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  • Chamanisme

    Toujours aussi étranges ces synchronicités... Cette nuit, j'ai écrit dans le roman en cours, la "rencontre" de l'héroïne avec son animal totem et ce matin, je tombe sur cet article.


     

    TOUS, SAUF ELLE

     

    Quand elle arriva à la ferme et qu’elle ne vit pas le véhicule de Théo, elle repensa au texto et décida de le relire.

    Elle ouvrit la porte, alluma la lumière et s’assit dans le fauteuil du salon.

    « Tout va bien. Il ne s’est rien passé. Je reste à Lyon demain, deux, trois trucs à vérifier. Je t’aime. »

    Elle leva les yeux et balaya l’intérieur du regard et ce fut comme un rappel à soi, la sortie d’un tunnel, le retour à une vie connue.

    Il y a longtemps, elle était entrée dans une grotte et elle s’était allongée dans l’ombre. Le temps s’était étiré au-delà de l’espace habituel et elle avait maintenant l’impression étrange de ne pas être redescendue. Ou d’être quelqu’un d’autre.

    Une femme était montée là-haut. Quelqu’un d’autre était revenu.

    Elle ne se souvenait pas avoir fermé les yeux. Elle n’avait plus aucun repère temporel depuis l’instant où elle avait quitté le monde visuel.

    La main de Figueras s’était posée sur son front.

    Mais à l’intérieur.

    L’évaporation intégrale des ressentis humains. L’effacement de son corps allongé sur la roche. Aucun point de contact. Rien de connu. Et tout ce qui avait jailli n’était aucunement identifiable.

    Elle s’étonna même de ne pas oser vraiment se le remémorer comme si de telles pensées relevaient de la psychiatrie et ne devaient pas être ranimées.

    Elle sut alors qu’elle n’en parlerait jamais.

    Elle s’enfonça dans le fauteuil, posa le smartphone sur le plancher et ferma les yeux. Volontairement, cette fois.

    Qu’avait-elle vécu là-haut ? Elle devait se souvenir, ne rien perdre, elle en sentait douloureusement l’importance et s’en voulait de gâcher la beauté des ressentis par une peur ténébreuse.

    Plonger dans la lumière, la retrouver, se nourrir de sa bienveillance, du cadeau offert.

    La main de Figueras la regardait et elle savait maintenant que la phrase n’avait aucun sens.

    L’énergie qui coulait la visitait comme un flux électrique. Plus rien n’avait de sens. Figueras regardait en elle et elle se souvenait de la tendresse, de l’intention bienveillante. Ou peut-être l’imaginait-elle.

    Elle était gênée et simultanément comblée de deviner dans le phénomène un acte d’amour. Sans rien y comprendre.

    Elle ne savait plus rien. Pas dans la dimension humaine.

    Puisqu’elle était un puma. Un puma… Elle n’en connaissait rien avant d’entrer dans la grotte. Elle savait tout de lui maintenant. Puisqu’il était elle et qu’elle était lui.

    Plus rien n’avait de sens, rien n’était vérifiable, rien n’était racontable, rien n’était traduisible, aucun rêve n’avait cette portée.

    Un territoire infini s’était ouvert et elle n’en était pas revenue.

    Elle avait couru dans les montagnes, la puissance de l’animal dans ses fibres, elle était lui, il était elle, une reconnaissance cellulaire, des retrouvailles, la joie sidérante de l’euphorie musculaire, quatre pattes volant au-dessus de la terre, chaque appui dans une perfection totale, elle avait couru en lui, dans l’acuité de ses regards, dans le couronnement de ses sens, l’extrême déploiement de sa force, elle avait vu par son âme l’étendue des existences, le cheminement millénaire des incarnations. Dans l’immensité des montagnes, à l’envers des cieux, elle avait cavalé sur les nuages, elle avait traversé les abîmes du temps en découvrant leur inexistence, rien n’avait de durée, tout n’était que l’instant, éternellement.

    C’est là qu’elle avait ressenti le danger, une menace immense, constante, où que l’animal soit, qu’il coure dans les montagnes ou les forêts, qu’il traverse les torrents ou explore les ravins les plus profonds.

    Où qu’il soit, un péril majeur, un danger de mort.

    Elle ne savait pas quand elle avait ouvert les yeux. Ni quand elle avait décidé de quitter la grotte, ni comment elle avait franchi les ressauts, les pentes, les vires et les couloirs rocheux pour rejoindre la forêt, elle ne savait rien de ces instants inexistants.

    C’est dans l’espace fermé des murs de la ferme qu’elle avait réellement repris conscience.

    Ou qu’elle l’avait perdue.


     

    Les chamanes sont-ils les nouveaux psys du XXIe siècle ?

     

    Par Dalila Kerchouche | Le 26 août 2018

    Enquête. - Convoquer son animal totem, découvrir son esprit guide, dialoguer avec les arbres… Une nouvelle vague ésotérique chic ensorcelle de plus en plus de jeunes actifs urbains. Entre quête de sens, reconnexion à la nature et psychothérapie alternative, voyage au cœur de ces nouvelles spiritualités.

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    À quatre pattes dans les hautes herbes, Amandine, 28 ans, feule, grogne, rugit et gratte furieusement le sol. Dans cette prairie ensoleillée de Bretagne, oubliant tout vernis social, la trentenaire nantaise entre dans la peau d’un jaguar qui arpente la jungle, renifle les dangers et frotte son pelage contre l’écorce des arbres. Électrisé par le tambour de Simeth, la chamane maya, le corps frêle d’Amandine, secoué de spasmes, expulse alors une colère colossale en une transe cathartique… Avant de s’effondrer dans l’herbe. Vidée, la jeune femme plonge avec délices dans une rivière ombragée, au milieu des libellules bleutées. Tout en essuyant ses cheveux ruisselants, Amandine exulte d’une joie sauvage : «C’est très libérateur !»

    Retrouver du sens

    Qu’est-ce qui a conduit cette jeune informaticienne, qui n’a rien d’une illuminée, à pratiquer ce rite ancestral maya ? «Il y a trois ans, je travaillais chez Capgemini, raconte-t-elle. Rester assise sept heures par jour derrière un écran, dans l’air conditionné et sans voir personne : je mourais à petit feu. Je ne me voyais pas vivre ainsi jusqu’à ma retraite.» Résultat : burn-out à 25 ans, scoliose et dépression. «Mon corps a dit stop. Je suis partie au Pérou chez un chamane faire du woofing (tourisme alternatif qui permet d’être nourri et logé chez l’habitant en échange de travaux, NDLR). Il m’a soignée avec l’ayahuasca, une liane médicinale d’Amazonie. Le chamanisme me nettoie de mes émotions négatives : mon manque d’estime de moi, ma peur du lendemain et la colère que provoque en moi la destruction de la planète. Depuis, j’ai retrouvé un sens à ma vie. Aujourd’hui, je me forme à la permaculturepour devenir maraîchère bio.»

    Entre totems et tipis indiens dressés dans une clairière du Morbihan, ils sont plus de 400 curieux, comme Amandine, à participer à ce festival chamanique baptisé Rencontre au cœur du sacré, né en 2015. Chaque été s’y entremêlent dans une ambiance joyeuse et bienveillante les traditions de guérisseurs celtes, mongoles, hébraïques, africains ou amérindiens. On y danse avec l’esprit du jaguar, on se connecte à son animal totem, on rencontre ses esprits guides, on communique avec les arbres, on nettoie sa lignée dans des huttes de sudation, et l’on célèbre la terre mère par des offrandes. «Notre public, qui est majoritairement féminin, jeune et passionné de développement personnel, a doublé en quatre ans», se réjouit Corinne, 57 ans, alias Oiseau de lune, ex-comptable parisienne devenue femme médecine et organisatrice du festival.

    Les psys du XXIe siècle ?

    Chamanes, les nouveaux psys ?

    Baptiste Stephan / Madame Figaro

    Chamane ! Par quel charme puissant cette figure du guérisseur sorcier, vieille de plus 40.000 ans, envoûte- t-elle en 2018 notre société occidentale désacralisée, matérialiste et technologique ? «Diabolisé en Occident par les philosophes des Lumières, puis réhabilité par l’anthropologue Claude Lévi-Strauss dans les années 1950, le chamanisme a resurgi pendant les seventies dans les milieux alternatifs hippies sous la forme d’un néochamanisme», explique l’anthropologue Jeremy Narby, coauteur de Plantes & chamanisme(Mama Éditions, avec Jan Kounen et Vincent Ravalec). Aujourd’hui, de la campagne bretonne aux dîners mondains, de plus en plus de millennials hyperconnectés et d’urbains actifs tout à fait rationnels, qui carburent plus au jus bio qu’au LSD, contactent un chamane aussi facilement qu’un thérapeute. Les chamanes issus des sociétés traditionnelles, qui savent entrer en relation avec le monde de l’invisible et les esprits de la nature afin d’y intercéder pour les hommes, deviendraient-ils les psys du XXIe siècle ?

    Cette chamane-mania ensorcelle aussi l’univers du luxe. Depuis 2016, Louis Vuitton aurait son chamane attitré. Le 28 mai dernier, la maison de luxe l’aurait même fait venir en jet privé pour chasser la pluie lors de son défilé croisière 2019, qui se déroulait en plein air à la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence. Ce même chamane aurait été mandaté pour garantir le beau temps lors des noces de Meghan Markle et du prince Harry. «Dans le monde du luxe, on s’échange discrètement les 06 des meilleurs chamanes», avoue la dircom d’une grande maison. Avec des séances pouvant atteindre 300 euros les deux heures, le chamane business se porte bien. Même le monde très pragmatique de l’entreprise y succombe. Ainsi, la chamane Liliane Van der Velde propose aux managers des stages pour voyager dans l’«esprit» de son entreprise, dénouer un litige avec un client ou trouver ses alliés professionnels.

    Dans les librairies, les livres sur le sujet fleurissent au rayon développement personnel. Sur Internet, où des guérisseurs sincères et efficaces côtoient des charlatans, les stages énergétiques explosent. En Amérique du Sud, un tourisme chamanique émerge autour de l’ayahuasca, cette plante sacrée pour les Amérindiens, mais interdite en France car considérée comme un psychotrope. Dans son récent best-seller How to Change Your Mind : the New Science of Psychedelics(Éditions Penguin Press), le journaliste du New Yorker Michael Pollan défend les effets thérapeutiques de ces plantes hallucinogènes utilisées par les chamanes depuis des millénaires.

    Des urbains désenchantés ?

    Faut-il voir dans ce phénomène une énième mode ésotérique new age, dont les risques de dérives sectaires ont été épinglés par un rapport de la Miviludes dès 2009 ? Ou une quête plus profonde, qui répondrait à la fois au désenchantement du monde, analysé par Max Weber, et à l’angoisse générée par la crise écologique ? Pour Arnaud Riou, auteur de Réveillez le chaman qui est en vous (Éditions Harmonie Solar), «le chamanisme revient au goût du jour parce que notre planète va mal. Beaucoup d’urbains en quête de sens, sensibles à l’écologie, à la méditation et au yoga désirent expérimenter une reliance plus spirituelle à la nature. Ils cherchent une connexion revitalisée avec le vivant. On a tous besoin de se reconnecter à la dimension sensible et sacrée de la nature, dont on a été coupé par le matérialisme et le monothéisme.»

    Le président du Palais de Tokyo, Jean de Loisy, qui a dirigé l’exposition Les Maîtres du désordre en 2012 au Musée du quai Branly, relie cet engouement au succès actuel de la littérature sur les arbres, la conscience des végétaux et des animaux : «Depuis la naissance du monde moderne, l’homme se considère comme étant en dehors de la nature, dans une relation de prédation et d’exploitation qui, aujourd’hui, est ressentie comme inacceptable. Cet intérêt pour le chamanisme exprime le désir d’un rapport moins rationnel, plus sensible et plus immersif au monde. On bascule d’un rapport de pouvoir sur la nature à une relation de résonance intime.»

    Cette quête d’une transcendance avec la nature touche des dirigeantes très structurées. Bénédicte, directrice marketing d’un groupe européen d’informatique, a réalisé plusieurs voyages en Amazonie : «Avec la prise d’ayahuasca, j’ai ressenti une connexion intense au vivant qui a aiguisé ma conscience écologique, raconte-t-elle. Je suis sortie de mon corps, je percevais les sensations des arbres et des plantes.» Dans le business, Bénédicte a aussi senti son intuition se décupler. «J’appréhende désormais le monde en 5D, avec ma raison, mes émotions, mes perceptions et mon ressenti, qui sont les bases de la communication intuitive. Lors des réunions, je sens la vibration des mots et des intentions cachées, je sais trouver le message juste et percutant, je peux rassurer des clients sur des appels d’offres à plusieurs millions d’euros. Je perçois la réalité avec une conscience élargie.»

    “Le corps est mémoire”

    Quand on lui a dit qu’elle était chamane, lors d’un festival, Bérangère, 48 ans, a éclaté de rire. «J’ai répondu : “Vous êtes dingues !” Adjointe au maire de Fréthun (Pas-de-Calais) et championne de France de randonnée aquatique, je ne suis pas du tout “perchée”. Je suis cartésienne, sportive et rationnelle. Pendant deux ans, j’ai tout rejeté. Et je me suis retrouvée clouée au lit par de violentes douleurs au dos. Quand j’ai accepté cette mission, mes douleurs ont disparu en quelques heures.» Initiée aux rites scandinaves, et baptisée désormais Vegvizir, elle soigne par des voyages au tambour nombre de femmes blessées dans leur féminin, victimes d’abus sexuels ou souffrant de fausses couches à répétition. «Le corps est mémoire, il garde tout. La demande est si forte que j’ai créé l’association Ursprang avec Anja Normann, une chamane suédoise, pour aider les femmes à se reconnecter à leur puissance et à prendre leur place.» Elle met en garde contre les dangers de la fascination : «Quand des patients en larmes se jettent à votre cou en vous remerciant, on peut vite s’enivrer et basculer dans une forme de pouvoir. Il faut rester humble, ancré dans ses valeurs. Il n’y a pas de magie, le chamane apporte ce qu’il peut avec ses outils, sa connexion et son altruisme.»

    Même les psys s’y convertissent. Quand les outils thérapeutiques classiques ne parviennent pas à résoudre des problèmes d’addictions, de névroses, de dépressions, de ruminations négatives ou de scénarios de répétitions, certains envoient leurs patients chez un chamane. C’est le cas de Stéphane, psychologue à Genève : «Face à certains traumas engrammés depuis des années dans la mémoire corporelle, la thérapie par le langage ne suffit pas. Je conseille alors à mes patients de participer à des huttes de sudation près de Morzine, menées par Milenko, un ami chamane chilien. Le chamanisme, qui intègre le physique, l’émotionnel, l’énergétique et le spirituel, aborde l’être de façon holistique. C’est un véritable booster thérapeutique, qui permet une transformation profonde et spectaculaire.»

    La science se penche aussi sur ce phénomène. Sur le modèle des recherches sur les bienfaits de la méditation réalisées avec le moine bouddhiste Matthieu Ricard, l’Inserm étudie en imagerie cérébrale les effets de la transe sur le cerveau, avec l’aide de Corine Sombrun, une pianiste devenue chamane en Mongolie.

    Un défi à la raison

    Voyage au cœur de ces nouvelles spiritualités.

    Baptiste Stephan / Madame Figaro

    Certains psys deviennent eux-mêmes chamanes. Pour soigner des traumas, ils s’initient aux rituels les plus étonnants, comme le recouvrement d’âmes. Psychologue clinicienne à l’hôpital de Plymouth, en Angleterre, et auteur de Comment je suis devenue chamane (Éditions Fayard), Claire Marie s’est formée à la médecine aztèque : «Quand on subit un trauma, une partie de notre énergie sort du corps. Cela crée un vide que l’on remplit par des pensées négatives et par l’énergie des autres.» Comment travaille-t-elle concrètement ? «Habillée de blanc, je frotte le corps de mon patient avec des œufs. J’utilise aussi le son avec un tambour, les parfums avec des fleurs, j’appelle l’esprit du vent, du feu, de l’eau et de la terre. En fin de cérémonie, je souffle sept fois sur différentes parties du corps pour réinsuffler les parcelles d’âmes qui se sont échappées. Quand le patient se nettoie en profondeur, souvent les œufs pourrissent en deux heures.»

    Ce type d’expériences mystiques, courantes dans le chamanisme, résonnent comme un défi à la raison. En 2018, faudrait-il donc croire aux esprits ? Pionnier de cette double approche thérapeutique et spirituelle, le psychiatre Olivier Chambon, qui a publié Le Chamane & le Psy (Mama Éditions, avec Laurent Huguelit), rassure : «Ce n’est pas un afflux d’irrationalité qui infiltrerait soudain notre société. Certains penseurs et chercheurs comme Ervin László ou Mario Beauregard posent la question de l’existence de champs d’informations et d’énergies qui sont intelligents et indépendants de nous. La physique quantique montre que nous baignons dans un monde de vibrations et d’ondes avec lequel nous sommes en interaction.»

    Qu’apporte, au fond, le chamanisme ? «Il nous montre que notre conscience est beaucoup plus large que notre petit “moi” de tous les jours. Dans notre vie routinière, nous vivons dans un état rétréci de conscience. Le chamanisme nous libère du brouillard mental de nos soucis quotidiens et de notre obsession pour la réussite. Il nous “éveille” de ce rêve contemporain. Il répond à un besoin de réenchanter nos vies, de se réanimer, au sens de remettre de l’âme dans nos existences, d’exprimer notre essence profonde et de restaurer l’équilibre entre l’homme et la nature. Il nous aide à retrouver un lien spirituel avec la terre mère pour nous guérir et comprendre le sens de notre vie, ce pour quoi on est là.»

     

  • Le chapelet des jours

    Je n'aurais jamais pu imaginer l'ampleur que la trilogie de romans en cours prendrait dans ma vie.

    Il était totalement hors de mes capacités imaginatives de prévoir les multiples directions que prendraient mes recherches et en même temps, les liens qui se créeraient dans toutes mes découvertes.

    Je réalise, roman après roman, à quel point l'écriture a pris une importance considérable dans ma vie, non plus seulement sur un plan émotionnel et existentiel mais également sur un plan cognitif.

    Autant, il y a quelques années, je m'appliquais à transcrire, sous forme de fiction, diverses expériences personnelles ou à explorer des réflexions liées à des thèmes qui me touchaient particulièrement, autant maintenant, je me sens happé, aimanté, conduit moi-même par une forme d'exploration d'une terre inconnue, comme si l'écriture elle-même me projetait au-delà de moi-même et m'invitait à aller voir bien plus loin que ma propre histoire ou mes propres connaissances actuelles.

    J'ai écrit toute la journée. Depuis sept heures ce matin et je ne sais pas à quelle heure j'éteindrai l'ordinateur, en sachant qu'une fois allongé, mon esprit continuera jusqu'à l'endormissement à s'agiter en tous sens et que je m'appliquerai à encadrer le foisonnement de pensées et à punaiser sur le mur mémoriel chaque phrase, chaque image, chaque séquence, en demandant à ma conscience de ranger tout cela soigneusement jusqu'à mon réveil.

    Le plus douloureux étant d'imaginer que la semaine prochaine, je serai en classe et que tout cela devra être mis en pause...

    Un an, encore, .................un an pendant lequel j'effacerai un à un chacun de ces centaines de petits points, à chaque jour passé, jusqu'au moment où le chapelet sera terminé, ce jour où je tiendrai dans mes mains, la clé qui ouvrira la cellule.

    Pour que je puisse écrire enfin, jours et nuits, si mon esprit le souhaite, sans aucune interruption forcée, pour que je puisse continuer à apprendre, à avancer dans des espaces inconnus, à stimuler mon esprit, à verbaliser les pensées, à contraindre ma concentration dans une direction précise, sans que rien ne vienne en perturber l'inertie. Aller, là-haut, dans les sphères de la pensée.

    Et sur les sommets des montagnes, tout aussi librement, sans qu'aucun planning professionnel ne vienne interférer sur mes désirs physiques, émotionnels, énergétiques.

    J'ai parfaitement conscience qu'à 57 ans, je serai un privilégié au regard de nombre de citoyens français qui ne se verront accorder cette mise en liberté que bien plus tard.

    Je leur souhaite juste de tenir jusque-là. 

     

     


     

  • Sécheresse, élevage, jachères.

    Il est clair pour Nathalie et moi qu'il va falloir penser à changer d'habitation et à trouver une maison dont le terrain est approvisionné par une eau de source permanente. Malgré nos 5000 litres de récupération d'eau de pluie, nous avons été obligés pour le quatrième été de suite d'utiliser l'eau potable du réseau pour l'arrosage et c'est aussi insupportable que de tirer la chasse d'eau (nous récupérons au maximum l'eau usagée de la maison pour ça). 

    Il est évident par conséquent que l'autonomie en eau va devenir encore plus cruciale que l'autonomie en électricité. 

    Toutes les modélisations des dix dernières années sur l'évolution climatique tendent vers un accroissement des témpératures estivales et des périodes de sécheresse de plus en plus longues et intenses. 

    Vu que le potager contribue grandement à notre alimentation, il va devenir indispensable de trouver un autre lieu d'habitation. 

    Une maison avec une source permanente à fort débit, dans un coin très reculé, au bout d'une voie sans issue ou d'une piste en terre, sans AUCUN vis-à-vis, ni aucune construction possible, avec un hectare de terrain plat et si possible un verger et un potager déjà existant. Bon, ça doit être rare tout ça...Dans un an, je serai à la retraite. Les prospections immobilières pourront commencer.

    Quant au problème que cela pose déjà à l'échelle du pays et même désormais à l'échelle européenne, on en a un aperçu ici.

     

    AFP 23/08/2018 à 07:50

    La sécheresse a fait des ravages cet été parmi les pays du nord de l'Europe, producteurs de lait ( AFP / Jean-Francois MONIER )

    La sécheresse a fait des ravages cet été parmi les pays du nord de l'Europe, producteurs de lait ( AFP / Jean-Francois MONIER )

    "Nos vaches vivent depuis la mi-juillet grâce au foin récolté en juin, il n'y a plus d'herbe": comme nombre d'éleveurs suédois, allemands ou britanniques, Jean-Guillaume Hannequin, agriculteur dans l'est de la France, se demande comment il va nourrir son bétail cet hiver.

     

    Si les pays méditerranéens ont depuis longtemps adapté leurs pratiques agricoles au manque d'eau, la sécheresse a fait des ravages cet été parmi les pays du nord de l'Europe, producteurs de lait.

    En Suède, où des feux de forêts ont détruit des milliers d'hectares desséchés, la Fédération des agriculteurs (LRF) parle de la "pire crise depuis plus de 50 ans".

    Un manque de nourriture pour le bétail "sera perceptible dès cet hiver", prévoit Harald Svensson, chef-économiste de l'Agence gouvernementale suédoise de l'Agriculture.

    "La plupart des agriculteurs ont distribué aux animaux durant l'été les réserves de fourrage qu'ils avaient constituées pour l'hiver", explique-t-il à l'AFP, évoquant une chute historique de "29%" de la production suédoise de céréales par rapport à 2017.

    Idem en Allemagne, où une ferme sur 25 est menacée de fermeture. En Basse-Saxe, grande région agricole du pays, l'inquiétude est grande pour les exploitations fourragères dont la production est inférieure d'au moins 40% à celle d'une année normale.

    Aux Pays-Bas, le déficit de fourrage est estimé entre 40% et 60% par l'organisation agricole LTO, et celui de céréales à 20%.

    - Spéculation "désagréable" sur la paille -

    Loin de l'image idyllique des vertes prairies anglaises, la Grande-Bretagne n'a pas connu de sécheresse comme cette année depuis 80 ans, selon l'organisme public Agriculture and Horticulture Development Board (AHDB). La collecte de lait est en forte baisse du fait du manque d'herbe.

    Chaleur intense : instantané d'une anomalie ( AFP / Laurence CHU )

     

    Chaleur intense : instantané d'une anomalie ( AFP / Laurence CHU )

    En France, "l'est du pays souffre depuis début juillet, et le reste du pays depuis août avec la vague de chaleur et de canicule prolongée", souligne Patrick Bénézit, responsable de l'organisation agricole FNSEA. Pour lui, la situation est comparable à celle de la canicule historique de 2003.

    "Dans beaucoup d'endroits, même dans le Massif Central, le +château d'eau+ de la France, il n'y a pas de deuxième coupe d'herbe, c'est très préoccupant", indique-t-il à l'AFP.

    Le responsable dénonce "une spéculation assez désagréable" sur les prix de la paille: "Les éleveurs ont besoin d'acheter de la paille pour la mélanger au foin afin de nourrir leurs bêtes, et les négociants en profitent." Réclamant jusqu'à 100 euros la tonne, contre 60 à 80 euros l'an dernier, selon lui.

    Le coût du fourrage ayant bondi, beaucoup de bêtes ont été envoyées à l'abattoir plus tôt que d'habitude. En Grande-Bretagne, l'abattage de bovins a été 18% plus élevé que l'an dernier en juillet, avec une bonne partie de vaches laitières, selon l'AHDB. En Allemagne, où le gouvernement vient de débloquer 340 millions d'euros d'aide, les abattages ont augmenté de 10% dans les deux premières semaines de juillet, selon l'Agence allemande pour l'agriculture et la nutrition.

    En Suède, le gouvernement a aussi débloqué une aide de 1,2 milliard de couronnes (117 millions d'euros) pour acheter du fourrage et éviter les abattages d'urgence.

     

    En France, le sujet est tabou, tant les éleveurs redoutent une chute brutale des cours, en raison notamment du monopole de fait dont dispose le groupe Bigard dans l'abattage.

    "On a peur qu'il profite de l'aubaine (de la) sécheresse pour acheter encore moins cher nos animaux, alors que nous avons déjà beaucoup de mal à survivre", confie un éleveur à l'AFP sous le sceau de l'anonymat.

    - Risque d'abandons massifs -

    Du côté de l'élevage laitier, "l'hiver risque d'être catastrophique" embraye un autre. "Pour compléter les rations des animaux, il va falloir acheter des céréales qui, elles, ont vu leur prix monter cet été, le lait va être de plus en plus cher à produire, les coûts de revient vont augmenter."

    Un constat confirmé par Erwin Schöpges, président de l'European Milk Board à Bruxelles qui regroupe 100.000 petits producteurs laitiers européens: "Sans cette sécheresse, les coûts de production sont déjà loin d'être couverts. On parle, pour toute l'Europe, de coûts autour de 40 à 45 cents" alors que le prix de vente du lait en Europe "tourne autour de 30 à 33 centimes", détaille-t-il à l'AFP. "Alors comment voulez-vous, avec la sécheresse qui va encore augmenter les frais, que la situation s'améliore?"

    Pour desserrer l'étau, la Commission européenne a promis des aides exceptionnelles, notamment le versement anticipé de certaines aides et des dérogations pour permettre d'utiliser l'herbe des jachères comme fourrage.

    Jean-Guillaume Hannequin avertit néanmoins: "Il va y avoir des abandons massifs dans l'élevage."


     

     A la suite de cet article, j'ai donc cherché à voir quelles étaient les solutions à court terme pour tous ces agriculteurs et j'ai découvert le problème des terres laissées en jachère. C'est juste consternant en fait. L'article a un an mais c'est la même problématique aujourd'hui.

    Pour résumer, quand un céréalier met des terres en jachère pour la rotation des cultures, il perçoit une subvention compensatrice mais s'il décide d'ouvrir ces jachères aux troupeaux d'un collègue éleveur qui souffre des effets de la sécheresse, il perd cette subvention et de plus, ce terrain risque de passer en "prairie permanente" et ne plus pouvoir être cultivé. Ce qui bien évidemment n'est pas envisageable pour lui. Au final, l'administration de l'UE empêche toute forme de solidarité paysanne par des textes de lois très restrictifs. 

    Non, je ne dirai pas ce que je pense de l'UE...

     

    Découvrez travaux-agri

    Jachères et élevage, une souplesse bien raide

    1ParJeandey Antoine - Dans Edito

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    13JUIL2015

    En raison de la sécheresse, la profession agricole a demandé à pouvoir exceptionnellement utiliser les surfaces en jachère pour fournir les éleveurs en herbe. La réponse du ministère n'a pas traîné, extrêmement "gonflée", disant qu'elle autorise les agriculteurs à changer les déclarations d'affectation de leurs terres ou jachères. En d'autres termes, sans assouplir les textes en vigueur, et donc sans s'associer lui-même à la solidarité.

    L'été, il se passe parfois de drôles de choses dans les établissements publics, les vérifications ne sont pas forcément aussi poussées que d'habitude, et les décisions manquent, de temps à autre, de vision pratique à terme... Ou encore le "politicien" passe devant le gestionnaire avisé.

    Ainsi, disons-le tout net, le dernier communiqué sorti par le ministère de l'Agriculture tient ni plus ni moins du foutage de gueule, rédigé noir sur blanc qui plus est, et au nom de Stéphane Le Foll (dont on ose espérer qu'il aura été surpris par un collaborateur trop zélé de l'associer à une telle entreprise)...

    Les faits, simples, compte-tenu de la conjoncture. La profession agricole (plusieurs syndicats en fait, nationaux ou départementaux) demande la possibilité d'autoriser le pâturage et la fauche de surfaces en herbe non utilisées, notamment les jachères. Ceci de manière exceptionnelle, pour répondre à une situation qui ne l'est pas moins, la sécheresse que nous vivons et qui handicape les éleveurs, déjà souvent en crise par ailleurs, les manifestations récentes l'ont démontré. Car sinon on connaît les règlements, les jachères, on n'y touche pas, et en échange de ces terres non cultivées considérées comme des SIE (surfaces d'intérêt écologique), les agriculteurs perçoivent une compensation.

    Or que répond le ministère à cette demande ? Tout simplement un rappel du règlement : il est toujours possible de déclarer un changement d'affectation des jachères. Comprenez : "vous voulez faire pâturer sur vos jachères, faites-le, mais alors ce ne seront plus des jachères..." En d'autres termes, la prime (légère) perçue pour la surface non cultivée disparait... Et pire encore, le changement d'affectation acté par l'administration peut transformer la jachère en prairie permanente, ce qui signifie que la terre en question ne pourra plus être cultivée.

    Pourquoi faire simple...

    Soyons encore plus précis, à travers un exemple. Imaginons un céréalier voisin d'un éleveur. L'éleveur voit ses pâtures souffrir de la sècheresse, la production d'herbe est faible, la deuxième coupe est compromise... Bref il est en souci pour nourrir ses animaux, cela dans un contexte global de l'élevage en France qui l'empêche de trouver une alternative avec sa propre trésorerie. Le céréalier a quelques jachères. Elles sont là pour reposer la terre, en rotation bien sûr avec les cultures. Ces jachères génèrent de l'herbe, sans que l'on puisse parler de production puisqu'elle n'est pas valorisée. Une solution simple d'entraide entre agriculteurs serait donc d'autoriser l'éleveur à faire pâturer ses bêtes sur la jachère. Certes, les jachères n'ont pas été prévues pour cela, d'où le fait des demandes syndicales, pour assouplir le règlement compte-tenu d'éléments exceptionnels. Mais, comme vous l'avez compris désormais, la réponse du ministère ne l'autorise pas sans que cela ne devienne une perte sèche de terres pour le céréalier, lequel ne pourra plus poursuivre ses rotations en incluant une jachère dans le processus... Alors que laisser brouter ou paître quelques animaux quelques semaines uniquement n'aurait eu aucune influence sur ses cultures, et aurait bien sûr rendu service à l'éleveur.

    Devant la demande syndicale, le ministère avait en fait deux possibilités rationnelles. La première consistait à rappeler le bon usage des jachères de façons à éviter que l'exception ne devienne habitude, tout en accordant des dérogations par zones géographiques selon les gravités recensées. La seconde aurait été de se couvrir à Bruxelles vis-à-vis des règlements européens sur les jachères, en faisant passer en urgence cette demande et en la faisant valider à ce niveau, histoire de ne pas insulter l'avenir et d'éviter un retour de bâton européen plus tard. Seulement, dans ce dernier cas, on transférait le souci administratif au personnel du ministère, et il était plus "simple" de le laisser aux agriculteurs, qui devront donc faire les démarches pour le transfert des jachères, puis surveiller que l'administration locale ne les transforme pas en prairies permanentes.

    Un mot sur l'effet d'annonce ministériel, qui ne manque franchement pas d'air. En titre "sécheresse 2015 : le pâturage des jachères est possible sur simple modification de la déclaration Pac". Déjà, on sent le piège, mais le texte, lui, ne laisse aucun doute quant à l'"aide" ministérielle sur le dossier : "Suite aux demandes des professionnels agricoles, au vu des conditions climatiques exceptionnellement sèches en ce début d’été, Stéphane Le Foll s’était engagé à répondre dans les meilleurs délais sur la possibilité de déroger aux règles applicables aux jachères pour leur utilisation en alimentation animale. Il confirme que l’obligation de maintien des jachères au titre de la conditionnalité et la sanction à hauteur de 20 % qui était liée à cette obligation sont supprimées dans le cadre de la nouvelle Pac applicable cette année. Les agriculteurs peuvent doncmodifier leur déclaration pour requalifier en prairies des surfaces initialement déclarées en jachère." Et après ce simple rappel du règlement, une conclusion emphatique et de récupération politicienne pas vraiment de circonstance : "Stéphane Le Foll reste pleinement mobilisé et à l’écoute du monde de l’élevage qui traverse aujourd’hui une situation délicate. Toutes les souplesses permises par la réglementation communautaire seront exploitées pour leur permettre de passer ce cap difficile."

    Une "ubuesque gestion administrative de la solidarité professionnelle"

    Ce communiqué ministériel a été publié le 8 juillet. Son côté "bien tourné" a dans un premier temps fait son effet, il a été repris dans la profession agricole... Jusqu'aux premières tentatives de mises en pratique. C'est le syndicat de la Fdsea Ile de Francequi a levé le lièvre. Voici son communiqué, diffusé il y a quelques heures seulement : "Dans un contexte de sécheresse, la solidarité agricole doit pouvoir jouer son rôle, permettant aux céréaliers de mettre à la disposition des éleveurs des surfaces en jachères pour assurer un complément de fourrage aux animaux. C’est dans ce sens que la FDSEA a saisi l’administration afin d’autoriser la fauche et le pâturage de certaines surfaces en herbe, dont règlementairement le produit ne peut être utilisé, à l’image des jachères. Une demande simple pour pouvoir activer la solidarité entre voisins agriculteurs. Mais le ministère de l’Agriculture contraint ce geste de solidarité à une nouvelle démarche administrative, au risque d’engendrer des pénalités financières pour ceux qui le feraient. En effet, il faut requalifier en prairies les surfaces initialement déclarées en jachères, leur enlevant le caractère de Surface d’Intérêt Ecologique, dont le taux cette année est de 5 %. Plus grave, si la parcelle est déclarée en « Jachère SIE », l’administration peut la notifier définitivement en prairie permanente, avec les conséquences d’une remise en culture impossible." Avec en prime un commentaire de Damien Greffin, président de ce syndicat : "Nous sommes dans un système totalement ubuesque, où les agriculteurs, déjà sur-encadrés règlementairement, doivent maintenant subir une gestion administrative de la solidarité professionnelle."

    En conclusion, pensez à ces éleveurs qui cherchent désespérément aujourd'hui à passer au travers des catastrophes qui s'amoncellent... Et à qui on répond, "bien sûr, les autres agriculteurs peuvent vous aider, ils n'ont qu'à faire les démarches nécessaires pour perdre définitivement l'exploitation des terres correspondant à leurs jachères..."

    Où va-t-on ?

    Notre illustration : l'annonce publiée sur le site du ministère de l'Agriculture, lien direct :http://agriculture.gouv.fr/secheresse-2015-le-paturage-des-jacheres-est-possible-sur-simple-modification-de-la-declaration-pac 

     

    JachèresÉlevage Crise Ministère De L'AgricultureFdsea Ile De FranceDamien Greffin

     

    Auteur :

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    JEANDEY ANTOINE

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  • Pic pétrolier

    Lorsque j'ai entamé l'écriture du roman "Les héros sont tous morts", je n'avais aucune idée de l'ampleur que cette histoire allait prendre dans ma vie...

    Je ne pourrais pas comptabiliser les heures de lecture ni les documents que j'ai compilés.

    Rien de ce que j'écris dans le deuxième tome de ce qui est devenue une trilogie ne relève de la fiction. Tout est réel. 

    Dans le tome 3, j'entrerai intégralement dans l'anticipation. 

    Sauf si la réalité va plus vite que ma capacité de travail.


     

    "Il est improbable que les hommes renoncent à la croissance, mais la contrainte énergétique peut nous y conduire, et il vaut mieux s’y préparer."

     

    https://aspofrance.org/2018/07/01/que-devient-le-pic-de-petrole%e2%80%89-interview-de-p-brocorens-par-la-revue-silence-octobre-2017/

    1 - L'Agence internationale de l'énergie estime que le pic de production de pétrole conventionnel a été passé en 2006. Avant cette date, on parlait pour l'après-pic d'une courbe de consommation en "tôle ondulée" : quand le prix monte, la consommation ralentit, provoquant une surproduction, le prix baisse alors relançant la consommation… et donc la hausse des prix. Pourtant, après une brève période d'augmentation du prix du pétrole (140 $ en 2008), tout continue comme avant. Pourquoi ? Les choses évoluent, au contraire. L’échelle de temps est essentielle, et dans notre société du buzz, il est difficile de percevoir des évolutions de temps long. Depuis qu’on exploite le pétrole, le débit de production est soumis à des contraintes : géologiques, techniques, économiques, géopolitiques, et autres. Par le passé, ces contraintes n’ont jamais été suffisantes au point d’enrayer durablement la croissance de la production, car l’augmentation de certaines contraintes (épuisement de gisements,…) était plus que compensée (nouvelles découvertes, progrès techniques,…). Mais petit à petit, le rapport de force s’inverse sous l’action des contraintes géologiques, les ressources étant finies. Pour le brut conventionnel, cette dégradation s’est d’abord marquée au niveau des découvertes. Depuis le milieu du XIXème siècle, et pendant environ cent ans, elles ont augmenté tendanciellement. Mais vers 1960, le pic est atteint, le déclin commence. Dans les années 1980s, la courbe des découvertes (en baisse) croise la courbe de production (en hausse). A partir de cette date, les découvertes ne renouvellent plus assez les réserves. Un pic de production devient inévitable. Il eut lieu au début du nouveau millénaire, 40 ans après le pic des découvertes. Les prix flambèrent. Ce fut la surprise, car l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) prévoyait une production en forte croissance dans les vingt ans à venir (Fig.1) et des prix stables (Fig.2). Le pic du brut conventionnel, ça concerne 75% des liquides pétroliers. Enorme ! Mais rares sont ceux qui ont pris la mesure du phénomène. L’AIE, vous l’écrivez, a reconnu un pic de production, mais dans un langage ambigu et inaudible. La contrainte économique est mise en avant - si seulement les investissements avaient été plus élevés - et à travers elle, c’est l’origine humaine, supposée surmontable, qui est perçue, non la dimension géologique. On oublie que c’est à travers l’économie que la contrainte géologique se matérialise : entre 2000 et 2014, les investissements ont été multipliés par 250%, mais découvertes et production ont plafonné. Depuis plus de dix ans, l’AIE rabote ses prévisions de production, par petites touches, année après année (Fig.1).

    Quant au lien prix-production, on a bien un scénario de plateau ondulant comme vous le décrivez, mais les variations de prix sont amples et avec des phases parfois très longues. Depuis le nouveau millénaire, on a connu deux phases de hausse, en 2000-2008 et 2009-2014, et deux phases de baisse, en 2008-2009 et depuis 2014. Les prix bas actuels ont raboté les investissements, si bien que la production de brut conventionnel devrait amplifier son effritement, lorsque les projets mis en chantier pendant les années fastes seront terminés. On peut donc s’attendre à une nouvelle phase de hausse des prix, que l’AIE anticipe aussi (Fig.2.). 2 - Le recours croissant au gaz (pour les centrales thermiques) et aux pétroles non conventionnels (pour les transports) peut-il se faire sans limite ? Les prix bas actuels s’expliquent par les pétroles « de schiste ». Ils ont relancé la croissance de la production d’hydrocarbures liquides qui avait été stoppée par le pic du brut conventionnel. Les pétroles « de schiste » ont été développés massivement aux USA grâce à une conjonction unique au monde de facteurs géologique, technique, économique, financier, législatif, et politique très favorables, qui les ont conduits en quelques années à représenter 5% de l’offre mondiale d’hydrocarbures liquides. C’est un exploit ! Mais 5%, c’est peu face aux 75% que constitue la part du brut conventionnel et qui, rappelons-le, entre en déclin. Et en dehors des USA, les pétroles « de schiste » sont freinés par les contraintes locales. Des développements majeurs auront lieu ailleurs dans le monde, ainsi que pour d’autres ressources comme les sables bitumineux, mais il est peu probable que les non-conventionnels repoussent le pic tous pétroles au-delà de 2030. 3 - Peux-on prévoir les pics de production des pétroles non-conventionnels ? (Gaz de schistes, schistes bitumineux) ? Qu'en est-il de celui du gaz naturel ? De celui du charbon ? Alors que les pétrole et gaz conventionnels sont concentrés dans des volumes de roches bien définis, pour les pétroles et gaz « de schiste », la concentration dans le sous-sol varie graduellement, depuis des zones libres d’hydrocarbures jusqu’à des zones très riches, ce qui rend l’étendue des zones exploitables – et le montant des réserves – très sensible au prix du pétrole. Les débits sont également très sensibles au prix, car très sensibles au rythme des forages. Ainsi, la production US a atteint un premier pic début 2015, est descendue jusque fin 2016, pour actuellement rebondir, imitant avec retard la volatilité des prix. En fonction de l’évolution des prix, plusieurs pics de production peuvent donc se produire. Sur le long terme, le comportement de la demande à des prix plus élevés sera déterminant. Quant aux schistes bitumineux, ils ne sont que des précurseurs de pétrole et gaz. Pour obtenir des hydrocarbures, il faut les soumettre à une cuisson très énergivore qui rompt les grosses molécules solides en molécules plus petites, liquides et gazeuses. Ces ressources ne seront probablement envisagées qu’en cas de secours, à des prix supérieurs à 200$/b. A ces prix-là, le monde sera vraisemblablement engagé tous azimuts à sortir du pétrole, aussi les schistes bitumineux sont-ils exclus des scénarios de pic pétrolier. Pour gaz et charbon, on peut faire des analyses similaires, en séparant les différents types de ressources. Cependant, le pétrole est crucial. C’est le premier des trois hydrocarbures à franchir son pic, et vu son importance, les conséquences pourraient être incalculables et changer drastiquement les rythmes d’extraction des autres ressources.

    4 - Le débat sur le réchauffement climatique indique qu'il faudrait laisser le maximum de ces énergies fossiles dans le sol pour éviter d'en libérer le CO2. Peut-on espérer que l'industrie pétrolière accepte de telles restrictions ? De même pour l'industrie charbonnière (et donc la possibilité de liquéfier le charbon pour en faire du carburant) ? Peut-on surtout espérer que nous, les drogués du pétrole, acceptions de telles restrictions ? L’énergie représente la capacité d’action et de transformation du monde, et le pétrole nous a offert une capacité d’action gigantesque. Qui pourrait s’en passer ? Tout est fait pour qu’il y ait plus d’échanges et d’action, garants de croissance économique et d’intégration dans la société de consommation. Quant aux pays exportateurs de pétrole, exporter leur permet d’acheter la paix sociale. Ce n’est pas un hasard si le printemps arabe a emporté Syrie, Yemen, Tunisie, et Egypte. Le pic pétrolier franchi des années auparavant fut clairement un facteur déstabilisateur, éliminant recettes de l’état et gonflant ses dépenses. Dans ces pays, un élément clé du contrat social est la disponibilité d’énergie à bas prix. C’est possible tant que le pays est auto-suffisant, mais ruineux une fois qu’il devient importateur, ce qui oblige à des ajustements impopulaires. En bref, ces pays ont vécu une transition pétrolière, et elle est bien différente des clichés : pas de pénurie physique, mais une réorganisation profonde des flux économiques et financiers au sein de la société.

    D’autre part, le Yemen et la Syrie ont vu la chute de production s’accélérer avec la guerre civile. Ainsi, déclin de production et déstabilisation du pays peuvent se renforcer l’un l’autre. Si de telles évolutions devaient se reproduire, il sera difficile d’avoir conscience qu’on franchit un pic pétrolier mondial. Le pic mondial étant la superposition de pics et déclins locaux, si ces déclins sont exacerbés par les événements géopolitiques, ce sera la géopolitique qui sera pointée du doigt, non les contraintes géologiques. C’est un élément clé à suivre, car le Venezuela (pour le conventionnel), l’Algérie, et le Nigéria sont entrés en transition pétrolière. 5 - Si on connait des scénarios pour une électricité 100 % renouvelables, il semble bien difficile d'imaginer une "sortie du pétrole" ou une "sortie des énergies fossiles". Le pétrole couvre environ un tiers de nos besoins énergétiques mondiaux, si on y ajoute le charbon et le gaz, on arrive à encore plus de 80 % (les biocarburants et les déchets font autour de 10 %, le nucléaire moins de 5 %, les renouvelables moins de 5 %). A part les économies d'énergie, quelles sont les pistes envisageables pour remplacer les énergies fossiles (dans le domaine énergétique, mais aussi dans la pétrochimie) ?

    Oui, remplacer les énergies fossiles est une tâche colossale, et on n’a pas encore commencé. Au niveau mondial, les énergies alternatives ne remplacent pas les énergies fossiles. Elles viennent s’y ajouter. Pourtant, de nombreuses pistes sont connues, déclinées en énergies alternatives, économies d’énergie, et adaptations sociétales, mais elles doivent être développées beaucoup plus massivement qu’aujourd’hui pour avoir un impact. Il y a aussi des pistes novatrices, comme utiliser plusieurs fois la même calorie avant qu’elle ne se perde dans la nature sous forme de chaleur, stade ultime de dégradation de l’énergie. On profiterait de cette propriété pour faire réaliser un travail utile à la calorie, avant de valoriser sa forme dégradée là où de la chaleur basse température est requise. Ces dernières années, des radiateurs et chauffeeau électriques ont été créés avec des processeurs comme résistances chauffantes. Grâce aux réseaux, la capacité de calcul des processeurs est mise à disposition d’un utilisateur éloigné, alors que la chaleur produite est relâchée dans votre salon. Une calorie pour deux usages, c’est une économie d’énergie de 50%. Ceci dit, sur la durée, les efforts finissent toujours par être insuffisants dans un système de croissance économique continue. Il est improbable que les hommes renoncent à la croissance, mais la contrainte énergétique peut nous y conduire, et il vaut mieux s’y préparer."

     

  • Souveraineté alimentaire

    La mondialisation alimentaire est un empoisonnement de masse.

    La solution passe soit par une fermeture des frontières, soit des surtaxes aux produits importés, soit une égalité des règles. 

    Aucune de ces solutions n'est envisagée par l'union européenne.

    Il reste donc aux consommateurs d'user de leur pouvoir et de choisir l'agriculture locale bio ou en tout cas la moins chimique possible. 

    L'intérêt des populations est flagrant... Le pouvoir d'achat est réduit pour beaucoup, c'est une évidence. Il reste à chacun de ne pas sacrifier le pouvoir de rester en bonne santé. Et la planète aussi...


    Le Modef organise mercredi sa traditionnelle vente "au juste prix" de fruits et légumes, notamment à Paris. Pour son vice-président, Raymond Girardi, il s'agit de dénoncer la concurrence déloyale des autres pays, qui n'ont pas les mêmes règles concernant les pesticides.

    La vente directe de fruits et légumes organisée par le Modef place de la Bastille à Paris, ici en 2017.
    La vente directe de fruits et légumes organisée par le Modef place de la Bastille à Paris, ici en 2017. (BERTRAND GUAY / AFP)

    franceinfo : Vous parlez de vente au juste prix, c'est-à-dire ?

    Raymond Girardi : L'idée du juste prix, c'est de faire la démonstration de ce qui devrait être le prix pratiqué partout en Ile-de-France, de ce que l'on peut trouver sur l'étalage. Prenons par exemple les tomates, qui sont un produit de grande consommation, que l'on vend 1,7 euro le kilo. Dans ce prix, il y a la juste rémunération des agriculteurs, environ 1 euro et le reste c'est la marge normale de la grande distribution. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, puisque ces tomates se trouvent en catégorie premier choix plutôt autour de 3 euros que de 1,7 euro. C'est ce que l'on considère comme le juste prix et c'est l'occasion de faire la promotion des fruits et légumes de France, de dire aux consommateurs qu'ils ont intérêt à acheter des fruits et légumes de France, parce que c'est là qu'il y a la meilleure garantie au niveau des produits.

    Est-ce la priorité pour vous de lutter contre les importations ?

    Oui, actuellement les producteurs français ne couvrent que 60% des besoins, donc on importe 40%. Le problème que posent ces importations c'est que nous, producteurs français, nous avons une réglementation extrêmement stricte en matière d'utilisation de produits chimiques, ce que l'on appelle les pesticides. Alors que tout le monde sait que tous les pays n'ont pas la même réglementation et utilisent ces produits chimiques interdits. Donc cela fait une concurrence déloyale pour les producteurs français et pose un problème de santé publique pour les consommateurs. Ces produits sont dangereux quand ils sont utilisés en France, il n'y a pas de raison que cela ne le soit pas pour des produits importés. On demande au gouvernement de sanctionner les importations qui sont soupçonnées d'utiliser des matières interdites en France.

    La France va-t-elle trop vite sur les interdictions de pesticides, selon vous ?

    Nous sommes favorables à la mise en place de l'agriculture raisonnée, voire bio, pour limiter au maximum l'utilisation des produits chimiques. Ceci dit, c'est très compliqué de s'appliquer ces règles localement, en France et que le reste du monde continue de les utiliser. À un moment donné, il faut que l'État français négocie au niveau international, pour que les mêmes règles et les mêmes pratiques soient réparties sur l'ensemble de la planète. Que la France ne soit pas un îlot vertueux et que le reste de la planète continue d'utiliser des pesticides parce qu'en fait, c'est l'agriculture française qui va en pâtir, et les consommateurs français. C'est bien que la France soit leader en matière d'utilisation (il manque le terme réglementée, à mon avis) des produits chimiques dans l'agriculture et ailleurs, mais on ne peut pas s'isoler du reste du monde, sinon on se pénalise et la production française va continuer de baisser. Et au lieu d'être à 40% [d'importations] dans 10 ans on sera à 50% et se posera le problème lié à la santé par rapport aux importations. Donc il faut régler le problème aujourd'hui. Que l'État français fasse des efforts, que nous producteurs français, on fasse des efforts, mais que le même cadre de réglementation soit mondialisé. Au moins au niveau de l'Union européenne puis au niveau international. Sinon il n'y a pas d'issue possible.

     

  • Obésité

    Je veux bien les accueillir pour un séjour "marche en montagne, végétarisme et perte de poids" :)

     

    Le Premier ministre des îles Tonga, Akilisi Pohiva, a lancé un défi à ses homologues : afin de promouvoir la lutte contre l’obésité, il veut organiser un concours de perte de poids.

    Dans le monde, neuf des dix pays les plus touchés par l\'obésité sont des îles du Pacifique.
    Dans le monde, neuf des dix pays les plus touchés par l'obésité sont des îles du Pacifique.

    En matière de santé publique, le Premier ministre des îles Tonga, Akilisi Pohiva, a des idées pour le moins originales. Evoquant les autres chefs de gouvernement du Pacifique, Akilisi Pohiva a en effet déclaré, dans le Samoa Observer du 12 août, qu’ils devraient "se lancer ensemble dans une compétition de perte de poids". "Nous nous pèserons à nouveau l'année prochaine quand nous nous retrouverons. Nous verrons qui a perdu le plus", a précisé Akilisi Pohiva. Si le concept peut paraître absurde, il a en réalité un but bien précis : promouvoir la lutte contre l’obésité, véritable fléau dans le Pacifique.

    Junk food, sédentarité et diabète

    Dans le monde en effet, neuf des dix pays les plus touchés par cette maladie sont des îles du Pacifique, selon l'Organisation mondiale de la santé. L’obésité n’y n'épargne personne, pas même la famille royale des îles Tonga. Le roi Taufa’ahau Tupou IV est ainsi considéré comme le plus gros souverain du monde, puisqu'il pesait 209 kg en 1976. Les conséquences de cette épidémie sont graves : dans les îles du Pacifique, de nombreuses personnes sont amputées des suites d’un diabète, directement associé à l’obésité. Comme la journaliste Géraldine Zamansky le soulignait sur le plateau duMagazine de la Santé en 2016, ce diabète abîme les vaisseaux et les nerfs, et les plaies ne parviennent pas à cicatriser.

    Cette inquiétante progression de l’obésité est due à un changement d’habitudes alimentaires et sportives opéré il y a une cinquantaine d’années. Aujourd’hui, les habitants du Pacifique, très pauvres, consomment beaucoup de junk food et sont très sédentaires. Auparavant pourtant, leur mode de vie était particulièrement sain. Pour inverser la tendance, le Premier ministre des îles Tonga estime que c’est aux chefs de gouvernement de montrer l’exemple. Il s’explique : "Le but n'est pas de savoir qui va perdre le plus de kilos, mais de promouvoir une mentalité saine." Aussi Akilisi Pohiva a-t-il ajouté qu'il avait prévu de lancer ce défi lors du Forum des îles du Pacifique, qui aura lieu en septembre à Nauru (Micronésie).

  • Gérer le stress

    Je poste un commentaire reçu sur l'article "Ados et sophrologie". 

    Je trouve qu'il montre bien les différentes méthodes à appliquer soi-même.

    C'est d'ailleurs très positif de voir à quel point aujourd'hui cette reconnaissance du stress est importante. Lorsque j'étais au lycée et qu'on préparait le BAC, un bon nombre de mes collègues de classe en auraient eu besoin... Il est clair que maintenant, pour celui ou celle qui le souhaite, il n'est pas nécessaire d'aller voir son médecin généraliste pour demander des pilules roses ou autres béquilles. Le travail de fond est toujours préférable. 

     

     

    10 conseils pour gérer votre stress

    Une gestion du stress efficace doit agir sur toutes les composantes du stress : au niveau des émotions pour apprendre à rester calme en toute situation, au niveau des pensées pour combattre les idées noires et pessimistes, au niveau aussi des comportements provoqués par le stress. Voici 10 conseils et exercices pratiques !

    Méditez en pleine conscience chaque matin

    Au lever, le matin, sans vous précipiter vers vos mails, prenez 5 mn pour vous : fermez les yeux puis focalisez-vous sur votre respiration, les bruits qui vous entourent, vos ressentis. La pleine conscience aide à la détente et à la concentration pour votre journée !

    Pratiquez chaque jour 2 mn de respiration profonde

    À n’importe quel moment, au bureau, à la maison, dans les transports, faites quelques respirations abdominales : inspirez en gonflant votre ventre, attendez un peu, puis expirez lentement, plus longtemps que votre inspiration. Cette respiration amène un calme immédiat.

    Entraînez-vous à la relaxation pour savoir rester zen même en cas de stress

    Trouvez une relaxation qui vous convient : méditation, respiration, méthode de Jacobsontraining autogène de Schultz, relaxation par la musique ? En vous entraînant 10 mn par jour, cette relaxation peut devenir un réflexe à utiliser en toute situation de stress.

    Exposez-vous en imagination à une situation de stress

    Au calme, chez vous, fermez les yeux, visualisez une situation de stress à laquelle vous avez été ou êtes souvent confronté(e). Respirez profondément, prenez de la distance, et imaginez-vous réagissant dans le calme à cette situation. Cela pourra vous aider quand cette même situation de stress reviendra.

    Notez les pensées qui vous viennent en cas de stress

    Vous êtes en plein stress ? Notez les pensées qui vous envahissent et essayez de les relier à vos émotions. Bien souvent, une émotion négative entraîne une pensée négative, appelée pensée automatique. En prendre conscience permet deréduire l’influence de ces pensées sur votre stress.

    Appliquez la pensée positive pour un optimisme réaliste

    Face à chacune de vos pensées négatives, essayez de trouver une pensée plus positive, qui vous donne du courage et désamorce votre pessimisme.Demandez-vous par exemple ce que vous conseilleriez à votre meilleur ami dans cette situation ? Sachez que l’optimisme permet plus de performances, c’est prouvé scientifiquement!

    Planifiez votre emploi du temps pour vous en libérer

    Contrairement à ce que vous pouvez croire, prévoir vos tâches de la journée pour le lendemain n’est pas ennuyeux ou déprimant : cela vous permet de ne pas vous laisser déborder et vous ménager des temps de pause, de ne pas vous laisser déborder par une multitude de tâches à la fois...

    Apprenez à être dans l’instant présent

    Concentrez-vous en pleine conscience sur ce que vous êtes en train de faire : cela commence par vous consacrer à une seule tâche à la fois, à apprécier quand cette tâche se termine, à vous satisfaire des objectifs atteints. N’hésitez pas à utiliser une liste pour pouvoir vous régaler de rayer vos tâches terminées 

    Renforcez les autres

    Pour déminer votre ambiance relationnelle, et si vous faisiez aux autres des compliments, voir ce qui va bien au lieu de ce qui ne va pas ? Au travail, comme en famille ou avec des amis, commencez par des compliments concrets sur ce qu’une personne a fait. Votre interlocuteur sera peut-être surpris au départ, mais vous verrez que le plaisir qu’il en retire améliorera votre relation.  

    Affirmez-vous en communiquant mieux

    https://www.theraserena.com/stress/dossiers/3-exercices-de-coherence-cardiaque-pratiquer-pour-destresser savoir écouter, puis adresser ou recevoir une demande, une critique, sans envenimer la situation. Oser dire sans être inhibé, et s’affirmer sans être agressif. Essayez de vous entraîner en imagination à une demande que vous souhaitez adresser à l’un de vos proches (d’abord quelqu’un avec qui vous entretenez une bonne relation), puis testez !

    Ces 10 conseils font partie des techniques de thérapie cognitive et comportementale, à l’efficacité prouvée par de nombreuses études pour mieux gérer stress et anxiété au quotidien. L’application TheraSerena vous permet de les mettre en pratique dans un programme personnalisé.

     

     

  • Alpha tango Charlie

    Une longue, longue virée en montagne aujourd'hui. Une trentaine de kilomètres, plus de la moitié hors sentier dans des éboulis, roches et arêtes, 2000 mètres de dénivelée et 8h15 de marche avec le final en trottinant. 

    C'est en descendant un col particulièrement ardu qu'on est tombé sur les restes éparpillés d'un avion de tourisme. Macabre...

    Je viens de touver l'explication : 

    "26 Janvier 1986
    Un Cessna 310, immatriculé I-ICAE, s’écrase au Pic du Rocher Blanc dans le
    Massif des Sept Laux, à 2560 mètres d’altitude, sur la commune de La Ferrière
    d’Allevard. L’appareil, en provenance de Milan et à destination de Bron, qui était suivi
    par le contrôle aérien, a disparu des écrans radar lors de son survol de la Maurienne.
    Les quatre occupants éjectés de l’appareil ont été retrouvés morts le lendemain de
    l’accident."

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, montagne, plein air et nature

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    En dehors de cette découverte, la journée était lumineuse..

    Seuls, là-haut. 

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    Les lacs des sept Laux en bas, c'est par là qu'on doit retourner au parking de départ mais il faut qu'on trouve le passage par le col de l'amiante...On fait une boucle, donc, on ne connaît pas encore la descente. On sait juste qu'elle est "compliquée"...1534875565-p8210023.jpg

    Rien, se taire, ne plus bouger, écouter, ne rien penser. Juste être là. 

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    Là, c'était un peu "chaud"...Chute interdite. En fait, ça passe mieux beaucoup plus bas mais on ne l'a vu qu'après avoir franchi la dalle. Le charme du "terrain d'aventure".1534875920-p8210076.jpg

    La descente se fait le long de la neige, pente très raide, pas de sentier.1534875954-p8210072.jpg

    On vise les lacs des sept Laux tout en bas.

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    Les deux sommets du jour reliés par une belle arête.

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