Autonomie
- Par Thierry LEDRU
- Le 13/03/2019
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Le cauchemar.
Au-delà de toute prise de position dont je suis incapable et qui serait absurde, vu d'ici.
Ce qui "m'intéresse", c'est le chaos que génère une panne électrique générale sur un pays entier. Cette dépendance est totalement folle.
Le projet qu'on a en tête, avec Nathalie, pour les mois à venir sera principalement de régler ce problème.
Eau, électricité, autonomie alimentaire...L'essentiel.
Vente de la maison de Savoie.
Achat d'un très grand terrain dans le Massif central (plusieurs hectares), dans le coin le plus désert possible, avec source reliée à la maison pour l'approvisionnement, panneaux solaires avec batteries à décharge lente, très grand potager et verger pour l'alimentation. Pour le reste, on fera avec les moyens du bord.
J'aurai le temps à la retraite :)
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/12/panne-de-courant-geante-au-venezuela-a-caracas-c-est-le-chaos_5435054_3210.html?fbclid=IwAR3Pb43At6QIwHR55N89pFbdCNse42In6loBIFOi6dc-cKIPYdvXndcTD04
Propos recueillis par Faustine Vincent Publié hier à 18h54, mis à jour hier à 19h26
Le Venezuela était toujours confronté, mardi 12 mars, à cette gigantesque panne de courant qui paralyse le pays depuis cinq jours. Face à la situation « calamiteuse » sur le plan alimentaire et sanitaire après cent heures sans électricité, le Parlement a décrété, la veille, l’état d’alerte, à la demande de l’opposant Juan Guaido, président par intérim autoproclamé et reconnu par une cinquantaine de pays.
Le courant a commencé à revenir partiellement dans plusieurs quartiers de la capitale, Caracas, mais l’intérieur du pays reste privé d’électricité. Selon une ONG qui se consacre aux questions de santé, la Coalition des organisations pour le droit à la santé et à la vie (Codevida), la panne a déjà provoqué la mort d’au moins quinze malades dans les hôpitaux, ces derniers étant très peu équipés de générateurs en état de marche. Il est toutefois extrêmement difficile de savoir ce qui se passe dans le pays, faute de moyens de communication.
Catalina Vargas, coordinatrice de la réponse humanitaire en Amérique latine au sein de l’ONG Care, basée en Equateur, a pu entrer en contact avec les partenaires locaux avec lesquels elle travaille au Venezuela depuis un an. Selon elle, « les gens ont très peur de ce qu’il va se passer à la fin de la semaine, car ils ont épuisé leurs réserves d’eau et de nourriture ».
Quelle est la situation sur place ?
Les gens restent calfeutrés chez eux. Ils ont peur de sortir dans la rue, car beaucoup d’émeutes ont eu lieu ces derniers jours. Des habitants des quartiers défavorisés viennent à la nuit tombée pour piller les supermarchés. A Caracas c’est le chaos. La police elle-même est débordée. Face à cette insécurité, Nicolas Maduro a décrété trois jours fériés jusqu’à mercredi et a recommandé aux Vénézuéliens de ne pas sortir.
Un employé de Corpoelec, la société d’électricité d’Etat, vérifie un câble, à Caracas, le 11 mars. STRINGER / REUTERS
Les gens parviennent-ils à se nourrir ?
C’est extrêmement difficile. A Caracas, les supermarchés sont fermés. Comme la monnaie nationale n’a plus aucune valeur, les gens ne payent que par carte bleue. Or sans électricité, les terminaux de CB ne fonctionnent plus. Seuls 10 % des supermarchés sont ouverts, lorsqu’ils ont la chance d’avoir un générateur. Mais ils n’acceptent, en espèces, que les dollars, ce que personne n’a.
Les gens avec qui on a pu entrer en contact à Caracas ne mangent plus que des fruits secs. Tout ce qui était au frigo est perdu. Ils avaient aussi stocké de la viande et du poulet au congélateur, mais avec la panne électrique, ils ont dû tout jeter.
Les habitants n’ont plus d’eau potable non plus, car les pompes sont activées par l’électricité. Il y a déjà eu des coupures de courant auparavant, mais ça ne durait que quelques heures. Ca n’est jamais arrivé qu’il manque d’eau et d’électricité aussi longtemps. Les gens ont très peur de ce qu’il va se passer à la fin de la semaine, car ils ont épuisé leurs réserves d’eau et de nourriture.
Je n’ai pas encore pu joindre nos équipes déployées dans les quartiers ruraux, mais je redoute que ce soit encore plus difficile qu’à Caracas, car il y a encore moins d’infrastructures et de supermarchés.
Des habitants collectent des eaux usées d’un canal à Caracas, le 11 mars. CRISTIAN HERNANDEZ / AFP
Comment les habitants font-ils face à ces pénuries ?
Ce qui marche c’est le réseau familial, car les habitants ont peur que la nourriture soit empoisonnée si elle vient de personnes qu’ils ne connaissent pas. Il y a eu beaucoup de rumeurs et de mensonges sur l’aide humanitaire que Juan Guaido voulait faire entrer dans le pays [à laquelle M. Maduro s’est farouchement opposé]. Les gens les ont crus, et se méfient donc beaucoup de l’aide alimentaire, même quand ils en ont besoin.
Votre ONG parvient-elle à travailler dans ces conditions ?
Non. Nos équipes ne peuvent pas sortir de chez elles, donc nos actions sont suspendues – on devait notamment distribuer de la nourriture. Comme il n’y a plus d’électricité, il n’y a ni Internet ni téléphone, donc nous avons aussi beaucoup de mal à communiquer avec elles. L’incertitude est totale, pour les habitants comme pour nous, car la situation change dramatiquement tous les jours. On ne sait pas vraiment comment faire.
Une petite fille dans un tonneau en plastique tandis que sa famille attend pour collecter de l’eau, dans une rue de Caracas, le 11 mars. Ariana Cubillos / AP
Très peu d’ONG sont présentes dans le pays, où le président Maduro répète qu’il n’y a « pas de crise humanitaire ». Etes-vous entravés dans votre travail ?
Non, mais nous essayons de rester assez discrets. Le plus important pour nous est de ne pas mettre en difficulté les personnes à qui nous venons en aide.
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Mise à jour du 13 mars 2019 à 9h30 : pour ne pas mettre en difficulté le travail de l’ONG, nous avons légèrement modifié à sa demande une de ses réponses.
Faustine Vincent
Juste pour information, on sait de longue date que les relations entre le Venezuela et les USA sont très tendues...
Rappel : Année 2017
Le Venezuela envisage d'arrêter de vendre du pétrole aux États-Unis
Le Venezuela livre 750.000 barils par jour aux États-Unis. Face aux tensions entre les deux pays, Nicolas Maduro, président vénézuélien s'est dit prêt à cesser ces transactions.
Nicolas Maduro s'est déclaré prêt à cesser de vendre du pétrole aux États-Unis, en pleine tension avec ce pays auquel le Venezuela livre quelque 750.000 barils par jour. "Le jour où ils ne veulent plus qu'on leur vende notre pétrole, on prend notre truc et (...) on vend tout notre pétrole en Asie, pas de problème", a affirmé le président vénézuélien à la prise de fonction du général Manuel Quevedo à la tête du groupe pétrolier public PDVSA.
Caracas accuse Washington de mener une "persécution financière" contre le Venezuela, auquel le président américain Donald Trump a imposé des sanctions économiques fin août. Washington a notamment interdit à ses banques et à ses citoyens d'acheter de nouvelles obligations ou de négocier des accords avec le gouvernement vénézuélien au moment où le pays et PDVSA ont été déclarés en défaut partiel de paiement par des agences de notation.
Renégociation de la dette extérieure
Nicolas Maduro est en pleine renégociation de la dette extérieure du pays, estimée à environ 150 milliards de dollars, dont 30% seraient dus à PDVSA.
"Monsieur le président Donald Trump: vous décidez, mon ami. Si vous voulez que nous continuions à vendre du pétrole, nous vendons. Si un jour vous vous laissez chauffer les oreilles par les fous extrémistes de droite, le Venezuela prend ses bateaux et envoie son pétrole dans le monde et on le vend de la même manière", a insisté le dirigeant vénézuélien sous les acclamations de centaines de salariés du groupe public présents lors de la cérémonie.
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