Tirer les leçons
- Par Thierry LEDRU
- Le 20/02/2021
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Depuis l'ouragan Katrina en 2005 et le désastre qu'a connu notamment la ville de la Nouvelle-Orléans, je me suis fortement intéressé aux scénarios catastrophes, non par morbidité mais par prévoyance.
Comment peut-on éviter les effets de situations de crises majeures ?
J'ai lu de nombreux ouvrages et vu de nombreux documentaires.
La crise sanitaire actuelle n'est juste qu'une alerte. Une espèce de mise en bouche. Un aperçu.
Lorsque la vallée de la Vésubie et de la Roya ont été dévastées par des crues phénoménales, j'ai vu des habitants qui disposaient encore de leurs maisons réclamer de la nourriture trois jours après la catastrophe, réclamer des piles, des médicaments, de l'eau potable. Je trouve ça effarant de disposer d'aussi peu de ressources, d'être aussi dépendants, d'être aussi fragiles.
Il n'y a pas si longtemps, dans les campagnes, les gens avaient des réserves, ils avaient un coin de potager. Ils étaient dans la prévoyance. Désormais, même dans les campagnes, une très grande partie de la population ne vit qu'au jour le jour.
Il suffit de regarder ce qui se passe actuellement au Texas qui connaît une vague de froid conséquente. Black out électrique, plus d'eau potable, plus de nourriture dans les magasins.
Je rappelerai juste les bagarres dans les magasins en France lors du premier confinement et la "valeur" prise par les rouleaux de papier toilette. Paris intra-muros dispose de trois jours de réserves alimentaires. Imaginez un black-out d'une semaine.
On quitte la Savoie parce que la région a une démographie trop importante et que cette population représente une sorte de bombe à retardement. Je ne parle même pas de Paris ou d'autres zones urbaines de la même ampleur, Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille etc etc...
Nous avons cherché un territoire à l'écart de tout. Là où nous allons pouvoir réaliser notre objectif de résilience totale. Nourriture, eau potable, énergie. Il ne s'agira pas de nous isoler mais de chercher à rencontrer des individus engagés dans une voie similaire. Et on ne les trouve que dans des lieux retirés.
Être survivaliste ne consiste pas à stocker des biens, de la nourriture, de l'eau, des médicaments et des armes en attendant égoïstement que le monde s’effondre, qu'une catastrophe planétaire éteigne cette humanité et efface tout ce qu'elle accomplit de néfaste. Il s'agit de réduire notre impact sur la Terre afin que les équilibres se maintiennent, il s'agit d'économiser ce qui appartient à tous et ne doit pas être dilapidé, il s'agit de prévoir afin de ne pas subir, il s'agit de relier les individus dont la vison de l'existence ne se résume pas au consumérisme et à un "Après moi, le déluge". Notre rêve désormais est de constituer cette base de vie durable et d'en partager l'expérience.
COVID-19 : à quoi s’attendre au sortir de la crise sanitaire
Publié par Légendat | 30/03/2020 | Survivalisme et résilience | 12 |
Presque trois ans se sont écoulés depuis que j’ai écrit mon article expliquant comment se préparer à une pandémie. Ce scénario -que j’ai toujours estimé être potentiellement le pire mais le moins susceptible de se produire- est aujourd’hui devenu réalité avec la propagation mondiale du COVID-19.
La France est confinée et la même question est sur toutes les lèvres : quand la vie va-t-elle reprendre son cours normal ?
Pour ceux et celles qui n’auraient pas encore compris, la fête est finie. La vie ne reprendra pas son cours normal au sens où nous l’entendons tous. Les choses ne reviendront pas à la normale après quelques semaines ni quelques mois. Il faudra des années pour que les vies politiques nationales et les économies repartent.
Et certaines choses ne seront jamais plus comme avant.
Ce premier trimestre 2020 aura été l’occasion de constater une bonne fois pour toutes que :
L’Etat français n’a ni la volonté profonde ni les moyens de protéger son peuple.
Le gouvernement est incompétent et n’hésite pas à mentir pour couvrir ses fautes stratégiques et s’assurer la continuité du pouvoir (et des profits).
Les fonctionnaires servant ce même gouvernement sont traités comme de la chair à canon, corvéables à merci jusqu’à la mort.
La sécurité est sacrifiée sur l’autel de la rentabilité, qui a menée à la destruction de nos hôpitaux, de notre armée et de nos forces de l’ordre (entre autres).
Je pourrais encore allonger cette liste mais ces 4 points me semblent être les plus importants pour nous, survivalistes (fous d’hier, lucides d’aujourd’hui), qui cherchons à assurer notre sécurité par nous-même.
Les conclusions sont faciles à tirer : chacun doit œuvrer pour être à même d’assurer sa propre protection au sens large : sécurité financière, alimentaire, sanitaire et bien sûr personnelle.
J’aurais énormément à dire sur ce que je pense de cette crise et de la façon dont elle est gérée mais je vais me concentrer sur les aspects qui nous intéressent. Les scandales de la pénurie de masques et du traitement à la chloroquine sont largement débattus par tout le monde et l’ensemble des médias s’épand jour et nuit sur la gravité de la situation, mais ma perception de cette pandémie est toute autre.
Ce que je peux commencer par vous dire, c’est qu’en dépit du bordel planétaire qu’elle a provoqué, cette pandémie de COVID-19 ne restera dans l’Histoire que comme un événement précurseur, le déclencheur de quelque chose de bien plus important.
Propagation et résurgence du COVID-19
Le sujet est très peu abordé pour le moment mais il est déjà évident que nous sommes loin d’être débarrassés du coronavirus. L’absence d’équipements de protection et de consensus mondial sur la façon de contenir la pandémie va inévitablement favoriser la réapparition de la maladie pendant des mois voire des années, avec le risque réel de faire face à des mutations bien plus virulentes que la souche actuelle.
J’en profite pour préciser que le COVID-19 est un virus à la létalité assez faible si on le met en perspective avec d’autres maladies virales ou bacilles comme Ebola, la peste noire ou la souche H5N1 modifiée. Le COVID-19 n’est pas le danger biologique auquel je me préparais jusqu’ici et je le prends plus comme un entraînement à ce qui va suivre que comme une épreuve en tant que tel.
La vérité est que la crise que nous traversons est moins liée au coronavirus qu’à l’incompétence des gouvernements européens et à la destruction des Etats-nations orchestrée par l’Union Européenne et ses sous-fifres. Si nos stocks stratégiques de matériel de protection NRBC avaient été corrects et notre chef d’Etat compétent, des milliers de morts et le confinement que nous subissons auraient pu être évités. La récession économique brutale qui va en découler aurait donc pu, elle aussi, être maîtrisée.
Prenez le temps de vous imaginer ce que nous serions en train de vivre si nous avions été la cible d’une attaque biologique et si nous n’avions pas la « chance » de faire face à une affection contrôlable -qui en passant est devenue hors de contrôle grâce à l’incompétence de nos « élites ».
Quoi qu’il en soit, la passivité et l’attentisme des gouvernements européens ainsi que la perméabilité des frontières nationales supplantées par celles de l’espace Schengen nous garantissent le taux de mortalité le plus élevé possible et la résurgence future de la maladie dans des zones assainies.
Conséquences du COVID-19
Nous payons aujourd’hui la vente de nos Etats -et donc notre destin individuel comme national- à une économie de marché libérale ne jurant que par le profit maximal : nos gouvernants sont des incapables méprisants qui ne représentent qu’eux-mêmes, notre système de santé est mis à genoux par une politique de rentabilité incohérente avec sa nature profonde, notre armée est déliquescente, nos forces de l’ordre sont à bout de souffle, nos stocks de résilience sont inexistants.
Le point commun à tous ces maux est la recherche vorace d’une rentabilité totale qui n’a pas lieu d’être dans les fonctions régaliennes de l’Etat. Les fonctionnaires sont les premiers à avoir été trahis par le gouvernement et leur intégrité et dévouement sont admirables car ils en sont très conscients.
Qu’elle doive affronter une guerre sanitaire ou une guerre conventionnelle, la France est mal engagée. Une guerre se mène de front avec des chefs de guerre compétents, des décisions claires et cohérentes, de la confiance, du courage, des hommes motivés et soudés, du matériel adapté et une logistique solide.
La victoire n’est jamais acquise même quand toutes ces conditions sont réunies et comme le démontre le cirque pitoyable auquel nous assistons, nous n’avons plus rien de tout cela.
Ne vous y trompez pas. Si à l’heure où j’écris ces lignes nos soignants, pompiers, FO, militaires font front commun pour tenter d’endiguer le COVID-19, il est inévitable que le mépris et la violence passés -encore très présents dans les esprits et dans les chairs- ainsi que l’incompétence crasse du gouvernement et le manque de moyens mis à disposition vont se payer très cher au sortir de la crise sanitaire.
Cette pandémie est l’occasion de mettre en lumière tous les manquements gouvernementaux en termes de gestion régalienne : nos hôpitaux, notre armée et nos forces de l’ordre sont sous-équipés et en sous-nombre, nos réserves stratégiques sont vides, notre tissu social est gangréné au point de devoir adapter les mesures de confinement aux territoires « perdus » (pour ne pas dire abandonnés à l’ennemi) de peur de voir les cités « s’embraser ».
Tout cela en dit long sur l’état du pays.
On parle beaucoup du coronavirus en lui-même mais il ne faut pas en oublier l’essentiel : c’est la mauvaise gestion de l’Etat plus que le virus en lui-même qui aura causé tant de souffrances et de dégâts.
Ce qu’il restait de confiance entre le gouvernement et le peuple est mort du coronavirus, en France comme dans nombre d’autres pays européens. L’heure des révoltes populaires est proche, celle des « mesures sécuritaires » drastiques aussi.
Ce temps de confinement n’est que le calme avant la tempête.
Je vous renvoie donc vers mon article sur les produits à stocker en cas de crise, qui risque lui aussi de devenir encore plus d’actualité très prochainement.
La foudre vient, l’orage est déjà là. Préparez-vous aujourd’hui plus que jamais, demain n’attend pas.
Légendat
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