Un témoignage

Mon fils Simon est en CM2 à l'école xxxxx, à Tours. Jeudi 18 septembre, dans le cadre de l'atelier « premiers secours », il a été confronté à toute l'étendue de l'impréparation et de l'irresponsabilité générale devant l'organisation de cette réforme. L'intervenant est apparemment un retraité-pompier-volontaire. En fait, nous, parents, nous n'en savons rien. Devant 15 ou 16 enfants, il a littéralement perdu les pédales. Simon est rentré en pleurant, choqué par ce qui c'était passé durant cette heure . Le « pompier » n'ayant aucune formation pour intervenir devant ce type de public, s'est laissé aller à injurier des élèves visiblement dissipés pour certains (« vous êtes cons comme des valises ! »,« je m'engage à revenir et ne plus être con ! » J'en passe et des meilleures. Il a de plus raconté devant des élèves médusés, le récit d'un intervention pénible, fruit de son expérience personnelle. Une intervention qui s'était soldée par la mort d'un nouveau-né faute de réanimation réussie ! Dans quel but ? Quel sens donner à tout cela ? C'est juste stupide. Intervenir devant les élèves est un métier dans lequel on apprend à maîtriser ses nerfs et à conduire une classe. Confier nos enfants à des professionnels est le lien contractuel et moral qui justifie ce qu'il est convenu d'appeler l'école de la République. Ces TAP déconstruisent complètement le travail éducatif honorable, d'un rapport sain à la transmission et à l'école. Je suis consterné et en colère devant l'incurie générale. Personne à qui réellement faire aboutir cette sensation d'une crise profonde qui n'est plus abstraite pour chaque parent, mais qui se vit désormais quotidiennement dans cette école, qui n'est plus tout à fait un territoire protégé. L'école change de nature dans le silence ahurissant des acteurs de la société civile. Nous avons décidé de ne plus faire participer Simon à cette mascarade habitée ni par le sens, ni par la réflexion et qui est, au regard de ce qui vient de se passer, nocive. La perversité de ce système tient au fait que personne n'endosse la responsabilité de ce qui se fait en TAP. C'est un aveuglement général dans lequel le regard des responsables (intervenants, référent TAP, directrice, inspection académique, mairie ou ministère) se borne à son territoire d'intervention sans se soucier du mécanisme d'ensemble. Bref, personne ne se sent responsable de ce qui se passe dans les écoles. C'est triste et consternant. Eric xxxx, père très en colère.


Dès lors qu'on confie des enfants à des gens qui n'ont aucune compétence, aucune expérience, aucun recul et qui pour certains sont là pour tenter de survivre financièrement, il est inévitable que ça dérape. Quant aux responsables de tout ça, ils vivent dans des tours dorées et diront "qu'il faut un peu de temps pour que ça soit efficace"...Un peu de temps qui suffira à traumatiser des milliers d'enfants qui n'ont pas les ressources pour se protéger...

Mais ça n'est pas grave...Le gouvernement va annoncer dans quelques jours, j'en suis persuadé, que le chômage des jeunes recule...Un des objectifs de cette Réforme.

Le reste, ils s'en tamponnent. Et si les parents ne sont pas contents, qu'ils aillent dans le Privé (c'est à dire d'ailleurs le deuxième objectif de cette Réforme).

On fera le bilan à la fin de l'année...

blog

Ajouter un commentaire