L'énergie.

 Juillet 2009.

 

 

 

Les gens devraient faire plus de vélo...

C'est l'humanité, incapable de préserver la sienne, qui prive la planète de son équilibre interne.


Pour notre part, il est certain qu'une attitude plus lucide, plus clairvoyante, une analyse rigoureuse et constante de nos actes engendreraient non seulement la préservation de notre énergie vitale mais nous permettrait de prendre conscience que la Terre, être vivant, est tout à fait capable de maintenir son homéostasie .

Ceux qui s'enrichissent ne le voient pas ainsi, bien évidemment, ceux là n'ont qu'une vision court terme et se moquent éperdument des conséquences de leurs actes. Je ne peux que leur souhaiter de rôtir jusqu'à la fin des temps dans les marmites de Lucifer.

Qu'en est-il de l'humanité ? L'état désastreux de cette planète n'est-il pas le reflet de ce gaspillage de notre propre énergie, le pillage des ressources naturelles n'est-il pas le reflet de notre incapacité à gérer notre énergie vitale ? Ne sommes-nous pas dans le même fonctionnement ?



Il a suffi que je limite mon attention à l'action en cours pour que le résultat s'améliore, pour que la fin du parcours ne me conduise pas à l'agonie. L'énergie préservée était toujours disponible, elle ne s'était pas évanouie dans des luttes intestines et disparates...

Combien d'occasions de la vie nous plongent dans le même gaspillage, combien de fois nous laissons-nous emporter par le flot des pensées anarchiques, émotions, ressentis, conflits intérieurs, au point de briser la plénitude dans laquelle nous pourrions évoluer si nous parvenions à rester impliqués dans l'instant, appliqués dans l'action, concentrés sur nos pensées, interdisant toute intrusion inopinée ?

Pourquoi est-ce que sur mon vélo, je me suis laissé aller à ce désordre physique alors qu'il était néfaste à mon avancée et pourfendeur du peu d'énergie qui me restait ? Le manque d'attention, tout simplement. L'action m'entraînait dans un fonctionnement inconscient, la fatigue accentuait le désordre, l'absence de rappel à soi finissait d'achever le bonhomme.

J'ai toujours à l'esprit "le pas du guide de haute montagne" qui ne change pas de rythme, ne bouge pas le haut du corps, cherche des appuis à égale distance, sans allonger le pas, et qui la plupart du temps marche en silence... Etre impliqué dans ce qu'on fait et ne rien disperser aux quatre vents.

Lorsque l'individu se plaint d'un état de fatigue suspect, ne devrait-il pas, avant d'aller s'en inquiéter chez le médecin, essayer d'analyser son fonctionnement ? Ne dépense-t-il pas inutilement un potentiel limité qu'il convient de préserver ?

Je me suis demandé si nous n'avions pas tendance dans notre vie quotidienne à gaspiller notre énergie de la même façon... Pas nécessairement sur un plan physique mais bien davantage sur un plan spirituel. L'un et l'autre étant d'ailleurs étroitement imbriqués.



La vitesse sur le compteur a augmenté et surtout j'avais l'impression dès lors que la pente était moins raide. Du coup, le moral est remonté en flèche, je me suis senti fort, plus fort que ma fatigue et elle s'est évanouie...

Ca ne servait à rien tout ce gâchis d'énergie alors je me suis concentré en visualisant les forces dans un espace maintenu sous le nombril, comme si je décidais de condenser le flux vital là où il était le plus bénéfique.

Nouveau tour de vélo ce matin... Dans la plus longue montée, alors que ça faisait un bon moment que je ruisselais sous un soleil de plomb fondu, je me suis aperçu que je bougeais la tête, que j'avais les épaules et la nuque crispées et que j'accompagnais de tout le haut du corps l'effort de mes jambes... Dispersion. Fatigue.

 

 

 

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