Pas de bio dans les cantines

La liste des sénateurs qui ne veulent pas de bio dans les cantines

Publié Le 28 Mai 2016 à 12h45

 

Mais qui sont ces sénateurs qui ne veulent pas de bio pour nos enfants ? L'association Agir pour l'Environnement vient de publier la liste des 188 sénateurs qui ont rejeté l'amendement fixant un seuil de 20% de produits bio en restauration collective d'ici à 2020.

L'association Agir pour l'environnement a publié la liste des sénateurs qui ont voté contre l'amendement rétablissant le seuil de 20% d'aliments issus de l'agriculture biologique dans les cantines publiques (écoles, hôpitaux, maisons de retraites)

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Le 9 mars 2016, la proposition de loi " visant à favoriser l'ancrage territorial de l'alimentation " de la députée Brigitte Allain, n'a pas été votée au Sénat. Le texte, pourtant adopté à l'unanimité à l'Assemblée nationale, obligeait à introduire 40% de produits locaux et 20% de produits bio dans la restauration collective publique (écoles, maisons de retraite, hôpitaux,..). 188 sénateurs ont voté contre, 149 ont voté pour (6 sénateurs n'ont pas pris part aux votes et 5 se sont abstenus).

Un décision incompréhensible alors même que 76% des Français souhaitent l'introduction de produits bio en restauration collective (sondage IFOP effectué en janvier 2016) ! D'autant plus que, selon les derniers chiffres de l'Agence bio, les ventes de produits biologiques ont connu une hausse de 14,7% en 2015. Les surfaces en bio ont également bondi de 23,1% en France en 2015, atteignant 1 375 328 hectares.

Pour dénoncer les sénateurs qui "ont préféré satisfaire les intérêts bien compris du lobby de l'agrochimie", l'association Agir pour l'Environnement a décidé de publier la liste des 188 sénateurs "anti-bio" qui se sont opposés à l'introduction de 20% de bio en restauration collective publique.

La liste est disponible sur le site reponses.agirpourlenvironnement.org/cantinebio-senateurs. Un moteur de recherche permet de sélectionner votre département pour voir ce qu'ont voté vos sénateurs.

Dans cette liste, on trouve notamment :

François Baroin, le président de l'Association des maires de France (AMF) et sénateur de l'Aube (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine)

Philippe Bas, Sénateur de la Manche (Normandie)

Serge Dassault, célèbre chef d'entreprise dans l'industrie aéronautique et l'armement, Sénateur de l'Essonne et 5ème fortune de France en 2015 avec une fortune estimée à plus de 17,5 milliards d'euros (selon le journal français Challenges)

Daniel Chasseing, sénateur de la Corrèze (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes)

Jean-Claude Gaudin, le Maire de Marseille et sénateur des Bouches-du-Rhône (Provence-Alpes-Côte d'Azur)

Robert Hue, ancien président du Parti Communiste et Sénateur du Val-d'Oise (Ile-de-France)

Brigitte Micouleau, Sénatrice de la Haute-Garonne, adjointe au maire de Toulouse chargée des Seniors, et conseillère métropolitaine de Toulouse Métropole.

Louis Nègre, Sénateur des Alpes-Maritimes (Provence-Alpes-Côte d'Azur), qui est également l'un des rapporteurs de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte

Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre sous Jacques Chirac, et Sénateur de la Vienne (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes)

Charles Revet, Sénateur de Seine-Maritime, ancien agriculteur de profession et membre du Groupe d'études "Économie agricole alimentaire" au Sénat

Catherine Troendlé, Sénateur du Haut-Rhin (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), nommée déléguée nationale des Républicains chargée de la famille par Nicolas Sarkozy en 2015

Caroline Cayeux, Sénateur de l'Oise (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), Maire de Beauvais, fille du docteur Pierre Fournier, ancien président du Conseil de l'Ordre des Pharmaciens

Alain Chatillon, Sénateur de la Haute-Garonne (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées), qui a fondé en 1972 le groupe Nutrition & Santé, premier fabricant français d'aliments diététiques et biologiques

Françoise Laborde, Sénatrice de Haute-Garonne, ancienne institutrice et directrice d'école maternelle

Valerie Létard, Sénatrice du Nord (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), ancienne secrétaire d'État auprès du ministre de l'Écologie (en 2009 et 2010) et chargée des Technologies vertes et des Négociations sur le climat

Pierre Médevielle, Sénateur de la Haute-Garonne (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées), membre du Haut Conseil des Biotechnologies en charge notamment d'éclairer la décision publique concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM).

Jean François Husson,  Sénateur de la Meurthe-et-Moselle (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine). En 2012, il a fait partie de la mission commune dʼinformation parlementaire sur les pesticides et leur impact sur la santé et lʼenvironnement. Il préside, depuis février 2015, la commission d'enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l'air. Il a été nommé par le président du Sénat membre du comité pour l'économie verte.

Jacques Genest, sénateur de l'Ardèche (Auvergne-Rhône-Alpes), membre du groupe Chasse et Pêche du Sénat, qui a également voté contre la loi pour la reconquête (la protection et la restauration) de la biodiversité, de la nature et des paysages

A noter : Chantal Jouanno, Sénatrice de Paris (Ile-de-France), ancienne secrétaire d'État chargée de l'Écologie, co-fondatrice de l'Institut de l'économie circulaire... n'a pas voté.

"Les parents apprécieront à sa juste valeur le jeu de postures d'une majorité de sénateurs qui se traduit par un rejet d'un objectif qui aurait amené une nourriture de qualité, bio et locale dans l'assiette de leur enfant. A ce jour, la part de la bio en restauration collective ne représente que 2,7% des achats alimentaires, seuil que les sénateurs considèrent manifestement comme " globalement suffisant " !" commente l'association Agir pour l'Environnement dans un communiqué. "Le rejet, par les sénateurs, de ce seuil de 20 % d'aliments bio en restauration collective n'est finalement qu'un épiphénomène, le râle d'un monde qui se meurt. La démocratie réelle est en train de prendre le pas sur ces artifices et faux-semblants démocratiques. Avec la constance et la détermination de celles et ceux qui ont la certitude que le productivisme agricole vit ses dernières heures, que notre avenir mérite mieux que des antibiotiques, des fermes-usines, des pesticides, de la souffrance animale, mal-être professionnel et malbouffe généralisée, nous continuerons à nous engager sans faillir ni faiblir pour une planète vivable. N'hésitez pas à partager ce trombinoscope des anti-bio du Sénat. C'est notre façon d'assurer un minimum de publicité autour de ces votes et se rappeler au bon souvenir d'élus empoussiérés dans des certitudes d'un autre temps".

Stella Giani

 

 

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