L'ikigaï

 

L'Ikigai reste une méthode "exotique" (sans vouloir être péjoratif) dont l'objectif consiste à "réussir" à être heureux. Le problème à mon sens est d'ordre dialectique et est entaché par les pressions que l'individu occidental rencontre dans son parcours. Le mot "réussite" a dans nos sociétés occidentales une portée très pesante parce qu'elle est associée à l'idée de l'échec. 

Il faut "réussir à l'école, "réussir" en amour, "réussir" professionnellement, "réussir" socialement, "réussir" à être en bonne santé, "réussir" à être beau ou belle etc etc etc. Le terme finit par contenir une connotation négative dès lors que les "résultats" ne suivent pas. C'est le terme d'échec qui du coup prend la relève.

L'Ikigai n'a pas d'autre objectif que de réussir à être heureux. Le terme de réussite ne devrait pas être associé à la pression, c'est surtout ça le problème. Ne pas réussir, c'est l'opportunité d'apprendre. L'échec n'existe pas en lui-même. Le problème est d'ordre émotionnel.

"Dans chaque épreuve, ne cherchez pas l'adversaire ; cherchez l'enseignement." Mikao Isui.

La différence entre l'Occident et l'Orient, c'est la douceur, l'acceptation, la qualité de vie intérieure. Cette qualité n'est pas ici. Elle est à apprendre et pour cela il faut désapprendre ce que la société occidentale enseigne. Se vider pour mieux se remplir.

J'ai tellement entendu les enfants de mes classes parler de "réussite" ou "d'échec" qu'il a bien fallu que je réfléchisse sur le concept. Et au-delà du concept, c'est surtout un conditionnement dont il s'agit.

 Stefano Ttitsipas vient de perdre en finale de Roland Garros. Est-ce un échec ? Oui, pour lui, sur l'instant, c'en est un. Mais demain, il s'agira d'un enseignement. C'est là toute la différence entre l'individu "lambda", c'est à dire nous, et les sportifs professionnels ou en tout cas, ceux qui œuvrent à la plus grande des carrières sportives.

Il s'agit donc d'accueillir la déception, voire la détresse pour la convertir en énergie vers le progrès, l'amélioration, une performance encore plus grande. C'est ce qu'il y a de plus puissant dans la compétition. La connaissance intérieure. Et il n'y a que ceux ou celles qui s'astreignent à cette exploration qui deviennent les sportifs les plus grands, ceux dont le souvenir devient impérissable.

Mais nous ne sommes pas des sportifs professionnels ^^ Nous sommes même des amateurs au regard de la compréhension de l'existence. Notre "réussite" passe par l'acceptation pleine et entière des moments de détresse associés à "l'échec" tout comme des moments de joie associés à la "réussite". Il ne s'agit que de la puissance des émotions. C'est nous qui modelons la réalité de l'instant, qui lui apportons ce qu'il ne contient pas en lui-même. La réalité n'est que la réalité. L'émotion en est son apparat, sombre ou lumineux. Mais cet apparat, nous en sommes responsables. La réalité n'y est pour rien. L'ikigaï, à mes yeux, est un mode de pensée et d'agir qui apporte la douceur et la bienveillance dans l'interprétation de la réalité. C'est l'observation de soi à travers l'événement. Et la meilleure chose à faire, que tout ça relève de la peine ou de la joie, c'est d'en rire. Et c'est de ce rire que viendra la douceur. 

 

Ikigaï – la méthode pour redonner du sens à son quotidien

 

https://organisologie.com/ikigai/

 

Trouver sa vocation

Vous en avez assez de votre boulot ?

Vous aimeriez vous sentir plus investi et heureux dans votre travail au quotidien ?

Dans cet article, découvrez l’ikigaï, et comment il peut vous aider à devenir plus épanoui au travail.

Cet article a été écrit par Isis, du blog LesNouveauxTravailleurs.fr

Ce que vous allez découvrir

Qu'est-ce que l'ikigaï?

Voici comment trouver votre ikigaï

Étape 1 : Identifier son ikigaï

Étape 2 : Retranscrire l’ikigaï dans son travail

Qu'est-ce que l'ikigaï?

L’ikigaï, une philosophie japonaise du bonheur

Sur l’île d’Okinawa au Japon, les centenaires sont nombreux. Leur secret ? Bien manger, un peu d’exercice et.... l’ikigaï.

En français, “ikigaï” pourrait se traduire par “ce qui nous donne envie de nous lever le matin”. C’est savoir pourquoi on se lève le matin, donner du sens à son quotidien.

Les centenaires d’Okinawa vivent vieux parce que leur vie a un sens, qu’ils savent pourquoi ils se lèvent le matin, et que ça leur donne envie de vivre.

L’ikigaï, un état d’esprit du quotidien

Ken Mogi est un neuroscientifique japonais et auteur de centaines de livres. Dans son livre “Le petit livre de l’ikigaï : la méthode japonaise pour trouver un sens à sa vie”, il explique que l’ikigaï se compose de 5 piliers, que l’on peut mettre en place dans son quotidien :

Pilier 1 : Commencer petit

Pilier 2 : Se libérer soi-même

Pilier 3 : Harmonie et Durabilité

Pilier 4 : La joie des petites choses

Pilier 5 : Être ici et maintenant

L’ikigaï dans le travail
 

En Occident, l’ikigaï a été représenté par une rosace à 4 composantes : 

Ce que j’aime ;

Ce pour quoi je suis doué(e) ;

Ce dont le monde a besoin ;

Ce pour quoi je peux être payé(e). 

Trouver son ikigaï

L’ikigaï se trouve à la jonction de ces 4 composantes. Comme il est question de rémunération (“ce pour quoi je peux être payé(e)”), cela veut dire que, idéalement, l’ikigaï est lié à son travail. 

Finalement, trouver son ikigaï....

c’est trouver un travail qui nous plaît (“ce que j’aime”),

dans lequel on peut exprimer son potentiel (“ce pour quoi je suis doué(e)”),

contribuer à quelque chose qui a du sens pour nous (“ce dont le monde a besoin”),

et qui nous rémunère convenablement (“ce pour quoi je peux être payé(e)”).

Dis autrement, c’est en réunissant ces quatre composantes que notre travail peut être épanouissant.

Voici comment trouver votre ikigaï

Comment trouver un travail qui réunit tous ces aspects ? En se posant des questions sur les différents aspects qu’on veut retrouver.

Puis en trouvant des métiers ou emplois compatibles.

Étape 1 : Identifier son ikigaï

Étape 1.1 : Identifier vos activités-passion

Ikigai ce que j'aime

Pour la composante “ce que j’aime”, il y a deux types de “passions” à explorer :

Les “activités-passions”, soit ce qu’on adore faire et qu’on aimerait retrouver dans son quotidien au travail ;

Les “passions sujets”, soit les causes et thématiques qui nous tiennent à coeur et pour lesquelles on aimerait contribuer via notre travail. Nous verrons cette deuxième passion dans l’étape 1.3.

Comment identifier ses activités-passion ?

Voici 3 pistes :

Exercice 1 : Journal de Flow

Le Flow est un état dans lequel on est tellement absorbé par ce qu’on fait qu’on en oublie le monde autour de soi. Le Flow est possible avec des activités que l’on aime bien, et est facteur de bonheur, d’après une étude du psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi.

Dans les prochains jours, essayez de repérer les activités qui vous font rentrer dans le Flow, que ce soit dans la vie professionnelle ou la vie personnelle.

Attention, il doit s’agir d’activités non passives (pas de télévision, scroll sur les réseaux sociaux)... Pensez à tenir un journal quotidien.

Exercice 2 : Les activités que j’aime faire

Vous pouvez également, tout simplement, noter les activités que vous aimez faire, qui vous procurent du plaisir, de l’énergie, vous amusent, vous font vous sentir vivants. Ce n’est pas grave si elles ne vous font pas entrer dans le flow.

Exercice 3 : Que feriez-vous si vous n’aviez plus besoin de gagner d’argent ?

Comme nous avons besoin d’argent pour subvenir à nos besoins, nous avons tendance à ne pas oser rêver à ce que nous ferions si nous n’avions plus besoin de gagner notre vie.

Pourtant, ces rêves-là cachent souvent ce que nous avons vraiment envie de faire. Et on peut y trouver une source d’inspiration pour notre “travail de rêve”.

Alors à vous : comment occuperiez-vous vos journées si vous aviez tout l’argent nécessaire et n’aviez plus besoin d’un emploi pour gagner cet argent ?

Une fois ces exercices faits, faites la synthèse : listez les activités que vous aimez et que vous aimeriez pouvoir faire au quotidien. Cette liste sera votre terreau pour trouver un travail que vous appréciez au quotidien.

Étape 1.2 : Identifier vos talents

Ikigai ce pour quoi je suis doué

Pour la composante “ce pour quoi je suis doué(e)”, nous allons chercher vos “talents”, c’est-à-dire les choses que vous faites naturellement bien.

Souvent, nous ne sommes même pas conscients de nos talents, car, pour nous, c’est “normal”. Mais ce n’est en réalité pas “normal” pour d’autres.

C’est pourquoi, pour trouver vos talents, vous pouvez :

Lister les talents auxquels vous pensez : que faites-vous naturellement bien ? Repensez à des situations de votre vie professionnelle, mais aussi personnelle. Par exemple, quand j’avais cherché mon ikigaï, j’avais noté qu’un de mes talents était de “Prendre une large masse d’informations et la synthétiser pour l’expliquer” (ce qui paraît logique avec le choix du blogging ensuite).

Demander à des personnes de votre entourage de vous dire ce que vous faites naturellement bien.

Rassemblez vos talents en une seule et même liste. 

Parmi eux, lesquels vous procurent du plaisir et aimeriez-vous utiliser dans votre activité professionnelle au quotidien, si c’était possible ?
 

Étape 1.3 : Identifier votre utilité pour la société

Ikigai ce dont le monde a besoin

Pour la composante “ce dont le monde a besoin”, le but est de trouver une cause ou thématique qui nous tient à coeur. Par exemple, quand j’ai cherché qui je voulais aider via mon blog et quelle cause me tenait à coeur, j’ai écrit “Aider chacun à devenir plus épanoui au travail”.

Vous voyez qu’une “cause” n’a pas besoin de sauver le monde de la misère et la guerre. Le tout est de trouver quelque chose qui nous tient vraiment à coeur et qui nous donne envie d’apporter notre pierre à l’édifice.

Voici quelques pistes pour trouver ces causes qui vous tiennent à coeur :

De quel sujet pourriez-vous parler toute la nuit parce que ça vous passionne ?

Quelle situation vous révolte ou vous attriste profondément ?

De quoi parlent les livres que vous lisez, les magazines, les conférences auxquelles vous assistez ?

Dès qu’un sujet attire votre curiosité et que vous avez envie d’en savoir plus, notez-le.

Une fois ces pistes identifiées, raisonnez en termes de personnes à aider. Car, une entreprise, ce n’est ni plus ni moins qu’un service qui répond au besoin de quelqu’un, qui aide une certaine catégorie de personnes.

Qui avez-vous envie d’aider ? Les parents, les enfants, les personnes âgées, les petites entreprises ? À résoudre quel problème ?
 

Étape 1.4 : Identifier votre mode de vie de rêve

Ikigai ce pour quoi je suis payé

Voici une composante non incluse dans l’ikigai, mais que je trouve personnellement importante à considérer quand on réfléchit à sa vie professionnelle idéale : le mode de vie que l’on souhaite vivre.

Souhaitez-vous vivre dans une ville dynamique ?

Voyager six mois par an ?

Être libre de choisir vos horaires ?

Pouvoir amener vos enfants à l’école ?

Personnellement, c’est cet aspect qui m’a fait changer de voie professionnelle : j’ai souhaité être indépendante financièrement et pouvoir voyager au moins six mois par an. C’est pour ça que je suis devenue blogueuse.

Étape 1.5 : Identifier vos valeurs

Autre composante non présente dans l’ikigaï, mais essentielle à mon sens pour faire un travail dans les termes qui nous conviennent : ses valeurs.

Les valeurs, c’est ce qui explique qu’on veut fonctionner d’une façon plutôt qu’une autre. 

Et c’est une des choses les plus ancrées en nous. Si on travaille en allant contre nos valeurs, on peut expérimenter des conflits internes, difficiles à vivre psychologiquement. J’en ai vécu un dans un de mes stages et j’en ai pleuré pendant trois mois.

Une valeur existe en opposition à une autre. Par exemple, si ma valeur est “l’audace”, je vais probablement tenter plein de choses dans mon quotidien professionnel, quitte à me tromper et faire des erreurs.

La valeur inverse serait la “prudence”. Avec cette valeur-là, j’aurai tendance à bien peser le pour et le contre avant de prendre une décision.

Pour trouver vos valeurs, partez de situations qui vous ont énervé ou fait sentir mal à l’aise dans votre travail. 

Demandez-vous pourquoi cette situation vous a causé une émotion négative.

Qu’auriez-vous aimé avoir à la place ?

Quel besoin n’a pas été satisfait ?

Puis demandez-vous quelle valeur peut se cacher derrière tout ça.

Étape 1.6 : Identifier votre revenu idéal

Enfin, dernière composante de l’ikigaï : le revenu. Vous avez probablement déjà une idée de votre revenu idéal. Mais vous pouvez quand même vous pose la question suivante : 

Pourquoi est-ce important pour vous de gagner cette somme ? 

Que comptez-vous faire de cet argent ?

Cette question du revenu est d’autant plus importante quand on compte devenir indépendant, car elle influence le modèle économique et les prix que l’on choisit.

Étape 2 : Retranscrire l’ikigaï dans son travail

Dans toute la première partie, nous avons exploré ce qui était important pour vous. Passons maintenant à la partie concrète : comment trouve-t-on un travail qui correspond à son ikigaï ?

Étape 2.1 : Redonner du sens à son activité actuelle

Si vous êtes actuellement en poste et n’appréciez plus votre travail, commencez par vous demander en quoi votre travail actuel correspond à votre ikigaï :

Cause : Vous permet-il, d’une certaine manière, d’oeuvrer à la cause qui vous tient à coeur ? Si ce n’est pas le cas, pourriez-vous demander un petit changement qui le permettrait ? (par exemple, traiter avec des clients du secteur de la santé plutôt que du secteur informatique, si votre cause est “la santé”) 
 

Activités-passion : Ce que vous faites au quotidien correspond-il à ce que vous aimez ? Comment pourriez-vous intégrer davantage de ces activités-passion dans votre quotidien ?
 

Talents : avez-vous l’opportunité d’exprimer vos talents ? Comment pourriez-vous les utiliser davantage ? Pourriez-vous faire évoluer votre poste ?
 

Valeurs : L’entreprise dans laquelle vous êtes partage-t-elle vos valeurs ? Si ce n’est pas le cas, pouvez-vous envisager de changer d’entreprise 
 

Mode de vie : Votre entreprise vous permet-elle de vivre le mode de vie dont vous rêvez vraiment ? Valorisez-vous plus la sécurité et la constance du salariat ou l’aventure et la liberté de l’indépendance ?

Étape 2.2 : Changer : salarié ou indépendant ?

Nous venons d’introduire l’idée avec la question sur le mode de vie. À mon sens, la première question à se poser quand on n’est pas bien dans son boulot et qu’on envisage de changer est : est-ce que je souhaite rester salarié(e) ou j’aimerais devenir indépendant(e) ?

Est-ce que j’ai l’impression que j’aurais des regrets si je quittais le salariat ?

Certaines personnes ont aussi envie d’une situation hybride : un CDI à temps partiel, et une activité indépendante le reste du temps.

Étape 2.3a : salarié : identifier une nouvelle entreprise

Si la réponse est que vous souhaitez rester dans le salariat, mais que vous sentez que vous ne vous épanouirez pas dans votre entreprise actuelle, il est temps d’identifier une nouvelle entreprise. Faites la liste de ce que vous aimeriez obtenir dans votre nouvelle entreprise, compte tenu des éléments listés en étape 1.

Et partez à la recherche d’une entreprise qui peut vous offrir ça.

Vous pouvez commencer, soit par chercher une entreprise qui partage vos valeurs, puis proposer une candidature spontanée et voir comment vous pourriez utiliser vos talents et activités-passion dans un poste chez eux.

Soit chercher par poste, en recherchant ceux qui contiennent vos activités-passion et vos talents. Puis, parmi les entreprises candidates, ne retenir que celles qui semblent partager vos valeurs.

Si vous voulez faire du télétravail à 100% (“travail remote”), vous pouvez aussi directement chercher des entreprises qui proposent ce format de travail.

Étape 2.3b : indépendant : identifier une activité indépendante

Si la réponse est que vous souhaitez devenir indépendant, il vous faut définir ce que vous aimeriez faire. Pour cela, vous pouvez structurer votre réflexion comme suit :

Quel problème ai-je envie de résoudre ? (étape 1.3)
 

Comment ai-je envie de le résoudre ? (étapes 1.1, 1.2, 1.5) ; pour cette question, en plus de l’introspection, renseignez-vous sur les métiers et activités indépendantes qui peuvent correspondre.
 

Comment puis-je moduler cette activité pour qu’elle me permette de vivre le mode de vie que j’ai envie de vivre ? Par exemple, comment tout faire à distance pour devenir Digital Nomad et voyager régulièrement ?
 

Et enfin, quel modèle économique puis-je mettre sur cette activité pour obtenir le revenu que je souhaite ?

 

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