Combien de soignants suspendus ?

Je n'en avais pas encore parlé ici alors que ça fait plusieurs jours que je cherche des estimations fiables sur le nombre de personnels soigants suspendus, auxquels il faudrait ajouter les pompiers et les médecins et les infirmiers et les ostéopathes et les kinésithérapeutes et toutes les professions paramédicales.

C'est hallucinant comme cette information est quasiment introuvable...3000 soignants concernés ? Mais bien sûr...

Ici, on a un article émanant du "Monde", qui est loin pourtant d'être un site complotiste au regard du matraquage quotidien favorable à une vaccination de masse, à la culpabilisation et à l'amalgame anti vax, anti pass, anti-tout...

Je suis effaré également par la violence des commentaires sur les réseaux sociaux concernant ces personnels réfractaires à l'obligation vaccinale. Après avoir été applaudis, certains sont désormais conspués. Sans aucun discernement, sans aucune réflexion, sans aucune compréhension de tout ce qui se joue désormais. Si jamais, on peut appeler ça un "jeu"...

Ce qui est certain en tout cas, c'est qu'il n'est pas conseillé de se retrouver à l'hôpital , ni maintenant, ni dans les semaines et mois à venir. Et c'est effrayant. Et en disant cela, c'est au gouvernement que j'en veux et aucunement à ces personnes réfractaires.

D'ailleurs, si j'avais encore été en exercice comme instituteur et qu'une obligation vaccinale avait été décrétée pour le personnel enseignant, j'aurais quitté ma classe immédiatement. 

 

Trois mille soignants suspendus : l’estimation « parcellaire » d’Olivier Véran

 

DERRIÈRE LE CHIFFRE - Le cabinet du ministre de la santé reconnaît que ce chiffre, communiqué au lendemain de l’application de l’obligation vaccinale des soignants, est loin de relever d’une recension exhaustive.

Par Les Décodeurs

Publié hier à 18h38, mis à jour hier à 19h19 

 

Jeudi 16 septembre, Olivier Véran a tenu à rassurer sur le bon fonctionnement du système de santé français, après l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les soignants.

Jeudi 16 septembre, Olivier Véran a tenu à rassurer sur le bon fonctionnement du système de santé français, après l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les soignants. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

L’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les soignants et les travailleurs paramédicaux à compter du 15 septembre n’aurait pas entravé le fonctionnement du système de santé français : c’est le message qu’a voulu faire passer le ministre de la santé, Olivier Véran. « Il y a eu hier quelque 3 000 suspensions qui ont été signifiées à du personnel des établissements de santé ou médico-sociaux qui n’étaient pas encore rentrés dans un parcours de vaccination », a-t-il affirmé jeudi 16 septembre sur RTL, précisant que ce sont « essentiellement des services supports, très peu de blouses blanches ».

Pourquoi ce chiffre est très sous-estimé

Une remontée « à un instant T »

Ce chiffre est « partiel et parcellaire », assume le cabinet d’Olivier Véran, interrogé par Le Monde. « Il s’agit de 3 000 remontées sur la journée de mercredi, à un instant T, faites établissement par établissement. » 

L’entourage du ministre explique aussi que ce chiffre a déjà augmenté, soit parce que des établissements qui ne l’avaient pas encore fait ont entre-temps fait remonter leur nombre de professionnels suspendus, soit parce que de nouvelles suspensions ont été décidées. Un chiffre plus actualisé est « en cours de consolidation » avec l’aide des agences régionales de santé.

Par définition, il ne concerne que les personnels travaillant en établissement de santé, ce qui exclut tous les médecins, infirmiers et professionnels paramédicaux qui exercent en libéral, mais aussi tous les pompiers et les ambulanciers.

Des situations disparates selon les hôpitaux

Difficile de collecter tous les chiffres des suspensions, car les remontées de terrain restent fragmentaires. Certains établissements expliquaient mercredi ne pas avoir encore de données complètes quant à leurs effectifs.

Pour les seuls établissements hospitaliers, les situations varient d’une région à l’autre : à Nice, sur les quelque 7 500 employés du CHU, 350 ont été suspendus, selon France Bleu, soit environ 5 % des effectifs. Dans les hôpitaux des Alpes du Sud (Gap, Sisteron, Embrun, Briançon, Aiguilles et Guillestre), ils sont 100 sur 3 100 à avoir été relevés de leurs fonctions. A l’inverse, la clinique de la Sagesse à Rennes ne dénombre que deux non-vaccinés sur ses 700 salariés.

Un « fossé » par rapport aux dernières données de vaccination

Le cabinet d’Olivier Véran admet qu’il y a un « fossé » entre ce chiffre et le nombre par ailleurs annoncé de soignants n’attestant pas d’une entrée dans le cycle vaccinal.

En effet, selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France, au 14 septembre, veille de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale, plus de 10 % des personnels exerçant en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou établissement de santé n’avaient reçu aucune dose de vaccin. Cela représenterait une centaine de milliers de personnes, « environ 300 000 » selon les estimations du ministère, qui compte tous les professionnels de la santé, quelle que soit leur catégorie.

Pourquoi il sera difficile d’obtenir un chiffre exhaustif

Tous les soignants non vaccinés ne sont pas suspendus

Plusieurs éléments peuvent expliquer, en partie, ce « fossé ». D’abord, tous les soignants ne sont pas éligibles à la vaccination, soit parce qu’ils présentent des contre-indications médicales (même si c’est très rare), soit parce qu’ils ont contracté le Covid-19 et que leurs symptômes se sont arrêtés il y a moins de deux mois. Ces personnels figurent parmi les chiffres de soignants non vaccinés, mais ils ne seront pas suspendus de leurs fonctions pour autant.

Des arrêts maladie ou des prises de congés

A ces travailleurs s’ajoutent les personnels soignants en arrêt maladie. Ce phénomène, loin d’être marginal, affecte depuis plusieurs années l’hôpital public, en sous-effectif chronique. Ces derniers, n’étant pas présents dans les locaux ou sur les plannings lors de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale, n’ont pu être suspendus. Les soignants peuvent aussi choisir d’utiliser, avec l’accord de leur direction, des jours de congés pour éviter la suspension de leur contrat de travail et de leur rémunération. D’autres employeurs peuvent aussi avoir décidé, comme au Mans, d’accorder un délai supplémentaire d’une semaine à leurs salariés.

Des assouplissements dans les territoires d’outre-mer

Enfin, l’obligation vaccinale a été assouplie dans les territoires d’outre-mer touchés durement par le Covid-19. Le 26 août, Olivier Véran avait annoncé que cette mesure serait « repoussée » à l’après-quatrième vague épidémique. Des déclarations qui ont semé la confusion en Guadeloupe. « Nous ferons des rappels pédagogiques aux soignants non vaccinés » avant l’instauration de contrôles plus stricts, assortis d’éventuelles sanctions, a précisé le 15 septembre la directrice générale de l’agence régionale de santé de Guadeloupe, Valérie Denux.

Le niveau de vaccination y reste en effet beaucoup moins élevé qu’en métropole, y compris chez les professionnels de santé libéraux et les travailleurs des Ehpad. Au point que le directeur général du CHU de Guadeloupe a estimé, jeudi 16 septembre, être « dans l’impossibilité » de suspendre les agents non vaccinés, car ces derniers représenteraient 70 % du personnel.

Les Décodeurs

 

 

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