Un interminable hiver

Ce genre d'articles sur les réseaux sociaux déclenchent inévitablement les railleries de ceux qui contestent l'impact de l'humain sur le réchauffement climatique, voire qui contestent le réchauffement lui-même. 

Sauf que dans les années 1970 déjà, le Pentagone a commencé à s'intéresser à l'éventuel enfoncement du Gulf Stream et ses conséquences et que depuis toutes ces années, les données scientifiques sur ce phénomène se sont accumulées.

La conclusion est qu'il est tout à fait envisageable que le réchauffement global de la planète conduise à une nouvelle ère glaciaire sur l'Europe et les Etats-Unis.

Alors, des hivers interminables et exceptionnels en précipitation, c'est quelque chose qui n'est pas incompatible avec le réchauffement climatique.

Le dossier qui suit l'article est très complet.

 


Le nord et l’est des Etats-Unis sont à nouveau touchés par du froid vif et de la neige. L’hiver 2018 est exceptionnellement long et intense en Amérique du Nord.


Grand froid et neige abondante ces jours-ci

Des records de froid pour le mois d’avril sont prévus ce week-end au Montana, Wisconsin et Oklahoma : les températures seront dignes de janvier, y compris dans les régions du sud. Le pic de froid sera atteint samedi, avec des températures de 7°C inférieures aux normales de saison : jusqu’à -15°C au Wyoming et Montana. Les premiers inquiétés par ce brusque retour du froid sont les fermiers : dans les ranchs du Montana, c’est la saison des naissances du bétail. La météo locale a lancé une « alerte de grand froid pour le bétail nouveau-né » : les veaux naissent dehors dans les vastes pâturages et la mortalité pourrait être importante ces prochains jours.

En plus du froid, la neige sera de retour entre vendredi et samedi sur tous les états du nord des Etats-Unis. Sur Washington DC, le mois d’avril 2018 devrait être le plus enneigé depuis 100 ans. Il pourrait à nouveau tomber 20 à 25 cm de neige localement, en particulier sur le Minnesota.

La ville de New York pourrait être légèrement enneigée samedi. Des annulations de vols sont prévues dans les aéroports de New York, Cincinnati, Pittsburgh, Washington, D.C., Philadelphie, et Boston.

Un hiver interminable

Cet hiver est historique aux Etats-Unis, de par sa durée et son intensité. Des flux de nord-ouest très fréquents depuis décembre ramènent sans cesse de l’air froid en provenance du Canada. En rencontrant l’air plus doux et humide en provenance du golfe du Mexique, cet air froid génère alors de la neige. Le caractère instable, parfois orageux, de cette situation donne parfois lieu à de fortes averses, de pluie, ou de neige selon les régions.   

Le 21 mars dernier, il était déjà tombé 20 cm en l’espace d’une journée à New York, jusqu'à 30 cm dans le reste de l'état de New York et 50 cm en Pennsylvanie. 4000 vols avaient été annulés.

Le 12 mars dernier, 20 à 55 cm de neige sont tombés au nord-est du pays, surtout au Connecticut.

Mi-février dernier, le cumul de neige enregistré depuis le début de l'hiver était déjà 165% au-dessus des normales au nord-ouest du pays (montagnes rocheuses) . La ville du Havre, au Montana, connu pour son climat extrême, a connu son hiver le plus enneigé depuis 138 ans.

Fin décembre dernier, en Pennsylvanie, sur les bords du lac Erié, le record de neige tombée en une seule journée a été pulvérisée lors du lundi de Noël 2017 : 1m30 de neige en 24h seulement, et 1m60 de neige au cours des 3 jours de la tempête de neige.

Le Canada a aussi été fortement touché : au Québec, il s'agit de l'hiver le plus froid depuis 100 ans.


http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2018-04-06-15h12/tempetes-de-neige-aux-usa---un-hiver-interminable-46899.php#reagir_commenter


 


  Gulf-Stream (marin). Jet-Stream  (aérien)
 
 


Rendez vous sur notre forum, rubrique "climatologie", pour vos questions et commentaires.
 

Aout/septembre 2010 : Actuellement certains sites ou forums friands d'extravagants délires, fantasment sur un arrêt du Gulf Stream à cause de la marée noire du Golfe du Mexique. Tout est bon à copier sur internet lorsque cela "arrange" leurs certitudes.

Soyez vigilants et gardez un esprit critique, trop de manipulations et de désinformation !


Gulf-Stream, courant marin.
 

Le Gulf Stream : Le courant marin mondial est un courant océanique qui prend sa source entre la Floride et les Bahamas et se dilue dans l'océan Atlantique vers la longitude du Groenland. Son nom est abusivement utilisé pour désigner la dérive Nord Atlantique, voire l'ensemble de la circulation de surface de l'océan Atlantique Nord.

Ce courant marin est propulsé et contrôlé par une combinaison d'interactions dont les forces éoliennes, les différences de densité de l'eau (température, salinité), les apports d'eau douce continentale, pluviale et la géographie des côtes etc.

Le moteur de la circulation thermohaline est la différence de densité due à la salinité et à la température des eaux. Les eaux arctiques sont plus denses car elles sont plus froides et plus salées. Les eaux atlantiques sont moins denses car elles sont plus chaudes et moins salées. Les premières plongent donc sous les secondes en direction de l'Antarctique, créant une aspiration des eaux atlantiques vers le nord.

La dérive Nord Atlantique est un courant océanique chaud et puissant qui prolonge le Gulf Stream vers le nord-est. Elle se sépare en deux à l'ouest de l'Irlande. Une des branches (le courant des Canaries) va vers le sud tandis que l'autre continue le long des côtes du nord-ouest de l'Europe où il a une influence considérable sur le climat en le réchauffant. D'autres branches incluent le courant d'Irminger et le courant norvégien. À l'origine, c'est une extension du Gulf Stream qui va encore plus loin vers le nord et se jette dans l'Océan Arctique. Le changement de climat, et, en particulier, le réchauffement global, peut avoir un effet significatif sur la dérive nord atlantique.



Archives : Planet-Terre/Infosciences/Climats/

 

Le conflit des masses d'eau froide du courant du Labrador, qui descendent le long du Canada (Québec) et rencontrent les eaux chaudes qui montent vers le Nord Est, transportées par le Gulf-Stream.



 

Le courant des profondeurs.


Voici en 4 étapes, des points cruciaux d'une rupture annoncée selon le documentaire Le Courant des Profondeurs de la chaine de TV NHK.
L'Extention du Gulf Stream dénommée Dérive Nord Atlantique est mise à mal dans un réchauffement climatique où l'effet de surprise doit être pris en compte.
Ici les fameuses colonnes où chacune d'elle font plusieurs fois le débit de l'Amazone. Ces colonnes se situent au large du Groenland dans l'Altantique Nord.
Grace à un isotope radioactif, on a découvert le Courant de retour du Gulf Stream (Dérive Nord Atlantique dans les années 50-60 :



 

Ici on découvre donc la plongée jusqu'à 4000 m du Gulf Stream en coupe dans l'Altantique Nord. 
Ces mêmes plongées qui se sont ralenties d'une façon très significative dès les années 1990.


 
 

Le point en rouge montre des cheminées de plongée qui se situaient dans la zone bleue pendant les années 50-60.
Au début des années 2000,  selon Peter Wadhams, sur 12 immenses colonnes, il n'en resterait plus qu'une, elle ne descendrait jusqu'à 1000 mêtres de profondeur.

 

Depuis, en ces années 2008/2010, ces cheminées se seraient bien réactivées.



 

Les vents circulant tout autour de notre planète se sont intensifiés ces dernières années, la fonte des glaces, de la banquise, du permafrost et l'apport très important de pluies aux hautes latitudes dû à la condensation des océans et de l'effet de serre, joue un rôle majeur dans la baisse de la salinité de l'Altantique Nord.
Cette salinité qui joue un rôle majeur dans la circulation thermohaline des courants marins.
En effet, lors de la formation de la banquise, le sel est éjecté et créé une eau plus dense qui plonge dans les fonds marins créant au final les fameuses colonnes du Gulf Stream sur le chemin du retour.
Nous voyons sur l'image de dessus, cette extension du Gulf Stram qui est attiré comme un aimant vers l'Atlantique Nord.

 

Le réchauffement global : l'amorce d'une nouvelle ère glaciaire ?

Les conclusions sont à prendre avec beaucoup de recul...
Se souvenir que le Dryas récent a été provoqué par la vidange brutale du gigantesque lac Agassiz, sans commune mesure avec une fonte glaciaire, ou la fonte de la banquise.


Après cette étude des différentes actions du Gulf Stream, il apparaît que l'impact climatique de ce courant sur l'Europe se traduit par une douceur anormalement élevée pour la latitude, accompagnée d'une grande humidité, qui résulte de l'évaporation des eaux chaudes.
Ceci permet la présence d'une végétation très diversifiée dans une région où devrait dominer la toundra.

La civilisation européenne telle qu'on la connaît, nous l'avons vu, est étroitement liée aux conséquences climatiques inhérentes au courant de l'Atlantique Nord ( autre appellation du Gulf Stream ), qui ont permis l'essor de ce grand foyer de population, là où une carte du seul rayonnement solaire indiquerait un climat très rude, excluant cet espace de l'œcoumène.
L'Europe est donc ce qu'elle est, grâce au courant de l'Atlantique Nord… Mais qu'en serait-t-il sans son action ? Qu'adviendrait-il si les courants marins s'immobilisaient, cessant ainsi leur rôle de régulateurs thermiques ? Une catastrophe climatique menacerait l'Europe, ainsi que tous les autres espaces géographiques situés à la même latitude.

 

En effet l'équilibre qui permet la régulation thermique grâce aux courants marins, et notamment au Gulf Stream, apparaît relativement fragile; les dernières études montrent que si le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre continu d'affecter le planète, la circulation des courants s'en verra ralentie, voire stoppée. La raison pourrait en être la fonte de la banquise en mer de Ross, et en mer de Wedel ( immenses mers de glace situées en Antarctique ).
Celle-ci, si elle était massive ( comme ce fût le cas il y a quelques mois quand une barrière de glace de plusieurs milliards de tonnes s'est détachée sous l'effet du réchauffement climatique en Antarctique ), perturberait la cinétique du Gulf Stream en entraînant son ralentissement et peut-être son arrêt temporaire selon l'ampleur du réchauffement.


En effet nous avons vu précédemment que la différence de densité entre masses d'eau est le moteur essentiel de la circulation des courants marins ; elle se caractérise par la plongée des eaux refroidies au contact des glaces à proximité des pôles. La fonte de ces glaces empêcherait donc les masses d'eau de se refroidir suffisamment et pourrait alors provoquer Les énormes quantités d'eaux douce issues de la fonte de la banquises endosseraient la plus grande responsabilité dans ce phénomène : en affectant la densité des masses d'eau, elles perturberaient ainsi durablement leur plongée, amplifiant le problème lié à l'insuffisance de leur refroidissement.un sévère ralentissement du Gulf Stream.

L'Europe ne bénéficiant plus de l'influence du courant se verrait alors confrontée à un climat digne de celui du Canada selon les prévisions les plus optimistes. En annihilant le rôle régulateur des principaux courants marins de la planète, le réchauffement climatique entraînerait en fait un net refroidissement du climat ( peut-être synonyme d'une nouvelle période glacière pour les plus pessimistes ) et cela bien au-delà du simple espace européen.
Les scientifiques ont nommé ce phénomène "paradoxe du Gulf Stream". Ce ralentissement serait donc lourd de conséquences pour les européens, et pour l'ensemble des humains vivant sous de hautes latitudes. Un tel scénario catastrophe suscite de vives inquiétudes dans la communauté scientifique, qui ne cesse de lutter pour la réduction des gaz à effet de serre.
Malheureusement elle n'est que trop peu entendue… Cependant, avec un nouvel argument qui risque de peser lourd : celui de la sauvegarde du Gulf Stream et plus largement de l'Europe économique et humaine telle qu'on la connaît actuellement, les adeptes du développement durable auront peut-être plus de crédit à l'avenir ( mais avant faudra-t-il convaincre les politiques du bien fondé de cette terrible menace, ce qui sera sans doute la partie, de loin, la plus difficile ).

Car après les désillusions du sommet de Johannesburg, et le constat qu'un accord international sur la réduction des gaz à effet de serre ne verra sans doute jamais le jour, ou enfin, sous une forme réellement efficace, les dirigeants européens tardent à prendre conscience du réel danger qui guette notre civilisation. La menace est pourtant patente : il est avéré depuis quelques mois que le courant de l'Atlantique Nord a enregistré un régulier ralentissement au cours de la dernière décennie.
Le lien avec le réchauffement global est peut-être un peu prématuré, mais très fortement probable. Les dirigeants politiques devraient donc s'alarmer de ces signes préoccupants à moins qu'ils ne prennent conscience de la menace une fois le phénomène entré dans une phase de non-retour. ce qui naturellement n'est pas à souhaiter… De plus, un paramètre majeur reste ignoré : celui de la durée.
Personne ne sait aujourd'hui le temps nécessaire à un tel bouleversement climatique, aucun modèle informatique n'étant assez performant et fiable pour l'instant. En fait, tout pourrait aller très vite, car dans le pire des scénarios, seulement quelques décennies suffiraient.…


Iceberg géant partant à la dérive, pris dans les courants océaniques, depuis l'Antartique.

 

Scénario noir à la Maison-Blanche, si le Gulf Stream s’arrête...
 

Ce n'est qu'un scénario, qui commence à dater, et largement soumis à controverses, mais ce n'est en aucun cas une prévision.


Réchauffement climatique plus fonte des pôles égale arrêt du courant océaniqueplus panique sur la planète.
C’est l’équation remise par deux chercheurs américainsà George W Bush, qui s’est empressé de l’enterrer.

Certains rapports font froid dans le dos. Celui qu’ont écrit Peter Schwartz et Doug Randall à la demande du Pentagone a pour titre: «Pensons l’impensable».
On n’aurait normalement jamais dû en entendre parler: George Bush ne voulait pas qu’il soit publié. Mais il y a toujours des fuites. «L’impensable» a donc été dévoilé fin février.
En deux mots: il va faire froid et ça va chauffer sur la planète. Le froid, c’est pour le climat. Le chaud, ce sont les énormes conflits que ce refroidissement risque d’entraîner.

A ceux qui croiraient naïvement que nous sommes dans une période de réchauffement climatique qui entraînera dans le futur des canicules à répétition, rappelons, comme le font Schwartz et Randall, que rien n’est simple en matière de climat. Et qu’il est déjà arrivé dans le passé que des épisodes de chaleur provoquent des températures sibériennes en Europe et ailleurs.
C’était il n’y a pas bien longtemps: 12600 ans à peine, une période que les géologues appellent le Dryas récent. Le climat était alors à peu près le même qu’aujourd’hui, même si le niveau des mers était sensiblement plus bas. Mais les eaux chaudes du Gulf Stream baignaient déjà les côtes d’Europe jusqu’en Norvège, et tout allait bien.
Trop bien, car avec la chaleur les glaces de l’Arctique se sont mises à fondre. Et se sont répandues d’un coup, gigantesque débâcle glaciaire, dans tout l’Atlantique Nord. Avec une conséquence inattendue: cet apport d’eau douce a bloqué le Gulf Stream, ce «gigantesque tapis roulant hydraulique» qui parcourt les océans de la planète tantôt en surface, tantôt en profondeur, selon l’expression du paléoclimatologue français Jean-Claude Duplessy. (1)

Rendues plus légères par cette pellicule d’eau douce, les eaux du Gulf Stream cessèrent de se mélanger avec les eaux plus denses des fonds marins. Le célèbre courant, qui ne pouvait plus plonger pour continuer sa course océanique, fut considérablement ralenti. Conséquences immédiates: Les îles Britanniques connaissaient le climat de la Sibérie.0  Et les glaces, l’hiver, descendaient au large des côtes du Portugal! L’épisode dura un bon millier d’années, avant que le grand courant calorifère ne se remette en marche.en moins de soixante-dix ans, l’Europe se retrouva plongée en pleine période glaciaire.

 

C’est exactement ce que nous annoncent les experts du Pentagone: un nouveau Dryas, un coup de froid sévère sur l’Europe, avec toutes les conséquences qui s’ensuivraient, dans le monde entier. Car le froid entraînerait la sécheresse, perturberait les moussons jusqu’en Asie du Sud-Est. La famine menacerait 400 millions de personnes. La famine menacerait 400 millions de personnes. Leur préconisation: transformer les Etats-Unis en une sorte de forteresse capable de résister à l’assaut des populations affamées du reste de la planète.

Mais pas un mot sur la nécessité de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre dont les Etats-Unis sont les principaux responsables.. Ce silence pudique n’a pas suffi à George Bush, pour qui toute évocation des conséquences d’un réchauffement climatique global est une hérésie.. 

Il a donc mis le rapport au panier, comme il le fait régulièrement – le député démocrate Henry Waxman a dénombré 21 cas au moins – quand des scientifiques payés par le gouvernement vont contre les idées ou les intérêts du président.. Faut-il redouter la quasi-guerre mondiale que nous annoncent les experts du Pentagone? Pas sûr. Eux-mêmes prennent quelques précautions, parlent d’hypothèses plausibles. Mais, ajoutent-ils, ils étudient tous les scénarios. Jean-Claude Duplessy, lui, aurait tendance à qualifier ce genre de littérature de «délire militaire». 
D’abord parce que la salinité des eaux y a baissé.  Ensuite parce que dans un des trois détroits par lesquels s’engouffre le Gulf Stream dans la mer de Norvège, la vitesse du grand courant océanique a baissé de 20% depuis le milieu des années 1990.  Ailleurs, les mesures n’ont pas encore été faites. Ajoutons à cela que les glaces du Groenland pourraient bien se mettre à fondre si les températures montaient de plus de 2 °C, prévision la plus optimiste pour cette fin de siècle. Allons-nous condamner nos petits-enfants à vivre un nouvel âge glaciaire? Difficile à dire. Comme le souligne Jean-Claude Duplessy: «C’est la première fois dans l’histoire connue de la planète que nous allons passer d’une période chaude à une autre, plus chaude encore. Et là, nous manquons totalement de repères !».

(1) Auteur de «Quand l’océan se fâche: histoire naturelle du climat» aux Editions Odile Jacob, 1996. Gérard Petitjean.

 

 

Si l'on en croit ce qui est dit, le continent nord européen serait le plus "touché" - ( avec un froid spéctaculaire ) - le nord est canadien et americain aussi, et il y aurait d'eventuelles repercussions sur le nord asiatique. 

Le seul "hick", c'est que bien qu'il soit prevu une chute des temperatures de l'ordre de 3°Farenheit par an dans nos regions, il y a peu de données concernant l'influence du Jet-Stream, et sa façon de rechauffer nos regions.

Il se pourrait ainsi que nous ayons des hivers particulièrement froid et longs, et des periodes estivales très courtes, mais : -
-sans gulf stream, on peut s'attendre à des masses anticycloniques stagnantes sur l'atlantique nord.
-des remontées chaudes poussées par le jet stream, notamment l'été, nous apportant ainsi de courtes periodes estivales, mais au combien chaudes et seches.-un peu comme l'été 2003 ;) 
Le temps que nous avons ces derniers temps ( été 2004, chaud au sud, frais au nord + grosses différences thermiques aux extremes ) est peut-etre aussi une indication, sachant que le gulf stream a deja perdu pres de 40% de sa "force". Reste à savoir quand "l'assiette" basculera ;)

 

Lu sur : http://www.notre-planete.info/

 

Le petit âge glaciaire :


En bref, il semblerait que le petit age glaciaire du moyen-âge fut la cause d'un rechauffement qui se serait produit notamment dans les années  1100 à 1300 après JC.
La cause serait une variation solaire qui aurait permit la fonte de glaces polaires, etc entrainant un essouflement du gulf-stream pendant près de 550 ans.
Pendant ce petit âge glaciaire la variation solaire aurait produit également le minimum de Maunder et celui de Dalton.

 



Le Jet-Stream : Courant aérien.


Hiver ^               Fronts               ^ Eté                          ^ Hiver

 

Le jet stream est donc un courant de vent violent en forme de ruban ou de tube aplati circulant juste en-dessous de la tropopause et qui se déplace d'Ouest en Est, parfois de manière sinueuse.
Ces dimensions sont très variables d'une situation à l'autre.  On a conventionnellement fixé la vitesse minimale de ce courant à 100 noeuds.


Coupe du Jet-Stream

 

En fait, ce n'est pas seulement l'existence d'une vitesse élevée, mais la présence d'un fort gradient de vitesse autour de cette "rivière de vent" qui permet de déterminer qu'il s'agit bien du jet stream. Dans ces conditions, il peut avoir une épaisseur de 15000 à 20000 pieds au maximum. Ses dimensions horizontales sont extrêmement variables : 100 à 200 km pour la largeur, de 1000 à 2000 km pour la longueur moyenne.
Sa vitesse maximale est d'environ 400 noeuds au-dessus du Pacifique ! Dans le plan vertical il se situe dans l'air chaud, entre la tropopause associée à la masse d'air chaud et celle associée à la masse d'air froid. Etant donné qu'il ne peut pas s'élever il prend une position horizontale et s'accélère donc naturellement. 
Source Astrosurf.com


                                               

Jet-Stream au Canada


Jet-Stream à l'Everest


Jet-Stream au coucher du Soleil


Courbe des températures atmosphériques

 



Le Professeur Peter Wadhams.
 

Le Professeur Peter Wadhams de l'université de Cambrige en Angleterre est la personne qui a remis le rapport sur le Gulf Stream à Vienne en avril 2005.
Après avoir plongé en sous marin avec la Royal Navy ses conclusions sont édifiantes : Le Gulf Stream s'arrète  Il se prépare à repartir sur ces lieux pour refaire des analyses. Mais voici un rappel qui devient necessaire. 

8 mai 2005 The Sunday Times 
http://www.timesonline.co.uk/article/0,,2087-1602579,00.html 

La Grande-Bretagne pourrait être confrontée à une glaciation, en raison du ralentissement des courants océaniques. 
(Jonathan Leake, Rédacteur scientifique). 

Des scientifiques spécialisés dans le réchauffement climatique ont détecté les premiers signes concrets d'un ralentissement du Gulf Stream, le courant océanique puissant qui protège la Grande-Bretagne et l'Europe de la glaciation.
Ils ont constaté qu'un des "moteurs" conduisant le Gulf Stream (la plongée de l'eau de dégel en mer du Groenland) s'est affaibli à un peu moins d'un quart de son ancienne puissance.

 

2010 : Depuis cet article déjà ancien, les observations ont montré que le Gulf Stream a bien repris de la vigueur.


Peter Wadhams de l'université de Cambrige en Angleterre.

 

L'affaiblissement, apparemment provoqué par le réchauffement global, pourrait annoncer de grands changements du courant dans les années ou les décennies à venir.
Paradoxalement, il pourrait mener la Grande-Bretagne et le nord-ouest et l'Europe à subir une diminution sensible des températures. Un tel changement a été longtemps considéré comme possible par les scientifiques mais ce nouveau résultat est parmi les premiers à montrer l'évidence expérimentale claire du phénomène.

Peter Wadhams, professeur en Physique océanique à l'université de Cambridge, a réalisé des examens sous la calotte polaire arctique, à l’aide de sous-marins de la Marine royale. Il a aussi utilisé des bateaux pour prendre des mesures à travers la mer du Groenland. 
« Récemment encore, nous trouvions des "cheminées géantes" où les colonnes d’eau froide et dense descendaient de la surface jusqu’à 3.000 mètres de profondeur, mais elles ont maintenant presque disparu » a-t-il déclaré. « L’eau froide descendue vers les profondeurs était remplacée par de l'eau chaude arrivant du sud, ce qui maintenait la circulation. Si ce mécanisme ralentit, cela signifiera que moins de chaleur atteindra l'Europe.

Un tel changement pourrait avoir un impact grave sur la Grande-Bretagne, qui se trouve sur la même latitude que la Sibérie et devrait donc être beaucoup plus froide qu’elle ne l’est actuellement. Le Gulf Stream apporte 27.000 fois plus de chaleur aux rivages britanniques que ce que l’alimentation en énergie de toutes les nations ne pourrait produire. 
Il réchauffe la Grande-Bretagne de 5 à 8°. Wadhams et ses collègues croient que de tels changements pourraient bien être en cours. Ils pensent que le ralentissement du Gulf Stream est susceptible d'être accompagné d'autres effets, tels que la fonte complète d'été de la calotte polaire aux environ 2020, et presque certainement de 2080. Ceci constituerait un désastre pour la faune arctique, telle que l'ours blanc, qui subirait une totale extinction.

Les voyages sous-marins de Wadhams l'ont amené sous la calotte polaire arctique. Il était équipé d’un sonar pour examiner la surface intérieure immergée des glaces. Il a constaté que la glace s’est amincie de 46% au cours des 20 dernières années. 
Les résultats de ces observations l'ont incité à se concentrer sur un dispositif appelé «Odden ice shelf » (« couches de glace d’Odden »), qui se développe dans la mer du Groenland chaque hiver - et recule en été. La croissance de ces strates de glace déclenche la formation annuelle des colonnes de descente de l'eau : pendant que l'eau de mer gèle pour former la strate, les cristaux de glace expulsent leur sel dans l'eau environnante, la rendant plus lourde que l'eau profonde.

Actuellement, l’Odden a presque arrêté sa formation. Il a été examiné pour la dernière fois en 1997. « Dans le passé nous pouvions voir 9 à 12 colonnes géantes se formant sous la couche de glace tous les ans. 
Lors de notre dernière plongée, nous en avons trouvé seulement deux et elles étaient si faibles que l'eau descendante ne pouvait pas atteindre le fond de la mer » a expliqué Wadhams, qui a communiqué ses résultats lors d'une réunion de l'Union européenne de Geosciences à Vienne (European Geosciences Union – EGU). L’effet exact de tels changements est difficile à prévoir parce que le climat met des années à y répondre - et parce qu'il y a deux autres secteurs de l'Atlantique nord où l'eau descend, aidant à maintenir la circulation. Peu de choses sont connues à propos de la manière dont le changement de climat affecte ces transformations.
Wadhams suggère cependant que l'effet pourrait être dramatique. « Une des choses effrayantes dans le film "Le Jour d ‘après" était le bouleversement de la circulation dans l'Océan Atlantique, parce que la descente de l'eau froide dans l'Atlantique nord s'arrêtait soudainement » a-t-il expliqué.
« Eh bien, la descente s'arrête, quoique beaucoup plus lentement que dans le film – quelques années plutôt que quelques jours. Si cela continue, l'effet sera de refroidir le climat de l'Europe nordique. La glaciation de l'Europe est donc une possibilité envisageable; une autre est que le ralentissement du Gulf Stream puisse maintenir l'Europe fraîche pendant que le réchauffement global affectera le reste du monde -- mais avec une augmentation notable des événements météorologiques extrêmes.

 

 

 

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