Relire le passé

Je ne m'intéresse pas exclusivement aux phénomènes actuels.

Je lis et je regarde tout autant les événements passés. Particulièrement, les écrits ou les documents qui cherchaient à anticiper, à prédire, à prévoir, à alerter. 

Le problème des medias, c'est cette course à l'événement, à l'état des lieux, et bien souvent à une course à l'audimat, dont nous sommes les victimes dès lors que nous ne faisons plus l'effort d'en sortir. 

Les inondations en Allemagne, par exemple. Plus personne n'en parle aujourd'hui. Pourtant, les gens là-bas n'en sont toujours pas remis. Et plus personne ne parle des causes, des raisons, des explications et de tout ce que ça pourrait engendrer comme réflexions au regard des catastrophes à venir. Car bien évidemment, il y en aura d'autres.

Il n'est plus temps de se contenter d'établir un état des lieux. Il est temps de sauver ce qui peut l'être. Et pour cela, c'est un changement radical de mode de pensées qui est nécessaire. Car le mode de pensées engendre le mode d'actions.

Mais pour identifier le mode de pensées qui nous gouverne, il faut parvenir à prendre du recul. Et le fonctionnement des medias va à l'encontre de cette prise de recul. Les medias sont des acteurs du chaos. Elles s'en servent et au final, elles le nourrissent.

Il faut se retirer de la cacophonie du monde pour entendre ce que nous n'entendons plus. Les scientifiques qui parlent dans le vide depuis des décennies sont des victimes collatérales du chaos médiatique. Pour autant, il ne faut pas nier le fait que nous sommes des victimes consentantes. Ce chaos nous convient et nous le trouvons "normal" puisqu'il est le mode de vie général. 

Quand je pense à la façon dont j'ai vécu pendant quarante ans, je suis consterné. 

Je vais avoir 59 ans dans quelques jours. Je sens parfois peser sur moi ces quarante années d'égarement, cette participation folle à cette dévastation planétaire. Il m'arrive d'en avoir mal au ventre, de ne pas pouvoir m'endormir. Je relis mon passé.

C'est là que je prends conscience de la puissance phénoménale du formatage sociétal et de l'immense difficulté d'en sortir. On ne peut comprendre ce que l'on vit qu'à travers le plongeon abyssal dans les noirceurs, qu'à travers le refus des flash aveuglants des projecteurs médiatiques.

Il faut tout fermer autour de soi, se couper du présent, ressortir les vieux livres, consulter les archives, de soi et du monde, arracher les vieilles peaux et chercher le noyau. 

 

Le conditionnement (spiritualité)

 

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