L'abattoir

« Je tue les animaux. Depuis dix ans, je suis le tueur, c’est comme ça. » De Michel, ouvrier en abattoir, on ne verra que la capuche et les mains. Il égrène d’une voix calme : « 250 cochons [par jour, NDLR] , 70 vaches, sans compter les veaux. […] Je pose le Matador sur le front en regardant l’animal dans les yeux, et je tire. La tige entre dans son crâne, l’animal s’effondre. […] Et puis [la bête] est pendue et tu la saignes. […] Si c’est une vache laitière, tout lâche d’un coup. T’as tout le lait qui lui sort des mamelles et toi t’es là, t’es couvert de lait, de sang, de merde. Tu en as dans le cou, dans la bouche. Et tu cours déjà pour assommer la suivante. » Depuis la naissance de sa fille, il y a cinq ans, Michel ne supporte plus ce travail. Il pense au suicide. Mais retourne pourtant à l’usine chaque matin.

Ce texte vient d'un autre documentaire mais le film n'est pas disponible.

La réalité est la même.

La réalité pour les animaux et pour les humains qui y travaillent.

Il est totalement différent de regarder une tranche de viande dans son assiette et l'enfilade des corps suspendus des vaches que des hommes découpent.

La réalité n'est donc pas ce que l'on veut bien regarder mais l'ensemble de ce qui doit être vu. 

 

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