"C'est mon boulot..."
- Par Thierry LEDRU
- Le 03/05/2015
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Dans l'actualité QUOTIDIENNE, on pourrait trouver des exemples de cette idée que "puisque c'est mon boulot et que je gagne de l'argent avec ça, c'est bien...."
Les "gardes du fou" qui entourent M Valls, les fabricants d'armes, les CRS qui matraquent à tout-va, les chirurgiens qui poussent à la consommation et enchaînent les séances de scalpel en pensant à la dernière Porsche, tous les Elus et tous ceux qui les élisent, tout ça est "normal, ça a toujours été comme ça, à l'époque de mes parents, c'était pareil, c'est comme ça, c'est la société....."
"C'est la vie...."
La phrase qui m'insupporte au plus haut point, un abandon, une lâcheté absolue.
Non, ça n'est pas la Vie, c'est juste l'incapacité à faire que nos existences soient en osmose avec la Vie.
Réunis cette semaine à Dakar, au Sénégal, les experts tirent la sonnette d'alarme sur "l'industrie assassine" des faux médicaments, qui ont tué des centaines de milliers d'enfants africains en 2013.
Quand vouloir se soigner tue autant que le manque d'accès aux soins. Réunis cette semaine à Dakar, au Sénégal, à l'initiative de la fondation Chirac, des spécialistes ont fait le point sur le danger des faux médicaments, qui tuent chaque année des milliers de personnes sur le continent africain.
La quantité de faux médicaments en circulation peut atteindre 30% en Afrique contre 15% en moyenne dans le monde, alertent les experts réunis à cette conférence. Selon un numéro spécial de l'American Journal of Tropical Medicine and Hygiene paru en avril, un faux antipaludéen et un autre de piètre efficacité sont ainsi incriminés dans la mort de 122 350 enfants africains en 2013.
"Vendus comme des tomates et des oignons"
Les faux médicaments sont "une industrie assassine en plein essor" en Afrique, a résumé le directeur national de la pharmacie du Sénégal, Pape Amadou Dièye, lors de la réunion, en présence de spécialistes du monde entier. Dans certains pays, le tiers des médicaments contre le paludisme, maladie la plus mortelle du continent, est constitué de "faux", une proportion qui peut monter à 40% au Ghana et au Cameroun, voire près de 64% au Nigeria.
"Les défis sont énormes", affirme Margareth Ndomondo-Sigonda, une responsable du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), égrenant les carences du continent: Capacités humaines et financières limitées, absence de laboratoires de contrôle, réglementation incomplète, manque de pharmacies en zone rurale...
"Les faux médicaments sont vendus comme des tomates ou des oignons sur les marchés", déplore de son côté Sybil Yeboah, une responsable de l'Organisation ouest-africaine de la Santé. "C'est un marché très prometteur" d'autant plus que l'Afrique "n'a pas ses propres moyens de production de médicaments", souligne-t-elle.
Des faux médicaments venus d'Inde et de Chine
Les faux médicaments ne sont d'ailleurs produits en Afrique qu'à hauteur de moins de 5%, selon un participant à la conférence. "30% des médicaments contrefaits viennent de l'Inde et de la Chine", affirme Sybil Yeboah, citant des statistiques de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le marché des faux médicaments est favorisé, selon les documents distribués lors de la conférence, par des facteurs tels que "l'offre de médicaments inférieure à la demande, l'ignorance, les prix élevés des médicaments et la porosité des frontières" en cette période de mondialisation.
Des peines trop clémentes
Que faire pour lutter contre ce fléau? En Afrique, les peines réservées aux trafiquants sont vues comme trop faibles et donc peu à même d'endiguer la circulation des faux médicaments. Ainsi, au Sénégal, ce délit est passible de six jours à six mois de prison. Dans ce pays, 42 personnes arrêtées en mai 2014 pour des faits de cette nature ont été condamnées chacune à seulement 15 jours de prison.
Le directeur général de l'IFPMA, Eduardo Pisani, appelle lui l'Inde et la Chine à jouer un rôle pour empêcher les faux médicaments produits par leurs entreprises d'arriver en Afrique. Une coopération nécessaire pour lutter contre les ravages de cette médecine de la mort.
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