Le style.

Un écrivain à qui on demandait un jour si ce qu'il avait écrit était vrai a répondu: "Bien entendu que c'est vrai puisque je l'ai inventé."
Indispensable vie commune. Vivre réellement avec ses personnages jusqu'à ce qu'ils ne soient plus à soi mais à eux-mêmes. Devenir dès lors le simple transcripteur de leurs parcours. "Je" n'écris pas, "ça" écrit en moi. A partir de là, il me semble qu'on peut parler de livres émouvants. Que l'écrivain disparaisse. Ce n'est pas le style qui importe mais la vie qu'on trouve dans le livre. Et la vie ne peut pas être inventée. Si le style l'emporte sur la vie, c'est juste qu'un exercice de style alors que le roman est une forme écrite de la vie. Ce n'est pas le "style" qui donne vie à un livre. C'est le saisissement de la vie qui façonne le style.

Ce morceau sera pour moi celui de l'année, celui que j'aurai le plus écouté, celui sur lequel j'ai écrit des centaines d'heures. Il y a tout ce qui me ravit. La douceur, la tendresse, l'amour. C'est simultanément complexe et parfaitement reproductible en soi. C'est une musique qui m'imprègne, m'investit, physiquement. Parfois, je me concentre sur le piano, ou sur les violons, ou sur les notes répétitives du synthétiseur, parfois j'essaie de tout saisir à la fois.

Il arrive maintenant très vite ce moment où il n'y a plus rien que la musique et les mots qui s'inscrivent sur le clavier. Hors de tout. Dans le saisissement de cette vie en moi. 

 

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