Les quatre accords toltèques
- Par Thierry LEDRU
- Le 25/04/2010
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source wikipédia.
Miguel Ángel Ruiz (ou Don Miguel Ruiz) (né en 1952) est un auteur mexicain, chamane et enseignant. Son ouvrage, les quatre accords toltèques est un best-seller de la littérature New Age.
Né d'une mère curandera (guérisseuse) et d'un grand-père nagual (chaman toltèque), il fait des études de médecine et devient chirurgien. Sa vie bascule lors d'une expérience de mort imminente qui l'aurait inspiré à chercher des réponses aux questions de l'existence dans la tradition toltèque.
Son livre s'est vendu à plus de 4 millions d'exemplaires. Il a été reçu par l'animatrice de télévision américaine Oprah Winfrey dans son émission à ce sujet.
En 2002, il subit une crise cardiaque à laquelle il a survécu.
Les quatre accords
Les quatre accords en question se résument à :
- Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire autrui.
- Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n'êtes plus victime de souffrances inutiles.
- Ne faites pas de suppositions.
Ayez le courage de poser des questions et d'exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
- Faites toujours de votre mieux.
Votre "mieux" change d'instant en instant. Quelles que soient les circonstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d'avoir des regrets.
Le cinquième accord Toltèque
- Soyez sceptique, mais apprenez à écouter
Ne vous croyez pas vous même, ni personne d'autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est ce vraiment la vérité ? Ecoutez l'intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message.
Sans pour autant minimiser les quatre premiers accords, pour ma part, le cinquième accord revêt une importance particulière. Il correspond à une attitude qui n'est pas très fréquente. Ne pas considérer que les évènements, les connaissances, les avancées, les enseignements puissent à un moment se figer et ne plus changer. La "vérité" intérieure n'existe que dans le changement. Considérer que l'individu ait pu atteindre un niveau ultime d'évolution et être uniquement nourri de vérité est un mensonge. Cela voudrait dire qu'il n'y aurait plus besoin d'observation, de vigilance, que les acquis n'ont plus de raison d'être modifiés. Etre sceptique ne signifie pas être angoissé et s'interroger constamment sur la fragilité des pensées, des idées, des raisonnements mais de toujours se tenir à une certaine distance de ces phénomènes internes, en position d'observateur critique. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas une implication totale mais qu'il s'agit de préserver en soi la sérénité d'un observateur indépendant, une entité de la conscience qui ne participe pas à ce travail intérieur. C'est le maître intérieur.
Il faut toujours lui laisser une place, l'inviter, l'accueillir. Il ne s'impose jamais. S'il n'est pas désiré, il ne se révèle pas. Le maître intérieur ne vit que dans l'amour qu'on lui accorde. Etre sceptique, c'est montrer que l'on a besoin de lui, de sa lucidité, que l'on ne se laisse pas emporter par les conditions de vie mais qu'on a besoin d'un observateur attentionné et impartial.
Ce qui me semble le plus extraordinaire aujourd'hui, c'est d'éprouver l'aspect universel de ce maître intérieur. Il n'est pas identifié, il n'a pas de nom, aucune appartenance, il n'a pas besoin de moi pour exister, il n'est pas en ma possession, il n'attend rien. Ce qui explique d'ailleurs qu'on rencontre si peu de personnes vivant pleinement dans cette osmose. Très souvent, il peut apparaître dans une situation particulière mais il ne sera pas perçu dans sa réalité mais comme une réussite personnelle de l'individu qui va s'en glorifier.
L'essentiel n'aura pas été saisi :
Le détachement envers l'évènement (ce n'est pas une affaire personnelle mais un évènement qui ne porte pas atteinte à ce que je suis, le Soi, c'est le Moi qui peut être blessé)
Je me suis parfaitement exprimé, sans insérer dans mes propos des sous-entendus pernicieux, des non-dits criants.
Je n'ai fait aucune supposition envers mon interlocuteur ou envers l'évènement lui-même, je suis resté impliqué dans l'instant sans me détacher de ce que je dois y faire.
J'ai vraiment fait de mon mieux sans jamais me laisser emporter par un enthousiasme hallucinatoire, une colère insoumise, un regret inutile, tout ce qui émotionnellement vient perturber l'acte lui-même.
Lorsque cette analyse est faite, lorsque cette observation a été maintenue, il reste enfin à garder en soi un certain scepticisme, non pas comme une atteinte à la beauté de cet instant, à la satisfaction d'avoir mené au mieux ce travail intérieur mais juste pour ne pas s'égarer dans les dérives de la suffisance... Rien n'est jamais acquis, cela signifie qu'il est toujours possible d'aller voir plus loin, l'horizon recule quand on avance, ce qui compte c'est de continuer à marcher. Cette conscience, c'est le maître intérieur qui en dispose. Et c'est là que j'y perçois une entité étrange, comme un parfum subtil, une source inconnue, cette impression merveilleuse d'être envahi par des particules extérieures, cette idée que la Nature dispose elle-même de cette beauté intérieure et qu'elle l'offre comme un parfum... Les champs morphogénétiques de Ruppert Sheldrake...Nous sommes des calices dès lors que nous avons vidé de nous les eaux troubles. Les sages orientaux disent qu'il s'agit de maintenir la paix afin que les salissures restent au fond. Ce qu'il faut aimer c'est l'immobilité du lac.
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