Des étapes spirituelles.

Ce système scolaire dans lequel l'apprentissage cognitif est la seule référence aboutit à un système pervers de croyances. Les diplômes représentent la validation administrative des étapes dans l'accumulation de ces croyances. Je parle de croyances étant donné que ces savoirs contribuent à l'égarement de l'individu dans l'idée que ce qu'il fait, produit, réalise durant ce cheminement cognitif LE représente, que ce qu'il fait correspond à ce qu'il est et que la "réussite" dans ce parcours scolaire contribue à son être et par-dessus tout à la conscience unitaire de la Vie. Les concepteurs de la bombe nucléaire, les chimistes de Monsanto, les ingénieurs de chez Dassault, sont tous des gens hautement diplômés et ils sont à des années lumière de la moindre conscience unifiée. Ils oeuvrent à la validation de leurs études dans l'exploration de leur ego en ayant abandonné toute forme d'empathie avec le flux vital. Leurs croyances les nourrissent et ils se sentent certainement redevables de ce que le système scolaire leur a permis de devenir. Des fanatiques. 

 

C'est parce que l'enseignement actuel exclut la dimension spirituelle que ces croyances s'établissent avec une telle force. Le pouvoir, la puissance, la compétition sociale, la comparaison, l'envie, la rentabilité, la technicité jusqu'à l'absurde, le profit, le mensonge, la soumission, la compromission, toutes les dérives actuelles sont les conséquences d'une déshumanisation de l'enseignement. 

 

Je me demande d'ailleurs comment justifier l'idée qu'une société malade puisse s'ériger en formateur de jeunes esprits ? Comment peut-on considérer que les pairs, dans leurs dérives anciennes, puissent oeuvrer au Bien-être des individus ? 

Il me vient parfois à l'esprit que cette société agit comme un incubateur. Elle favorise l'éclosion de ses prochaines victimes. Victimes spirituelles à une échelle gigantesque. Jusqu'au sans domicile qui deviendra une victime physique. En passant par les suicidés, les intoxiqués, les déjantés, tous ceux qui se seront perdus en cours de route, qui auront quitté l'axe principal pour s'aventurer sur des chemins de traverse. Il y a des rescapés. Ceux qui basculent pour une raison qui parfois leur échappe dans cette dimension spirituelle dont ils ont été privés durant leur survie.

 

J'essaie d'identifier depuis quelques temps les étapes de ce cheminement. C'est flou encore...

1 ) La socialisation.

C'est l'intégration à la famille et à l'environnement socio-culturel. Cette construction du Moi contribue bien entendu à l'identification et à un engrenage qui peut durer une vie entière...Le lien avec la dimension spirituelle est inexistant ou très limité. L'individu est conditionné par la société où il vit et l'enseignement scolaire s'est chargé de lui faire admettre l'idée qu'il sera ce qu'il fera dans cette société.

Kipling disait : "Tu seras un Homme, mon fils..."

L'enseignement et la société qu'elle sert répète : "Vous serez des consommateurs, chers enfants et vous contribuerez également, pour les meilleurs d'entre vous à faire consommer la masse."

Il n'y a bien entendu pas de prise en considération de l'individu mais bien uniquement celle de la masse toute puissante.

 

2) La rupture.

Il suffit parfois d'un évènement, un choc émotionnel, un flash existentiel. La maladie, la souffrance psychologique, la douleur physique...L'individu n'y est pour rien, il ne maîtrise rien. La prise de conscience qui en résulte provoque des questionnements insolubles, un foisonnement insoumis d'interrogations, comme si avait volé en éclat une chape de plomb sur la conscience. C'est la fusion avec l'âme, et plus profondément encore avec l'Esprit. Dans une vision ternaire de l'Homme, le mental est un ouvrier au service de l'âme, l'âme étant le miroir se tournant simultanément vers ce mental qu'elle dirige et l'Esprit qui l'illumine. L'Esprit est à la source de la conscience unifiée alors que jusqu'ici, le mental évoluait dans une dimension duale : moi et mon environnement. Cette étape déclenche une découverte anarchique de l'inconscient alors que jusqu'ici il était nié et repoussé, n'apparaissant que dans des actes inconsidérés et inexpliqués. La création artistique vient s'adjoindre bien souvent à cette exploration. Cette sublimation des mondes intérieurs permet la cartographie des mondes inconnus dont les effluves remontaient parfois, de façon sporadique, à la surface de la vie évènementielle.

 

3) Exploration.

Il s'agit d'oeuvrer désormais, de façon organisée, à cette exploration de l'inconscient et de favoriser l'émergence de la conscience sacrée, et non seulement de la conscience du Moi. Les identifications vont se dissoudre, les attachements vont se perdre, les conditionnements vont se révéler.

Le danger est de se croire arrivé...Alors qu'on vient de faire le premier pas.

 

4) ?

Je ne sais pas de quoi il s'agit. Mais les horizons sont immenses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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