La Crise...chez les Nobles

Les rémunérations des conseillers ministériels explosent !

Gouvernement valls agence info libre

Alors que le gouvernement n’a que le mot « économies » à la bouche, les rémunérations et les primes accordées aux conseillers ministériels se portent bien.

Évidemment, ça fait mauvais effet. Le gouvernement serre la vis, réduit les dépenses, augmente les impôts, taille dans les aides sociales, et voilà que René Dosière met son nez dans les documents budgétaires pour s’apercevoir que, ô stupeur, la rémunération des conseillers ministériels a augmenté en moyenne de… 7, 1 % entre 2013 et 2014. Les primes, appelées indemnités sujétions particulières, ont quant à elles subi un coup de pouce plus modeste (4, 3 % tout de même). Au total, en comptant la rémunération et les primes, chaque conseiller (1) gagne en moyenne 6, 5 % de plus cette année que l’an passé. L’inflation, pour mémoire, est passée de 0, 6 % en septembre 2013 à 0, 3 % aujourd’hui.

Entrons dans les détails. En 2014, énumère le député socialiste, la rémunération moyenne d’un membre de cabinet ministériel s’est élevée à 8 201 euros brut par mois (7655 euros en 2013). L’indemnité – la prime – est quant à elle en moyenne de 2 235 euros chaque mois (2 142 en 2013). « Ces hausses sont choquantes dans une période où ces mêmes personnes demandent aux Français des efforts de rigueur et d’économie », observe, plutôt direct, l’élu de l’Aisne. Il remarque en revanche que la hausse des rémunérations est plus modérée à Matignon (+ 3, 7 %, à 13 348 euros), parce que les primes ont été fortement réduites.

Plus curieux encore, beaucoup de conseillers gagnent plus que leur ministre… Dans 19 ministères sur 31, la rémunération brute moyenne est en effet supérieure à celle du ministre, qui s’établit selon René Dosière à 9 940 euros. Enfin, la rémunération la plus élevée se trouve au ministère de la Culture (un conseiller gagne 13 744 euros par mois !), suivie de l’Intérieur (12 987 euros), de la Décentralisation (12 680 euros), du Redressement productif (12 369 euros) et enfin à l’Enseignement supérieur (12 222 euros). Au bas de l’échelle salariale, on trouve le secrétariat d’État aux Anciens Combattants (salaire maximum de 7 555 euros). En moyenne, en revanche, c’est au ministère de l’Intérieur et à celui de la Défense qu’on gagne le plus : 12 987 euros brut par mois, primes comprises…

(1) : ces calculs intègrent les rémunérations des fonctionnaires issus d’un autre ministère ou d’une autre fonction publique que celle où ils exercent en cabinet, ainsi que les contractuels. Cela représente 333 membres de cabinet, soit 74 % des agents en poste.


Manuel Valls a caché 99 % des parts d’une SCI détenant un actif de près de 2 millions d’euros, en les mettant au nom de sa femme.

La déclaration d’intérêts de Manuel Valls le faisait apparaître comme un ministre endetté sans réel patrimoine. Or, il n’en est rien. Dans sa déclaration de patrimoine, Manuel Valls ne déclarait que 93 000 euros d’actifs, après déduction de ses dettes et emprunts. Valls déclarait être le propriétaire de 2 appartements : un 88 m² à Evry, et un 44 m² à Paris dans le 11e arrondissement. D’après le Premier ministre, c’est dans ce studio de 44 m² qu’il habite avec son épouse, la violoniste Anne Gravoin…

Mais Manuel Valls a plus d’un tour dans son sac ! Le Premier ministre est en effet marié sous le régime de la séparation de biens et ne possède qu’1 seule part de la SCI Homère qui détient l’appartement du 11e arrondissement, les 99 autres parts appartenant à sa femme. La SCI Homère ne possède pas seulement le petit studio dans lequel Valls et son épouse sont censés vivre, mais 16 lots de copropriété, pour un total de 210 à 250 m². Ces lots de copropriété sont valorisés entre 1,6 et 2 millions d’euros.

Le descriptif des lots sur le plan de cadastre est édifiant : 4 chambres, 5 salles d’eau, 7 pièces de séjour, 5 cuisines et 2 terrasses… rien que ça ! Le « petit studio » dans lequel vit Manuel Valls ressemble à s’y méprendre à un énorme appartement 11 pièces, au minimum.

Manuel Valls a ainsi caché 99 % des parts d’une SCI détenant un actif de près de 2 millions d’euros, en les mettant au nom de sa femme pour ne pas avoir à en déclarer le montant ou l’existence. Si Manuel Valls et Anne Gravoin divorçaient, le régime de la séparation de biens obligerait à rechercher l’origine des fonds ayant servi à l’acquisition des biens détenus en indivision. Il serait ainsi intéressant de savoir si Anne Gravoin a bien payé 99 % des mensualités de l’emprunt de la SCI et 99 % de l’apport initial avec ses cachets de violoniste, ou bien s’il ne s’agit là que d’un tour de passe-passe évitant à Manuel Valls de passer pour un multi-millionnaire…

4623 EUR de prime de chauffage pour les fonctionnaires du Sénat !

L'actu expliquée

Jean-Pierre Bel, le président du Sénat © REUTERS
Jean-Pierre Bel, le président du Sénat © REUTERS

On évoque souvent le train de vie des sénateurs, réputé confortable. Devraient-ils cependant envier celui des fonctionnaires du Sénat ?

Il y a 1120 fonctionnaires du Sénat, au service des 348 sénateurs. Un administrateur du Sénat toucherait en moyenne 6000 euros nets par mois, un chauffeur 5000 euros, et un huissier 4000 euros.

Au-delà de ces salaires confortables, ces fonctionnaires touchent une prime de chauffage. Et ils avaient prévu, chose inhabituelle, de manifester devant le Sénat, jeudi 6 décembre, pour protester contre un projet de baisse cette prime de chauffage en 2013, comme le révélait RTL.

Finalement, la manifestation prévue n'a pas eu lieu. La peur de friser l'indécence en période d'austérité ? Peut-être. Joint par Quoi.info le 10 décembre, le Syndicat des fonctionnaires du Sénat"ne souhaite plus communiquer sur la question jusqu'à nouvel ordre".

Il faut en effet savoir que cette prime de chauffage annuelle s'élevait à 4623 EUR net en 2011 !Et qu'il s'agit d'une prime pour le chauffage des fonctionnaires... à leur domicile. S'ils se chauffent la moitié de l'année, cela fait un, "crédit de chauffage" de 770 EUR par mois...

Cette prime de chauffage est indexée sur le cours du pétrole. Elle a ainsi doublée en 10 ans, pourun coût total d'environ 5 millions d'euros.

Le projet prévoit de baisser la prime à 3945 EUR en 2013 et de la supprimer pour les prochains fonctionnaires recrutés. Pour sa part, le Syndicat des fonctionnaires du Sénat souhaite que la baisse soit proportionnelle aux salaires et que les nouvelles embauches en profitent aussi.

Une réunion de concertation avec les questeurs est prévue mardi 11 décembre.


La Crise... chez les autres...

L’arrêté signé par le préfet a été exécuté ce mardi matin. La Niçoise âgée de 98 ans se retrouve à l’hôpital, dans l’attente d’une place en maison de retraite, et sa fille est, elle, à la rue.

yvette nice

Sa mère vient d’être conduite à l’hôpital Saint-Roch et sa fille Linda Carletti (en bleu, ci dessus et ci-contre à l’arrière-plan) vient d’être expulsée en présence des forces de l’ordre. DR

C’est l’épilogue d’un combat mené depuis plusieurs mois : une dame grabataire, âgée de 98 ans, et sa fille, retraitée, ont été expulsées ce mardi matin. L’arrêté du préfet accordant le concours de la force publique et permettant de déloger les deux femmes était exécutable depuis le 25 août dernier.

Une ambulance, des médecins et un déploiement de policiers avaient été mobilisés dès 8 heures dans l’avenue Sainte-Claire, à Cimiez. La dame âgée a été conduite à l’hôpital Saint-Roch tandis que sa fille a été expulsée et laissée dans la rue avec quelques sacs entassés dans une voiture.

« Je ne sais pas quoi faire… Je vais aller voir ma mère, je ne peux pas la laisser seule à l’hôpital ! », s’est exclamée Linda Carletti. Choquée, impuissante, elle a dénoncé le comportement des forces de l’ordre : « C’est un scandale, c’est ignoble ! Il y a eu des policiers en tenue, en civil et en nombre alors que nous ne sommes que deux femmes ».

Les deux avocates qui défendent les deux femmes, Mes Pascale David-Bodin et Houde Zgaren, n’en revenaient pas non plus : « On a subi des tentatives d’intimidation à l’initiative de la police. Mais nous sommes surtout très inquiètes pour cette dame âgée de 98 ans et sa fille qui sont séparées, la seconde se retrouvant à la rue ».

Deux référés liberté engagés successivement par les deux défenseurs n’ont pas permis de suspendre la procédure d’expulsion. Me David-Bodin, scandalisée par le traitement réservé aux deux femmes, s’interrogeait sur place : « Je ne comprends pas pourquoi on n’a pas pu attribuer un logement social, il y a déjà six mois, pour ainsi éviter l’expulsion ».

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