Je suis un voleur

L’image contient peut-être : fruit et nourriture

C'est l'époque des pommes et des poires dans les prés par ici. Dans notre sortie du jour, on en a vu des quantités au sol, des fruits qui pourrissent parce qu'ils ne sont pas ramassés : invendables. Certains arbres sont en accès libre, aucune clôture, des champs ouverts. On en remplit nos sacs à dos et on y retourne. Compotes et confitures garnissent le garde-manger.
Mais il y a une interrogation qui me vient au regard de la propriété privée et de ces fruits qui sont perdus, qui pourrissent au sol, que personne ne peut ramasser.
Si je rentre, malgré la clôture, en général un simple fil électrique, je tombe sous le coup de la loi.
Mais aucune loi ne vient dire à ce propriétaire qu'il est irrespectueux de laisser cette nourriture se perdre.
N'y a-t-il pas un problème bien plus grave que celui de la violation de propriété privée quand on abandonne ce que la nature nous offre ?
Dès lors que les propriétaires ne ramassent pas ces fruits, pourquoi n'ouvrent-ils pas leurs prés, le temps de la récolte ? Parce que c'est "chez eux" ?
Mais c'est d'une stupidité effroyable et très représentatif d'ailleurs du pillage des ressources en général.
"C'est à moi, j'en fais ce que je veux. "
Donc, moi, quand je vois des fruits pourris au sol, je franchis les clôtures, je n'abîme rien, je marque mon respect pour les bienfaits de la terre, je ne laisse pas disparaître ce qui peut me nourrir.


Je suis donc un voleur.
La justice est en droit de me punir. Elle ne punira pas celui qui laisse les fruits pourrir.


Un monde étrange...

 

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