Le commando Hubert

Juste de la tristesse pour ces deux hommes morts en mission.

J'ai lu pas mal de commentaires qui fustigent les deux touristes qui avaient été capturés alors que le quai d'Orsay avait lancé bien avant une alerte sur les risques.

On est au final dans la même situation que les gendarmes de haute montagne qui risquent leurs vies pour sauver des alpinistes parfois imprudents ou malchanceux... Ou des pompiers qui secourent des personnes entièrement responsables de leur détresse.
A mon sens, personne ne peut parler à la place de ses hommes. Eux seuls sont à même d'expliquer leur engagement.

"Le commando d'action sous-marine Hubert, auquel appartenaient Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, a pour spécialités le contre-terrorisme et la libération d'otages."

Aucun de ces soldats ne se pose la question de la justification de leurs missions. Ils sont là pour libérer des otages, quoi qu'ils aient faits. Ou alors, il faudrait remettre en question l'engagement de ces hommes, ce qui serait leur manquer de respect. A mon avis.

Il n'empêche que la photo de ces deux hommes m'attristent profondément. 
Tout comme le souvenir de Robert Sandraz, pompier volontaire, mort, noyé en secourant deux automobilistes.

 

Mourir en mission.

 


 

Otages libérés au Sahel : le commando Hubert, une unité d'élite

 

Par LEXPRESS.fr avec AFP ,publié le , mis à jour à 

  
Des commandos de marine s'éloignent du Sirocco, navire français attaché à la Force maritime européenne Atalante, au large des côtes somaliennes, le 26 mars 2014.

Des commandos de marine s'éloignent du Sirocco, navire français attaché à la Force maritime européenne Atalante, au large des côtes somaliennes, le 26 mars 2014.

afp.com/Aymeric Vincenot

Les militaires français tués au Burkina Faso faisaient partie du commando d'action sous-marine Hubert, spécialiste en contre-terrorisme et en libération d'otages. Eclairage.

Ils sont morts lors du sauvetage d'otages français. Le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, deux officiers mariniers qui officiaient au sein du commandement des opérations spéciales, ont perdu la viedans la nuit de jeudi à vendredi au Burkina Faso. Ces deux hommes respectivement âgés de 33 ans et 28 ans, appartenaient au commando Hubert.  

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Il s'agit de l'une des sept unités de commandos de la marine nationale, basée à Saint-Mandrier dans le Var. Ces unités, qui font partie des forces spéciales, emploient un total d'environ 700 hommes. La sélection pour rejoindre ce corps d'élite des commandos marines, créé en Ecosse par la France Libre pendant la Seconde Guerre mondiale, est réputée parmi les plus difficile au monde. Elle nécessite de passer sous les fourches caudines du "stage commando" (STAC), une sélection de plusieurs semaines lors de laquelle les candidats sont soumis à des efforts physiques et à une pression psychologique intenses. 

Des missions secrètes

Chaque année, sur quelque 170 postulants, le plus souvent issus des rangs des fusiliers marins (une des composantes de la Marine), seulement une trentaine réussit. Aucune femme n'a jamais été brevetée commando. Recrutés, formés et entraînés au sein de la Marine, les "bérets verts" sont ensuite employés en opérations au profit du Commandement des opérations spéciales (COS). 

Leurs missions, souvent gardées secrètes, sont aussi bien maritimes que terrestres : les commandos sont chargés de "mener des actions de combat, ainsi que de protection et d'évacuation des personnels militaires, des populations et des ressortissants, dans le cadre d'opérations militaires, en France et dans le monde entier", détaille la Marine. Rompus aux opérations amphibies, les commandos marine sont également formés au parachutisme et aux interventions dans le désert.  

Depuis la Seconde Guerre mondiale, ils sont de tous les fronts : Indochine, Algérie et, depuis 1962, toutes les opérations extérieures majeures des armées françaises - Liban, Bosnie, Kosovo, Somalie, Rwanda, Afghanistan, large de la Somalie, Sahel et République Centrafricaine, Proche et Moyen Orient. 

Le commando Hubert, un commando "d'assaut"

Les commandos d'assaut Jaubert, Trépel, Montfort et Penfentenyo sont plus particulièrement spécialisés dans le contre-terrorisme et la libération d'otages, le contre-terrorisme, la surveillance et neutralisation d'objectifs. Les commandos Kieffer et Ponchardier, eux, sont spécialisés dans l'appui. Tandis que le commando d'action sous-marine Hubert, auquel appartenaient Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, a pour spécialités le contre-terrorisme et la libération d'otages mais aussi l'action subaquatique.  

Selon l'amiral Jean-Louis Vichot, ancien chargé des relations internationales pour le chef d'état-major de la Marine, interrogé sur France Info, il s'agit d'un "commando d'assaut". En 2008, le commando Hubert s'était déjà illustré en participant à la libération d'un couple de Français retenus en otage par des pirates somaliens.  

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"La particularité du commando Hubert, c'est ce qu'on appelle les nageurs de combat chez nous, c'est-à-dire qu'ils ont aussi cette aptitude à combattre sous l'eau", indique aussi l'amiral. Mais, poursuit-il, lors de l'opération de jeudi, "ce n'était pas le cas. Ils étaient dans leurs compétences 'ordinaires' de commando ou plutôt 'extraordinaires', celles d'être capables de faire des opérations de coup de main, d'aller chercher des otages au milieu de leurs ravisseurs et de les extraire".  

Cédric de Pierrepont, 33 ans, cumulait 15 ans de service au cours desquels il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d'opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel, théâtre sur lequel il était déployé depuis le 30 mars dernier.  

À 28 ans, Alain Bertoncello cumulait plus de sept ans de service au sein de la marine nationale. Après son entrée au sein des commandos Marine, il avait participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant. 

 

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