Mondiabolisation

Existe-t-il encore la possibilité d'un choix sur la provenance des produits grands marchés ? Existe-t-il une possibilité d'imposer des pratiques vertueuses aux multinationales ? Existe-t-il une pression éventuelle sur nos décideurs politiques ? Non.

 

Conclusion. Aller vers le local et réduire la consommation. Ou bien décider que cet esclavage moderne est "normal"... 

 

 

 

Le monde selon H&M

 / 15 septembre 2014

 

H&M, un géant de l’industrie de la mode à travers le globe. En 2013, c’est 11 milliards d’euros que la compagnie a récolté comme profit. Mais comment la compagnie peut-elle offrir des vêtements à la mode pour un prix abordable?

Ce documentaire présente les conditions misérables des employés de H&M au Bangladesh. Horaire de travail inhumain, conditions dangereuses, le producteur suédois semble prêt à tout pour garder sa marge de profit. D’ailleurs, suite à la catastrophe de Rana Plaza, les différentes compagnies de mode ont dû prendre certains engagements pour protéger les employés. Mais est-ce que ces nouveaux standards sont respectés?

Pour contrer ces problèmes, les cadres de H&M semblent faire quelques démarches pour installer leur production en Éthiopie. Une technique pour conserver une plus grande marge de profit, tout comme l’évasion fiscale qu’ils ont mit en place en Europe.


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Quelques "grandes marques" et la provenance de leurs produits...Etonnant d'ailleurs comme le terme "Grandes marques" correspond désormais à cette exploitation de la mondialisation. Et des humains. De l'esclavage dans certains pays producteurs et le chômage pour les pays consommateurs. Combien d'entreprises textiles ont fermé en France dans les dix dernières années ?.....Combien en reste-t-il ?.......

7 for all mankind : USA
Abercrombie et Fitch: Chine (polos)
Adidas : Inde (baskets)
All Saints : Chine (débardeurs, t-shirts, pantalons)
Acne : Albanie, Maroc (jeans)
American Vintage : Espagne (espadrilles), Portugal (t-shirts)
APC : Macau (jeans)
Asics : Chine (baskets)
ASOS : Chine (chemises)
Best de La Redoute: Bulgarie (polos), Ile Maurice (polos)
Billabong : Chine (tongs)
Burberry : Turquie (polos)
Calvin Klein Underwear : Chine (boxers) 
Celio : Bangladesh (shorts), Chine (chemises, polos), Ile Maurice (polos), Tunisie (pantalons), Turquie (t-shirts)
Cheap Monday : Chine (jeans)
Clae : Vietnam (baskets)
Clarks : Vietnam (chaussures)
Common Projets : Italie
Creative Recreation : Vietnam (baskets)
Decathlon: Chine (shorts, blousons)
Delaveine : Bangladesh
Diesel : Italie (jeans), Sri Lanka (boxers), Inde (ceintures)
Dior : Italie (cravates, jeans)
Dolce & Gabbana : Italie (chemises)
Edwin : Turquie (Jeans)
Evisu : Chine (Jeans)
Franklin & Marshall : Italie
GAP : Bangladesh, Inde (chemises)
G-star : Grèce (t-shirts)
H&M : Bangladesh (chemises), Chine, Suède
Havaianas : Brésil (tongs)
H&M: Bangladesh (t-shirts), Inde (chemises en jeans), Indonésie (sweats)
Jules: Bangladesh (pulls), Chine (gilets, blousons), Madagascar (pulls)
Lacoste: France (polos)
Levis : Hongrie (jeans 501), Maroc (vestes en jeans), Mexique (jeans 501), Pologne (jeans 501), Turquie (jeans)
Levis Vintage : USA (chemises)
Maison Martin Margiela : Italie (baskets)
Nike : Chine (baskets), Vietnam (Baskets)
Nike Vintage : Thailande (baskets)
Nudie Jeans : Italie (jeans)
O'Neill: Chine (tongs), Indonésie (tongs)
Obey : USA (t-shirts) 
Paul Smith : Italie (cravates)
Quiksilver : Chine (tongs)
Ralph Lauren: Chine (polos), Hong Kong (chemises, pulls), Sri-Lanka (polos)
Redwing : USA (boots)
Rip Curl : Chine (tongs), Indonésie (tongs)
Saint-James : France (marinière)
Salomon : Cambodge
Soft Grey: Ile Maurice (cardigans, t-shirts), Maroc (t-shirts)
Supra : Chine (baskets)
Topman : Chine (chinos), Ile Maurice (t-shirts)
Uniqlo : Chine (chemises, pulls), Vietnam
Vans : Vietnam (baskets)
WeSC : Chine (chemises), Portugal (t-shirts)
Xoos : Turquie
Zara : Bangladesh, Chine (vestes), Espagne (chemises), Maroc, Pérou (polos), Portugal, Turquie (blazers)

 

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Sweatshop Deadly Fashion : une vidéo choc pour plus d'éthique dans le prêt-à-porter

Sweatshop Deadly Fashion : une vidéo choc pour plus d’éthique dans le prêt-à-porter

Le 20 jan 2015    Rédigé par Alan

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Le web semble découvrir – tardivement – que les vêtements sont souvent produits dans des conditions peu éthiques. « On était déjà au courant », pensera-t-on. Le sommes-nous vraiment ? Le documentaire Sweatshop. Deadly Fashion revient sur les conditions de production des vêtements, en images. Vues les réactions, l’information du grand public sur ce que cachent les vêtements qu’ils achètent semble loin d’être superflue.

Sweatshop. Deadly Fashion : non, la plupart des grandes marques de prêt-à-porter ne sont toujours pas éthiques

Mode, quand deux réalités se rencontrent

Quand on aime la mode, une vague petite voix murmure de temps à autre que les vêtements sont fabriqués dans des conditions peu respectueuses des employés, qu’on ne connaît pas forcément bien, et qu’on ne veut pas forcément connaître. Un peu à la manière de l’agro-alimentaire : on se doute que tout n’est pas rose, mais on n’a pas trop envie de savoir.

Un documentariste norvégien, Joakim Kleven, a donc pris le parti de montrer les images, en emmenant des amateurs de mode là où les vêtements sont produits : au Cambodge. Là, les réalisateur les a fait travailler dans les mêmes conditions que les ouvriers locaux. Les blogueurs et blogueuses Frida, Ludwig et Anniken ont ainsi travaillé selon le rythme habituel des ouvriers du textile dans une usine, et ce durant quelques jours.

Des conditions qu’ils ont trouvé « injustes », pour citer Anniken. On a un peu envie de dire « sans rire ». « Quand on commence à parler à une personne [un ouvrier], on se rend compte qu’elle a autant de valeur que nous », ajoute-t-elle. On croit rêver, mais on ne s’arrêtera pas à cela. Et mieux vaut une prise de conscience sur le tard que jamais.

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Une capture d’écran du documentaire « Sweatshop, deadly fashion »

Derrière les vêtements, l’humain, faut-il encore le souligner ? Eh bien, oui !

Le documentaire, qui peut être visionné en ligne, en anglais et en espagnol, est constitué de cinq parties. Loin d’être juste un cliché de quasi téléréalité sur l’amateur de mode face à la vraie vie, ce documentaire présente une véritable réflexion sur l’univers textile et sur la quotidien peu enviable des travailleurs textiles. Si on s’étonne de la crédulité des blogueurs norvégiens, on ne reste pas insensibles non plus à ce qu’on voit.

Derrière cette initiative, il y a aussi la volonté de faire prendre conscience aux consommateurs que la plupart des marques ont encore de gros progrès à faire en matière d’éthique. Aux consommateurs de réagir et leur faire comprendre, par leurs choix, par leurs actions, qu’ils ne cautionnent pas ces pratiques. Le consommateur vote avec sa carte bleue.

Acheter en conscience

Industrie textile : vers une prise de conscience plus globale

Oui, de nombreux textiles n’ont pas la fibre verte et contiennent des substances toxiques, ce que dénoncent régulièrement certaines associations comme Greenpeace.

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Capture d’écran de « Sweatshop, deadly fashion » : un moment de découragement sur la chaîne de production

Ce que dénoncent aussi les associations est que ces substances, dans les procédés de teinture notamment, ont un impact non seulement sur l’environnement, la santé du consommateur mais également sur les employés qui travaillent sur les différents sites de production.

Lire aussi, sur consoGlobe : 3 secrets que l’industrie textile veut nous faire oublier

Vers le textile éthique, pas à pas

Il se passe en fait lentement le même type de processus que pour l’alimentation : là où le consommateur souhaite acheter de plus en plus de bons produits, issus de cultures plus respectueuses de la santé et de l’environnement, il est temps de se pencher sur la composition et les conditions de production des textiles.

A la suite du tournage, les jeunes victimes de la mode ont décidé de s’impliquer activement pour améliorer la vie des travailleurs. La jeune Anniken s’est ainsi attaqué à un gros morceau en dénonçant la censure du groupe H&M, qui ferait tout pour éviter que des vidéos soient tournées dans ses usines. Si le sujet vous intéresse, un documentaire a traité cet aspect plus dans le détail en 2014, réalisé par Discovery & Documentary HD Channel, Le monde selon H&M :

 

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