Je ne souhaite rien à personne.
- Par Thierry LEDRU
- Le 31/12/2011
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Les fêtes n'ont jamais été l'occasion d'une étincelle étant donné qu'elles sont des formes historiques de conditionnement. "Allez, aimez-vous, c'est le moment. Oubliez que vous dormez, on s'occupe de tout." Une étincelle sera envisageable le jour où les gens arrêteront de suivre des mouvements de masse. Mais encore faut-il que chacun des individus concernés prennent conscience de son existence et arrête d'exister à travers les formatages éducatifs.
Les mouvements de masse qui sont générés par des idées communes issues de quelques individus ne sont pas des mouvements évolutionnaires mais de nouvelles adaptations. Que ces mouvements soient contestataires ne changent rien dès lors qu'ils usent des mêmes fonctionnements que les mouvements anciens qu'ils combattent. On reste toujours dans le même moule. Que ce soit le côté blanc à la place du noir ne change rien. C'est toujours le même spectacle. Je ne crois absolument pas à une évolution positive de l'humanité tant que les individus n'auront pas effectué ce travail IMMENSE de la conscience de l'Unité. Chacun continuera à œuvrer dans un schéma égotique en l'habillant d'intentions générales. Dès lors qu'il y aura un leader, il n'y aura pas d'évolution, dès lors qu'il y aura une pensée commune instituée par un leader, il n'y aura pas d'évolution, dès lors qu'il y aura des mouvements de masse contestataires sans une totale remise en question philosophique, spirituelle, existentielle et non seulement économique, sociale, syndicale, il n'y aura pas d'évolution. Les fêtes du calendrier ne seront jamais des remises en question philosophique mais la continuité édulcorée des mouvements de masse.
Un jour, on travaille tous ensemble et un jour on rigole tous ensemble. Pour quelles raisons ? Qu'est-ce qui se cache derrière tout ça ? Mais on s'en fout !! Pourvu qu'on se marre...
les hommes font la société et pas l'inverse. Les hommes créent et entretiennent cette société qui convient à leurs fonctionnements. Lorsque les hommes changeront, la société changera. Elle n'existe pas par elle-même, elle n'a pas de vie propre. Sinon, cela signifierait qu'un groupe existerait et fonctionnerait sans aucun élément inséré dans ce groupe. Je suis instituteur et une classe est une micro société. Ce sont les éléments du groupe qui constituent la classe et agissent sur les mouvements internes du groupe. S'il n'y a pas d'élève, il n'y a pas de groupe-classe. Le cadre de la classe induit par contre des fonctionnements précis, des règles de vie. On ne se comporte pas dans la classe comme on le fait chez soi. Il y a des données inférentes au groupe. Mais elles sont acceptées dès lors que chaque individu y trouve la sécurité et le bien être dont il a besoin. Et chaque individu participe activement au bien être de l'ensemble étant donné qu'il en est lui aussi le bénéficiaire. Chaque individu crée le groupe. Les hommes créent la société.
Tant que les hommes, individuellement, se comporteront de façon à préserver les fonctionnements dans lesquels ils se reconnaissent, par conditionnement historique, éducatif, économique, et bien cette société restera ce qu'elle est.
Un vaste lunapark où déambulent des costumés.
Ce soir, ils auront la bouteille à la main et se feront la bise.
Après-demain, ils iront bosser. Avec un autre costume.
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