Conscience et destin. (spiritualité/conscience)
- Par Thierry LEDRU
- Le 23/12/2009
- 0 commentaire
"Tout ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous la forme du destin."
Carl Gustav Jung
Un choc énorme en lisant cette phrase. Car je ne la vois pas dans une temporalité limitée à une vie mais à une succession de vies. Je suppose d'ailleurs qu'il en était de même pour Jung étant donné ces divers écrits.
Alors, qu'en est-il ? Comment prendre "conscience" de ce que notre inconscient contient si ce mystère en restant irrésolu nous ramène à l'incorporation ?
J'ai essayé "le rêve éveillé" sans y trouver le moindre intérêt. Le fait d'être "guidé" m'est apparu comme une déviance, une manipulation et je suis incapable de certifier que ce qui m'est "apparu" me concernait réellement. Est-ce que je dois essayer l'hypnose, la méditation, les hallucinogènes ?...
J'ai l'impression que l'écriture répond à cette nécessité avec davantage de force. Mais alors que j'avais l'intention d'écrire un thriller, je m'aperçois que cette écriture purement fictive me laisse inerte. J'ai établi tout le synopsis et je reste figé devant l'écran. Comme si une intuition venait me dire que je n'avais rien à trouver dans cette voie, que l'écriture, pour moi, ne peut pas s'égarer dans une dimension ludique... Je n'ai pas le choix.
Que ce soit "Vertiges", "Plénitude de l'unité", Une étrange lumière", "Noirceur des cimes" ou "Les Eveillés", je n'ai jamais pu me détacher de ce que je porte. Est-ce qu'il s'agit d'une voie vers mon inconscient ? J'ai appris bien plus sur moi-même et sur les autres en écrivant "Les Eveillés" qu'en lisant des dizaines de livres.
Vers où dois-je aller désormais ?
Est-ce que les gens avec lesquels j'ai établi des contacts spirituels, et non quotidiens, doivent être des "personnages" de romans afin que je trouve à travers leurs existences et les drames qui les jalonnent les éclaircissements et les révélations dont ma conscience a besoin ?
Lorsque je m'engage vers un sommet, lorsque je cherche à lire un itinéraire, à décrypter les faiblesses du relief afin de me hisser vers les hauteurs, je connais mon objectif et je peux adapter mon parcours, gérer mes forces, changer de cheminement, je sais où je veux aller, je sais à peu près comment m'y prendre.
Mais dans le cas de mon inconscient, je ne sais pas ce qu'il contient. Je ne peux même pas avoir d'objectifs, il n'y a aucune balise, je peux même me dire que je m'intéresse à un espace qui n'existe même pas... Comment établir un projet, une démarche, un horizon ? Il n'y a rien de palpable, de matériel, ni même d'intellectuel, c'est un gouffre sans fond ou un univers sans bornes...
Krishnamurti, Aurobindo ou Jung ont exploré ces espaces. Ils ont établi un contact, cheminé pendant des années, extirpé des tréfonds la quintessence de leur être. Il s'agissait d'individus extraordinaires.
Et moi ? Comment est-ce que je m'en sors ? Faudra t-il recommencer ? Reprendre la tâche inachevée ?
Carl Gustav Jung
Un choc énorme en lisant cette phrase. Car je ne la vois pas dans une temporalité limitée à une vie mais à une succession de vies. Je suppose d'ailleurs qu'il en était de même pour Jung étant donné ces divers écrits.
Alors, qu'en est-il ? Comment prendre "conscience" de ce que notre inconscient contient si ce mystère en restant irrésolu nous ramène à l'incorporation ?
J'ai essayé "le rêve éveillé" sans y trouver le moindre intérêt. Le fait d'être "guidé" m'est apparu comme une déviance, une manipulation et je suis incapable de certifier que ce qui m'est "apparu" me concernait réellement. Est-ce que je dois essayer l'hypnose, la méditation, les hallucinogènes ?...
J'ai l'impression que l'écriture répond à cette nécessité avec davantage de force. Mais alors que j'avais l'intention d'écrire un thriller, je m'aperçois que cette écriture purement fictive me laisse inerte. J'ai établi tout le synopsis et je reste figé devant l'écran. Comme si une intuition venait me dire que je n'avais rien à trouver dans cette voie, que l'écriture, pour moi, ne peut pas s'égarer dans une dimension ludique... Je n'ai pas le choix.
Que ce soit "Vertiges", "Plénitude de l'unité", Une étrange lumière", "Noirceur des cimes" ou "Les Eveillés", je n'ai jamais pu me détacher de ce que je porte. Est-ce qu'il s'agit d'une voie vers mon inconscient ? J'ai appris bien plus sur moi-même et sur les autres en écrivant "Les Eveillés" qu'en lisant des dizaines de livres.
Vers où dois-je aller désormais ?
Est-ce que les gens avec lesquels j'ai établi des contacts spirituels, et non quotidiens, doivent être des "personnages" de romans afin que je trouve à travers leurs existences et les drames qui les jalonnent les éclaircissements et les révélations dont ma conscience a besoin ?
Lorsque je m'engage vers un sommet, lorsque je cherche à lire un itinéraire, à décrypter les faiblesses du relief afin de me hisser vers les hauteurs, je connais mon objectif et je peux adapter mon parcours, gérer mes forces, changer de cheminement, je sais où je veux aller, je sais à peu près comment m'y prendre.
Mais dans le cas de mon inconscient, je ne sais pas ce qu'il contient. Je ne peux même pas avoir d'objectifs, il n'y a aucune balise, je peux même me dire que je m'intéresse à un espace qui n'existe même pas... Comment établir un projet, une démarche, un horizon ? Il n'y a rien de palpable, de matériel, ni même d'intellectuel, c'est un gouffre sans fond ou un univers sans bornes...
Krishnamurti, Aurobindo ou Jung ont exploré ces espaces. Ils ont établi un contact, cheminé pendant des années, extirpé des tréfonds la quintessence de leur être. Il s'agissait d'individus extraordinaires.
Et moi ? Comment est-ce que je m'en sors ? Faudra t-il recommencer ? Reprendre la tâche inachevée ?
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