"La vie secrète des arbres"

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Ils communiquent, s'entraident, se défendent, ils bougent même ! Les arbres sont dotés d'une véritable forme d'intelligence. Et c’est désormais une certitude scientifique. Les arbres occupent près d'un tiers de notre territoire et des terres émergées de la planète. Indispensables à notre survie, ils sont aussi nos meilleurs alliés face au réchauffement climatique. Pourtant, nous ignorons presque tout d’eux. Loin d’être figés dans leur monde végétal, les arbres ont en fait une vie bien plus riche qu’il n’y paraît. C'est la thèse défendue par un forestier allemand dont le livre, La Vie secrète des arbres (éd. Les Arènes) est devenu un succès planétaire, traduit en 32 langues. Des forêts de hêtres millénaires d’Allemagne jusqu’aux centres de thérapie forestière du Japon, en passant par les laboratoires de l’INRA qui étudient la sensibilité végétale, voyage au cœur de l’univers secret et fascinant des arbres. Un reportage de Raphaële Schapira et Vincent Barral diffusé dans "Envoyé spécial" le 26 octobre.

La vie secrète des arbres

 

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La vie secrète des arbres par Wohlleben
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EAN : 9782352045939
300 pages
Éditeur : 
LES ARÈNES (01/03/2017)
   
Existe en édition audio

★★★★★

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3.95/5   839 NOTES

Résumé :

Les citadins regardent les arbres comme des "robots biologiques" conçus pour produire de l'oxygène et du bois. Forestier, Peter Wohlleben a ravi ses lecteurs avec des informations attestées par les biologistes depuis des années, notamment le fait que les arbres sont des êtres sociaux. Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, se comporter en infirmiers pour les voisins malades. Ils avertissent d'un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons appelé ironiquement "Bois Wide Web".
La critique allemande a salué unanimement ce tour de force littéraire et la manière dont l'ouvrage éveille chez les lecteurs une curiosité enfantine pour les rouages secrets de la nature.

 

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JmlyrJmlyr   25 septembre 2017

★★★★★

★★★★★

Emportez ce livre dans un sac avec un encas, à boire, de quoi vous couvrir… et partez vous enfoncer dans la forêt... la vraie, la primaire, l’originelle, pas celle domptée ou massacrée par l’homme.
Enlevez vos chaussures et marchez sur l’humus, sentez la vie sous vos pieds, devinez tout le microcosme là dessous, un monde insoupçonné qui participe à la bonne santé de la forêt, pour peu que l’on veuille bien la laisser évoluer en paix... les champignons ne sont pas en reste, au sol ou sur les troncs, ni les oiseaux qui se chargent parfois de transporter les graines et assurent la perpétuation des espèces.
Respirez ! L’air est plus pur dans la forêt et serait même un gage de longévité... même si la nuit le CO2 est en augmentation.
Chut ! Percevez les petits craquements et autres chuchotements du sous-bois : les feuillus se parlent, peut-être essayerez-vous de comprendre ce qu’ils échangent comme informations. Levez le nez vers la cime des arbres, cherchez où se niche la lumière, scrutez le balancement des houppiers dans le vent, leur orientation, leur ballet dans le ciel et même, qui sait ? leur chant... ou champ électrique. Parce que les arbres communiquent, ils se préviennent de tout un tas de choses, ils émettent alors des odeurs, fragrances subtiles pour repousser un ennemi... ou attirer un ami.
Écoutez également le chant du pinson qui, mieux qu’une grenouille, vous annonce l’arrivée imminente de la pluie.
La vie est très très lente dans la forêt, le rapport au temps est différent, mais la société des arbres semble bien organisée, avec des bébés arbres savamment élevés par leurs parents, des malades soignés avec une sorte d’empathie par les voisins, solidarité quand on fournit le glucose à son prochain par le truchement des racines et des liens bien réels... le modèle de cet éco système semble exemplaire. On soupçonne une sensibilité particulière au bout des racines qui permettrait de capter des signaux et de les transmettre. Les troncs, quant à eux, renseignent par une transmission précise des bruits perçus ; les arbres font alors leurs propres déductions.
L’auteur est un amoureux des arbres, un vrai. Il nous conte sa forêt avec passion et nous parle des Hêtres, Chênes, Épicéas... comme de ses amis... Je ne vous détaillerai pas tout le descriptif des découvertes dues à des spécialistes passionnés qui ont consacré leur vie à la recherche. Le livre est très complet dans ce sens. Je suis allée de surprises en surprises... la lecture est agréable, malgré un petit côté un peu scolaire par moment... et je pense que je le relirai d’ici quelques mois.
J’ai juste envie de vous dire : LISEZ-LE ET PRENEZ-EN DE LA GRAINE !

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domisylzendomisylzen   19 février 2018

★★★★★

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Tranches de vie.
Alors que j'étais jeune et large d'épaule, à l'époque où je bossais chez Roussel, il y avait un type prénommé 
Jean François. Tous les matins il s'arrêtait sur le trajet qui menait de son magasin au bureau principal, devant tous les arbres (une douzaine de peupliers) pour leur souhaiter le bonjour. Inutile de dire que mon collègue et moi nous étions pliés comme des baleines. Tout de même ça m'interpellait : pourquoi faisait-il ça ? Mine de rien j'avais du respect pour ce garçon qui se foutait bien que deux gros blaireaux se moque de lui.
Petit garçon (huit à treize ans) les potes et moi avions comme limite de notre territoire "le gros hêtre" sur la route de Vandrimare, dans le virage en équerre juste avant d'attaquer la côte. Nous y avons joué, fait du cross à vélo sous sa voilure pendant des centaines voire des milliers d'heures. Rarement nous dépassions cette borne naturelle qui forçait le respect par son immensité. Adulte, j'y suis un jour repassé, les bûcherons l'avaient ratatiné.
Mon père lui, m'emmenait dans les forêts qui entourent le village de mon enfance, il les connaissait comme sa poche. Nous allions chercher des champignons, ramasser des châtaignes, chercher des fougères, du gui-houx à Noël ou simplement promener le chien. Je me rappelle d'une cabane de bûcherons, la porte n'était jamais fermée à clef, c'était l'époque John Wayne à la télé, cette cabane c'était déjà les prémices de l'ouest américain.
Ma cousine Christelle elle, a noué une étroite relation avec un chêne. Elle va le voir plusieurs fois par semaine avec Buck son chien et c'est comme-ci cet arbre les attendait. Elle arrive à échanger avec lui … Ma cousine c'est un peu une fée … Pour qui a des yeux il peut entrevoir ses ailes.
A la maison, tous nos animaux sont enterrés près du tilleul, qui dégage une si bonne odeur quand arrive l'été. Des milliers de bourdons et d'abeilles viennent y butiner jusqu'à plus soif. Quand les fleurs fanent, un tapis d'insectes morts jonche le sol. Assis le dos collé au tronc, j'écoute le doux vrombissement, un rayon de soleil filtre à travers le feuillage et réchauffe mon visage.
Avec Api nous empruntions le chemin derrière le château de Radepont. Dès les premiers pas, nous nous sentions protégés, nous ressentions la bienveillance des arbres. Les oreilles au vent, la truffe sur la piste d'un animal passé par là, nous nous enfoncions dans le sous-bois jusqu'à nous perdre, en quête de quelques brins de muguet, de jacinthe, d'anémone ou de coucou. En 98 elle est décédée, je n'y suis jamais retourné.
Au moment de classer ce livre sur Babélio, à étiquette j'ai inscrit : nature. Et puis chemin faisant je me suis ravisé et j'ai ajouté : spiritualité.

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palamedepalamede   04 février 2021

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Je crois que jamais plus je ne regarderai un arbre sans penser à ce que Peter Wohlleben en révèle dans La vie secrète des arbres, de leur naissance et de leur croissance, différente selon qu'ils soient seuls ou entourés de leurs congénères, de leur formidable communication aussi et de leur terrible combat pour survivre. Des arbres dont la vie est de façon étonnante proche de celle des humains, avec leurs maladies et leurs parasites, leur manière de se nourrir et de s'abreuver, leur famille unie par une solidarité intergénérationnelle. Mais également, pour certains, leurs ennemis avec lesquels une lutte à mort peut durer des décennies. En dévoilant au plus grand nombre le secret des arbres qui, rappelons-le, sont indispensables à notre survie, avec ce très beau livre (l'iconographie de la version illustrée est exceptionnelle) au succès impressionnant Peter Wohlleben nous incite à un plus grand respect des arbres et de la nature. Un respect dans le sens de cette phrase de Herman Hesse introductive du livre : « La nature et tout ce qui grandit, la paix et tout ce qui s'épanouit, tout ce qui fait la beauté du monde est le fruit de la patience, demande du temps, demande du silence, demande de la confiance. »
Un document passionnant.
Challenge MULTI-DÉFIS 2021

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KittiwakeKittiwake   18 juillet 2017

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Une seule envie en tournant la dernière page : aller faire une balade en forêt !
C'est un excellent document scientifique , avec de grandes qualités pédagogiques. On en apprend des choses sur les hêtres et les sapins , sur les collemboles et les lichens , sur la croissance des séquoias et sur la chlorophylle. Et si on les assimile aussi bien, c'est grâce au talent de conteur de l'auteur et son art de nous transmettre sa passion.
Du coup, les vegans n'ont qu'à bien se tenir. Parce que si les chênes sont capables d'émotions, de souffrance, on ne voit pas pourquoi il n'en serait pas de même pour les carottes et les salades!
Ne faisons pas de mauvais esprit : il n'empêche que les capacités de communication, et de coopération , car il s'agit bien de cela, lorsqu'on fait parvenir aux voisins des messages d'alerte sur la présence d'un prédateur qui s'en prend à votre écorce, sont bien étonnantes .
On retient également la formidable complexité des interactions , entraide ou concurrence , entre tous les éléments composant le système écologique forestier : insectes, champignons, bactéries , virus, l'équilibre fragile se fait autour de la lutte de chacun pour sa survie. Ça fonctionne, tant que le prédateur suprême n'y met pas son grain de sel : coupes claires, nettoyage, voire destruction pure et simple , nos congénères n'y vont pas de main morte
Une pensée pour les arbres des villes, que 
Maxime Leforestier (le bien nommé) avait chanté naguère :
« Comme un arbre dans la ville
Pour pousser je me débats
Mais mes branches volent bas
Tout prêt des autos qui fument
Entre béton et bitume »

Quand la passion s'allie à l'art de conter et au désir de transmettre, cela donne un superbe récit, à lire, relire, et offrir.
Lien : 
HTTP://KITTYLAMOUETTE.BLOGSP..

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ibonibon   07 janvier 2018

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Reçu sous le sapin il y a peu, j'ai pensé que la meilleure méthode d'hivernage était de lire ce livre avant d'avoir le houppier réchauffé par le soleil printanier.
J'ai songé aussi à ceci: si les arbres sont ces êtres vivants alors la tronçonneuse est la pire arme de destruction massive inventée par l'homme. Car oui, les arbres et les plantes sont des "êtres" capables de mémoriser, de prendre des décisions et d'apprendre. "Elles pensent!" (Sciences et Vie de Décembre 2017) !
De l'anthropomorphisme? de nombreux résultats d'expériences laissent à conclure que non: on tient le bambou.


Peter Wohlleben, tel un vieux sage et surtout en tant que garde-forestier, livre une expertise pointue tout en montrant des talents de conteur qui m'ont fait passer de gland sous son chêne à instruit aux fruits de l'arbre de la connaissance.
Oui, car je crois dorénavant que lire c'est un peu comme se nourrir en captant la lumière du soleil. Et comme l'aulne, c'est prélever dans des sols marécageux de riches substances nutritives.
Par exemple, quand à l'automne les arbres chatoient de mille feux en exhibant des jaunes, oranges et rouges. On dira enfin: "Ah! c'est le retrait de la chlorophylle".
Bien qu'un peuplier par les vents et pour renforcer un faible ancrage souterrain, il convient de suivre les réflexions, glanées au fil du temps par M.Wohlleben - le bouleau d'une vie! – pour à l'avenir se porter comme un charme.

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