Augmentation des températures

Carte du New York Times

New York Times capture d'écran

Sur le web, de nombreuses infographies animées permettent de visualiser les effets du dérèglement climatique sur notre environnement. Celle mise en ligne par le New York Times fin août fait froid dans le dos.

"Donne moi ton lieu et ta date de naissance et je te dirai si tu pourras encore y vivre dans quelques années !" Tel est le principe de l'infographie animée mise en ligne par le New York Times il y a quelques jours alors que l'été 2018 s'est révélé, une fois encore, le plus chaud de l'histoire en France.

En haut de page il suffit de renseigner votre commune et votre année de naissance, et si l'information est disponible, une animation interactive commence par vous donner le nombre de jours qui dépassait les 32 degrés durant l'année de votre naissanceavant de vous embarquer dans le monde d'aujourd'hui et de vous livrer aux prévisions de demain. Pour ma part, je suis née à Nantes en 1981, mais comme la commune n'est pas disponible j'ai rentré celle dans laquelle j'ai passé ma petite enfance : Nevers, dans la Nièvre. L'infographie me relève alors qu'il n'y avait à l'époque que trois jours par an susceptibles d'atteindre les 32 degrés, contre six aujourd'hui et sans doute 14, en moyenne (cela pouvant aller jusqu'à 36 jours par an !), quand j'aurais 80 ans...

Avec l'aide du Climate Impact Lab (un groupe de scientifiques du climat, d'économistes, de statisticiens de différentes universités aux Etats-Unis), le journal américain explique que la situation est susceptible d'être aggravée si les comportements ne changent pas sous peu ou que l'accord de Paris n'est pas respecté. Car comme l'explique très bien le journaliste Stéphane Foucart dans Le Monde, les anomalies de températures doivent être considérées "avec quatre faits simples à l’esprit" :

Le premier est que, malgré le caractère extravagant de cette succession de calamités observées cet été, nous n’en sommes aujourd’hui qu’à 1 °C de réchauffement moyen, par rapport à l’ère préindustrielle. Le deuxième est que chaque degré supplémentaire produira plus de dégâts que le degré précédent. Le troisième est que les engagements en vigueur de l’accord de Paris nous emmènent vers un réchauffement de 3 °C environ. Le quatrième, enfin, est qu’une catastrophe d’une plus grande magnitude encore semble sur les rails, puisque ces engagements, aussi insuffisants soient-ils, ne sont même pas en voie d’être respectés."

Comme le rappelle le New York Times, certaines régions du monde - notamment en Asie, à Jakarta ou en Indonésie, mais aussi plus près de nous, à Madrid par exemple, connaissent déjà toute l'année ce qu'il risque de se passer dans ma ville natale d'ici 40 ans... Or ce type de climat accroît les risques de maladie, le nombre de décès, et frappe les populations, en particulier les plus vulnérables en premier ! Si en plus l'air est humide, comme cela arrive souvent lors des moussons, les hautes températures seront véritablement invivables... Et là c'est toute l'Asie qui est en première ligne actuellement.

Bref, cessons de jouer à la grenouille qui reste dans une eau qui chauffe à petit feu, changeons dès maintenant de projet de société ! Et si vous avez encore un doute sur la manière dont l'homme bouscule l'équilibre du climat sur terre, consultez donc cette application réalisée par les Décodeurs sur LeMonde.fr

https://www.nytimes.com/interactive/2018/08/30/climate/how-much-hotter-is-your-hometown.html

J'ai complété le cadre avec "Chambéry", année de naissance : 1962

C'est  la projection vers ma 80 ème qui ne donne pas envie de rester vivre ici.

Il va falloir monter s'installer à 2000 mètres d'altitude...

 

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