Implant contraceptif féminin : les dangers

Au cas où certaines lectrices de ce blog seraient concernées par ce genre d'implant et n'auraient pas vu passer cet article.

On est dans un risque mortel...

Personnellement, pour que Nathalie n'ait plus à subir les effets de la contraception et les risques à long terme, j'ai demandé une vasectomie. J'avais 37 ans, on avait trois enfants et une certitude qu'il n'y en aurait pas d'autre. Pas simple d'obtenir les feux verts du corps médical. Mais j'ai fini par trouver un chirurgien. Affaire réglée.

Je ne vois pas pourquoi, après que les enfants désirés soient au monde, la femme continuerait à souffrir des effets secondaires d'une contraception chimique alors qu'il existe un moyen radical pour l'homme de mettre un terme à ce que la nature a mis en place. 

 


 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/beziers/beziers-son-implant-contraceptif-migre-son-bras-son-poumon-elle-risque-oedeme-pulmonaire-1760233.html

Sabrina, une biterroise de 39 ans, vit dans l'angoisse depuis qu'elle a découvert que son implant contraceptif, posé dans son bras, a migré vers son poumon. Elle risque un œdème pulmonaire. Elle a décidé de témoigner pour alerter les femmes porteuses de ce type d'implant.

Par JM avec C.Fabre 

Sabrina fait partie de la trentaine de femmes dont l’implant contraceptif Nexplanon, initialement inséré dans le bras a migré. Dans son cas il a été retrouvé dans son artère pulmonaire côté droit. Depuis, elle vit un cauchemar.
 

Rendez-vous médicaux et examens


Depuis quelques semaines, la vie de Sabrina a basculé.

Tout commence en février 2018 lorsque cette maman de trois enfants, décide de se faire poser un implant contraceptif dans le bras. Un bâtonnet souple de la taille d’une allumette qui diffuse pendant trois ans des hormones.


 

L'implant contraceptif fait la taille d'une allumette et se met dans le bras / © MAXPPP - N.FALCO


Très vite, elle vit avec et n’y pense plus. Mais cet automne, de vives douleurs apparaissent et perdurent. Elle se rend chez son médecin et lui demande de lui retirer l’implant qu’elle a dans le bras.

Il commence à me palper le bras gauche, et là il ne trouve pas l’implant. Il m’a alors fait une échographie du bras, il ne l’a pas trouvé, on a fait une IRM il ne l’a pas trouvé, puis la radio des poumons il ne l’a pas trouvé. On a fini par le trouver grâce à un scanner. Il était dans mon poumon droit.

La crainte d'un oedème pulmonaire 


Son implant a migré pour venir se loger entre une artère et le poumon droit évitant de justesse le cœur. Aujourd’hui, placé à cet endroit, il peut à tout moment provoquer un œdème pulmonaire.

Je vis dans une crainte permanente, à chaque geste que je fais j’ai peur, je me demande toujours si le mouvement que je fais va le faire se déplacer. J’ai du mal à dormir la nuit parce que j’ai peur qu’il se déplace où qu’il se passe quelque chose.

Opération risquée 

Pour y mettre fin, il faudrait retirer l'implant. Mais l'opération est risquée, elle doit se faire à Paris et nécessite 6 mois de rééducation. Sabrina nous affirme que le laboratoire fabriquant l'implant lui a proposé de prendre en charge le coût de cette opération, en échange de son silence. Elle, s'y refuse. L'autre solution, garder l'implant dans son poumon, mais une infirmière doit venir tous les jours pour lui injecter des anticoagulants. 

On m’a mise en danger sans que moi je puisse être informée, je n’ai d’autres choix que d’accepter ça. Mais je ne veux pas moi. C’est votre erreur, ce n’est pas la mienne, clame-t-elle.


Car au moment de la pose de l’implant, personne ne l’a informée des risques.

Sa colère va prendre la forme d'une action en justice contre le laboratoire et son médecin. Si elle témoigne aujourd'hui, c'est pour alerter les femmes porteuses de cet implant. Elles sont 200 000 en France.

30 cas en France


Le cas de Sabrina a été signalé à l'agence de sécurité du médicament, il y en a 30 recensés pour l'heure. L'ANSM a annoncé ce vendredi matin qu'elle enverrait dans les prochaines semaines un courrier aux professionnels de santé pour rappeler la procédure d'insertion et de retrait du Nexplanon. Elle invite, par ailleurs, les femmes porteuses de cet implant à vérifier sa présence en palpant régulièrement leur bras et à consulter rapidement si elles ne le repèrent plus.  


Le reportage de Chloé Fabre et Christelle Chabaud 

 

 

 

http://www.contraceptionmasculine.fr/les-methodes/la-vasectomie/
 

La vasectomie

 

Stérilisation ou contraception permanente ?
Il est habituel d’identifier stérilisations féminine (occlusion tubaire) et masculine (vasectomie). Il est difficile d’admettre cette confusion.
La vasectomie, contrairement aux stérilisations tubaires, est réversible à un double titre : avant l’intervention, les spermatozoïdes peuvent être conservés pour être utilisés en AMP ; la réparation chirurgicale est facile et effective dans 80% des cas et suivie de grossesse dans 50% des cas (A Jardin et V Izard, p.131 de l’ouvrage « La contraception masculine » chez Springer-Verlag France 2013).
Pour la vasectomie, le terme de contraception permanente paraît donc plus adapté que celui de stérilisation masculine.
Aspects juridiques et financiers:
Légale en France depuis 2001. Son coût de 67€ est bien inférieur à celui la ligature des trompes, même dans sa version « Essure® ». Depuis octobre 2012, la contraception « définitive » est de nouveau remboursée par la sécurité sociale pour les femmes et les hommes sans restriction d’âge.


Le retard français:
50 millions d’hommes dans le monde utilisent la vasectomie comme contraception : 14% en Chine, 13% aux Etats-Unis, 21% en Grande Bretagne, 9% en Espagne. Mais ils ne sont que quelques milliers en France et on ne compte que 200 conservations de sperme/an avant vasectomie (Fédération française des CECOS).
Ce retard français demande à être expliqué : tabous, guerre des sexes, atteinte des profits de l’industrie pharmaceutique ? (A.Jardin et V.Izard p.132-35)

Réflexions sur la vasectomie contraceptive (Alain JARDIN, professeur d’urologie):
La loi Neuwirth, presque cinquantenaire, stipulait que les individus peuvent, à bon escient, réclamer et obtenir de leur médecin les moyens de limiter leur fécondité.
Nous savons que la stérilisation est la première méthode contraceptive utilisée dans le monde que 26 % des américains du nord de 50 à 70 ans sont vasectomisés, qu’aux USA il se pratique, chaque année, environ 500 000 vasectomies dans un but contraceptif, alors qu’en France, quelques centaines.
En France, la pratique de la vasectomie contraceptive avant 1974 était quasi inexistante. Avec la création des CECOS qui permettait de conserver le sperme dans les meilleures conditions la vasectomie a commencé à être pratiquée. L’état d’esprit devant cette technique paraissait évoluer et en 1978 nous rapportions avec Pierre Jouannet l’étude de nos 100 premiers cas.

En fait la vasectomie ne s’est jamais imposée. La vasectomie échappe à la mondialisation, et pourtant la vasectomie est
– une contraception et on sait que, en France, 70% des couples utilisent un moyen contraceptif.
– un moyen simple de contraception. La vasectomie est une intervention chirurgicale simple, faite en ambulatoire sous anesthésie locale. Les complications sont très rares .Le nombre d’échecs, pratiquement toujours dus à un problème technique est inférieur à 1%. La stérilité peut être réversible par un geste chirurgical dans plus de la moitié des cas. La conservation du sperme, avant vasectomie permet de ne plus considérer cette intervention comme entraînant une stérilité définitive.
– la plus économique des contraceptions
– n’entraîne pas de conséquences néfastes pour la santé : les complications immédiates sont mineures mais émaillent environ 10% des suites de vasectomie (ecchymose, hématome, déférentite voir épididymite, douleur persistant plus de 24 heures). Une littérature assez abondante concerne des complications à distance de la vasectomie : athérome-cancer du testicule-cancer de la prostate. En fait les méta-analyses pratiquées ont montré l’absence de corrélation entre la vasectomie et l’incidence de ces pathologies. Enfin la santé sexuelle est perçue dans les enquêtes comme inchangée ou meilleure, exceptionnellement altérée.
– un moyen licite et légal de contraception : la Direction générale de la Santé a édité une plaquette de 26 pages pour éclairer la population sur la stérilisation dans un but contraceptif.

Pour trouver des urologues ou des services d’urologie pratiquant la vasectomie, se renseigner auprès de l’Association Française d’Urologie (urofrance.org)  et des CECOS (cecos.org).

 

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