Coronavirus : Effondrement.

Ceux et celles qui suivent les articles de ce blog, vous avez vu passer des échanges partiels avec les adeptes du naturisme et la problématique que j'ai posée au regard de ce manque d'engagement, à mes yeux, de cette frange de la population qui se veut proche de la nature.

Je copie ici une réponse que j'ai donnée à un lecteur :

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  •  Patrice | 28/04/2020

Bonjour,tres intéressant,je me croyais nudiste,mais en faite je suis naturiste,je pratique tout le temps seul où quelque fois avec des amis,mes l'essentiel est le respect des autres de la nature et de soi.Se sentir libre est le principale.mais je ne comprend pas pourquoi la façon de manger rentre dans les critères du naturiste? Il y a des élevage écologique et non intensifs qui respectent des critères importants. Cordialement Patrice.

  • 1. Thierry LEDRU | 28/04/2020

Bonjour Patrice
Merci pour votre commentaire.
Vous écrivez " je ne comprends pas pourquoi la façon de manger rentre dans les critères du naturiste? "
Il s'agit pour moi d'une dimension considérablement importante.
L'impact de notre alimentation sur la planète est immense, considérable, autant dans l'exploitation des surfaces que dans l'énormité du commerce que cela génère.
Je me permets de vous mettre ici un extrait d'un de mes romans dans lequel le naturisme tient une place prépondérante :


"KUNDALINI : " « Elle n’aurait jamais pensé que le naturisme puisse être finalement aussi dérisoire au regard de la nudité intérieure. Il était si facile de retirer des vêtements. Mais comprendre ce qui se tenait caché à l’intérieur de l’enveloppe, parvenir à retirer toute les épaisseurs de pensée fossilisées, d’émotions enkystées, les portes des passés gangrenés, c’était autre chose qu’un simple déshabillage. Combien d’humains parvenaient à une réelle nudité, à une connaissance intégrale, l’effeuillage achevé des couvertures artificielles, des épaisseurs accumulées comme autant de protections illusoires. L’objectif ultime d’une vie n’était-il pas de mourir aussi nu qu’au premier jour ? Vierge de tout. S’envoler dans une nudité achevée. Libre comme l’air. L’âme légère ». (p. 238)


En quoi l'alimentation trouve une place dans cette démarche de "dépouillement" ? Pour la simple raison qu'elle n'est souvent pas consciente, qu'elle est imbriquée dans un ensemble de conditionnements, qui sont autant de "vêtements", comme des épaisseurs ajoutées. Il ne s'agissait pas ici de pointer du doigt les gens en surpoids, comme il m'a été reproché, mais d'amener à une réflexion intense quant à la suralimentation et ce qu'elle représente dans le "pillage" qui est fait des ressources de la planète. Cette suralimentation est le symbole même de ce conditionnement matérialiste de nos sociétés modernes. Prendre beaucoup plus que ce qui est nécessaire, quitte à dégrader l'environnement lui-même.

L'expression "être un bon vivant" est à mes yeux l'inverse même de la bonté dès lors que cette attitude contribue à porter atteinte à la vie de façon immodérée et injustifiée. Se nourrir pour vivre et jamais l'inverse. Se pose alors ce problème délicat entre la tolérance envers les autres et la responsabilité de chacun aux yeux de tous. Sommes-nous encore dans une situation où cette tolérance est acceptable ou bien la situation est-elle si grave que la responsabilité de chacun doit être demandée ? Et puisque la tolérance reviendrait à accepter que certains soient de "bons vivants" ne pouvons-nous leur demander de se montrer tolérant envers ceux qui tentent de ramener les comportements à leur juste mesure ? Sur la page FB de la FFN où cet article a été posté, il m'a été demandé par une adhérente de "disparaître, de me faire invisible. " Cette tolérance qu'on me réclame, on ne me l'accorde pas. Oui, je sais, que mon propos dérange, heurte, choque parce que beaucoup interprète cela comme une "grossophobie". Il ne s'agit pas de cela car je sais, comme je l'ai écrit, que toutes les situations ne sont pas de la responsabilité des individus concernés. C'est aux autres que je m'adressais. En quoi est-il absolument vital de s'alimenter au-delà des besoins ? En quoi cette suralimentation génère des effets destructeurs ? Je n'ai pas abordé dans cet article l'alimentation végétale et la souffrance animale. Bien qu'il existe des élevages qui se disent respectueux de l'animal, aucun animal ne souhaite finir dans une assiette. Mon médecin généraliste me disait il y a quelques temps qu'il était fortement inquiet de l'accroissement de personnes en surpoids et même chez des enfants. Et combien il était difficile d'aller leur proposer de changer de régime alimentaire.
Pour ce qui est du milieu naturiste, je pense que celui-ci devrait être porteur d'une recherche d'équilibre à travers la "simplicité volontaire" et que le problème de l'alimentation est une voie incontournable.
Bien cordialement
Thierry

La vidéo ci-dessous permet d'écouter Pablo Servigne, un auteur qui a très fortement contribué à faire découvrir la notion "d'effondrement" (collapsologie") et celle de "survivalisme". Le survivalisme ne consiste pas à construire un bunker avec des miradors et à entasser des armes à feu pour lutter contre des zombies mais à anticiper au mieux les temps à venir après avoir établi un état des lieux le plus exaustif possible.

J'ai déjà un peu écrit là-dessus. Le lien en rouge compile les différents articles du blog. La crise sanitaire, économique et sociale que nous vivons en ce moment est une alerte. Rien de plus si on la compare avec les crises à venir si rien de gigantesque n'est entrepris. Chaque jour qui passe est un jour de perdu...

 

THÈME : Survivalisme (7)

 

 

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