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  • Ca sent le gaz

    Moscou va demander une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2.

    Dans un message publié sur Telegram, mercredi 28 septembre, la porte-parole de la diplomatie Maria Zakharova évoque des "provocations". 

    Elle demande aussi au président américain Joe Biden de "répondre à la question" d'une potentielle implication des Etats-Unis.

    Une référence à une déclaration de ce dernier en février : il avait affirmé qu'il "mettrait fin" à Nord Stream 2 (dont l'ouverture n'était alors pas encore annulée) si la Russie intervenait militairement en Ukraine. 

  • Nord stream (suite)

    C'est pénible cette actualité qui va trop vite. "Ils" ne vont pas me laisser le temps de finir mon roman.

     

    Nord Stream : quelles sont les différentes hypothèses de sabotage ?

     

    "Quels qu’ils soient, ceux qui ont attaqué Nord Stream font aussi comprendre qu’ils pourraient frapper d’autres infrastructures énergétiques desservant une Europe assoiffée de gaz et pétrole."

      Lecture 2 min

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    Nord Stream : quelles sont les différentes hypothèses de sabotage ?

    Les trois fuites identifiées depuis lundi se situent en mer Baltique. © Crédit photo : HANDOUT/AFP

    Par SudOuest.fr avec AFP
    Publié le 28/09/2022 à 15h19

     

        

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    Nord Stream : quelles sont les différentes hypothèses de sabotage ?

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    Russie, États-Unis ou autre acteur étatique ? Qui pourrait être responsable d’un sabotage de Nord Stream ? Plusieurs pays « ont intérêt à ce que le pipe ne puisse plus jamais fonctionner », indique une source militaire

    La thèse du « sabotage » est hautement privilégiée pour expliquer les fuites spectaculaires des gazoducs Nord Stream, une opération certes complexe mais nullement hors de portée d’une armée compétente. Et elles sont nombreuses dans la zone. L’hypothèse de défaillances accidentelles simultanées semblait mercredi écartée. Mais la méthode utilisée reste inconnue comme l’auteur présumé, objet de multiples conjectures.

     

    Une zone surveillée

    Les trois fuites identifiées depuis lundi se situent en mer Baltique, au large de l’île danoise de Bornholm, entre le sud de la Suède et la Pologne. Une zone hautement surveillée depuis des décennies. « Dans le passé, l’URSS basait des sous-marins espions avec des capacités spéciales d’ingénierie sur les fonds marins », rappelle l’analyste naval indépendant HI Sutton sur Twitter.

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    Alors que les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne connaissent ses derniers jours des fuites suspectes, la Norvège, désormais principal fournisseur de gaz à l’Europe, a annoncé renforcer la sécurité de ses installations

    Depuis, les Pays Baltes sont passés du côté de l’Otan. Mais les fuites sont survenues dans les eaux territoriales internationales où chacun peut circuler. « Aujourd’hui, la marine russe dispose de la plus grande flotte de sous-marins espions dans le monde. Ils sont basés en Arctique. Ils seraient capables de dégrader un pipeline dans la Baltique », assure HI Sutton. Mais il jugeait aussi mardi l’hypothèse « improbable ».

    Un sabotage complexe

    L’opération nécessite d’intervenir par 70 mètres de fond. « C’est du lourd. Abîmer deux gazoducs au fond de la mer est un événement important, donc un acteur étatique est probable », note Lion Hirth, professeur à la Hertie School de Berlin, écartant implicitement l’acte terroriste ou crapuleux.

    Mais une armée compétente sait le faire. La zone est « parfaitement adaptée à des sous-marins de poche », explique un haut responsable militaire français, évoquant soit l’option de nageurs de combat envoyés pour poser des charges, soit celle de la mine mobile ou du drone sous-marin. « Le drone part d’un sous-marin qui peut rester à plusieurs miles nautiques du point visé. Il largue son drone-mine, qui navigue à une petite dizaine de nœuds, à proximité du fond », explique-t-il. « La cible est fixe donc ce n’est pas très compliqué ». En revanche, l’hypothèse de la torpille, utile plutôt pour une cible en mouvement, est selon lui moins plausible.

    Opération non revendiquée

    Les chancelleries pointent du doigt Moscou qui, elle-même, n’exclut « aucune hypothèse » et rappelle que le gaz qui s’échappe des gazoducs lui appartient. « La mer Baltique est confinée et peu profonde et chaque mouvement ou presque est traqué et observé par les États du littoral et leurs navires », relève Julian Pawlak, de l’université Helmut Schmidt de Hambourg. « Navires et sous-marins sont capables d’y déployer des plongeurs de combat en cachette » et autres véhicules sous-marins guidés à distance.

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    Les deux pipelines exploités par un consortium dépendant du géant russe Gazprom ne sont pas opérationnels en raison de la guerre en Ukraine, mais ils étaient encore remplis de gaz. Envisagée, la piste d’un sabotage a été confirmée par la Première ministre danoise mardi soir

    Mais rien n’est impossible pour une armée rompue à l’art des opérations clandestines. « Ça s’appelle une opération spéciale navale. Ce n’est pas facile mais ça se fait », résume la source militaire française. « Cela ressemble à quelque chose de bien coordonné et bien préparé ». Il faudra peut-être du temps pour que la vérité émerge de façon crédible. Certains analystes observent à cet égard que le flou profite à beaucoup d’acteurs.

    Mais alors qui ?

    « Reste à savoir qui a la paternité de l’opération », ajoute cette source militaire. « D’autres pays ont intérêt à ce que le pipe ne puisse plus jamais fonctionner ». De fait, les adversaires de Nord Stream 2 sont nombreux depuis des années, États-Unis en tête. Le 7 février dernier, peu avant l’invasion russe en Ukraine, le président américain Joe Biden avait évoqué la possibilité d’y « mettre fin ».

    Deux certitudes à ce stade : d’abord, l’événement est lié à la guerre à l’Ukraine. « Le commandement maritime de l’Otan et les navires alliés envisagent et se préparent à des activités hybrides, incluant le sabotage d’infrastructures critiques, en marge de l’objectif principal de la défense collective », assure Julian Pawlak.

    Ensuite, cela créer une instabilité supplémentaire sur l’économie européenne. « C’est un violent rappel de la vulnérabilité de notre infrastructure énergétique », estime Lion Hirth. Lui privilégie la piste russe. « Si c’est vrai, c’est assez inquiétant. À tout le moins, cela signifie que la Russie […] envoie le signal le plus clair possible qu’elle ne livrera plus de gaz dans un avenir proche ».

    Quels qu’ils soient, ceux qui ont attaqué Nord Stream font aussi comprendre qu’ils pourraient frapper d’autres infrastructures énergétiques desservant une Europe assoiffée de gaz et pétrole.

  • De la fiction à la réalité

    J'ai repris l'écriture de la suite de "LES HEROS SONT TOUS MORTS".

    Deux tomes, le troisième est en cours. 

    "TOUS, SAUF ELLE" est achevé.

    "LE DESERT DES BARBARES " est en cours..

    650 pages pour les deux tomes pour l'instant. Et la fin n'est pas pour demain. 

    Il s'agit d'anticipation, très proche de l'instant présent, si proche que la réalité vient de rejoindre la fiction. 

    J'ai développé l'idée d'attentats majeurs sur l'approvisionnement énergétique des pays occidentaux. Et de leurs conséquences...Des années de lecture sur le sujet. Et à travers quelques discussions sur internet, je me rends compte du niveau de méconnaissance des individus quant à notre extrême dépendance.

    L'attentat sur le gazoduc Nordstream, je l'avais donc imaginé.

    Et on vient donc de passer de la fiction à la réalité.

    Et à l'allure où les choses avancent, d'une trilogie d'anticipation, je vais finir par me retrouver avec une trilogie historique. 

    Fuites sur Nord Stream: l'UE promet la "réponse la plus ferme" à ce "sabotage"

     

    information fournie parAFP•28/09/2022 à 08:31

    Photo non datée, fournie par la société Nord Stream 2 AG en septembre 2021, du raccordement sous-marin pendant la phase finale de construction du gazoduc Nord Stream 2, en mer Baltique ( Nord Stream 2 AG / Handout )

    Photo non datée, fournie par la société Nord Stream 2 AG en septembre 2021, du raccordement sous-marin pendant la phase finale de construction du gazoduc Nord Stream 2, en mer Baltique ( Nord Stream 2 AG / Handout )

    Hors service à cause de la guerre en Ukraine, les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique ont été tous deux touchés par des fuites spectaculaires précédées d'explosions sous-marines, l'Union européenne promettant la "réponse la plus ferme possible" à ce "sabotage".

    Les trois grandes fuites identifiées depuis lundi au large de l'île danoise de Bornholm, entre le sud de la Suède et la Pologne, sont visibles à la surface avec des bouillonnements allant de 200 mètres jusqu'à un kilomètre de diamètre, a annoncé mardi l'armée danoise, images à l'appui.

    Le gazoduc Nord Stream 2 avait subi une forte chute de pression lundi, suivi quelques heures plus tard de Nord Stream 1, dont il suit le tracé sous la Baltique.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a écrit mardi soir sur Twitter avoir "parlé de l'acte de sabotage Nord Stream" avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen.

    "Il est primordial d'enquêter sur les incidents et de faire toute la lumière sur les événements (...) Toute perturbation délibérée de l'infrastructure énergétique européenne active est inacceptable et entraînera la réponse la plus ferme possible", a ajouté Mme von der Leyen.

    Peu avant, la Première ministre danoise avait déclaré que "l'avis clair des autorités est qu'il s'agit d'actes délibérés. On ne parle pas d'un accident".

    "Des détonations ont eu lieu et il s'agit probablement de sabotage", a renchéri la Première ministre suédoise démissionnaire Magdalena Andersson, qui assure les affaires courantes après des élections perdues le 11 septembre.

    Image satellite prise le 26 septembre 2022 et diffusée le 27 septembre 2022 par Planet Labs PBC, montrant une fuite de gaz sur le gazoduc Nord Stream 2 au large de l'île danoise de Bornholm, en mer Baltique  ( 2022 Planet Labs PBC / Handout )

    Image satellite prise le 26 septembre 2022 et diffusée le 27 septembre 2022 par Planet Labs PBC, montrant une fuite de gaz sur le gazoduc Nord Stream 2 au large de l'île danoise de Bornholm, en mer Baltique ( 2022 Planet Labs PBC / Handout )

    Comme le Danemark, la Suède n'y voit pas un acte d'agression contre elle, les incidents ayant eu lieu en dehors des eaux territoriales, dans les zones économiques exclusives.

    Selon Copenhague, les fuites devraient durer "au moins une semaine", jusqu'à ce que tout le gaz soit sorti des deux ouvrages.

    L'institut sismique suédois a enregistré deux explosions sous-marines, "très probablement dues à des détonations", avant l'incident, comme ses équivalents norvégien et danois.

    - Bras de fer -

    Objets de bras de fer géopolitiques ces derniers mois, les deux pipelines exploités par un consortium dépendant du géant russe Gazprom ne sont pas opérationnels à cause des conséquences de la guerre en Ukraine. Mais tous les deux étaient encore remplis de gaz.

    Carte de la zone où ont été détectées des fuites de gaz sur le parcours du gazoduc Nord Stream 1 et 2 ( AFP /  )

    Carte de la zone où ont été détectées des fuites de gaz sur le parcours du gazoduc Nord Stream 1 et 2 ( AFP / )

    Le Kremlin, vers qui se sont tournés nombre de regards, s'est dit "extrêmement préoccupé", estimant qu'il ne fallait exclure "aucune" hypothèse, dont le sabotage.

    A Kiev, le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak a dénoncé "une attaque terroriste planifiée" par Moscou, sans avancer de preuves.

    Le Premier ministre polonais a également suggéré une implication russe. "Nous voyons clairement que c'est un acte de sabotage, qui marque probablement la prochaine étape de l'escalade de la situation en Ukraine", a déclaré Mateusz Morawiecki, qui inaugurait justement mardi un gazoduc reliant la Norvège à la Pologne.

    "Nous n'excluons aucun scénario, mais nous n'allons pas spéculer sur les mobiles ni les acteurs" pouvant être impliqués, a expliqué la ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde.

    "Il n'y a pas encore d'information nous disant quelque chose sur les responsables", a pour sa part affirmé Mme Frederiksen.

    La fuite de gaz du gazoduc Nord Stream 2 vue depuis un F-16 de la défense danoise au large de l'île de Bornholm, le 27 septembre 2022 en mer Baltique ( DANISH DEFENCE / Handout )

    La fuite de gaz du gazoduc Nord Stream 2 vue depuis un F-16 de la défense danoise au large de l'île de Bornholm, le 27 septembre 2022 en mer Baltique ( DANISH DEFENCE / Handout )

    Côté américain, Washington, après s'être refusé à "confirmer" un acte de sabotage, a dit examiner des informations selon lesquelles les fuites sont "le résultat d'une attaque ou d'une sorte de sabotage". "Si c'est confirmé, ce n'est clairement dans l'intérêt de personne", a déclaré le secrétaire d'Etat Antony Blinken devant la presse.

    Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a parlé d'un "apparent sabotage". Il a tweeté avoir parlé à son homologue danois Jean-Charles Ellermann-Kingombe de l'"apparent sabotage des pipelines Nord Stream".

    L'exploitant des pipelines, le consortium Nord Stream, a reconnu qu'"un incident durant lequel trois tuyaux éprouvent simultanément des difficultés le même jour n'est pas ordinaire", selon un porte-parole.

    – "Extrêmement rare" –

    Le Danemark a dépêché sur place deux navires militaires accompagnés d'hélicoptères, et a placé en état d'alerte orange ses infrastructures énergétiques, le deuxième niveau de vigilance le plus élevé.

    "Les fuites de gazoducs sont extrêmement rares et nous voyons donc une raison d'augmenter le niveau de vigilance" après les incidents des 24 dernières heures, a expliqué le directeur de l'Agence danoise de l'énergie, Kristoffer Böttzauw.

    Des installations du gazoduc Nord Stream 2, le 1er mars 2022 à Lubmin, dans le nord-est de l'Allemagne, près de la frontière avec la Pologne ( AFP / John MACDOUGALL )

    Des installations du gazoduc Nord Stream 2, le 1er mars 2022 à Lubmin, dans le nord-est de l'Allemagne, près de la frontière avec la Pologne ( AFP / John MACDOUGALL )

    De son côté, le gouvernement norvégien a décidé de "renforcer la préparation aux situations d'urgence en ce qui concerne les infrastructures et les installations à terre et en mer sur le plateau continental norvégien". Dans son communiqué, Oslo évoque "une activité accrue de drones" et assure qu'une enquête est en cours.

    Nord Stream 2, achevé en 2021, était destiné à doubler la capacité d'importation de gaz russe en Allemagne. Sa mise en service a été suspendue en représailles à l'invasion de l'Ukraine.

    Quant à Nord Stream 1, Gazprom a progressivement réduit les volumes de gaz livrés jusqu'à la fermeture complète du gazoduc fin août, accusant les sanctions occidentales d'avoir retardé les réparations nécessaires de l'installation.

    La navigation a été interdite dans un rayon de cinq milles nautiques (environ neuf kilomètres) autour des trois fuites, ainsi que leur survol dans un rayon d'un kilomètre.

    Selon les autorités danoises, les incidents sont sans conséquences pour la sécurité ou la santé des riverains.

    L'impact environnemental direct devrait lui aussi être limité, même si le gaz naturel non brûlé a un puissant effet de serre.

     

  • "Walden ou la vie dans les bois"

     

    Henry David Thoreau avait anticipé l'impact de l'homme blanc sur la nature aux Etats-Unis. Il aurait pu y ajouter l'Europe, une immense partie de l'Asie, les mégapoles de l'Amérique du sud, l'Australie etc etc...Et désormais, la question qui se pose, c'est s'il est possible de trouver une terre qui ne soit pas impactée par le matérialisme...Et c'est effrayant. 

     

    "Un homme est riche de tout ce dont il peut se passer." Henry David Thoreau

    Peut être une image de 5 personnes, plein air et texte qui dit ’Imaginez ce que nous pouvons faire avec cette terre, lewis Je peux presque le voir maintenant, clark prettyoootim SUNDG M GIFTS 8 SOUVEN McDonald's PETROIZ unei’

    Walden ou la Vie dans les bois

     

     

    Wikipédia:Articles de qualité

    Vous lisez un « article de qualité » labellisé en 2011.

    Walden ou la Vie dans les bois

    Image illustrative de l’article Walden ou la Vie dans les bois
    Couverture illustrée de Walden ou la Vie dans les bois
    Note 1

    AuteurHenry David Thoreau

     

     

    Walden ou la Vie dans les bois (titre original Walden; or, Life in the Woods) est un récit publié en 1854 par l'écrivain américain Henry David Thoreau (1817-1862).

    Le livre relate son séjour dans la forêt de son ami et mentor Ralph Waldo Emerson, où il habita une cabane durant deux ans, deux mois et deux jours aux abords de l'étang de Walden (Walden Pond), près de sa famille et ses amis qui résidaient à Concord au Massachusetts.

    Walden est écrit de telle façon que le séjour semble durer un an seulement. La narration suit les changements de saisons et Thoreau présente ses pensées, observations et spéculations. Il dévoile également comment, au contact de l'élément naturel, l'individu peut se renouveler et se métamorphoser, prendre conscience enfin de la nécessité de fondre toute action et toute éthique sur le rythme des éléments.

    Walden n'est ni un roman, ni une autobiographie, ni un journal naturaliste. Sa dimension critique à l'encontre du monde occidental en fait un véritable pamphlet. La part de l'imagination est conséquente et Thoreau consacre de nombreuses scènes à décrire l'étang de Walden mais aussi les animaux et la façon dont les gens le considèrent du fait de son isolement, tout en dégageant des conclusions philosophiques. Ces longs passages concernant la nature appartiennent à la tradition transcendantaliste et appellent à refondre l'éthique.

    Plus d'un siècle plus tard, Walden reste une œuvre phare de la littérature américaine et l'ouvrage fondateur du genre littéraire du nature writing. La pensée écologiste moderne voit également en Walden le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale. Les observations et spéculations de Thoreau font en effet de la nature, dans le récit, un protagoniste à part entière. Walden est enfin la lente introspection de Thoreau, le fil directeur d'une recherche de sens dans un monde de plus en plus marqué par l'industrialisation et la transformation de l'espace.

    Il existe plus de 200 traductions de Walden à travers le monde. L'ouvrage a été traduit en français en 1922 par Louis Fabulet (1862-1933) et redécouvert en France lors des événements de mai 68. Il demeure l'un des ouvrages de référence de la pensée écologiste voire libertaire. Il a inspiré Walden Two, roman dystopique et uchronique de B. F. Skinner (1948). En 2017, Walden ou la Vie dans les bois a été retraduit par Jacques Mailhos et republié par Gallmeister.

     

     

  • En cas de problème

    Un article très complet sur la façon de s'en sortir en cas de gros problème.

    Pour notre part, en montagne, on a ce qu'il faut et cette batterie supplémentaire offre une charge complète sur un smartphone:

     

    "Vous aurez compris que tout ceci aurait été évité en
    A- prévoyant une batterie externe, même un truc pourri à 5€ qui ne donne qu’une charge."

     

     

    Astuce survie avec le répondeur : fausse bonne idée, on vous dit pourquoi

    https://www.skol-louarn.com/2021/10/31/astuce-survie-avec-le-repondeur-fausse-bonne-idee-on-vous-dit-pourquoi/?

     

    Premier article hivernal de cette année 2021, voilà plusieurs jours maintenant que je vois (Renan) un article tourner sur facebook qui donne des conseils si vous êtes perdus en forêt ou dans la nature, à propos du répondeur. C’est l’une des beautés de la technologie, on peut diffuser rapidement l’information et toucher un grand nombre de gens. Mais cela créer aussi la responsabilité de vérifier la validité des sources ou des données avant de relayer quelque chose, au risque de se faire insulter de grosse banane si l’information se révèle fausse à la fin.

     

    Pourquoi je prends le temps de faire cet article au sujet de cette publication, me direz-vous ? Parce que j’ai vu beaucoup de plussoiment à ce conseil et je le trouve dangereux. Pour rappel, nous vivons dans une société où un gars perdu en pleine nature ne répond pas à son portable qui sonne car les secours ont eu le malheur d’appeler en numéro inconnu (je ne pense pas qu’ils aient le choix de cette option, passons). https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/il-se-perd-en-montagne-toute-une-nuit-mais-ne-repond-pas-aux-secours-car-le-numero-est-inconnu-7486492

    Voici également d’autres sites qui déconseillent cette manip :

    https://www.fox4news.com/news/dont-change-outgoing-voicemail-if-lost-stranded-rescue-team-responds-to-viral-post?utm_campaign=trueanthem&utm_medium=trueanthem&utm_source=facebook&fbclid=IwAR1r3G0X1TVg_aMLdkf9Z-T89Benx8HIGwh55P34MOOKiKw3DG2Pa76i96I

    https://www.backpacker.com/survival/running-out-of-phone-battery-dont-change-your-voicemail/

    Tout d’abord, « si vous n’avez pas de signal », alors moi pour appeler le 888 et changer mon répondeur, j’ai besoin d’appeler, donc pas de signal = pas d’appel, c’est réglé. Par contre, le 112 est un numéro spécial (de secours) qui peut fonctionner sans réseau et sans forfait (pour « les d’jeuns »).

    Ensuite, pour passer un appel « en randonnée », je le constate à chacun de mes stages Bushcraft / Survie, vous êtes généralement en pleine nature, donc éloignés des antennes réseau. Cela veut dire que pour trouver un signal correct votre téléphone va pédaler dans la semoule pour « aller le chercher » où il est, loin. Solliciter ainsi l’antenne de votre portable va consommer énormément de batterie. C’est la raison pour laquelle en forêt, en montagne, en mer, il faut se mettre en mode avion. C’est vous qui aurez besoin d’aide pas l’extérieur, donc en cas de pépin vous pourrez enlever le mode avion et prévenir qui de droit, avec une batterie préservée. A titre d’exemple, un appel en pleine forêt c’est 1% la minute, sans la 4G (sinon on passe à 30 secondes).

    Changer un répondeur prend quand même au bas mot une minute, il faut passer par l’accueil « vous n’avez pas de nouveau message… » si comme moi vous n’êtes pas toujours au taquet pour les écouter il va falloir dire « non » pour écouter les nouveaux messages, rien que là vous êtes à 30 secondes de perdues, bref, fausse bonne idée.

    Continuons, un répondeur ne fonctionne que si on vous appelle. Quand je pars en forêt, je dis bien souvent « ne m’appelez pas je pars en forêt ». Si personne ne vous appelle, l’astuce tombe à l’eau. Ensuite, si vous n’avez plus de batterie et que votre situation évolue, tout ce que les secours auront est ce message à une heure H, rapidement dépassé par le temps qui passe (vous dites je vais au nord, mais vous tombez sur une falaise, obligé de partir à l’ouest, les secours vous chercheront au nord, vous êtes fichus ^.^)

    Ensuite, un sms à rédiger prend quelques secondes. « Ici Gérard je suis perdu forêt de la Biquette, parti plein nord sur 3 ou 4h, puis je me suis perdu. Je ne bouge pas, envoie les secours. Pu de batterie » et paf on envoie à 10 personnes. Il ne faut pas dépasser la longueur d’un SMS car si vous passez en MMS, la 4G va s’activer automatiquement et c’est fichu, les 2% deviennent « portable éteint » avant le moindre envoie. L’autre avantage d’un SMS est qu’il va continuer de s’envoyer jusqu’à ce que vous ayez du réseau, alors qu’un appel c’est fixe, à un temps donné, à un lieu donné, ça marche ou pas. Le SMS en bougeant un peu finira bien par s’envoyer (il paraît que certains numéros de secours sont équipés pour recevoir les SMS, sympa !)

    Bon à savoir, les appels au 112 sont enregistrés et localisés automatiquement. Même si vous sentez que cet appel va couper votre portable, tentez le coup et parlez directement « Je suis Gérard Gérartruc, perdu en forêt de la biquette, parti plein nord, 3 ou 4h, perdu, je ne bouge pas, venez me chercher svp ». Tut tut tut… pas grave si ça coupe, le secouriste pourra réécouter l’appel et lancer une équipe avec les coordonnées approximatives de l’appel. Si sur place vous faîtes un feu ou du bruit ou de la lumière sur l’hélicoptère (en clairière donc) vous serez retrouvés en 2 ou 3 heures maximum.

    Enfin soyez honnêtes, qui de nos jours (surtout chez les milléniaux) écoute le répondeur pour laisser un message ? On envoie tous un SMS ou un email à la place et basta le message est passé. Si je réfléchis bien, hormis les contacts inconnus, je ne laisse jamais de message, quand le bip du répondeur s’active je raccroche. Ne dépendez pas d’autrui pour être sauvé, agissez par vous-même, comment ? Lire la suite !

    Cela est bien sûr une liste de choses à « ne pas faire » ou à « éviter ». Voici une liste de choses « à faire » pour ne jamais se retrouver bête :

    Toujours donner un plan ou une roadmap de votre voyage, même à la journée ou sur deux jours, à plus forte raison si c’est un lieu un peu risqué (falaises, montagnes, grande forêt… donc pas en France ^.^). Sur ce plan on donne les infos ETD-ETA (heure de départ, heure de retour). Si vous mettez 8h > 18h, personne ne va s’inquiéter à 19h, par contre à minuit, on vous enverra un petit sms « tu es bien rentré Gégé ?! » et c’est vers 2-3h que, sans nouvelles, un ami appellera les secours qui enverront les gendarmes à votre domicile voir si vous êtes revenus ou pas. Ce n’est qu’au petit matin qu’on lancera un groupement quelconque (PGHM, CRS…) donc vous serez bons pour une nuit dehors, mais pas plus en France.

    Ce plan, tâchez de le suivre, si vous donnez un itinéraire et que vous ne le suivez pas, il faut prévenir quelqu’un par SMS « je vais plutôt à la cascade me baigner puis je reprendrais vers le massif de HumHum », sans cela on vous cherchera au mauvais endroit, fausse bonne idée encore.

    Pourquoi attendre d’être à 3% pour prévenir les secours ? Vous savez qu’ils ne lancent pas une patrouille instantanément à chaque appel, heureusement. Rien ne vous empêche d’appeler à 20% de batterie pour suggérer l’idée que vous seriez peut-être perdu mais que pour le moment vous allez tenter de vous retrouver, préciser quel chemin vous avez pris etc… Ensuite la personne pour ne pas se saturer va donner votre numéro au centre de secours le plus proche de vous et ils vous appelleront une ou deux fois dans la journée pour savoir si vous êtes toujours perdus ou pas. Cela prendra sûrement 2-3% mais au moins ils auront pris le temps de réfléchir à votre présence.

    La plupart du temps les secours savent déjà où les gens se perdent régulièrement ou bien ils connaissent par coeur leur zone d’intervention et si vous dites bêtement « ouais y’a plein d’arbres… y’a un chemin… ah tiens j’ai passé une grotte y’a une heure » et en fait ils ont déjà fait des exercices dans cette grotte et ils sauront vous retrouver à 300m près… coup de bol. Mais… cela n’empêche pas comme le conseille Protegor https://www.protegor.net/blog/2019/09/simongautier-et-la-localisation-par-votre-telephone/?fbclid=IwAR2ASSdhwiE2UtJfki1wRo-2pxMDY19s_mP-lOkgsiqh5S6xcRobljXcGiM d’apprendre à se localiser (longitude, latitude) pour pouvoir donner précisément sa position aux secours. Et oui, cela prendra 5-10% de batterie, raison pour laquelle on n’attend pas d’être à 2% pour s’y intéresser.

    Le plus simple est de noter sa position grâce à une appli GPS (Waze, Maps) et d’envoyer en copier-coller la position à des amis en leur disant de prévenir les secours pour vous. Si ils savent le ou, quand, quoi, pourquoi, qui… ils l’expliqueront pour vous et vous garderez votre batterie pour être retrouvé au dernier moment.

    Les secours sont un peu comme dans les séries TV, ils ont accès à vos derniers relevés de position connue, comme pour les crimes ! On pourra savoir à peu près le lieu où vous étiez la dernière fois que votre téléphone a borné (a contacté une borne téléphonique pour maintenir votre connexion au réseau). Donc même si vous ne pouvez plus appeler, ils vous trouveront. PAR CONTRE, si vous bougez soyez sûrs de votre coup car ils n’auront alors plus cet indice pour vous retrouver. De plus, c’est à 300 ou 500m près ce bornage, donc soyez visible (couleur, lumière, feu).

    Raison de plus pour laisser votre téléphone se reposer, prenez « une carte à l’anciennnnnne wesh » avec « une boussole de grand-père aïïïïïïïïïïïe » mais au moins ils ne tomberont pas en panne (comme un livre notamment). Si vous apprenez à trianguler votre position par exemple, vous pourrez précisément dire aux secours où vous êtes, chez les scouts on l’apprend dès 12 ans pour information https://www.youtube.com/watch?v=6reapWrE-xU&list=PLxZcxte0GnvwTw2e-11pnuMP3XZPhWCE1&index=10 (oui on peut se moquer de moi, j’étais déguisé en gaulois pour la finalité d’une formation scoute ha ha).

    Vous aurez compris que tout ceci aurait été évité en
    A- prévoyant une batterie externe, même un truc pourri à 5€ qui ne donne qu’une charge.
    B- en préparant mieux votre sortie pour connaître les zones dangereuses, avoir une carte, savoir par où passer, le dénivelé, le temps prévu, le matériel embarqué (au cas où : prendre plus à boire / à manger si on passe la nuit là-bas, le petit briquet pour un feu en hiver… les 3C ou les 5C).
    C- en partant avec des amis si on n’a pas le niveau pour partir tout seul.
    D- en ne quittant pas le sentier prévu ou le sentier qu’on connaît bien pour s’aventurer sur un truc foireux sans panneau, sans sentier.
    E- S’il vous plait, prenez l’habitude en autonomie ou semi-autonomie, de maximiser la batterie de votre téléphone. On coupe les applis inutiles, on les ferme du second plan (pas d’applis en veille ça consomme quand même). On arrête d’avoir la 4G allumée non-stop, le WIFI allumé parce que « you know » dès fois qu’on croise un refuge équipé en wifi… la bluetooth allumé pour l’enceinte connectée dans le sac à dos afin de jouer le dernier HIT à la mode en pleine nature (les animaux en sont ravis…)… la NFC allumée pour qui, pour quoi, on ne sait pas… A la limite le seul truc utile serait le positionnement GPS (si vous avez une batterie externe fiable) si votre conjoint connaît votre compte lié (Maps = compte gmail) il/elle pourra donner aux secours la liste des derniers endroits fréquentés (on peut vous suivre à la trace avec votre historique gmail par exemple, bon à savoir on peut aussi désactiver cette option). Le mieux est le mode avion + 0 applis en veille (ce que je fais). Le mode avion permet quand même d’utiliser photos et vidéos, on n’est pas des sauvages non plus.
    F- en participant à un stage avec un professionnel si on n’est pas rassuré ou si on veut rafraîchir son savoir (je plaisante mais à moitié seulement).

    En espérant que ces informations vous auront été utiles dans vos prochains voyages / prochaines sorties.

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    Renan

    Fondateur et moniteur à la Skol Louarn

  • Les Jeux Olympiques

     

    Chacun se fera son opinion. C'est juste pour l'état des lieux post JO. Et en prévision de ceux de Paris.

     

    Les championnats du monde de cyclisme de 2027 viennent d'être attribués à la France, sur le site de Sallanches en Haute Savoie et dès la nouvelle de cette attribution, les contestations se sont élevées. Les lignes bougent...

     

     

    Stades abandonnés, chantiers démesurés, pollution… Paris 2024 va-t-il avoir les mêmes conséquences écologiques que les précédents JO ?

     

    À moins de deux ans des prochains Jeux olympiques de Paris 2024, franceinfo revient sur les précédentes olympiades d'été qui, malgré les ambitions affichées, sont montrées du doigt pour leurs conséquences écologiques.

    Article rédigé par

    Thomas Destelle - franceinfo

    Radio France

    Publié le 22/09/2022 07:24Mis à jour le 22/09/2022 10:03

     Temps de lecture : 10 min.

    Les anneaux olympiques sur le parvis du Trocadéro, le 14 septembre 2017. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

    Les anneaux olympiques sur le parvis du Trocadéro, le 14 septembre 2017. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

    Avec ses gigantesques stades climatisés en pleine crise énergétique et climatique, la Coupe du monde au Qatar concentre les critiques sur les conséquences climatiques des événements sportifs. Des appels au boycott sont lancés pour dénoncer les conditions de travail déplorables sur les chantiers et la catastrophe écologique que la compétition représente.

    Ces critiques concernent aussi les Jeux olympiques. Les images des sites de Pékin 2022 entourés de montagnes sans neige ont marqué les esprits. Les JO d'été sont aussi montrés du doigt. Paris accueillera dans moins de deux ans la plus grande compétition sportive internationale. Les organisateurs assurent que ces Jeux olympiques s'engagent pour le climat

    VIDÉO >> Paris 2024 : Thomas Bach, patron du CIO, souhaite que les Jeux laissent "un héritage durable et sportif au-delà de 2024"

    Un engagement olympique qui ne date pas d'hier. Les Jeux de Sydney en 2000 ambitionnent déjà réduire les conséquences écologiques de la compétition sportive. Le village olympique est annoncé comme éco-durable, un système de transport public est mis en place ainsi qu'un système de gestion de l'eau et une usine de recyclage. Mais des lacunes jugées évidentes sur le plan environnemental ont conduit Greenpeace, associée au projet, à prendre clairement position contre le comité organisateur. Une occasion manquée de mettre en place des Jeux olympiques "verts" ou un vrai héritage écologiste, comme le souligne le CIO ?

    franceinfo revient sur sur les conséquences écologiques des cinq dernières olympiades d'été. Avec une question : Paris 2024 va-t-il réussir ou non à remporter une médaille verte ?

    Athènes 2004 : la catastrophe des éléphants blancs

    Pour 2004, les Jeux olympiques à Athènes sont vus comme un retour aux sources. La Grèce est le berceau des Jeux de l'Antiquité et l'hôte des premiers Jeux de l'ère moderne en 1896. Le respect de l’environnement est officiellement devenu en 2004 le 3e pilier de l’olympisme, avec les sports et la culture. Pour ces JO, les organisateurs mettent en avant les projets de rénovation urbaine dans la capitale, la mise en place de transports en commun ou les étapes franchies grâce aux jeux en faveur de l'environnement notamment sur la qualité de l'eau et la protection du bord de mer.

    Mais ces Jeux olympiques sont aussi considérés comme ruineux pour la Grèce. Le budget d'environ deux milliards d'euros sera par la suite réévalué à 6,5 milliards. Ce chiffre ne prend pas en compte la rénovation ou l'extension d'infrastructures urbaines comme les routes, l'aéroport ou les transports en commun. Le pays connaîtra une banqueroute quelques années après l'organisation de la compétition. Cette olympiade est désignée comme ayant précipité la Grèce dans la crise financière avec pour symbole ces "éléphants blancs" dans la capitale grecque.

    Les "éléphants blancs" sont des infrastructures surdimensionnées construites pour une grande compétition sportive ou culturelle. Elles sont laissées à l'abandon quelques mois après car elles sont peu adaptés à leur réemploi ou trop coûteuses à entretenir. Les exemples ne manquent pas, le quartier de l'Exposition universelle de Séville 1992 est souvent cité en exemple. Ils sont surtout devenus un symbole des Jeux olympiques de 2004. La capitale grecque se retrouve, quelques mois après la compétition, parsemée d'équipements sportifs abandonnés comme le stade de softball ou des piscines transformées en marécages.

    Des éléphants blancs après Paris 2024 ? Il s'agit de l'un des points forts de ces JO parisiens : 95% des infrastructures prévues sont déjà existantes ou temporaires. Parmi les nouvelles installations, le futur Centre aquatique olympique à Saint-Denis pour accueillir les épreuves de plongeon et de natation. Au niveau des installations temporaires, les épreuves se dérouleront dans des sites iconiques de la capitale comme sous la Tour Eiffel ou sur la place de la Concorde.

    Les installations existantes, notamment le Parc des princes, Roland-Garros ou l'AccorArena, accueilleront de nombreuses épreuves olympiques et paralympiques. Les épreuves athlétisme se dérouleront au Stade de France. Cette enceinte a longtemps été critiquée. Si elle accueille depuis son inauguration en janvier 1998 des grandes manifestations sportives et culturelles, l'absence de club de football ou de rugby à l'année depuis plus de 20 ans, interroge sur son avenir.

    Le stade olympique de softball laissé à l'abandon à Athènes, le 11 juin 2012. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

    Le stade olympique de softball laissé à l'abandon à Athènes, le 11 juin 2012. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

    Pékin 2008 : des JO au budget colossal

    La démesure des Jeux olympiques ne prendra pas fin avec ceux de Pékin en 2008. Le pays en pleine croissance veut utiliser cette compétition pour montrer sa capacité à accueillir un grand rendez-vous international et prouver sa place parmi les grandes puissances. Un budget impressionnant qui dépasse les 30 milliards d'euros est alloué pour ces JO, en grande partie pour construire ou rénover les infrastructures de la ville.

    Pour le CIO, l'héritage olympique est toujours vivant dans ce qui est appelé le "nouveau Beijing" citant notamment les parcs créés en pleine ville et la mise en place de nouveaux transports en commun. Mais ce gigantisme a forcément des répercussions écologiques mais ils existent peu d'études sur les conséquences écologiques de la compétition. Les expropriations pour construire les équipements sportifs, le respect des droits de l'homme en Chine et la censure exercée par le pouvoir seront critiqués par des organisations non gouvernementales avec de nombreux appels au boycott.

    Quel budget pour Paris 2024 ? Si le coût des prochains Jeux olympiques est loin des sommes impressionnantes de 2008, le risque de dérapages n'est pas à exclure. La somme de 6,2 milliards d'euros que les organisateurs prévoyaient initialement a dû être revue à la hausse en passant à 7,3 milliards. Un budget calculé selon une inflation modérée avant notamment la récente flambée des cours de matières premières et de l'énergie.

    Mais il ne faut pas oublier que ces Jeux olympiques s'inscrivent dans le projet du Grand Paris. Il comprend entre autre une rénovation urbaine importante dans certains quartiers notamment Saint-Denis Pleyel situé à proximité des sites olympiques et la construction du Grand Paris express qui doit desservir certaines installations sportives. Le budget de ce supermétro parisien, avec ces 200 km de lignes et 68 gares, avaient été réévalué par la Cour des comptes à 34,6 milliards d'euros à la fin de l'année 2017.

    Le Stade olympique national, plus connu sous le nom de "Nid d'oiseau", à Pékin, le 30 novembre 2008. (GOU YIGE / AFP)

    Le Stade olympique national, plus connu sous le nom de "Nid d'oiseau", à Pékin, le 30 novembre 2008. (GOU YIGE / AFP)

    Londres 2012 : une première évaluation de l'impact écologique

    Avec un budget final de 9 millions de livres (plus de 10 milliards d'euros selon le taux de change de l'époque) au lieu des 2,4 milliards de livres de prévus, le retour de l'olympisme en Europe après la coûteuse olympiade de 2004 n'est pas synonyme de restrictions budgétaires. Cependant, point positif, ce budget élevé a permis de réhabiliter le quartier de l’East End de Londres. Le site olympique accueille après la compétition des nouveaux habitants, même si dans ce quartier populaire la rénovation urbaine a fait grimper les prix de l'immobilier. Les installations sportives ont aussi été conçues pour être très vite adaptables et utilisables à un coût raisonnable.

    Les éléphants blancs ont été évités. Le parc olympique continue d'accueillir des événements sportifs et le stade olympique est occupé par le club londonien de West Ham. Les Jeux olympiques de Londres 2012 sont les premiers où l'on dispose d'une évaluation des conséquences écologiques de la compétition sportive. Le bilan carbone final est de 3,5 millions de tonnes équivalent CO2.

    Quel bilan carbone est prévu pour Paris 2024 ? Les organisateurs estiment que ces JO auront un impact plus faible que les récentes olympiades. Un objectif de 1,5 million de tonnes de CO2 est prévu. Une économie réalisée grâce aux faibles nombre de nouvelles installations construites et des sites accessibles en transports en commun. Ces Jeux sont censés sur le papier moins polluer, mais pour de nombreuses associations ou collectifs d'habitants, ces JO ne sont pas pour autant des jeux "verts". Certains sites dans le département de la Seine-Saint-Denis on disparu ou vont disparaître, notamment les jardins ouvriers d'Aubervilliers ou encore l’Aire des Vents, à Dugny, où sera construit le village des médias.

    Des personnes se promènent dans le parc olympique Elizabeth, anciennement le parc olympique de Londres 2012, le 30 mars 2013. (WILL OLIVER / AFP)

    Des personnes se promènent dans le parc olympique Elizabeth, anciennement le parc olympique de Londres 2012, le 30 mars 2013. (WILL OLIVER / AFP)

    Rio 2016 : le symbole de l'eau verte

    Le site du Comité international olympique l'assure, la première olympiade organisée en Amérique du Sud sera la plus respectueuse de l'environnement. Un affichage écologique jusque dans la cérémonie d'ouverture avec des arbres formant des anneaux olympiques. La question environnementale s'est depuis imposée dans le débat public. La COP 21 qui s'est conclue sur l'accord de Paris a eu lieu en 2015. Mais peut-on parler de Jeux olympiques "verts" ? En matière de bilan carbone, il est au-dessus, mais proche, de celui des JO de Londres avec 3,6 millions de tonnes de CO2. Difficile de faire baisser les émissions carbone quand le budget final atteint les 13,7 milliards d'euros au lieu du budget initial de 10 milliards d’euros.

    De nombreuses installations ont aussi été construites pour l'occasion. Le pays, à l'époque en pleine crise, n'échappe pas aux fameux éléphants blancs. Un an après les JO, le gouvernement doit présenter un plan pour occuper les installations laissées à l'abandon. Autre grief : la pollution de certains sites olympiques qui accueillaient des compétitions. L'eau du bassin de plongeon est devenue verte en 24 heures, et la (très) mauvaise qualité de l'eau de la baie de Guanabara, où se déroulaient les épreuves de voile, a également été pointée.

    Se baignera-t-on dans la Seine pour Paris 2024 ? C'est un symbole pour ces Jeux. La Seine doit accueillir plusieurs épreuves olympiques comme la nage en eau libre et le triathlon. Pour améliorer la qualité du fleuve, encore interdit à la baignade car pollué par les eaux usées, la municipalité a inauguré récemment, le 5 juillet 2022, un tunnelier dans le quartier d'Austerlitz. Un bassin de 30 m de profondeur, doit être relié au réseau d'égoût pour éviter le rejet d'eaux polluées lors des fortes pluies. Selon la mairie de Paris, après les athlètes ce seront les Parisiens qui pourront plonger une tête dans le fleuve en 2025.

    De l'eau verte dans la piscine avant une épreuve de plongeon des Jeux olympiques de Rio 2016 au stade aquatique Maria Lenk à Rio de Janeiro, le 9 août 2016. (MARTIN BUREAU / AFP)

    De l'eau verte dans la piscine avant une épreuve de plongeon des Jeux olympiques de Rio 2016 au stade aquatique Maria Lenk à Rio de Janeiro, le 9 août 2016. (MARTIN BUREAU / AFP)

    Tokyo 2021 : des promesses écologiques tenues ?

    Malgré la dérive financière des Jeux olympiques de Tokyo, avec un budget final évalué entre 10 et 20 milliards d'euros (le stade national a coûté 1,1 milliard), les émissions carbones diminuent pour la première fois avec 2,7 millions de tonnes équivalent CO2. Le chiffre sera réévalué à la baisse atteignant les 2,4 millions de tonnes en raison du Covid-19. Ces Jeux se sont déroulés un an après la date prévue et sans spectateurs étrangers. Résultat, environ 340 000 tonnes de CO2 ont été économisées.

    Les organisateurs ont voulu afficher une exemplarité sur l'environnement. La limitation des conséquences de l'évènement est passée par notamment des circuits courts pour l’alimentation des athlètes et des spectateurs, le recyclage et la récupération des déchets ou encore les énergies renouvelables. Durant la compétition, la flamme olympique est alimentée par de l'hydrogène vert. Par ailleurs, le Japon s'est engagé à "compenser" ses émissions de CO2, et même au-delà, avec l'achat de crédits carbone équivalent à 4,38 millions de tonnes de CO2.

    La neutralité carbone est-elle réalisable pour Paris 2024 ? Le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 assure que ces JO atteindront cette "neutralité carbone". Il y a un an, le Cojo a lancé notamment deux appels à projet. Ils concernent entre autres la réalisation de groupes électrogènes propres pour faire face au pic énergétique. Les émissions carbone seront compensées à 100% assurent aussi les organisateurs. Un principe considéré comme illusoire selon des organisations environnementales qui accusent ce procédé de "compensation" comme permettant de se donner bonne conscience.

    Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, au stade olympique, à Tokyo, le 23 juillet 2021. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

    Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, au stade olympique, à Tokyo, le 23 juillet 2021. (LIONEL BONAVENTURE /

     

    Mondiaux de cyclisme 2027 : les opposants promettent des "actions spectaculaires" en Haute-Savoie

    Publié le 22/09/2022 à 17h12

    Écrit par Marie-Charlotte Perrier.

    Les banderoles sur les Mondiaux sont déjà visibles à Annecy.

    Les banderoles sur les Mondiaux sont déjà visibles à Annecy. • © F3Alpes

    Annecy

    Haute-Savoie

    Auvergne-Rhône-Alpes

    Alors que l’Union cycliste internationale vient d'attribuer les championnats du monde 2027 à la Haute-Savoie, l'annonce suscite déjà une vive opposition chez les détracteurs du projet. Ces derniers promettent "des actions spectaculaires sur le terrain".

    Qu’ils soient "grandioses" pour les uns ou "inutiles" pour les autres, les Mondiaux de cyclisme ne laissent personne indifférent en Haute-Savoie. Après un vote à l'unanimité du comité directeur de l'Union cycliste internationale (UCI), le département s’est vu attribuer l’organisation des championnats du 11 au 26 septembre 2027.

    Si la délégation haut-savoyarde avait le sourire lors de l’annonce sur la scène du 191e congrès de l’UCI, d’autres ne cachent pas leur colère dans le département.

    Depuis Wollongong en Australie, le Président de l’Union Cycliste Internationale, David Lappartient, a annoncé ce jeudi 22 septembre, l’attribution des Championnats du Monde de Cyclisme UCI 2027 à la Haute-Savoie.

    Depuis Wollongong en Australie, le Président de l’Union Cycliste Internationale, David Lappartient, a annoncé ce jeudi 22 septembre, l’attribution des Championnats du Monde de Cyclisme UCI 2027 à la Haute-Savoie. • © Département de la Haute-Savoie

    Plusieurs recours, dont un premier a été rejeté par le tribunal administratif de Grenoble, ont été déposés par un collectif d'associations et des élus écologistes qui fustigent "un projet du XXe siècle".

    Ils dénoncent surtout la construction éventuelle d'un vélodrome à Reignier-Esery. Une dépense jugée injustifiée alors qu'il en existe déjà un à Grenoble, non homologué par l'UCI, avec une piste à la distance "complètement atypique" et vouée à la destruction, selon Michel Callot le président de la Fédération française de cyclisme.

    La construction ex nihilo d’un vélodrome pour plusieurs dizaines de millions d’euros est une erreur.

    Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie

    à France 3 Alpes

    Malgré la validation de la candidature haut-savoyarde, les opposants ne comptent pas désarmer pour autant. Elisabeth Charmot, représentante de l'association ACPAT qui fait partie du collectif hostile au vélodrome, a annoncé des "actions spectaculaires sur le terrain", voire l'établissement d'une ZAD (zone à défendre).

    "La compétence principale du département, c'est le social. La Haute-Savoie est un des départements les plus inégalitaires, et là c'est un énorme budget alloué à un événement finalement éphémère", a déploré pour sa part Pascal Sciabbarrasi, porte-parole de EELV 74. Avec le contexte qu'on a connu cet été de réchauffement climatique, on ne peut plus nier le problème de l'artificialisation des sols, d'autant plus que des vélodromes, il y en a à proximité".

    Elu depuis 14 ans, le sénateur Loïc Hervé (Union centriste) assure n’avoir jamais entendu parler d’un besoin de vélodrome en Haute-Savoie. "Au moment où on va demander des efforts importants aux entreprises et aux ménages en matière de finances publiques, je me dis que tous les projets en matière d’investissements et de fonctionnements doivent être sobres et humbles. La construction ex nihilo d’un vélodrome pour plusieurs dizaines de millions d’euros est une erreur."

    Du côté de la Fédération française de cyclisme, on préfère s'appuyer sur un autre argument écologique. "Un des héritages de cet événement sera de sortir avec une nation française davantage cycliste qu'elle ne l'est aujourd'hui", a souligné son président Michel Callot.

    cyclisme sport vélo transports

  • Réflexion du soir

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  • "La rentrée scolaire s'est bien passée"

    Si, si, c'est ce que le ministre a dit.

    "Il y a bien quelques petits flottements mais c'est de la dentelle qui se règlera en académie".

    De la dentelle...Le terme est délicieux...

    Alors, état des lieux après quelques jours.

    Quand l'éducation nationale se voit contrainte d'augmenter sans cesse le nombre de contractuels, le problème n'est pas que financier.

    Le mal est bien plus profond. Je l'ai dit et je le redis et je recommencerai : ce métier est mort. Pas encore enterré parce que ça ne pue pas trop mais ça viendra. 

    Rentrée scolaire 2022 : Y a-t-il vraiment un prof devant chaque classe en ce mois de septembre ?

     

    EDUCATION Une semaine après la rentrée, les difficultés se font déjà ressentir sur le terrain

    Delphine Bancaud

    Twitter

    Publié le 10/09/22 à 09h15

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    La rentrée au lycée professionnel "Les Coteaux" à Cannes.

    La rentrée au lycée professionnel "Les Coteaux" à Cannes. — SYSPEO/SIPA

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    Rentrée scolaire 2022 : Y a-t-il vraiment un prof devant chaque classe en ce mois de septembre ?

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    Le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, l’avait répété fin août : « Il y aura un enseignant dans chaque classe ». Une promesse faite alors qu’une crise des recrutements fait rage dans l’Education nationale.

    Même si aucun chiffre officiel n’a été dévoilé concernant le nombre de profs manquants, les syndicats enseignants et la FCPE constatent des trous dans les emplois du temps en cette rentrée.

    Certaines académies ont fait appel en urgence aux profs remplaçants, mais les syndicats s’inquiètent du fait qu’il ne reste plus beaucoup de personnels pour assurer les remplacements dans les mois à venir.

    La promesse a-t-elle été tenue ? « Il y aura un enseignant dans chaque classe à la rentrée », avait martelé le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, fin août. Quelques jours après la rentrée, si les chiffres officiels concernant les profs manquants n’ont pas été dévoilés, le gouvernement affiche tout de même son optimisme. « Malgré un contexte de tension évidente sur les postes d’enseignants, la rentrée s’est passée dans de bonnes conditions. Dans certaines académies, la situation est même meilleure que les années passées », a ainsi déclaré mercredi Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres.

    Mais sur le terrain, les équipes pédagogiques ne font pas le même constat. Même si des recrutements express de contractuels ont été faits cet été, le compte d’enseignants n’y est pas. Selon une enquête du Snes, au 3 septembre, il manquait au moins un professeur sur un poste fixe dans 62 % des établissements. Un problème qui a touché plus durement certaines académies, selon le syndicat du second degré. Sur celle de Créteil, 83 % des collèges et des lycées manquaient d’au moins un professeur, sur celle de Nantes 67 %, et sur celle de Normandie 51 %. L’académie de Guyane semble très touchée : dans 12 établissements sur 45, le Snes comptait déjà 80 postes non pourvus début septembre.

    Le second degré touché en premier, le primaire pas épargné

    Sur Twitter, des équipes enseignantes témoignent aussi des difficultés constatées dans leur établissement sous le hashtag #NotreVraieRentrée. Même son de cloche chez les parents d’élèves : « La promesse d’un enseignant devant chaque classe, ce n’est pas ce qui a été constaté sur le terrain. Et ce dès le 1er septembre », a déclaré vendredi Carla Dugault, coprésidente de la FCPE, lors de la conférence de presse de la première fédération de parents d’élèves. « Nous avons déjà des retours sur des enseignants qui manquent à l’appel. Surtout dans le second degré et particulièrement dans certaines matières comme les maths, la physique, les langues et même le français », complète Nageate Belahcen, coprésidente de la FCPE. « Certains contractuels n’ont reçu leur affectation qu’après la rentrée », explique aussi Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT. Les conséquences pour les élèves sont déjà perceptibles, via des trous dans les emplois du temps.

    Le primaire n’est pas épargné non plus : « Si, le jour de la rentrée, un adulte était présent presque partout devant chaque classe, les difficultés commencent à se faire sentir dans certaines écoles », indique le SNUipp-FSU dans un communiqué. Certains départements, comme la Seine Saint-Denis ou le Val-d’Oise, seraient particulièrement touchés. Par ailleurs, certains professeurs des écoles n’exerçant pas à temps complet, il est parfois difficile de trouver un enseignant assurant le reste de leurs heures, comme le constate Catherine Nave-Bekhti : « Dans beaucoup d’écoles, des compléments de service sur des temps partiel ou des décharges* ne sont pas encore là ».

    Les remplaçants appelés à la rescousse

    Pour assurer les heures de classe des écoliers, certaines académies n’ont pas eu d’autre choix que de puiser dans le vivier des remplaçants, des profs titulaires dont la mission est de suppléer leurs collègues en cas d’arrêt maladie ou de congé maternité, par exemple. D’après les remontées du SNUipp-FSU, des profs remplaçants ont ainsi été envoyés dans plus de 1.000 classes pour assurer la rentrée. « En Meurthe et Moselle, 243 remplaçants sont déjà mobilisés dans des classes à l’année. Dans la Creuse, ce sont 50 % des remplaçants déjà occupés », relève le syndicat.

     

    Le recours à ce vivier si tôt dans l’année inquiète les syndicats : « Lorsqu’on aura besoin de remplaçants au cours de l’année, il risque d’être déjà tari », s’alarme Catherine Nave-Bekhti. Le SNUipp-FSU est encore plus alarmiste : « Il y a fort à parier que dans quelques jours ou semaines, selon les départements, il ne sera plus possible de remplacer les enseignantes et enseignants en congé maladie ». Dans ce cas, les écoles n’auront plus d’autre solution que de dispatcher les élèves sans enseignant dans d’autres classes. Ce qui pénalisera leurs conditions d’apprentissage.

    Pour le second degré, si plus aucun remplaçant ni contractuel n’est disponible dans une académie, il est à craindre que les élèves soient privés de certaines matières pour un temps. L’an dernier, la FCPE avait comptabilisé sur le site Ouyapacours les heures de classes « perdues ». « Il y en a eu 80.690 », indique Nageate Belahcen. En espérant que cette plateforme ne battra pas un nouveau record cette année…

    SOCIÉTÉ

    Rentrée scolaire 2022 : « Je me suis retrouvée noyée dans le grand bain »… Les profs contractuels racontent leurs débuts

    SOCIÉTÉ

    Education : Pourquoi la crise du recrutement des enseignants s’aggrave

    * Quand un prof accomplit d’autres missions que d’enseigner, le ministère de l’Éducation nationale doit le décharger d’une fraction de ses heures devant élèves. C’est par exemple le cas des directeurs d’école.


     

    "Des contractuels sont mis devant des élèves dans l'urgence, alors qu'un TZR est disponible "

     

    Publié le 14/09/2022 à 16h22

    Écrit par Dolores Mazzola

    Le malaise des enseignants TZR, dans le secondaire : ils ont le sentiment d'être ballottés, dévalorisés et ignorés.

    Le malaise des enseignants TZR, dans le secondaire : ils ont le sentiment d'être ballottés, dévalorisés et ignorés. • © ALEXANDRE MARCHI, /NCY / MAXPPP

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    Drôme

    Auvergne-Rhône-Alpes

    Qui sont les TZR? A la fois enseignants titulaires et remplaçants. "Non, la rentrée ne s'est pas bien passée ! " Ces enseignants remplaçants sont souvent sans poste et ne veulent plus être des jokers alors que des contractuels sont recrutés au motif que des classes sont sans prof. Le paradoxe les ronge.

    Ils sont une "ancienne" réserve de l'Education Nationale mais la vérité c'est qu'ils se sentent plus que jamais inutiles et privés de rentrée alors qu'il y a des besoins. "Je veux enseigner, j'aime mon métier, je n'ai pas envie de me sentir inutile !" C'est le cri du cœur de Jessy G., professeure de Français depuis près de 8 ans. 

    Pour la jeune femme, enseignante TZR, Titulaire d'une Zone de Remplacement, la situation de cette rentrée est intolérable. Professeure de français installée à Tournon/Rhône, elle a décroché son Capes en 2018. Elle se retrouve aujourd'hui dans une situation ubuesque : c'est sa 3e rentrée en Ardèche et elle n'a pas d'élèves. Chaque jour, elle se rend pourtant dans son établissement de rattachement. Pas de rentrée pour Jessy alors qu'elle avait fait sa pré-rentrée normalement. Le poste qu'elle aurait dû occuper, selon elle, a été attribué à un enseignant remplaçant, un contractuel. Pour la professeure de lettres, c'est l'incompréhension. "On paie un enseignant contractuel et moi, on me paye à ne rien faire. J'ai fait ma pré-rentrée mais le poste était déjà pourvu par un énième contractuel alors que je suis disponible depuis juin," s'indique l'enseignante.

    Les parents pensent qu'il n'y a pas de profs et qu'on est payé à ne rien faire. Mais vous n'imaginez pas le nombre de coups de fils et de mails passés pour réclamer un poste car j'aime enseigner.

    Jessy G.

    Professeure de Lettres, TZR

    Que recouvre le statut de TZR ? Un professeur TZR est un enseignant titulaire de l'enseignement secondaire français, affecté sur une zone de remplacement (ZR) à l'intérieur d'une académie. Une situation que connaissent les jeunes lauréats de concours à l'issue de leur titularisation.

    Contacté, le service ressources humaines de l'académie de Grenoble, explique que les TZR ne sont pas sans poste. Ce sont des titulaires présents sur des zones de remplacement avec une mission précise : " un TZR est affecté sur zone pour réaliser des remplacements, c'est sa mission première, pallier les absences sur les points critiques ". Cette situation professionnelle relève aussi d'" un choix professionnel ". " Un TZR peut toujours demander une mobilité sur un poste fixe ", explique-t-on. Mais la mobilité fait partie intégrante du statut, rappelle-t-on.  

    Des contractuels chouchoutés ?

    Ce que Jessy déplore : que le Rectorat fasse appel à des contractuels et non à des TZR. Son cas est loin d'être isolé. Les enseignants TZR sont l'un des rouages essentiels du secondaire, des professeurs remplaçants, titulaires du Capes, formés et souvent très expérimentés. Depuis quelques temps, l'Education Nationale ferait de plus en plus appel à des "contractuels" pour remplacer les professeurs absents ou combler des postes dans les collèges et les lycées. 

    Marion, professeure dans l'académie de Grenoble, qui se présente comme "certainement la plus ancienne TZR d'Italien" a le même sentiment : "depuis 2 ou 3 ans, les TZR sont de moins en moins affectés sur des poste à l'année. On a des affectations partielles". Avec le sentiment pour ces titulaires remplaçants d'arriver "comme un cheveu sur la soupe devant les élèves, en septembre", prévenus à la dernière minute. 

    Pourquoi embaucher des contractuels, quand on a des enseignants TZR à disposition ?

    Jessy G.

    Professeure de Lettres, TZR

    En termes de ressources humaines, les TZR ont le sentiment d'être devenus la variable d'ajustement, contrairement aux contractuels. "On nous garde pour faire des remplacements au pied levé, alors que ce devrait être l'inverse", explique Marion, dépitée." J'aimerai savoir comment ça marche, mais nous n'avons pas de réponse".

    "Pas de concurrence", "pas de comparaison"

    Dans l'académie de Grenoble qui regroupe aussi les départements de Drôme et d'Ardèche, les inquiétudes semblent bien vives. Les TZR s'interrogent sur la gestion des remplacements. Certains n'hésitent pas à parler d'une différence de traitement.

    "Il n'y a pas de concurrence entre un TZR et un contractuel", assure-t-on à l'Académie de Grenoble. Les TZR vont être affectés sur des zones et des disciplines où on va être en difficulté", précise-t-on. Le service Ressources Humaines convient que des contractuels sont "CDIsés". On rappelle toutefois que les deux statuts ne sont "pas comparables". "Pour un contractuel, quand le contrat de remplacement est terminé, c'est fini. Un TZR bénéficie, par exemple, de modalités d'avancement". 

    Côté enseignant, certains titulaires se sentent aujourd'hui ballotés par les décisions d'affectations de remplacements. Certaines pèsent parfois lourdement sur leur vie privée comme l'explique V., une enseignante TZR valentinoise qui a préféré conserver l'anonymat.

    "Un contractuel peut refuser un poste dans un établissement, pas un fonctionnaire. Aux contractuels, on donne un poste dans un établissement, à l'année, souvent en lycée. Nous, on peut nous envoyer n'importe où. On n'a pas le choix", déplore-t-elle. 

    Côté académie, la décision de faire appel aux contractuels est assumée, pour la bonne cause : "certains TZR sont gardés en réserve, sont préservés pour l'année". Ces TZR sont plus expérimentés, plus efficaces et armés pour effectuer des remplacements. Il s'agit de "préserver un vivier de TZR pour couvrir les absences". "Notre vivier c'est notre centre d'intérêt. On a à cœur d'augmenter les ressources et pas de mettre en difficulté les chefs d'établissement", assure-t-on.  

    "Nous sommes des profs, pas des pions ou des AED"

    Lorsque l'enseignant titulaire se retrouve sans classe et sans cours à dispenser, il ne végète pas pour autant à la maison. Il doit se rendre chaque jour dans son établissement de rattachement. "Même si certains le pensent, on ne reste pas chez nous à regarder Netflix!" s'exclame Marion.

    En effet, l'Académie confirme : les TZR bénéficient d'une affectation, ils sont liés à leur établissement de rattachement où ils sont en activité, "des missions leur sont données par les chefs d'établissement pour être activité. Ils sont par exemple en doublon, en accompagnement, en ateliers ou en modules. Ils restent en interaction," explique-t-on.

    Si certains TZR multiplient les tâches, ils se sentent pourtant dévalorisés. "Nous sommes des profs, pas des pions ou des AED", lâche Jessy. Ces titulaires évoquent frustration et découragement, soulignent la difficulté d'intégrer une équipe pédagogique, de proposer des projets à une classe qu'ils ne vont parfois prendre en charge que quelques semaines ou quelques jours.

    "La seule chose qui fait tenir, c'est la reconnaissance des élèves", explique Marion, qui sort d'une dépression. Mais pour ceux qui se retrouvent dans l'établissement de référence, la situation est parfois cruelle : "les enfants dans la cour, moi en salle des profs, on se regarde en chien de faïence ! On se dit qu'on ne sert à rien ! Mais je ne vais pas faire des cours clandestins !" raconte la prof d'Italien.

    "A quoi me sert mon concours ?"  

    La formation des contractuels est aussi au cœur des tensions. "Quand ces contractuels arrivent, on les met devant des gamins, dans l'urgence. Alors qu'un TZR est disponible. On ne dit pas quelle est leur formation, ni comment sont recrutés ces contractuels", martèle l'enseignante d'Histoire-Géographie. "Mais à quoi me sert mon concours ?", s'interroge-t-elle.

    On est des enseignants qui voulons bien faire notre travail. On est des personnes, on a un concours, un métier ...

    V., professeure d'Histoire-Géographie

    Enseignante TZR en Drôme

    La question d'une prochaine titularisation express de ces remplaçants pour faire face à la pénurie d'enseignants fait grincer des dents. Aujourd'hui, les enseignants TZR posent la question : que va-t-on devenir, nous qui avons passé un concours, décroché un Capes ou une agrégation et qui avons plusieurs années d'expérience dans l'enseignement ? De son côté, l'Académie parle aussi d'accompagnement des contractuels vers les concours.

    Jokers, pions ... 

    V. jeune agrégée, enseignante depuis 13 ans. En septembre, bénéficiant d'une affectation à l'année dans un collège de La Voulte, elle a fait sa rentrée normalement. Tout était programmé : un temps plein auprès de 5 classes de collégiens. Mais, une semaine après la rentrée, c'est la catastrophe. Cette professeur d'Histoire-Géographie reçoit une nouvelle demande pour effectuer un remplacement de 7 semaines dans un autre établissement, à Valence. Pour la jeune femme, mère de famille, c'est aussi toute une organisation de vie de famille qui vole en éclats. 

    "On voit les élèves pendant une semaine, on prépare tout et au bout de quelques jours on vous envoie un arrêté pour un autre établissement pour 7 semaines car il n'y a personne pour faire un remplacement de 7 semaines", la prof d'Histoire-Géographie ne décolère pas. "On se fiche des élèves, on se fiche de votre travail et de ce que vous avez commencé", tempête l'agrégée qui vit très mal cette situation.  

    Ces enseignants volants de l'académie de Grenoble, et d'ailleurs, dénoncent aujourd'hui "un flou artistique" concernant l'attribution des postes mais surtout un manque de communication. Ces titulaires ont le sentiment d'être devenus des "jokers" ou des "pions". Certains ont surtout le sentiment de faire les frais d'une volonté politique affichée : "mettre un prof devant chaque élève". Mais la crainte de ces TZR au bout du rouleau va plus loin. Ils redoutent une fuite des cerveaux avec démissions en masse et une dégradation de la situation au détriment des élèves. Côté syndicat, la situation pourrait encore se dégrader, faut d'un recrutement suffisant d'enseignants, et parce que "le métier est de moins en moins attractif".