La Fronde (2)

Pour la liberté d’application ou non cette réforme des rythmes scolaires.

Si nul ne conteste la nécessité d’améliorer  les conditions de réussite éducative de nos enfants, cette réforme des rythmes scolaires inquiète légitimement les élus locaux, les parents d’élèves, les enseignants et les associations.

Nous, maires nouvellement élus ou réélus, sommes nombreux à avoir fait campagne en expliquant notre opposition à cette réforme. Outre les difficultés pratiques auxquelles sont confrontées les nouvelles équipes municipales pour organiser en un temps record un accueil périscolaire de qualité, le calendrier d’application de la réforme ne respecte pas le suffrage des électeurs qui doit être entendu.

La réduction des dépenses de l’Etat nécessite des efforts de tous et les collectivités locales y participent. Mais nous ne pouvons accepter que le Gouvernement diminue les dotations de l’Etat affectées aux communes que nous représentons alors qu’au même moment, il nous impose une augmentation substantielle de nos dépenses par la mise en œuvre d’une coûteuse réforme des rythmes scolaires.

Conscients de la mission éducative qui nous incombe depuis les lois Jules Ferry, nous sommes attachés à la question des rythmes chrono-biologiques de l’enfant. Mais celle-ci fait toujours l’objet de divergences parmi les experts et les premiers retours d'expérience des communes ayant appliqué la réforme à la rentrée 2013 mettent d’ailleurs en avant une fatigue importante des enfants.

Alors, dans toutes nos communes les craintes sont grandes et concernent :

- la fatigue de l’enfant, lié à un temps de présence en collectivité plus important qu’aujourd’hui

- le manque de locaux dans de nombreuses communes pour organiser les temps d’activité périscolaire

- les difficultés immenses de recrutement pour respecter les taux d’encadrement et la qualité des intervenants,  soumis à des contrats très précaires

- l’impact sur la vie associative et l’organisation familiale

- le coût financier pour les familles et la collectivité qui remet en cause le principe de l’école publique gratuite 

- l'annonce par le Premier ministre d'un assouplissement rend l'application du décret actuel incertaine…

Ce sont donc bien les fondements de la réussite scolaire de l'enfant qui apparaissent menacés par une mise en œuvre précipitée et sans concertation de cette réforme.

Nous constatons enfin que les écoles privées, qui bénéficient d'un droit d'option quant à leur organisation interne,  ont, dans leur très grande majorité choisi de ne pas appliquer cette réforme notamment en raison des difficultés de mise en œuvre, qui sont d'ailleurs les mêmes que connaissent les communes.

Nous soussignés, maires nouvellement élus ou réélus, demandons solennellement au Premier ministre le retrait ou la liberté d’appliquer ou non cette réforme des rythmes scolaires.

 

 

 

 

Vous êtes élu local ?

Demandez la liberté d’application ou non de la réforme des rythmes scolaires.

 

Parmi les premiers signataires

Renaud PFEFFER (Maire de Mornant), Jérome MOROGE (Maire de Pierre-Bénite), Patrice VERCHERE (député-maire de Cours-La- Ville), Alexandre VINCENDET (Maire de Rillieux-La-Pape), Damien COMBET (Maire de Chaponost)

Voir la liste des signataires

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