Christophe Dietrich : un maire en lutte
- Par Thierry LEDRU
- Le 09/01/2020
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La vidéo est très claire. Ce maire et ses administrés, avec l'aide d'une bonne partie de la population, a décidé de lutter fortement, avec une détermination totale, contre les individus qui considèrent que la nature est un lieu approprié pour y dévserser leurs déchets. Déchets industriels, gravats, alimentaires.
De nombreuses vidéos sont déjà publiées et montrent l'ampleur de la tâche.
Ici, aussi, il nous arrive de tomber sur ce genre d'ordures ( Je parle des individus...) et des déchets qu'ils jettent. J'ai déjà, à plusieurs reprises, dénoncer ces gens à la gendarmerie.
Personnellement, je trouve que la verbalisation et même le retour des déchets à l'envoyeur sont des mesures insuffisantes. ce que je souhaiterais, systématiquement, lorsque le sfaits sont avérés, sans le moindre doute, c'est qu'un article soit publié dans le journal local, avec la photo et l'identité des individus. J'ai déjà eu une discussion en ce sens avec un maire et un gendarme et les deux m'ont répondu que cela risquait de conduire à "une vindicte populaire" qui pourrait porter atteinte aux membres de la famille. Une "vedenta" qui irait bien trop loin.
Oui, je le reconnais. C'est un risque. Maintenant, il convient de voir les choses à plusieurs niveaux.
1) Les enfants de ces individus sont déjà impactés par le comportement de leurs parents (bien souvent le père). L'exemple qu'ils reçoivent est désastreux et on peut craindre qu'il sera suivi par les mêmes comportements. Il me suffit de voir le nombre de cartons à pizza, canettes de coca cola, bouteilles de bière, dans les fossés lorsque je fais du vélo. Il s'agit là principalement d'une population jeune.
2) Si cette vindicte populaire venait à représenter une menace réelle, les pollueurs réfléchiraient davantage (si jamais cela leur est accessible...) Que la population, et non seulement, les forces de l'ordre, tiennent un rôle de maintien de l'ordre, personnellement, je n'y vois aucun problème. D'autre part, le maire mentionne à diverses reprises, dans d'autres vidéos, que la plupart du temps, les plaintes qu'il dépose ne donnent rien. Classée sans suite. La question est donc de savoir si nous devons, nous population des communes, baisser les bras et espérer que la "justice" agira ou si avons le devoir de prendre les choses en main...
3) La nature, elle-même, n'a évidemment aucun moyen de lutte. Elle n'est qu'une victime. Et nous ensuite. Est-ce qu'il est acceptable que des centaines de personnes soient concernées et qu'elles ne puissent agir contre un nombre limité de crétins parce qu'il serait trop dangereux de demander à la population de se faire entendre ?
Personnellement, c'est un état de fait qui m'insupporte. La violence faite à la nature et à ceux qui souhaitent en bénéficier est bien plus grave que la vindicte populaire. Le rappel à la loi serait de toute façon valable dans les deux sens et les individus qui agiraient violemment avec les pollueurs seraient eux-mêmes poursuivis.
La situation la plus grave à mes yeux serait de voir un enfant de crétin agressé ou harcelé en représailles des comportements pollueurs du père. Evidemment que ça serait inacceptable. Et je le condamnerais tout autant.
Il n'en reste pas moins que ce "risque" devrait être dans toutes les têtes de ces crétins qui balancent leurs déchets dans les torrents, les fossés, les marais, les zones naturelles, comme si rien n'y avait d'importance. Ceux-là, je les hais.
DERNIERES NOUVELLES DU FRONT
Christophe Dietrich
21 décembre 2019, 13:54 ·
DÉPÔTS SAUVAGES DE DÉCHETS : ENFIN LE BOUT DU TUNNEL.
Après plus de cinq années de lutte contre les dépôts sauvages de déchets, l’assemblée nationale a enfin pris les bonnes mesures.
Alors que le gouvernement refusait catégoriquement de donner les pouvoir nécessaires au maires, c’est une députée LREM (et oui tout arrive!) qui est allée à l’encontre du gouvernement pour reprendre les mesures que je propose depuis 5 ans pour donner enfin aux maires la possibilité de lutter efficacement contre ce fléau.
Alors que le gouvernement n’avait autorisé que l’identification des auteurs par vidéoprotection lors de l’étude du texte au sénat, les députés, eux, sont allés beaucoup plus loin en reprenant ce que je défends depuis plus de 5 ans :
- Une amende forfaitaire de 1500 euros
- La possibilité de confiscation du véhicule ou de mise en fourrière
- La vidéo verbalisation de ceux qui abandonnent les déchets n’importe où.
Même s’il reste encore quelques étapes avant le vote solennel à l’assemblée nationale, il est peu probable que le gouvernement ose un retour en arrière. Il semblerait que le drame de Signes l’été dernier ait servi d’électrochoc pour enfin parvenir à des mesures concrètes et efficaces.
Il est dommage qu’une fois encore , alors que des maires se sont mobilisés depuis 5 ans partout en France , il ait fallu un drame pour que le gouvernement nous donne enfin les moyens de lutter efficacement et éradiquer un fléau contre lequel ni la loi, ni la justice, n’étaient en mesure de nous protéger.
Je remercie nos sénateurs Jérôme Bascher, Edouard Courtial et notre député Maxime Minot qui ont défendu avec vigueur des propositions que ni le gouvernement, ni la majorité à l’assemblée nationale ne voulaient mettre en œuvre jusqu’ici .
Peu importe qui a porté ces amendements, ce qui compte c’est le résultat, peu importe que cette députée LREM s’approprie le travail des autres, chacun sait de toute manière qu’une fois encore ce sont les maires qui ont été les plus efficaces.
Je suis heureux et fier que laigneville, petite ville de 5000 habitants, ait su porter ce débat au niveau national et qu’elle ait en plus éradiqué sur son sol la quasi totalité des dépôts sauvages de déchets. Je suis fier des Laignevillois qui se sont investis eux aussi dans la préservation de notre environnement local et quotidien."
Comme quoi ce sujet me touche, il est en scène dans les premières pages de "JUSQU'AU BOUT " Il n'est rien de dire que les méthodes "réparatrices" du personnage principal seront radicales...
"Écraser les pédales, pousser la machine dans ses derniers retranchements, jusqu’à l’extase de l’épuisement, appuyer toujours plus fort, sans répit, vider la nausée des jours, s’étourdir et ne plus penser, s’enfuir.
Pierre longeait la côte au milieu de la lande. Un sentier étroit qui dominait des falaises. Le vent charriait des nuées salées. Le ronronnement des vagues diffusait dans l’air une symphonie exaltée. La vitesse ajoutait à ce chant épique un souffle rageur. Quelquefois des descentes escarpées débouchaient sur une plage, des criques serties dans des écrins de rochers. L’océan agité se dentelait d’écume, des flocons duveteux arrachés par les vents du large.
Écraser les pédales. La bave aux lèvres, les battements cardiaques comme des percussions déchaînées, un tempo assourdissant, le courant de son sang, l’énergie arrachée des enceintes musculaires, tout le corps en action, les yeux exorbités sur les pièges du chemin, l’équilibre maintenu sur le fil du rasoir, cette impression de voler, cette force magnifiée, la vie comme un rêve, s’extraire de la fange, briser le flux continu des pensées, entrer dans l’absence, plonger en soi comme dans un gouffre lumineux.
Un raidillon escarpé, des cailloux, une ornière, les doigts crochetés sur le guidon, deviner l’itinéraire, écraser les pédales, ne rien lâcher, maintenir la tension, calciner les forces, exploiter les résidus, cracher les cendres dans des flots de sueur, descendre encore, descendre encore dans les profondeurs des fibres, explorer les filons dans les moindres recoins, arracher l’énergie, parcourir les galeries, ne rien oublier, ne rien oublier, écraser les pédales.
Il passa le haut de la bosse.
À cent mètres, devant lui, un tracteur. Une remorque. Une silhouette dressée.
Une cassure dans l’absence.
Garder la vitesse.
Il s’approcha.
Un homme. Il tenait une pelle. Des gravats qui volaient.
Mauvaise intuition. La colère qui montait. Il devinait déjà.
Il ralentit. Calmer son souffle, récupérer un peu. Il connaissait la suite.
L’homme l’entendit, il tourna la tête et reprit sa tâche. Un sac de toile qu’il vidait, des déchets épars, des plastiques que le vent emportait.
La remorque surplombait le vide. Un chemin venant de la route conduisait à la falaise.
Dérapage. Il avala sa salive.
Un regard sur le chargement. Des briquettes rouges en miettes, du placoplâtre, polystyrène, plastique, fils électriques, tuyaux…Un artisan. Bleu de travail, une carrure de poids lourd.
Le dégoût.
« Bonjour, pourquoi vous balancez tout ça ici ? »
La colère dans la voix. Impossible de se retenir.
Un regard interrogateur du bonhomme. Plein de mépris. La remorque comme le piédestal de sa connerie. Il se redressa, prit appui sur le manche de la pelle.
« Eh, oh, t’es qui toi ? T’es pas d’ici alors t’as rien à dire. Je travaille moi. »
La honte d’être surpris. Des yeux mauvais, le teint rougeaud, la moustache en bataille, la casquette vissée comme une appartenance, un signe de reconnaissance.
« Putain, mais c’est dégueulasse.
- À la première tempête, y’aura plus rien alors tu m’emmerdes pas. »
Un con. Un de plus. Il en a tellement vus.
Le dégoût.
« Ça va juste partir un peu plus loin, ça sera éparpillé mais ça ne disparaîtra pas. Y’en a partout des saloperies.
- Putain, mais fous-moi la paix. Je paie mes impôts ici alors je fais ce que je veux. »
La pelle qui reprenait sa tâche. Indifférence totale.
« J’en ai marre de tous ces cons dans votre genre qui salopent la nature, j’en ai marre des gens qui se croient tout permis. Et si j’allais vous dénoncer aux flics du coin ?»
Les jambes tremblotantes, les mains moites, l’envie de frapper, de le jeter dans le vide, qu’il s’écrase au milieu de sa merde, que la haine nourrisse ses forces, qu’elle soit son arme.
La pelle qui s’arrête. Le visage qui se tourne.
« Et si je te foutais ma pelle dans la gueule ? Ça te dirait ça ? Allez, casse-toi et laisse-moi bosser, j’ai pas que ça à foutre.
- Comment vous vous appelez ?
- Mais t’es vraiment con toi hein ? T’as pas compris ce que j’ai dit !! Casse-toi !! Mon beau-frère, il est chez les flics, t’imagine même pas comment il va te recevoir !! »
Un éclat de rire. Son pus cérébral jeté à la figure.
Il ne pouvait rien. Le dégoût.
Il contourna la remorque.
Nouvelle pelletée.
Une arme à feu. Lui exploser le crâne, regarder gicler en l’air la viande putride de ce cerveau infâme.
« Sale con. »
Ecraser les pédales.
« Casse-toi, pauvre pédé !! »
L’insulte suprême. Il l’a tellement entendue. À croire que seuls les pédés sont capables de respecter la nature."
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