Eros n'est pas pornographe

N'ayant aucun souvenir de littérature érotique et souhaitant me faire une idée de ce qui était publié, j'ai acheté deux romans plutôt bien "côtés" dans les milieux littéraires et j'ai entamé la lecture de chaque de façon alternative. Eh bien, je sais pleinement ce que je ne veux surtout pas écrire dans "Kundalini". Si la littérature érotique consiste à décrire dans des situations rocambolesques et fortement fantasmées des accouplements fugaces ou prolongés avec moults détails corporels mais sans jamais que la moindre dimension spirituelle ne soit abordée, j'appelle cela de la littérature pornographique. Juste des accouplements génitaux. De la viande en quelque sorte.

Mais qu'on ne vienne pas dire qu'il s'agisse d'amour.

Eros ne le supporterait pas.

Wikipedia : "Platon distingue deux types d'éros : l'éros vulgaire, fils de l’Aphrodite vulgaire, qui pousse « les hommes à la légèreté et au libertinage », et l'éros céleste, né de l’Aphrodite céleste, qui est la voie permettant le passage du sensible au suprasensible, du monde inférieur au monde supérieur, du monde matériel au monde des idées. Ce passage s'effectue toujours dans le même sens : du bas vers le haut, puisque le monde des idées ne peut agir sur celui des sens. L'éros platonicien n'est ni purement divin ni uniquement humain, il est quelque chose d'intermédiaire, un grand daïmon, permettant d'éveiller dans l'âme, comme la braise sous la cendre, l'attrait de l'âme vers le monde supérieur. Ou autrement dit la beauté de ce monde a pour rôle d'éveiller l'éros dans l'âme pour qu'elle parvienne à la beauté suprasensible et céleste."

 

Alors, bien évidemment, ce ne sont pas deux romans de ce genre qui pourraient me permettre d'apporter un jugement catégorique et général. Il y a inévitablement et heureusement des romans qui ont pour objectif de lier "la légèreté et le libertinage" à "la beauté suprasensible et céleste". 

J'aurais aimé que soit ajouté l'amour au sein du couple, lorsque celui-ci est un tremplin vers l'éveil de l'âme...Cette dimension n'est pas l'apanage du libertinage... 

 

Pour en revenir à cette littérature de la sexualité, il faudrait peut-être créer une rubrique de littérature de la sexualité sacrée. Afin qu'un roman qui se limite à un catalogue de "con, chatte, bite, fion, trou..." et j'en passe ne soit pas associé à un roman qui parlerait de pleine conscience dans l'acte sexué d'unifier les énergies et les âmes....

Je n'aime pas que le corps soit cartographié en zones érogènes et en zones mortes, en centres névralgiques et en banlieues insipides. Je n'aime pas que les bites s'acoquinent avec les chattes au détour d'un couloir sombre et qu'elles rentrent ensuite dans leur slip et culotte comme si elles venaient juste de boire un verre.....

Je n'aime pas cette version du sexe.

Je veux parler d'énergie et de lumière, d'auras et de reconnaissance d'âmes, de tendresse et de douceur, de patience et de respect, de bienveillance et d'amour. Tout simplement d'amour. Non pas ce qui est faussement dénommé "l'acte d'amour" mais décrire ce que j'appelle "l'acte d'être dans l'amour". 

On ne fait pas l'amour; c'est l'amour qui nous fait. 

Et si dans ce roman que j'écris, le mot verge est utilisé, il ne s'agira jamais d'une bite mais d'un canal d'énergie....Et le sexe des femmes ne sera jamais une chatte mais une fleur qui attend le soleil pour éclore, une matrice contenant l'Univers puisque la Vie y prend forme.

 

 

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