Economie de proximité.
- Par Thierry LEDRU
- Le 27/02/2012
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Ce monde, tel que nous le connaissons, n'existe qu'au regard de ce que nous sommes. Il n'a aucune existence en dehors de nous, "il" n'est responsable de rien. C'est nous, individuellement, qui lui donnons forme parce que chaque individu se retrouve dans un fonctionnement établi par la similitude que nous recherchons chez autrui. Rien ne changera sans l'évolution spirituelle, puis sociale de chaque individu. Là aussi, on peut retrouver l'hypothèse des champs morphiques. Ce monde correspond à un schéma de pensées qui s'est propagé, non seulement de façon éducative mais de façon "philosophique", puis comme une évidence ou une condamnation... "C'est comme ça". Et c'est dans ce schéma de pensées que chacun essaie d'établir un sursaut de liberté. Mais il n'y en a pas fondamentalement. Juste la duplication d'ornements variés sur une architecture commune. Il s'agit dès lors d'établir ce travail individuel de prise de conscience de nos fonctionnements pour pouvoir établir une voie différente. Ces voies différentes se nourriront des individualités, il ne s'agit pas d'imposer une voie unique mais dès lors que le phénomène vital à l'échelle de l'Univers sera considéré, quelle que soit les voies philosophiques pratiquées, il existera une unité commune: celle de la Vie. Et non celle des egos dans l'égarement matérialiste et la course à la surenchère.
D'un point de vue économique, par exemple, je trouve que l'économie de proximité est une nécessité. Est-ce qu'on a besoin d'acheter des mangues, des litchis, des avocats ? Une nécessité vitale bien évidemment. Est-ce que nos grands-parents en manquaient ? Est-ce qu'on a besoin de faire venir des voitures de Corée étant donné qu'on en fabrique en France ? (presque plus justement...). Alors, évidemment, c'est un bouleversement planétaire de l'économie. Est-ce qu'on doit attendre que la planète ne puisse plus supporter ce fonctionnement par épuisement de ses ressources et que la crise qui surviendra inévitablement (exploitation pétrolière en chute libre...) soit catastrophique ou doit-on essayer de trouver une autre voie, par principe de précaution et aller peu à peu vers un changement radical dans nos us et coutumes?
Il ne s'agit pas pour autant d'en revenir à la bougie mais de ré-apprendre à vivre avec ce dont nous disposons, au mieux, au lieu de laisser s'installer le pire. Rien que ce changement implique une prise en considération d'une unité au regard du Vivant. Je ne peux pas me permettre d'abuser des ressources de la Terre étant donné que le reste de l'Humanité et du phénomène vital va en pâtir...C'est une question d'empathie en quelque sorte. Le fait de consommer de l'huile de palme participe à la destruction des forêts primaires qui abritent les orangs-outans. Est-ce que j'éprouve une compassion réelle envers cet animal ou pas ?
Oui. Bon, alors, je ne dois plus consommer d'huile de palme et Nestlé cessera d'en produire.
Non. Et bien, je continuerai alors à m'intéresser à ce qui répond à mes désirs.
Cette détermination ne relève pas pour moi d'un simple geste écologique mais bien plus profondément d'une souffrance réelle envers ce qui vit. Et d'un amour. Il n'y a pas "moi" et les Orangs-outans. Il y a la Vie. Celle qui est en moi est identique à celle qui vibre chez ce singe. Et le mot "singe" n'est que l'étiquette associée à une forme. Cette diversité de formes est une richesse fabuleuse et nous en avons fait une "distinction". Descartes disait des animaux qu'ils étaient privés d'âmes. Que pouvait-il penser des plantes ? Je n'ose l'imaginer. Mais le plus effroyable, c'est que nous fonctionnons toujours sur ce schéma de pensées "philosophique"...
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