Mafia laborantine
- Par Thierry LEDRU
- Le 09/09/2020
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Juste pour informations , pour ceux et celles qui auraient encore un semblant de confiance envers le milieu médical. Nous ne sommes pas des "patients", nous sommes des clients. Et quant au problème de la sécurité sociale, le gouvernement, avant de taper sur les citoyens au regard de leur "consommation" devrait déjà enquêter, vraiment, profondément et puis sanctionner les pratiques de cet ordre. Des milliards à récupérer...
Les laboratoires Novartis, Roche et Genentech ont été condamnés à verser une amende de 444 millions d’euros pour « pratiques abusives » contre la concurrence.
Ouest-Franceavec AFPModifié le Publié le
Novartis, Roche et Genentech ont été sanctionnés à hauteur de 444 millions d’euros pour « pratiques abusives » par l’autorité française de la concurrence, qui accuse les laboratoires d’avoir cherché à « préserver » les ventes d’un médicament traitant la dégénérescence maculaire (DLMA) au détriment d’un traitement concurrent moins cher. C’est la plus forte amende collective jamais prononcée par l’autorité à l’encontre de laboratoires pharmaceutiques.
Elle explique dans un communiqué que « les laboratoires Genentech, Novartis et Roche ont mis en œuvre un ensemble de comportements (abus de position dominante collective) visant à préserver la position et le prix du Lucentis, en freinant l’utilisation hors autorisation de mise sur le marché (AMM) de l’anticancéreux Avastin ».
Un coût 30 fois plus élevé
Le Lucentis est un traitement de la DMLA, une maladie de la rétine liée à l’âge, développé par Genentech (qui a des liens capitalistiques avec les groupes Roche et Novartis).
Toutefois, les médecins se sont rendu compte qu’un autre médicament de Genentech, l’anticancéreux Avastin, avait des effets positifs sur la DMLA et se sont mis à le prescrire bien qu’il n’ait pas d’autorisation de mise sur le marché pour cette maladie.
Or, l’Avastin a un coût 30 fois moins élevé que le Lucentis : une injection du premier coûte 30 à 40 euros, contre 1.161 euros pour le second.
Novartis commercialise le Lucentis à l’échelle mondiale en dehors des États-Unis, et Roche l’Avastin.
Des pratiques « particulièrement graves »
Selon l’autorité de la concurrence, Novartis « a cherché à faire échec aux initiatives des médecins ophtalmologistes qui, dans le cadre de leur liberté de prescription, décidaient de prescrire Avastin, hors autorisation de mise sur le marché, en ophtalmologie ».
« Novartis, Roche et Genentech ont par ailleurs été sanctionnés pour avoir mis en œuvre un ensemble de comportements de blocage et pour avoir diffusé un discours alarmant, et parfois trompeur, auprès des autorités publiques sur les risques liés à l’utilisation d’Avastin pour le traitement de la DMLA ».
L’autorité juge que « les pratiques en cause sont particulièrement graves, car elles sont intervenues dans le secteur de la santé, où la concurrence est limitée, et plus spécifiquement, dans un contexte de débat public sur l’impact sur les finances sociales du prix extrêmement élevé du Lucentis », remboursé à 100 %.
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