Air France

 "L’État, c’est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : “Moi, l’État, je suis le Peuple”."
Friedrich Nietzsche 

 

Je rejette catégoriquement les propos de nos gouvernants au regard de "l'indignation du peuple français" envers les violences faites au dirigeants d'Air France. Premièrement, les gouvernants ne sont pas le Peuple. Je leur refuse le droit de parler en mon nom. Hollande et Valls ne représentent même pas 15% de la population française et même si les statistiques étaient inversées, il resterait des individus qui ne veulent pas qu'on parle en leur nom. Deuxièmement, cette culpabilisation envers ceux qui soutiennent les salariés d'AF est totalement immonde. 

Il existe un consensus manipulatoire entre les politiciens et les medias. On se souviendra des travaux de Noam Chomsky sur la manipulation des masses. Les gouvernants emploient aujourd'hui le même protocole que pour "Charlie hebdo". Leur objectif est de créer un mouvement de masse qui ne soit fondé que sur l'émotionnel, quitte à effacer tout ce qui a conduit à cette situation. 

"Faire appel à l'émotionnel plutôt qu'à la réflexion.

Remplacer la révolte par la culpabilité.

Ils font la même chose avec les migrants d'ailleurs....

11081454 10204433298286673 1023558622702965366 n

 

"L'objectivité"... des medias gouvernementaux sur la "crise" à AF ? ......Il n'y a aucune objectivité....

Un article qui parle du discrédit jetée sur la France en terme d'images à l'international..... C'est étrange cette distinction entre la violence physique faite au DRH et la violence pyschologique constante excercée sur les employés, tous secteurs confondus.

Dostoïevsky s'indignait qu'on cautionne le bombardement d'un pays "ennemi" mais pas l'assassinat à coups de hache. Le premier serait "propre", gouvernemental, raisonné, légitime et le second est ignoble......On est ici dans le même procédé : le comportement des patrons est légal, honorable, justifié. Celui des employés "violents" est ignoble....

Et bien, pour moi, la violence psychologique exercée sur les salariés durant des années est plus traumatisante qu'une violence physique épisodique. Et il n'y a pas de "symbolisme" qui tienne. Je pense que l'image de la France est bien plus gravement atteinte par l'incurie de nos dirigeants. Ça, c'est très destructeur, effectivement. 


 


EXTRAIT D'UN ARTICLE : "Aujourd'hui, il y a très peu de conflits en France et ce type d'actes est rarissime", souligne Raymond Soubie, ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, dans un entretien au "Parisien".

"L'incident survenu à Air France, grave et inqualifiable, n'est en rien représentatif du dialogue social dans les entreprises en France", insiste pour sa part Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France, agence chargée de faire rayonner les entreprises françaises à l'étranger. "Les investisseurs étrangers le savent et nous espérons que l'actualité de ces deux jours ne donnera pas une image faussée de notre pays", ajoute-t-elle.


Cette indignation du Grand Patronnat et des politiciens est uniquement financière. Ce sont les conséquences sur les parts de marché qui inquiètent.

 

"À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes."
John Fitzgerald Kennedy

Cette video est indispensable dans le mensonge étatique actuel. 

 
Il est important également de lire les propos du patron d'AF pour comprendre l'exaspération des salariés. Cette violence verbale, psychologique, cette humilation, ce déni de l'existence des employés, de leurs conditions de travail, des salaires bloqués....Rien. Aucune réponse, aucune parole, aucune prise en considération...Même pas un regard. Ils diront même que tout ça est faux, que c'est le délire de quelques esprits malades..."Sûrement que cette femme a des problèmes personnels et elle accuse l'entreprise qui la fait vivre d'en être responsable. Quel manque de reconnaissance...."
 
ELLE EST LÀ, LA VÉRITABLE VIOLENCE. 
 
La cause des causes.
Il est immonde de considérer que les employés sont des "voyous" et de la "chienlit" (propos de Valls et Sarkozy).
 
Il est stupéfiant de voir que ces individus, dans leur tour d'argent, après avoir mis le feu, se font passer pour des pompiers providentiels, les sauveurs de l'honneur du pays.
 

 

 

Le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, a livré une approche surprenante du droit social, révèle le site Mediapart (abonnés), mercredi 18 mars. Au cours d'unerencontre patronale, en décembre 2014, Alexandre de Juniac est revenu sur les acquis sociaux, une notion "très imprécise et très floue", selon lui.

Le PDG revient notamment sur le travail des enfants, dont l'interdiction n'est pas si évidente, selon lui. "C'est quoi l'âge d'un enfant, de nos jours ? Est-ce que c'est 16, 18 ou 20 ans ? On pense à donner le droit de vote à des enfants qui ont 16 ans ? Est-ce que ce sont des enfants, je ne sais plus... Est-ce qu'il faut les faire travailler, pas travailler ? Pas sûr." Le site Mediapart a découpé ce passage de l'intervention, donnée dans l'abbaye de Royaumont (Val-d'Oise).

"M. de Juniac, les grévistes, on les aurait envoyés en prison"

Au cours de son intervention longue d'une vingtaine de minutes, Alexandre de Juniac évoque également les 35 heures. "La durée du temps de travail, qui, paraît-il, est un acquis social, qu’est-ce cela veut dire pour un ingénieur qui a une tablette et un smartphone et qui travaille chez lui ?", explique le PDG. Avant de s'interroger :"Est-ce que cela a un sens de fixer l’âge de la retraite ?"

Ce n'est pas tout. La rude concurrence des compagnies du Golfe impose de"mettre des limites aux acquis sociaux". Alors qu'il a dû affronter une grève musclée des pilotes de ligne, en septembre, Alexandre de Juniac livre d'ailleurs une anecdote. "Comme le disait mon homologue de Qatar Airways, hier, à propos de la grève, 'Monsieur de Juniac, chez nous, ce ne serait pas possible, on les aurait tous envoyés en prison'." La réplique fait mouche et suscite les applaudissements de la salle. Pas sûr que les syndicats du groupe soient aussi enthousiastes.


  

Les réseaux sociaux sont encore une fois en train de jouer un rôle primordial. Celui de la contestation, de l'inversion des regards, d'une véritable analyse. 

"Charlie hebdo"

Les migrants

Les manifestants....

 

Toujours le même procédé gouvernemental.

Il s'agit de cacher les raisons originelles des crises et de créer des mouvements émotionnels et si possible culpabilisants pour permettre aux dirigeants d'intervenir au grand jour et apparaître comme les sauveurs, les hommes d'honneur, les Pères de la nation.

"S'adresser au public comme à des enfants en bas âge."

"Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise"

 

Le DRH d'Air France va être remplacé en janvier. Ça a déjà été annoncé. Il ne va pas se retrouver au chômage bien entendu. Il partira avec une prime représentant dix ans du salaire annuel de cette hôtesse de l'air.

Les parachutes dorés.....Le patron de Volkswagen....Un autre bel exemple. 

 

Et donc, l'Etat français s'indigne d'une chemise déchirée, de dix minutes de peur pour ces dirigeants, de cette humiliation, de ces images honteuses pour notre pays ?

 

Non. Je n'ai pas honte des salariés qui explosent.

J'ai honte des patrons et des politiciens qui posent les bombes......

 

J'ai connu la révolte des Bretons contre la centrale nucléaire de Plogoff. Oui, c'était violent. Mais dès lors que les règles démocratiques sont bafouées par le gouvernement lui-même, que doit faire le Peuple ? Manifester ? ..... Qu'on vienne faire le calcul des manifestations et grèves effectuées par une partie du monde enseignant ces trois dernières années....Pour quel résultat ?.....

Plus de la moitié de la population française certainement considère que les enseignants sont "des fouteurs de merde, fainéants, privilégiés, pêtés de vacances, des fonctionnaires bien peinards qui font chier avec leurs grèves."  Il suffit d'aller faire un tour sur les réseaux sociaux pour vite s'en apercevoir. D'ailleurs, je ne dis surtout pas que j'étais enseignant. Je n'essaie même plus d'expliquer quoi que ce soit.

Aujourd'hui, je considère qu'un enseignant qui fait une journée de grève syndicale est complice du gouvernement puisqu'il contribue à entretenir cette image désastreuse. C'est faire le jeu du gouvernement en portant atteinte à la vie quotidienne des parents d'élèves. La seule grève qui soit utile, c'est la grève administrative et non pas une grève qui met les enfants à la rue ou qui oblige les parents à prendre une journée ou à payer une nourrice.  C'est totalement absurde.

Le jour où les enseignants contestataires comprendront que les salariés d'AF ont raison, le regard que la population française leur porte changera. 

Oui, la violence physique peut devenir incontournable. Il s'agit juste de ne pas en être l'instigateur. 

 

Je rappelle juste que des politiciens ont considéré que Rémi Fraisse, tué par un gendarme au barrage de Sivens, n'avait qu'à pas y aller......

Aujourd'hui, on entend des Grands Patrons, ceux du CAC 40, dire que si les salariés ne sont pas contents, ils n'ont qu'à aller voir ailleurs. 

 

Attention à toute cette dialectique, attention aux manipulations émotionnelles, attention à ces indignations politiques. 

Les gens dangereux ne sont pas ceux que les medias et les polticiens nous présentent.

Nous ne sommes pas les poseurs de bombes. Nous sommes ceux qui explosent. 

 

Permalien de l'image intégrée

 

 

Voilà ce que ça donne dans le milieu enseignant : le fichage des "méchants"....La délation par la hiérarchie. Et lorsque les "méchants" n'auront plus d'autre solution que de passer à la violence, ils seront montrés du doigt, jetés aux enfers, bannis de la Nation.......

 

Permalien de l'image intégrée

blog

Ajouter un commentaire