Un GPS mental

 

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Quand on conduit sa voiture, c'est le GPS qui nous dit où il faut tourner, quand il faut s’arrêter, quelle rue prendre ou au contraire quelle rue ne pas prendre etc. On se laisse diriger et c’est relaxant. Néanmoins, à force de « déléguer » notre sens de l'orientation, celui-ci diminue petit à petit et finit par s’atrophier. Ainsi, si au beau milieu du trajet, quelqu’un nous demande notre position, notre premier réflexe est de jeter un coup d'œil sur celui à qui on a délégué notre sens de l’orientation : le GPS. Cet outil devient le vrai maître à penser à bord. D’une certaine façon, c’est lui qui conduit.

Eh bien concernant la soumission intellectuelle, c'est la même chose : on délègue son esprit critique à l’autorité qui nous explique les pensées à avoir et surtout à ne pas avoir. On se laisse guider. Cela nous épargne l'effort de réfléchir. Comme pour le conducteur qui suit son GPS, c’est relaxant et apaisant. Néanmoins, petit à petit, la paresse intellectuelle augmente et l’esprit critique diminue. Et le jour arrive où l’on n’a même plus la force intérieure de méditer sur les récits qui parviennent à notre esprit, ni de se demander si l’on ne serait pas en état de soumission intellectuelle.

Ce jour là, on pense par procuration, on est sous tutelle intellectuelle. On croit qu’on conduit mais on se fait conduire ; on croit qu’on pense mais on répète le discours d’un autre."

Alexis Haupt Philosophie

 

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