Les temps humains

Un extrait d'un roman inachevé. Bientôt un an de retraite et je réalise à quel point, semaine après semaine, je tends vers ça... Je considère que nous sommes sous l'emprise de deux "temps humains", le "temps matériel" et le "temps psychologique". Ces deux-là sont les étouffeurs de l'instant présent.

Sortir au mieux du "temps matériel", celui qui est organisé, planifié, incontournable, celui qui est nourri par les contingences sociales.

Sortir au mieux du "temps psychologique", celui qui consiste à laisser les pensées errer dans les méandres du passé ou à se projeter dans les espoirs ou les inquiétudes du futur.

Se nourrir essentiellement de l'instant présent, hors des temps humains, hors du cadre restrictif et chaotique du mental. S'éloigner de tout ce qui contribue à ranimer inutilement les affres temporels. L'instant présent n'est pas un temps humain. Il est le temps de toute la création. Rien n'existe hors de cet instant. Et il n'y a que les humains à être parvenu à se perdre. 

Être là. Maintenant.  

 

"L’alternance des jours et des nuits, les levers de soleil et les levers de lune, les jours nuageux et les cieux étoilés, les brises des montagnes ou l’atmosphère immobile des chaleurs qui écrasent, juste cet assemblage apaisant des éléments naturels qui réduisent la perception du temps à l’unique instant.

Il ne restait de ses souvenirs immédiats qu’une flamboyance anarchique et bienheureuse, une accumulation désordonnée de bonheurs. Un tohu-bohu réjouissant qu’elle ne voulait pas limiter par une réflexion limitante. Laisser faire les choses et les saisir simplement, qu’elles se réfugient ensuite dans une mémoire aimante et que l’inconscient vienne y puiser ses rêves."

 

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