Marchandisation des enseignants (école)

Je n'arrive même pas à croire que ça soit possible et pourtant c'est acté dans les faits.

L'enseignant peut désormais être "enchaîné" à son poste.

Soit tu restes, soit tu n'auras rien d'autre. Même pas le droit de demander autre chose...

C'est "curieux" comme ça ressemble à ma situation d'ailleurs.

Quant à la notion "d'éducation nationale", quand on voit qu'un recteur décide d'imposer SA règle, j'ai juste envie d'éclater de rire...

Il y a deux ans maintenant, j'ai dit à mes collègues qu'un jour prochain, ils n'auront plus aucun droit au regard de leur carrière. Ça sera juste : "Tais-toi et bosse". 
Je vois encore certaines réactions moqueuses dans "la salle des maîtres...."

Je prévois d'ailleurs dans pas bien longtemps un transfert du "mouvement des enseignants" directement aux régions. Comme des "appels d'offres". Marchandisation en cours. Il arrivera même un jour où ça sera géré par une entreprise privée. Ce qui permettra de "virer" les fonctionnaires qui s'en occupaient. 

On en reparlera....


La Faourette : collèges sensibles : profs «prisonniers» ?

Société

Les professeurs de Stendhal, en grève contre les nouvelles règles du rectorat, qui les empêcheraient désormais de quitter l'établissement si aucun enseignant n'est volontaire pour récupérer leur poste./DDM, N. St-Affre

Les professeurs de Stendhal, en grève contre les nouvelles règles du rectorat, qui les empêcheraient désormais de quitter l'établissement si aucun enseignant n'est volontaire pour récupérer leur poste./DDM, N. St-Affre

Les enseignants du collège Stendhal, classé REP +, étaient en grève hier pour protester contre de nouvelles règles du rectorat, concernant les mutations de professeurs.

«Le rectorat a décidé que les enseignants des cinq collèges REP + (Stendhal, Bellefontaine, Badiou, Rosa Parks et George Sand) de l'académie ne pourraient quitter leur poste que si un autre enseignant demande ce poste, explique Lionel Enjalran, représentant du personnel. Normalement, dès qu'un enseignant a les points nécessaires pour demander sa mutation, il peut le faire sans restrictions. Cette nouvelle règle induit une inégalité de traitement inacceptable, dans la mesure où très peu d'enseignants demandent à venir sur ce type de poste. Ainsi, les enseignants de REP + sont potentiellement «prisonniers» de leur poste si personne ne demande à les remplacer».

De manière générale, dès lors qu'un enseignant a le barème suffisant pour le poste qu'il demande, il obtient sa mutation et le poste qu'il quitte est alors pourvu par un enseignant qui le demandait et dont le barème est suffisant, ou par un enseignant remplaçant avant que le poste ne soit pourvu de manière définitive l'année suivante. C'est cette étape intermédiaire que le rectorat a décidé de supprimer.

«Le Rectorat nous indique qu'ils mettent en place des mesures incitatives pour que des personnels demandent nos établissements, mais rien ne nous assure que le nombre de volontaires soit suffisant pour permettre à tous les personnels de muter selon leurs souhaits», explique encore le porte-parole des enseignants grévistes.

Une délégation a été reçue hier au rectorat, par la directrice adjointe des services de l'Éducation nationale. Mais selon les enseignants grévistes, le rectorat n'a pas souhaité revenir sur ces nouvelles mesures, qui entreront en vigueur aujourd'hui.

Contactés par nos soins, les services de l'académie de Toulouse n'ont pas souhaité répondre à nos questions.

 

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