Là-bas.

Non, il ne s'agit pas d'une terre à l'altitude de l'océan. On ne part pas de Là-Haut pour rejoindre les terres basses. Elles n'ont pas la magie qui nous nourrit. Là-bas, c'est juste le lieu où nous souhaitons aller vivre. Une terre qui ne dévoile pas son nom. Parce qu'elle se doit d'être préservée, parce qu'il faut la trouver, parce qu'elle est très peu connue et qu'elle ne réclame aucunement les projecteurs. Nous y avons rencontré des gens aimant l'existence qu'ils y mènent, des gens ne cherchant aucunement à être connus mais qui se réjouissent d'autres personnes déclamant l'amour pour cette terre. Trente habitants au km², dix habitants sur certains secteurs. Il nous est arrivé de ne croiser qu'une dizaine de voitures en une journée lorsque nous naviguions à la recherche de notre prochaine habitation. 

Lors de nos randonnées, là-bas, nous sommes tombés sur un lieu particulier, une île qui se gagne par une voie piétonne, juste assez large pour le passage d'une voiture. Une ou deux par jour. Celles des personnes entretenant le lieu. Un bâtiment où se côtoient des artistes, des permaculteurs, des forestiers, des apiculteurs, des botanistes, des gens aimant le silence, la nature, les animaux qui se cachent dans les bois, les oiseaux qui chantent. C'est une île au milieu d'un lac artificiel. Mais un lac qui semble toujours avoir été là. L'étendue est immense, des reliefs qui dessinent des arabesques au-dessus de l'eau. Une eau douce.

Douce, le mot est particulièrement approprié. Je sais pourquoi j'aime autant les lacs de montagne. Ils offrent un spectacle qui me touche considérablement. Horizontalité de l'élément liquide baignant les élévations minérales, géométrie totale entre l'apaisement des surfaces planes et celles qui se dressent. S'y joignent les forêts et les roches affleurantes. Les couleurs multiples de l'automne, les résineux acharnés à préserver leurs aiguilles et les feuillus qui s'abandonnent à la nudité. Des troncs érigés comme des adorations au soleil. 

Je peux courir là-bas et sentir mes forces ou m'asseoir et ne plus bouger. Chaque instant est un bonheur. 

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