L'Etat, les consommateurs et les algues vertes

Quand j'étais gamin en Bretagne, je "m'amusais" à aller patauger dans les vasières (jusqu'à y laisser mes bottes...), ça durait bien plus d'une heure et j'en sortais en sueur. Je n'ai jamais eu le moindre "malaise" à respirer les effluves. Mais à cette époque, les algues vertes, il n'y en avait pas...Alors que cet homme de cinquante ans, sportif émérite, y laisse la vie pour tenter de récupérer son chien en se débattant pendant une heure dans la vasière, c'est bien évidemment très, très suspect. Qu'il faille une plainte pour qu'une autopsie soit décidée l'est tout autant. Que la "justice.." (hum, hum...) mette en doute les effets des gaz délivrés par les algues vertes relève de la farce. Triste farce. Le dernier procès en date avait conclu, lors de la mort d'un cheval, que l'Etat avait une part de responsabilités et il avait été condamné à...2000 euros d’indemnités pour le propriétaire...On peut imaginer bien évidemment que la mort d'un homme (et il n'est pas le premier sur la liste poserait un très sérieux problème...) Mais, bon, pas d'inquiétude, la justice est "intègre", on le sait bien...
Le monde paysan et l'élevage intensif sont bien évidemment montrés du doigt mais c'est trop simpliste comme conclusion. Si l'élevage intensif existe, c'est qu'il y a des consommateurs qui en profitent......Aïe....Tous responsables...Aïe, aïe, aïe........

1 ) Ne pas consommer de "cochonailles."

2) Que l'Etat cesse de subventionner les "cochonniers"

3) Que l'Etat subventionne l'agriculture biologique.

4) Que les consommateurs prennent conscience que le soutien à l'agriculture biologique relève de leurs responsabilités.

Les algues vertes sont-elles responsables de la mort d'un homme en Bretagne ?

  • Par Martin Planques
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VIDÉO - Après la mort d'un joggeur de 50 ans dans la baie de Saint-Brieuc (Bretagne), un certain nombre d'associations alertent sur le danger de la prolifération des algues vertes. Une plainte va être déposée dans les prochains jours.

Le 8 septembre dernier, un joggeur est décédé dans l'embouchure du Gouessant (Bretagne). Jean-René Auffray a été retrouvé allongé, face contre terre, le visage dans la vase et non enlisé jusqu'à la taille comme il avait été indiqué au préalable. «Cet élément nouveau important a amené le procureur de la République, après s'être rapproché de la famille du défunt, qu'il s'est proposé de rencontrer, à ordonner l'exhumation du corps de la victime en vue de son autopsie et d'analyses complémentaires», a précisé Bertrand Leclerc, procureur de la République de Saint-Brieuc.

Dans la même zone, 36 sangliers avaient été retrouvés morts à l'été 2011, lorsque des dépôts d'algues vertes étaient importants. Un rapport de l'Anses avait mis en avant les fortes présomptions quant aux émissions d'hydrogène sulfuré (H2S) provenant de ces algues en décomposition. Concernant la mort de Jean-René Auffray, dans une lettre ouverte adressée au procureur le 12 septembre, les associations Sauvegarde du Trégor et Halte aux marées vertes, avaient mis en cause «l'absence d'autopsie» immédiate et, selon eux, «le refus manifeste de fait de toute enquête sur les causes de la mort de la victime» est «incompréhensible». Interrogé par l'AFP le même jour, le parquet avait affirmé qu'il n'y avait «pas de doute» quant à l'origine du décès (une crise cardiaque) et que sans «d'obstacle médico-légal, le corps a été remis à la famille». Une enquête est depuis ouverte.

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Jean Hascoet, président de l'association Baie de DouarneneZ Environnement, a affirmé au figaro.fr qu'il allait, avec les associations qui forment la Coordination Verte et Bleue (CVB), déposer plainte contre X pour mise en danger d'autrui. «On devrait mettre des panneaux sur les lieux, pour prévenir (...) nous sommes allés sur place et c'est putride» a-t-il confié. Le maire d'Hillion, Mickaël Cosson, appelle de son côté au respect de la mémoire de la victime. «La cause peut être juste» mais, selon lui, le drame est instrumentalisé de «manière inhumaine». L'élu affirme «faire confiance aux gens compétents» en ce qui concerne l'enquête.

Les associations mettent en cause les autorités publiques

La CVB s'est exprimée dans un communiqué affirmant que «le préfet, et donc le gouvernement, répondait aux injonctions du lobby agricole». La prolifération des algues vertes est un problème environnemental principalement dû à l'agriculture intensive, selon les associations. La préfecture des Côtes d'Armor, contacté par lefigaro.fr n'a pas souhaité s'exprimer et répondre aux attaques des associations.

Ces dernières ont effectué des relevés sur les lieux du drame le 10 septembre, toujours selon franceinfo. Elles y ont mesuré des émissions d'hydrogène sulfuré à une concentration allant jusqu'à 360 ppm (parties par million) alors que, par prudence ils étaient restés éloignés de la zone où la victime avait été retrouvée. Les doses de H2S commencent à provoquer des malaises chez l'homme vers 500 ppm relevés, «et elles sont mortelles lorsqu'elles atteignent les 1500 ppm» a confié Sylain Ballu, scientifique du Centre d'Étude et de Valorisation des Algues (CEVA) au Figaro. Le scientifique, qui étudie le phénomène des marées vertes depuis des années dans la région, affirme que la «situation s'est améliorée avec le temps, notamment grâce au meilleur ramassage des algues.»

Le constat est pourtant sans appel selon Jean Hascoet, qui n'hésite pas à mettre en cause le procureur dans cette affaire. «Il sait que ses investigations juste après l'enterrement du corps ne peuvent pas aboutir, il a ouvert une enquête pour faire semblant de s'activer aujourd'hui car il sait que s'il ne faisait pas un minimum d'enquête, il créerait plus de suspiscion.»

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