L'autorité et le pouvoir

Là, vraiment, il touche le fond de l'absurdité, "Monsieur" Macron.

J'ai relu ça deux fois tellement je n'y croyais pas. Le Gorafi n'aurait pas mieux fait.

On voit donc ici, le président de la République qui se plaint des réseaux sociaux et de leurs détournements, de leurs hérésies, de leur irrespect envers l'autorité, qu'elle soit politique ou scientifique.

Se peut-il qu'il aimerait mettre un baillon sur la parole citoyenne ?

Se peut-il qu'il ait oublié l'histoire de ce pays et de tous les méfaits politiques ou scientifiques, de tous ces scandales qui ont émaillé l'Histoire de France ?

Se peut-il qu'il considère que l'autorité est un dû et qu'elle ne doit aucunement être contestée, quels que soient les travers dont elle se pare au fil des années ?

Faut-il donc que les réseaux sociaux dont il critique la liberté de parole, quelle qu'en soit la pertinence, viennent lui rappeler que la démocratie est la seule autorité à laquelle lui-même doit obéir ? 

Veut-il donc que nous nous taisions tous, parce que certaines exubérances apparaissent ? Ne peut-il dont pas s'interroger sur les causes de ces exubérances ? N'a-t-il donc pas la capacité à prendre de la hauteur pour remonter à la source ? 

"Mais pourquoi donc les gens s'égarent dans des "discussions de comptoir" se demande-t-il ? 

Il faudrait juste que ses conseillers lui rappellent quelques épisodes éminemment douloureux, sur le plan politique et pire encore sur le plan sanitaire. Là, peut-être comprendrait-il d'où vient le désordre dont il se plaint.

Pour ma part, ce désordre est le signe d'une société qui s'interroge, qui s'inquiète, qui a peur, qui n'a plus confiance, une société qui ne reconnaît plus, a priori, l'autorité.

L'autorité n'est aucunement un dû, c'est une valeur qui se gagne, qui s'entretient, et pour laquelle on doit montrer une totale intégrité. N'importe quel enseignant, digne de ce nom, le sait. Sans intégrité, il n'y pas d'autorité possible ; il ne reste que l'autoritarisme. 

Monsieur Macron mélange la notion d'autorité et de pouvoir. Il voudrait que le pouvoir dont il dispose lui octroie automatiquement l'autorité. C'est une des caractéristiques de la dictature. Quel message veut-il donc nous envoyer ? 

Il devrait plutôt réfléchir sur la notion d'intégrité. C'est là que se trouve le remède au désordre ambient. 

 

https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/emmanuel-macron-s-inquiete-de-la-crise-d-autorite-qui-favorise-le-complotisme_4229351.html

Emmanuel Macron s'inquiète, dans un entretien à L'Express (article pour les abonnés) publié mardi 22 décembre, de la "crise d'autorité" qui frappe le pays en pleine pandémie de Covid-19. Ce long entretien a été réalisé en visioconférence, jeudi 17 décembre, alors qu'il venait de s'isoler à La Lanterne (Yvelines) après avoir été déclaré positif au Covid-19. "Toutes les sociétés contemporaines vivent cette espèce d'horizontalisation de la société, de la contestation de toute forme d'autorité, y compris de l'autorité académique et scientifique", y déclare le chef de l'Etat.

"Les conséquences psychologiques et sociales sont terribles car on finit par ne plus croire en rien", ajoute Emmanuel Macron en décrivant un "cercle vicieux : un nivellement, qui crée du scepticisme, engendre de l'obscurantisme et qui, au contraire du doute cartésien fondement de la construction rationnelle et de la vérité, conduit au complotisme".

"Le deuxième confinement est un exemple d'efficacité"

Il s'inquiète notamment des conséquences du complotisme qui vise la science, face au "grand défi" que représente la crise sanitaire. "Je regarde pour ma part avec beaucoup d'admiration ce que les scientifiques ont accompli. Jamais dans l'histoire de l'humanité nous n'avions assisté à l'apparition d'un virus et, moins d'un an plus tard, à la découverte d'un vaccin, souligne-t-il. Mais la science n'est plus exempte du doute."

"Le problème clef pour moi, c'est l'écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent : le sentiment que tout se vaut, que toutes les paroles sont égales, celle de quelqu'un qui n'est pas spécialiste mais a un avis sur le virus vaut la voix d'un scientifique."

Emmanuel Macron 

à "L'Express"

Citant les crises survenues depuis le début du quinquennat, dont celle des "gilets jaunes", Emmanuel Macron indique que, "pour répondre à la défiance, il faut (...) mêler l'action, la cohérence et l'explication". "Voilà la ligne que je me fixe. Pour recréer de la confiance, je crois qu'il faut une action qui ait véritablement une efficacité, un effet des mots aux choses, assure le président de la République. A ce titre, le deuxième confinement est un exemple d'efficacité car nous avons pris la décision au bon moment. Nous l'avons expliqué, les Françaises et les Français ont agi et, par leur action, ont réussi à casser le cycle du virus."

Macron veut "miser sur l'intégration"

Dans cet entretien qui évoque la "crise de la démocratie", le président est par ailleurs longuement interrogé sur les débats autour des valeurs républicaines. Emmanuel Macron affirme la nécessité de "miser sur l'intégration", qui permet à "chacun de pouvoir vivre entre plusieurs horizons culturels". "Il me semble qu'être français, c'est d'abord habiter une langue et une histoire, c'est-à-dire s'inscrire dans un destin collectif. C'est pour cette raison que nous renforcerons les cours de français et nos exigences en histoire, en particulier pour accéder à la nationalité", détaille-t-il.

"Quand vous parlez l'arabe à la maison, que votre famille vient des rives du fleuve Congo, que vous possédez une histoire qui ne se noue pas entre l'Indre et la Bretagne, vous avez une singularité qui importe et il faut pouvoir la reconnaître", estime-t-il, en soulignant "la richesse des diasporas". "Nous devons pouvoir être pleinement français et cultiver une autre appartenance, poursuit-il. C'est un enrichissement et pas une soustraction." L'Express indique que la seconde partie de cet entretien sera publiée mercredi.

 

 

Un rappel des derniers évènements :

Ve République : 1958 à nos jours

 

1959 : l'affaire des ballets roses ;

1965 : l'affaire Ben Barka, disparition d'un leader de l'opposition marocaine, Mehdi Ben Barka ;

1968 : l'affaire Marković ;

1973 : l'affaire des plombiers ;

1974 : l'affaire Eurodif et sa suite en 1985 l'affaire des otages du Liban ;

1979 : l'affaire Robert Boulin ;

1981+ : l'affaire du cancer caché de François Mitterrand ;

1983+: l'affaire des écoutes de l'Élysée

1985 : l'affaire des otages du Liban ;

1985+: l'affaire du sang contaminé ;

1985 : l’affaire du Rainbow Warrior, le sabordage du navire amiral de Greenpeace, par les services secrets français le 10 juillet 1985 ;

1989 : l'affaire Urba ;

Affaire des ventes d'armes à l'Angola

1990 : l'affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras ;

Affaire de la MNEF

1992 : l'Affaire Habache ;

1993 : l'affaire du suicide de Pierre Bérégovoy ;

1994 : l'affaire Dauphiné News ;

1995 : l'affaire des faux électeurs du 3e arrondissement de Paris ;

Affaire du « détail »

1999 : l'affaire des paillotes ;

 

Années 2000

 

2001+ : l'affaire du compte japonais de Jacques Chirac

Affaire Bédier

Affaire des frégates d'Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan

Affaire de l'hippodrome de Compiègne

Affaire des propos de Bruno Gollnisch d'octobre 2004

Affaire Clearstream 1

Affaire Clearstream 2

Affaire Sarkozy-Kadhafi

Affaire Tapie - Crédit lyonnais

2011 : l'« affaire des fadettes » ;

Affaire Woerth-Bettencourt

Affaire du détournement de fonds publics au profit de sénateurs UMP

Affaire Sylvie Andrieux

Affaire Thomas Thévenoud

Affaire Alstom

2013 : l'affaire Cahuzac ;

Affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen

Affaire Jeanne

2017 : l'affaire Fillon ;

Affaire des assistants parlementaires du Mouvement démocrate au Parlement européen

2018 : l'affaire Benalla.

Affaire Business France

Affaire Bruno Le Roux

Affaire Richard Ferrand et les Mutuelles de Bretagne

Affaire Gilles Le Gendre

Affaire Carlos Ghosn

Jean-Paul Delevoye#Polémique sur le cumul de revenus et conflit d'intérêts

Affaire des évadés fiscaux

Affaire François de Rugy

Panama Papers

Affaire Balkany ainsi que tout l’œuvre de Patrick Balkany


Crises de santé publique

 

Les soins médicaux ne sont pas sans risque et se justifient par l'analyse de leur balance bénéfice - risque. Toutefois certains manquements ont pu conduire à des crises ou scandales sanitaires :

1917, États-Unis : affaire des « Radium Girls », des ouvrières américaines avaient été exposées à de fortes doses de rayonnements ionisants pendant de longues périodes à cause du radium contenu dans une peinture utilisée pour marquer des cadrans lumineux ;

1932-années 1970, États-Unis : étude de Tuskegee sur la syphilis ;

1952 : affaire de la poudre Baumol ;

1953-1954 : affaire du Stalinon ;

1961-… : affaire du thalidomide ;

1971-1977, scandale du Distilbène ;

1972 : affaire du talc Morhange ;

1972 / 2000-… : scandale de la chlordécone aux Antilles françaises ;

1980 et 1988, France : affaire de l'hormone de croissance ;

1984-1985, France, affaire du sang contaminé ;

1991 : affaire de l'Isoméride ;

2005-2010 : affaire des implants mammaires PIP ;

2008-2015 : affaire des grossesses sous Dépakine ;

2010-2012 : biberons stérilisés à l'oxyde d'éthylène en milieu hospitalier ;

2010 : affaire du Mediator ;

2012- : crise des implants vaginaux ;

2015-2019 : crise des implants mammaires texturés cancérogènes (retirés du marché français en 2019) ;

2016- : crise de la durée de vie des TAVI ;

2018- : au moins 654 entreprises européennes ne respectent pas le règlement REACH et utilisent 970 substances interdites17 ;

2019 : crise des traitements au 5-FU de patients déficients en DPD (test devenu obligatoire en 2019 en France).

2019 : crise de la surprescription d'opiacés à fort risque d’accoutumance (comme l'oxycodone ; procès en Oklahoma en 2019 contre Johnson & Johnson)18.

2020 : Scandale politico-sanitaire de la Covid-19 19.

 

 

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