Témoignages des rescapés.

Je viens de lire un appel du gouvernement français à ne pas relayer les informations, "fausses et imaginaires" venant de Saint Martin... Sauf que les réseaux sociaux qui fonctionnent encore se chargent de décrire la réalité. J'avais écrit ici il y a quelques temps que les situations de crises majeures dépasseraient toutes les anticipations du gouvernement et que les exemples de Katrina et de la Nouvelle Orléans devaient servir de repères quant aux conséquences sur la population. Je ne me réjouis pas d'avoir eu raison sur les mouvements de pillages et de déliquescence de l'autorité.

La seule autorité dans ce genre de catastrophes, c'est celle des armes. On peut imaginer par contre facilement que les plans de protection de l'Elysée sont bien affûtés...

 

Je pose encore une fois la même question : qu'en sera-t-il en métropole, le jour où nous aurons un accident nucléaire majeur ?... J'ai demandé des réponses à divers organismes gouvernementaux. Je n'ai jamais eu la moindre réponse. Pourquoi ? Je n'ai pas le droit d'être informé en tant que citoyen ou est-ce que rien n'est prévu ?... J'ai découvert après moult recherches qu'il existe un groupe d'intervention en cas d'accident nucléaire,  la FARN (Force d’Action Rapide Nucléaire). "Chaque colonne est composée de 14 personnes qui sont des professionnels du nucléaire : 1 chef de colonne, 6 personnes spécialisées dans la conduite de l’installation, 5 personnes dédiées aux interventions et 2 personnes chargées de la logistique. Chaque colonne est dotée de matériels et d’une logistique adaptés aux situations que la FARN peut rencontrer."

 

http://www.sfen.org/fr/rgn/la-farn-constitue-une-ligne-de-defense-ultime-de-la-surete-nucleaire-en-cas-daccident-philippe

 

Rien sur un plan d'évacuation des populations concernées, absolument rien et ce n'est pas faute d'avoir cherché...Je rappelle que le gouvernement français a convoqué une cellule de crise cinq jours après le passage de l'ouragan...... Gestion de crise ?...

Personnellement, je n'attends rien de leur part et j'anticipe... 

 

 


 

SAINT-MARTIN LES HALLUCINANTS TÉMOIGNAGES DES RESCAPÉS : "C'EST LA GUERRE CIVILE"

Alors que le Premier ministre a pris la parole pour rassurer les populations sur la présence et l'intervention de l'Etat dans les îles dévastées par l'ouragan Irma, les sinistrés, eux, laissent entendre une tout autre voix. Pillages, braquages, terreur : leurs récits sont hallucinants...

Le Premier ministre a pris la parole au nom du gouvernement, samedi 9 septembre au soir, au sortir d'une réunion de crise. Il a tenu à assurer les populations sinistrées de "la mobilisation totale de l'Etat" pour leur venir en aide, martelant ainsi les propos déjà tenus par Nicolas Hulot la veille. Fustigeant ceux qui "voudraient faire vivre telle ou telle polémique", il a mis en avant les "très importants moyens déjà sur place" et annoncé l'envoi de forces supplémentaires, au secours des habitants.

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 Une habitante de Saint-Martin témoigne des scènes de pillages après l'ouragan, elle "craint" pour sa sécurité http://www.francetvinfo.fr/meteo/cyclone-ouragan/ouragan-irma/des-bagarres-pour-une-tele-un-ventilateur-une-habitante-de-saint-martin-temoigne-des-scenes-de-pillages-apres-l-ouragan-irma_2362937.html#xtor=RSS-3-[lestitres …

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"Des moyens continueront à être acheminés sur place", a-t-il annoncé, notamment des hommes du GIGN et du GIPN. Edouard Philippe s'est dit conscient "de la peur, de l'épuisement et de l'angoisse que suscite sur place et pour les familles des Antilles et de métropole la situation actuelle". Il a surtout défendu l'action de l'Etat, qui a su, selon lui, proposer des "réponses adaptées et rapides" à la catastrophe sanitaire et sociale engendrée par ce phénomène naturel d'une "intensité jamais égalée." Des termes qui semblent soigneusement choisis pour "excuser" ce que vivent les habitants.

Sécurité et reconstruction : c'est l'obsession du Premier ministre, si l'on en croit ses déclarations, mais ce n'est pas l'impression qu'ont les sinistrés sur place... Et à côté des flux de messages paniqués, en provenance des îles, les tentatives lénifiantes du gouvernement pour rassurer font bien pâle figure...

"Ici, c'est la guerre civile", s'écrie, sur les réseaux sociaux, un homme désespéré. Réussissant à capter des connections internet au nord de l'île, certains ont attendu de savoir qu'ils seraient finalement épargnés par l'ouragan José pour témoigner. "Ca ne va pas du tout", témoigne une sinistrée sur Facebook. Venez nous sortir de la merde !"

"On entend des coups de feu toute la nuit. On tue, on vole !" Terrifiée, cette femme attend désespérément les secours et fustigent les moyens humains déployés. "Ils sont mal formés vos gendarmes, ils sont même pas foutus de prendre une pelle et un râteau pour nous aider".

"Il y a plus de mille morts!"

Au sein des sinistrés, la panique gagne. Nombreux sont ceux qui se plaignent de censure sur les réseaux sociaux et de manipulation sur les grands médias. "La vérité des choses est loin de ce qu'on nous dit, les gens ont peur, les gens sont armés. Il y a plus de mille morts, la marée redescend et les corps remontent à la surface. On va aller partout dire la vérité", témoigne un homme dans un message vocal. La jeune femme qui le relaie explique lors d'un direct sur les réseaux sociaux que nombre de messages ont été censurés, afin de cacher à la population l'horreur de la situation.

" C’est la mort ici. On est enfermé dans la résidence, plus de logement, ça pue la pisse, la merde, l’horreur. On peut pas sortir dehors : coups de feu, coups de machette. Heureusement dans la résidence on est solidaire, mais on commence à devenir dingue ".

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Après le passage de l'ouragan Irma, Saint-Martin fait face aux pillages

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Ce que dénoncent surtout les sinistrés, c'est le manque de gestion et d'anticipation de la crise côté français, alors que sur la partie néerlandaise de l'île, la situation semble bien mieux maîtrisée. L'armée sécurise les lieux, des unités spéciales ont été déployées et les secours n'ont pas traîné...

"On n'a pas été fichus de sécuriser la seule armurerie de Saint-Martin. 250 détenus se sont échappés, on n'aurait pas pu anticiper de tels dangers?", s'indigne un habitant de l'île, lui-même armé pour protéger sa famille. Pour l'instant, la question reste en suspens. L'urgence est ailleurs. Mais le gouvernement d'Edouard Philippe le sait. Après la tempête, il faudra rendre des comptes sur la gestion et surtout la prévention de la crise...

 

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