Football

Brésil : l'expulsion des populations des quartiers pauvres se poursuit, ces dernières étant jugées indésirables par les autorités en vue de la Coupe du Monde de football...

Le business prime avant toute chose. Non seulement rien n'est fait pour en finir avec la misère mais en plus il s'agit de la cacher, de nier son existence.

Michel Platini, fin tacticien réactionnaire semble s'en émouvoir, mais pas du point de vue que l'on pourrait imaginer, lui, c'est aux 11 milliards engagés dans l'évènement auxquels il pense :

"Il faut dire aux Brésiliens qu’ils ont la Coupe du monde et qu’ils sont là pour montrer la beauté de leur pays et leur passion pour leur football. S’ils peuvent attendre au moins un mois avant de faire des éclats sociaux, ça serait bien pour l’ensemble du Brésil et la planète football"

"Rendez hommage à cette belle Coupe du monde, a conseillé Michel Platini. On a été au Brésil pour leur faire plaisir."

RAPPEL: Les grandes manifestations sportives sont les entreprises capitalistes les plus abouties.

Le Brésil « se débarrasse » de ses sans-abri avant le Mondial 2014

A un an de la Coupe du monde de football, des associations s’inquiètent d’un « nettoyage social » dont seraient victimes les SDF dans les villes qui accueilleront l’événement sportif. 195 démunis auraient été assassinés en quinze mois.
A Sao Paulo, on compte 15 000 sans abri. Des cibles potentielles avant le Mondial 2014 ?

Le Brésil veut donner une image propre et lisse de son pays, à trois mois des Journées mondiales de la jeunesse, et surtout à un an du Mondial de foot. Pour cela, tous les moyens sont bons : donner des cours d’anglais aux prostitués et « nettoyer » les rues pour plaire aux millions de touristes qui vont débarquer dans le pays. Problème, il ne s’agit pas du classique nettoyage urbain des services de propreté mais bien d’un « nettoyage » social qui ciblerait la population vivant dans la rue. Le Centre national de la défense des droits de l’Homme, soutenu par la Conférence épiscopale du Brésil, a lancé un cri d’alarme dans ce sens en interpellant le gouvernement.
195 vagabonds auraient été brûlés par des anonymes selon l’organisation, dans l’indifférence la plus totale. El Pais relate dans ses colonnes le cas de ce sans-abri de 49 ans, Jorge Alfonso, dont le corps sans vie a été découvert à Jacupiranga, une ville située à 280 km de São Paulo.

Les autorités s’en lavent les mains

Pour le sociologue Mauricio Botrel, du Centro Nacional de Derechos Humanos, cette « chasse » aux SDF est difficile à endiguer, l’entreprise ayant lieu le plus souvent la nuit. Surtout, ce « nettoyage » arrangerait certaines autorités locales qui préfèreraient fermer les yeux.
A l’échelle nationale, il n’est pas sûr que l’on bouge non plus le petit doigt. En 2009 un programme de « politique nationale » a été lancé par le président Lula à destination des sans abris mais rien de concret n’a été fait sur le terrain et aujourd’hui la triste réalité ne semble pas inquiéter les instances gouvernementales.

Si rien n’est fait, il est à craindre que les morts de sans abri se multiplient dans un pays qui compte plus d’1.8 millions de SDF. Moins d’un quart des villes du Brésil ont mis en place des politiques pour leur venir en aide. A l’approche du Mondial, les autorités semblent avoir des affaires plus urgentes à régler.

http://blogs.lexpress.fr/chica-de-paris/2013/05/03/au-bresil-on-se-debarrasse-des-sans-abri-avant-le-mondial-2014/
Photo : RAPPEL: Les grandes manifestations sportives sont les entreprises capitalistes les plus abouties.

Le Brésil « se débarrasse » de ses sans-abri avant le Mondial 2014

A un an de la Coupe du monde de football, des associations s’inquiètent d’un « nettoyage social » dont seraient victimes les SDF dans les villes qui accueilleront l’événement sportif. 195 démunis auraient été assassinés en quinze mois.
A Sao Paulo, on compte 15 000 sans abri. Des cibles potentielles avant le Mondial 2014 ?

Le Brésil veut donner une image propre et lisse de son pays, à trois mois des Journées mondiales de la jeunesse, et surtout à un an du Mondial de foot. Pour cela, tous les moyens sont bons : donner des cours d’anglais aux prostitués et « nettoyer » les rues pour plaire aux millions de touristes qui vont débarquer dans le pays. Problème, il ne s’agit pas du classique nettoyage urbain des services de propreté mais bien d’un « nettoyage » social qui ciblerait la population vivant dans la rue. Le Centre national de la défense des droits de l’Homme, soutenu par la Conférence épiscopale du Brésil, a lancé un cri d’alarme dans ce sens en interpellant le gouvernement.
195 vagabonds auraient été brûlés par des anonymes selon l’organisation, dans l’indifférence la plus totale. El Pais relate dans ses colonnes le cas de ce sans-abri de 49 ans, Jorge Alfonso, dont le corps sans vie a été découvert à Jacupiranga, une ville située à 280 km de São Paulo.

Les autorités s’en lavent les mains

Pour le sociologue Mauricio Botrel, du Centro Nacional de Derechos Humanos, cette « chasse » aux SDF est difficile à endiguer, l’entreprise ayant lieu le plus souvent la nuit. Surtout, ce « nettoyage » arrangerait certaines autorités locales qui préfèreraient fermer les yeux.
A l’échelle nationale, il n’est pas sûr que l’on bouge non plus le petit doigt. En 2009 un programme de « politique nationale » a été lancé par le président Lula à destination des sans abris mais rien de concret n’a été fait sur le terrain et aujourd’hui la triste réalité ne semble pas inquiéter les instances gouvernementales.

Si rien n’est fait, il est à craindre que les morts de sans abri se multiplient dans un pays qui compte plus d’1.8 millions de SDF. Moins d’un quart des villes du Brésil ont mis en place des politiques pour leur venir en aide. A l’approche du Mondial, les autorités semblent avoir des affaires plus urgentes à régler.

http://blogs.lexpress.fr/chica-de-paris/2013/05/03/au-bresil-on-se-debarrasse-des-sans-abri-avant-le-mondial-2014/

Qu'il sorte de son hôtel de luxe, qu'il aille dans les favellas et qu'il se taise à tout jamais.

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