S.Zweig

« Ainsi donc, une infinité de barrières entourent le troupeau des humains, et quiconque vit véritablement doit les briser toutes pour devenir libre : barrière de la patrie qui l’isole des autres peuples, barrière du langage qui enserre sa pensée, barrière de la religion qui l’empêche de comprendre d’autres croyances que les siennes, barrière de sa propre personnalité qui, par des préjugés et des opinions erronées, lui ferme le chemin de la réalité. Terrible isolement ! [...] Mais l’homme libre, délivré des préjugés de patrie, de religion et de race, qui pense avoir échappé à toutes les geôles, reste pris, lui aussi, dans un dernier cercle : il est lié à son temps, enchaîné à sa génération, car les générations sont autant de marches que gravit l’humanité. »

S.Zweig

 

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