Des idées et des hommes

Un questionnement qui me travaille...

Je pense que les individus qui adhèrent à des idées le font principalement au regard de l'individu qui les présente et c'est totalement contreproductif.

Le fanatisme ne peut se développer que dans l'idolatrie des individus qui portent les idées et non au regard des idées elles-mêmes.

Si je m'en tiens à la confrontation des idées et que je choisis d'ignorer ceux qui les développent, je garde mon intégrité morale, intellectuelle, philosophique, existentielle et je me protège de l'enfermement généré, non pas par les idées elles-mêmes, mais par l'admiration que je porte envers ceux qui les ont développées.

Le monde politique ne survit qu'à travers les personnalités qui le composent. C'est un milieu qui connaît d'ailleurs une déliquescence accélérée et c'est inévitable, au point même que les idées ne sont plus écoutées. C'est une arme à double tranchant. Et j'aime infiniment ce retournement "sanglant"...

Le fanatisme des adhérents des partis politiques n'existent que par la perdition intérieure des individus. Celles des leaders tout autant que celle des partisans.

UN EXEMPLE:

"Qui est Yogani?
Yogani a la particularité de refuser le statut de gourou et de vouloir rester anonyme, l'important étant l'enseignement et non sa personne.

Des quelques indications qu'il a données on sait qu'il est américain, qu'il s'est formé et a exercé son activité professionnelle comme scientifique, qu'il est marié et chef de famille.

Il a consacré sa vie à intégrer de façon systématique les méthodes ésotériques de l'Extrême-Orient dans sa pratique journalière. Maintenant à la retraite, il a décidé de mettre son expérience par écrit afin qu'elle puisse servir aux autres chercheurs de vérité."

Personne, parmi ses lecteurs, ne sait à quoi il ressemble. Mais il vend des millions de livres.

Voilà une voie qui me semble parfaitement honnête.

Voilà pourquoi d'ailleurs les réseaux sociaux ont un rôle considérablement important à jouer.

Je n'ai absolument aucun désir de rencontrer physiquement les gens avec lesquels j'échange parfois. S'ils viennent sur ma page ou si je vais lire les leurs, ce sont les idées qui m'importent et non ceux qui les portent.

Moi, personnellement, je n'ai absolument aucun intérêt et je n'ai rien, en tant qu'individu à leur offrir. Dès lors, il n'y a aucune raison qu'une rencontre se fasse et par conséquent, les réseaux sociaux sont une voie d'échanges absolument neutre qui me convient.

Seules, les idées ont de l'importance.

J'ai entendu ce matin qu'un "drame épouvantable" se jouait dans le monde: Les fans de Beyonce ont découvert qu'elle ne chantait pas en concert...C'est du play bac. C'est une bombe, un cataclysme...Certains ont dit qu'ils seraient incapables d'aller travailler lundi..Combien y a-t-il eu de dépressions à la mort de M Jackson ?

Du fanatisme associée à la personne.

Tout cela existe dans tous les domaines : politique, people, sportif, culturel etc...

Je sais bien que Beyonce n'a aucune idée intéressante mais le phénomène est le même.

Dès lors que l'admiration se porte sur l'individu et non sur ce qu'il a à dire, il n'y a plus rien à en tirer.

Que reste-t-il du mouvement des Indignés depuis la mort de S Hessel ? ...Un néant.

Le leader porte en lui la mort des idées.

Seule, l'idée a de l'importance mais dès que l'individu devient le porte parole de l'idée, c'est lui-même qu'il cherche à porter aux nues. Que ça soit conscient ou pas.

Ce sont parfois des mouvements qui lui échappent...Les fans peuvent prendre plus de pouvoir qu'il n'en a lui-même sur sa propre vie.

Il est évident que cette puissance de l'individu est intimement liée à l'ego...

Ceux qui portent les idées veulent exister par leurs idées.
Ceux qui adhèrent aux idées veulent "ressembler" à ceux qui les portent, ils veulent pouvoir parler en leurs noms, trouver une importance non pas par les idées elles-mêmes mais en "aspirant" une part de l'admiration détenue par leur idole.

"Si les gens aiment ce personnage, ils m'aimeront aussi si je dis et que je montre à quel point je l'aime..."

Tout ça est un immonde gâchis.

Et les idées meurent...

Parler par citations et ne rien y comprendre soi-même, au plus profond, ne rien appliquer, n'avoir aucun acte tangible...Un monde superficiel où chacun prend forme dans la fange des admirations, dans la compétition des savoirs dégueulés comme des vomis.

Je n'existe réellement que pour la femme que j'aime et nos trois Anges. Eux seuls me connaissent et savent qui je suis. Non seulement mes idées mais l'individu.

Pour le reste des individus qui s'intéressent à ce que j'écris, je ne veux être rien d'autre qu'un chaos d'idées lancées sur une Toile virtuelle.

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