"Hétéroïnomane"

Nous en sommes là. La crise sanitaire et économique n'a rien changé. Les avionneurs engrangent les contrats d'achat d'avions comme si rien ne s'était produit. Les gouvernements prônent le retour à la croissance et en appellent au civisme des populations pour maintenir les "gestes barrières" et contenir les mutations du virus. Rien, aucune leçon, aucune compréhension. Il faut retrouver "le monde d'avant". Alors que tout vient de là. La covid est un avertissement qui n'est pas entendu. C'est une sirène de pompiers et les oreilles se bouchent. Des alertes avaient été lancées depuis des décennies par quelques scientifiques. "Des virus peuvent enrayer la machine et nous ne sommes pas prêts".

Il n'y a eu aucun principe de précaution. Nous avons attendu d'être confronté au mal. 

Et il en sera de même avec le changement climatique. Le même aveuglement, la même insouciance. Nos conditionnements sont surpuissants, ils ne peuvent plus être contrés. Nous attendrons la crise pour chercher des solutions. Mais il n'y a aura pas de vaccins et les Etats seront impuissants. Totalement impuissants.

Qu'en sera-t-il alors de la population des conditionnés lorsque surgira la prise de conscience que personne n'est en mesure de stopper les sécheresses et les canicules mortifères, les tornades et les orages de grêle dévastateurs, les inondations et les coups de froid polaire, lorsque les réseaux électriques et les réseaux d'eau potables seront déficients, sur de longues périodes, lorsque les pénuries alimentaires s'enchaîneront, lorsque le prix des légumes et des fruits exploseront devant les dévastations répétées ?

Scénario de science fiction ?

Oui, j'aimerais autant. On vient de passer huit jours avec notre petit-fils. Et j'ai peur pour lui. 

 

 

Hétéronomie (1) 

 

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 Le 30/05/2012

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L'hétéronomie est la capacité d'un être vivant à subir la règle du milieu environnant.

Chez l'homme, l'hétéronomie représente l'incapacité à se donner ses propres lois et à se régir d'après elles. L'hétéronomie est l'inverse de l'autonomie.

 

 

Pour Kant, l'hétéronomie est la dépendance à l'égard de mobiles pathologiques sensibles ou d'une loi extérieure. Il distingue le domaine de l'hétéronomie, soumission inévitable au socius politique, de l'autonomie, capacité de se donner à soi-même ses propres lois, qui ne se conçoit valablement que dans le domaine de la liberté morale. Il évite d'envisager la morale comme domaine de la soumission aux normes, dans le respect des pouvoirs établis et la conformité aux exigences de la raison. Kant soutient que la Raison morale ne se définit pas par rapport au politique, domaine par excellence de l'hétéronomie, mais par la liberté.

Wikipédia

 

En grec, "autonomos" signifie "ce qui se gouverne selon ses propres lois."

On peut légitimement se poser la question de notre rapport à cette idée de liberté.

Dans notre intégration sociale, nous sommes immanquablement amenés à tendre vers l'hétéronomie. Et cela depuis la petite enfance, en passant par l'école, jusqu'au monde professionnel. Il s'agit de créer les conditions favorables à une vie grégaire.

Le problème vient évidemment du fait que nous déléguons à certains individus le droit de constituer les termes et les actes de cette soumission.

Le fait, par exemple, que la constitution soit écrite par les gens qui sont tenus de s'y soumettre, reviendrait en fait à ce que je demande à mes élèves d'écrire le règlement de l'école...Peut-être d'ailleurs seraient-ils capables de se montrer plus justes, honnêtes, équitables, restrictifs que les politiciens qui oeuvrent principalement à l'autonomie de leurs privilèges par l'extension de l'hétéronomie sur la masse. La constitution, par ce principe inique, génère une contradiction absolue dans le principe même du lien social. Les règles sont établies avec une intention inavouée au détriment de la classe sociale qui a délégué son pouvoir. Les individus qui travaillent à cette constitution, pilier même de l'hétéronomie du groupe humain, sont des individus qui répondent prioritairement à des intérêts personnels, c'est à dire à une incapacité à se détacher de leur propre hétéronomie passionnelle. Ils ont choisi la voie politique pour assouvir des désirs de puissance et d'autonomie financière en se servant des fondements de la démocratie. Ils ne sont pas autonomes au regard de leurs passions vénales. La populace, habituée, conditionnée, manipulée, validera ce cheminement pervers par une délégation électorale. On entre dans l'hétéronomie démocratique...

 Tout cela serait acceptable si les individus étaient capables de discerner lucidement ce qui les motive.

Si la populace se soumet par abandon, pour pouvoir profiter d'une lobotomie existentielle, philosophique, intellectuelle, il s'agit d'une condamnation auto proclamée. Elle n'a pas à se plaindre.

Si la populace a conscience du détournement de l'hétéronomie à des fins personnelles et que cette soumission lui devient insupportable, qu'elle devine à quel point "le contrat social" est souillé, rompu, avili par des hommes avides, elle se doit de reprendre son autonomie. Non pas une autonomie dévastatrice qui brûle ce qui appartient à tous, mais une autonomie philosophique, politique, existentielle.

Sans une analyse minutieuse de ce qui constitue la liberté intérieure de l'homme, il est impossible d'englober ce qui concerne le rapport au monde. Tout le problème est là. Personne ne peut oeuvrer à créer une hétéronomie justifiée, équilibrée, planifiée, reconnue, comprise si ce travail n'a pas été effectué préalablement dans la dimension intérieure.

La liberté n'existe que lorsque chaque individu a atteint la capacité à agir sur le monde en y imprimant sa volonté dans le cadre restrictif de l'ordre instauré. Ces actes seront à même de modifier favorablement cet ordre. Il est par conséquent totalement absurde de demander aux individus de décider d'un contrat social sans que ces mêmes individus n'aient au préalable établi en eux cette lucidité indispensable. Cela reviendrait à laisser des individus instables et névrosés décider des conditions de leur internement.  

Cette absence de réflexion existentielle confère à la vie sociale une condamnation à la fatalité. "On n'y peut rien ma pauvre dame". La liberté n'est plus qu'une résignation volontaire et l'abrutissement de chacun dans des dérives consuméristes, matérialistes, une soif de pouvoir sur les objets à défaut de pouvoir sur soi. L'illusion devient la norme.

Le déterminsime a au moins cet avantage d'offrir la possibilité d'agir sur la connaissance des causes. Nous sommes attachés par des contraintes, limités par des devoirs, contenus par des liens sociaux, conduits par nos passions, dirigés par nos instincts, abrutis par nos espoirs. Mais nous possédons néanmoins la capacité à les identifier et par conséquent ultérieurement à agir sur ces phénomènes, qu'ils soient internes ou issus de notre vie grégaire. Il n'est pas question de destin ni de fatalité mais d'observation et de liberté de choix dans la mesure de nos limites.

Rien de raisonné n'est envisageable sans un état des lieux personnels. La société actuelle n'est que le reflet de cette absence d'analyse intérieure. On voudrait constituer un groupe humain équilibré, lucide, intelligent, respectueux, avant même que les individus esseulés n'aient envisagé de se connaître. Si nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, comment pouvons-nous envisager de nous en remettre à des individus tout aussi égarés ?

  Cette hétéronomie est une geôle mais nous en constituons nous mêmes l'enceinte. La société n'existe pas en elle-même. Elle n'a pas de vie propre. Elle n'est que l'extension de ce que nous sommes. 

Hétéronomie (2) 

 

Par 

 Le 06/01/2015

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L'hétéronomie désigne la soumission à une autorité extérieure.

L'autonomie désigne la capacité à se gouverner selon ses propres règles. Ces règles doivent être le produit d'une activité rationnelle et d'une haute conscience morale et non celui de désirs immédiats et purement égoïstes.

On voit bien que le système civique actuel prône l'hétéronomie au détriment de l'autonomie en raison de l'incapacité de certains individus à produire en eux des règles universelles.

Le comportement "incivique" qui consiste à empiéter sur la liberté d'autrui conduit les instances dirigeantes à élaborer et à faire appliquer des lois coercitives. 

Il n'est pas question dans mes propos de remettre en cause la sécurité de tous et le rôle "protecteur" de l'État.

Mais qu'en est-il lorsque l'État, lui-même, va à l'encontre du bien-être des Citoyens, lorsque ses projets réduisent la liberté d'être pour l'obligation d'avoir, lorsque les intentions des Puissants sont devenues plus perverses que n'importe quel comportement de truand ?

"L'État n'est pas un assassin."

Vous en êtes certain ? Vous avez des preuves ?  Le cancer, les OGM, le Sida, l'amiante, les maladies orphelines, l'alimentation, les tonnes de produits chimiques déversés dans la Nature et qui finissent immanquablement dans nos organismes, le diktat des laboratoires, les guerres...

"L'État ne savait pas, il n'était pas au courant"

Mais alors, c'est qu'il n'avait pas l'envergure pour cette tâche....Et qu'il vaut mieux laisser les Citoyens faire leurs propres choix...

"L'État n'est pas un voleur."

Bon, là, il vaut mieux rire un bon coup. Les exemples ne tiendraient pas sur la page. 

Je m'interroge en fait sur la légitimité actuelle des Gouvernements. Sur cette hétéronomie qui persiste alors que tous les signes d'une déliquescence de cette Pyramide sociale se font jour.

La Floride vient d'interdire à la population de vivre en autonomie énergétique. Il y a obligation à être connecté au réseau électrique et au réseau d'eau potable.

On peut voir dans cette interdiction une métaphore spirituelle.

"Un bon Citoyen est un citoyen "hétéroïnomane", c'est à dire accro à une dépendance gouvernementale.

Et si certains individus se montrent rebelles, il s'agira de créer des lois qui les rendront "inciviques", "asociaux", "marginaux"......L'État, sous le couvert d'une allégence spirituelle de la population, renforce constamment ses pouvoirs et va jusqu'à fabriquer artificiellement des catégories d'individus "inadaptés"..... 

L'autonomie alimentaire sera un jour interdite. L'ensemencement proposé par l'association Kokopelli qui lutte pour la biodiversité est banni par l'État qui répond aux injonctions des grands groupes alimentaires.

Les potagers seront taxés. Les poulaillers seront interdits. Tout est possible puisqu'ils ont les Lois pour eux.

L'hétéronomie, dès lors qu'on l'accepte, a des avantages certains mais son lot de désagréments. Ceux-là sont plus insidueux, pervers, cachés et s'ils éclatent au grand jour, l'État se chargera de les faire accepter par la population à grands renforts de médias ou de peurs, ou de culpabilités.

Je pense pour ma part que le gigantisme de la mondialisation est une folie.

Que l'hétéronomie grandira inévitablement parce que les Peuples seront exclus de l'élaboration des lois, que la complexité volontaire des structures étatiques, administratives, financières...découragera les masses. Ces masses ne seront pas sollicitées pour comprendre, elles ne seront instruites que par des instances formatées. L'autonomie sera associée aux "autonomistes" et donc aux "terroristes". Et les peurs programmées répandront leurs virus. 

Mais tout ça n'est pas inéluctable.   

Il s'agit de comprendre le système et ne pas chercher à le changer. C'est impossible.

Il s'agit de s'en extraire.

Spirituellement. 

Le reste suivra

 

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