Sabrer l'écologie.

Notre plus jeune garçon a un doctorat en écologie et il travaille à l'Université de Chambéry.

Ce qu'il nous dit des finances, c'est qu'il s'agit d'une lutte perpétuelle, très chronophage et avec des études qui doivent être abandonnées par manque de subventions...

Qu'on ne nous dise pas que l'écologie est une priorité.

 

Déficit public

L'écologie, l'emploi et la recherche, principales victimes des 10 milliards d'économies du gouvernement

 

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Publié le jeudi 22 février 2024 à 12h50

3 min

Gabriel Attal, Premier ministre, et Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, le 21 février 2024Gabriel Attal, Premier ministre, et Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, le 21 février 2024

© AFP - ALAIN JOCARD

Le décret précisant le détail des 10 milliards d'euros d'économies annoncés par Bruno Le Maire dimanche dernier vient d'être publié au Journal officiel. Pour faire face à des prévisions de croissance décevantes, le gouvernement va notamment sabrer 2,1 milliards d'euros consacrés à l'écologie.

"La politique que je mènerai sera écologique ou ne sera pas", assurait Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022. Elle sera sans doute un peu moins écologique que prévu, semble lui répondre à distance Bruno Le Maire cette semaine : sur les 10 milliards d'euros d'économies annoncés ce week-end par le ministre de l'Économie, un peu plus de 2 milliards se feront sur le dos de "l'Écologie, du développement et de la mobilité durables", selon le décret publié ce jeudi au Journal officiel.

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C'est deux fois plus que le deuxième domaine sur le podium du plus gros serrage de ceinture, le poste "Travail et emploi", une autre priorité affichée de l'exécutif, qui perd 1,1 milliard d'euros. Suivent la "Recherche et l'enseignement supérieurs" (900 millions en moins), les "Engagements financiers de l'État (900 millions également), l'Aide publique au développement (742 millions), la Cohésion des territoires (737 millions), et même... l'Enseignement scolaire (presque 692 millions qui disparaissent). Un comble pour un gouvernement mené par un (certes éphémère) ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, qui promettait "d'emmener avec lui, à Matignon, la cause de l'école".

On peut bien sûr arguer qu'il s'agit de "seulement" 10 milliards, sur les 480 milliards de dépenses du budget de l'État en 2024. Mais au-delà du fait que ces économies correspondent notamment à des postes en moins dans les différentes administrations concernées, l'effet symbolique est fort.

Les coupes, secteur par secteur

Si l'on détaille les économies réalisées autour de l'écologie, plus de la moitié (soit 950 millions d'euros) se feront dans le domaine de l'énergie et du climat, et plus de 20 % sur les infrastructures et les services de transports.

Côté emploi, près de 80 % des 1,1 milliard d'euros d'économies prévues se feront sur "l'Accompagnement des mutations économiques et le développement de l'emploi".

Dans le domaine de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, qui perd 904 millions d'euros, ce sont principalement la recherche scientifique et technologique, mais aussi la recherche spatiale qui sont les plus touchées.

Enfin, dans l'Enseignement scolaire, qui voit ses ressources diminuées de 691,6 millions d'euros, ce sont principalement les dépenses liées à la vie de l'élève et à l'enseignement public (premier et second degré) qui diminuent.

Parmi les domaines, à l'inverse, relativement préservés par ces coupes, on peut citer la Santé (qui ne perd "que" 70 millions d'euros), l'Outre-mer (78,8 millions en moins), l'Immigration (174,7 millions) ou l'Agriculture (70,5 millions).

En pourcentage, l'aide au développement, les sports et l'écologie perdent le plus

Si l'on met en relation le montant de ces économies et le montant total qui était alloué à chaque domaine dans le budget 2024, on constate que certains secteurs perdent parfois un dixième de ce qu'ils devaient recevoir, et jusqu'à 12,52 % du budget prévu en ce qui concerne l'aide publique au développement (qui comprend l'aide économique et financière au développement, mais aussi la solidarité à l'égard des pays en développement).

Mais même en analysant ces chiffres proportionnellement, l'écologie fait toujours partie des plus mal lotis : elle perd 9,89 % du budget qui lui était initialement alloué, juste derrière le Sport, la jeunesse et la vie associative, qui occupe la deuxième place du podium avec 9,94 % de coupes sur son budget.

En revanche, on constate que la Défense, l'Enseignement scolaire, ou la Sécurité perdent moins que les autres par rapport au total de leur budget 2024

 

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