Les décodeurs et la Covid

Ce blog, les décodeurs, est réputé dans le registre des réseaux sociaux pour son intégrité et son objectivité.

Il est donc nécessaire d'en lire les contenus et de se faire son idée.

Je l'ai dit maintes fois ici : il est indispensable de multiplier les sources pour pouvoir prétendre à une information fiable et rien, pourtant, ne sera jamais certain dans ce domaine.

 

 

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/live/2020/12/04/covid-19-que-sait-on-des-vaccins-posez-vos-questions_6062182_4355770.html

 

Covid-19 : que sait-on des vaccins ? Les réponses à vos questions

 

Vaccins à « ARN messager », à « virus inactivé »… les projets en cours de développement suscitent de nombreuses interrogations. Les Décodeurs ont répondu à vos questions sur ce que l’on sait et ce que l’on ignore.

LES FAITS

SUIVEZ LE LIVE DE L’ÉVÉNEMENT

Le premier ministre, Jean Castex, a détaillé jeudi soir la stratégie de la France en matière de vaccination contre le Covid-19. Une première phase doit débuter dès janvier avec la vaccination des résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), avant un élargissement aux plus de 75 ans dans un deuxième temps, puis aux plus de 65 ans et aux professionnels de santé.

On compte aujourd’hui 237 projets de vaccins contre le Covid-19 dans le monde, développés selon des techniques très différentes.

Explications : Comment fonctionnent les futurs vaccins contre le Covid-19 ?

Les Décodeurs font le point sur ce que l’on sait et ce que l’on ignore de ces vaccins développés dans un temps record.

Réponses aux questions : Combien de vaccins ? Quand seront-ils disponibles ? Seront-ils obligatoires ? Peuvent-ils mettre fin à l’épidémie de Covid -19 ?

Portrait : Alain Fischer, le nouveau « M. Vaccin » du gouvernement

Données-clés : Visualisez l’évolution de l’épidémie en France et dans le monde

Dans votre département : Hausse, stabilisation ou baisse : où en est l’épidémie ?

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Envoyez votre question

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h45

TCHAT

Ce tchat touche à sa fin

Vous avez été très nombreux à poser vos questions, souvent utiles et parfois pointues. S'il est difficile, dans l'espace d'une heure quarante, de répondre à autant d'interrogations, nous continuerons dans les semaines qui viennent à répondre à ces questions, souvent importantes, à travers nos articles.

Merci de nous avoir suivis et de nous avoir lus.

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h45

VOS QUESTIONS

Que représentent les 90% d'efficacité des vaccins ? 90% de chances en moins de contracter la maladie dans les populations vaccinées par rapport aux non-vaccinés, ou bien plutôt une réponse immunitaire chez 90% des personnes vaccinées, sans préjuger de la protection effective apportée, ou bien encore autre chose ?

-Polo


Bonjour Polo,

C'est plutôt la réponse 1), et nous vous invitons à lire l'article ci-dessous pour entrer dans le détail car il est bientôt l'heure de vous dire au revoir :

 

Covid-19 : les 90 % d’efficacité du vaccin de Pfizer, un « résultat extraordinaire » qui pose des questions

Le résultat provisoire avancé, lundi 9 novembre, par le laboratoire américain Pfizer et l’allemand BioNTech est spectaculaire, mais il pourrait encore évoluer et ne permet pas de déterminer la durée d’immunité apportée.

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h43

VOS QUESTIONS

Faudra-t-il envisager des campagnes de vaccination régulières dans les années à venir ou peut-on espérer qu'une fois l'immunité collective atteinte grâce à la vaccination, le virus disparaisse de lui-même une bonne fois pour toute ?

-Jaipastoutcompris


Bonjour,

À vrai dire, il est encore un peu tôt pour envisager la disparition "une bonne fois pour toutes" de cette maladie. Même des maladies anciennes et pour lesquelles des vaccins existent de longue date, comme la rougeole, n'ont pas totalement disparu (la faute, notamment, à une couverture vaccinale parfois insuffisante).

En ce qui concerne le Covid-19, une baisse importante du nombre de cas, en particulier des formes graves, permettant un assouplissement des restrictions sanitaires, serait déjà une grande étape.

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h38

VOS QUESTIONS

Bonjour Disposons-nous aujourd'hui de plus amples informations concernant les vaccins en oeuvre en Chine et en Russie, notamment sur la technique utilisée( à ARN ou à virus atténué)?

-Orion


Bonjour Orion,

Concernant le vaccin russe développé par l'Institut Gamaleya, Sputnik V, il est basé sur la technologie des vecteurs viraux : deux adénovirus (Ad5 et Ad26) modifiés pour contenir le gêne codant la protéine du Sars-CoV-2 sont utilisés comme « véhicules » pour livrer, dans les cellules humaines, ce gêne codant. Cette technique est assez bien maîtrisée, et l'utilisation de deux vecteurs différents augmente les chances de succès du vaccin. Le savoir-faire de cet institut n'est plus à démontrer, mais il existe une relative opacité sur les données scientifiques communiquées, ce qui rend difficile de savoir ce que valent les résultats annoncés.

Pour ce qui est des quatre vaccins développés en Chine et entrés en phase III, trois d'entre eux utilisent la technique du virus inactivé (tué), tandis que le dernier utilise un adénovirus comme vecteur viral. Ces quatre vaccins sont testés dans une quinzaine de pays d'Asie du sud-Est, mais de nombreuses informations et éléments manquent encore pour se faire une idée de leur efficacité.

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h38

VOS QUESTIONS

Ne craignez-vous pas un large refus de la population à se faire vacciner en entretenant la méfiance via l'emploi de conditionnel et de tournures de phrases diverses qui tendent à faire croire que tout a été fait à la va-vite, sans réels protocoles, sans expliquer le fonctionnement de ce genre de vaccin (et de virus) ? Il apparait que les vaccins sont plus que des alternatives, il n'y a jamais eu de vaccins mortels sur le marché, d'autisme provoqué... Finalement, les vaccins ont permis l'émergence d'un monde où les populations sont plus en sécurité qu'avant. la variole, le tétanos, mais aussi le ROR, et j'en passe.Je pense qu'un article dédié au fonctionnement du virus dans l'organisme, permet de mieux appréhender l'usage de l'ARNm en tant que vaccin. Les médias ont leur part à jouer dans le succès de la stratégie vaccinale des populations.merci.

-coro


Bonjour Coro,

Nous nous efforçons simplement de rester factuels. Cela étant, vous soulevez plusieurs points qui, cela tombe bien, ont été largement abordés dans des articles des Décodeurs ces derniers mois. L'occasion de vous en proposer une petite sélection : 

L'efficacité des vaccins en onze maladies ;

Comment fonctionnent les futurs vaccins contre le Covid ;

Antivaccins : des mensonges dans un débat légitime ;

Nos réponses à vos questions sur les vaccins contre le Covid-19.

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h34

VOS QUESTIONS

Euh pourquoi émettre spécifiquement un doute sur le fait que les vaccins limiteraient la transmission du virus. Est ce qu'il y a un seul exemple de vaccin qui empêche les symptômes sans affecter la transmission ? Ça me paraît plus que douteux...

-Docto

Nous n'émettons pas de doutes particuliers sur le sujet. Simplement, à ce stade, il est difficile d'apprécier dans quelle mesure cela sera le cas. Cette donnée doit donc être prise en compte face aux chiffres d'efficacité très médiatisés des vaccins contre le Covid-19 (annoncés comme efficaces à 90 % et plus par les différents laboratoires).  

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h30

VOS QUESTIONS

Pourra t’on choisir son vaccin? Personellement je ne fais pas confiance aux vaccins américains dont les labos ne sont conduits que par intérêt financiers au dépens de la santé ( voir les opioïdes). Pourra t’on bénéficier du vaccin russe qui me parait plus fiable ?

-Mika

Bonjour Mika, 

Le gouvernement n'a pas donné d'indication sur ce sujet à ce stade. Pour vous répondre, rappelons tout de même qu'il va déjà falloir avoir ne serait-ce qu'un vaccin avant d'imaginer pouvoir le choisir, en fonction de l'approvisionnement... Cela pourra peut-être faire l'objet de discussions avec votre médecin le moment venu, mais tout cela est encore très hypothétique.

Par ailleurs, la France n'a pour l'heure pas commandé de doses du vaccin russe Spoutnik-V, et il est donc difficile de vous dire si et quand il pourrait être disponible dans le pays.

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h20

VOS QUESTIONS

Bonjour, je retente ma question : Quel est l’intérêt supplémentaire d'une vaccination si on a déjà été infecté et guéri du covid?

-SARKOV


Bonjour Sarkov,

Vous êtes nombreux à poser cette question. A priori, l'intérêt de se faire vacciner est nettement plus faible pour ceux qui ont été atteints du Covid-19 ces derniers mois. Au vu des dernières études d'immunologie que nous avons pu lire et relayer dans nos colonnes l'été dernier, il est à noter que la plupart des personnes asymptomatiques ont développé des niveaux de réponses immunitaires cellulaires et humorales relativement « satisfaisantes » et protectrices.

Il nous semble donc probable que l'intérêt à se faire vacciner soit moindre pour ces personnes, mais nous reviendrons sur ces questions dans des publications ultérieures, afin de proposer notamment une synthèse actualisée des connaissances, qui continuent d'évoluer rapidement dans ce domaine.




 

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Les Décodeurs le 04 décembre à 15h20

VOS QUESTIONS

Pourquoi dites vous que le questionnement est légitime ? (Or considération philosophique bien sûr)

-Stjean


Bonjour Stjean, 

En ce qui concerne les onze vaccins obligatoires en France, nous disposons en 2020 d'un grand recul sur leur efficacité (question que nous abordons en détails et en chiffres ici). Il est tout à fait logique de ne pas disposer des mêmes certitudes concernant les vaccins à venir contre le Covid-19, maladie qui n'était pas connue il y a encore un an. C'est pour cela que les nombreuses questions que nous recevons pour ce tchat, notamment sur les garanties mises en œuvre pour assurer la sécurité de ces vaccins, nous semblent parfaitement légitimes. Cette campagne de vaccination devra probablement s'accompagner d'un réel effort de transparence pour convaincre.

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h08

VOS QUESTIONS

Si je comprends vos explications sur l'absence de données sur la transmission du virus par les individus vaccinés, la protection apportée par le vaccin n'est qu'individuelle. 1. J'en déduis que M. Castex se trompe lorsqu'il parle d'acte altruiste. 2. Je ne comprend pas en quoi le vaccin ralentit alors la circulation du virus. Il ne fait que protéger les vaccinés.Merci pour vos réponses.

-peano

En effet, on ne sait pas pour l'heure dans quelle mesure les vaccins réduiront la transmission du virus, et le ministère de la santé, Olivier Véran, l'a reconnu hier (ce qui est normal à ce stade). Cela dit, si les vaccins tiennent leurs promesses, vacciner des millions de personnes, à commencer par les plus fragiles, réduirait de facto le nombre de cas graves de Covid-19.

Jean Castex, quant à lui, a qualifié jeudi "d'acte altruiste" le fait de "se faire vacciner, [car] c'est se protéger mais aussi protéger les autres", et qu'il s'agit donc d'un "acte altruiste". Or, effectivement, il est trop tôt pour dire que c'est directement le cas.

A la décharge du premier ministre, on peut malgré tout retenir qu'une grande baisse du nombre de malades du Covid-19 irait de pair avec une baisse de la pression sur le système de santé et donc un probable allègement des restrictions. 

Les Décodeurs le 04 décembre à 15h04

VOS QUESTIONS

Pourra-t-on se faire vacciner si l'on suit un traitement immunosuppresseur de type biothérapie pour une maladie chronique? Ce genre de traitements interdit normalement les vaccins "vivants atténués". De quel type sont les vaccins contre le Sars Cov 2?

-Andréa


Bonjour Andréa,

En effet, comme expliqué plus tôt ici, les vaccins à virus atténué sont déconseillés pour les personnes fragiles ou immunodéprimées. Mais les nombreux vaccins contre le Covid-19 en développement partout dans le monde utilisent des techniques assez diverses, dont une très large majorité n'utilisent pas de virus atténué. C'est justement l'occasion de vous recommander la lecture de cet article publié ce matin, et qui fait le tour de la question.

 

Comment fonctionnent les futurs vaccins contre le Covid-19

On compte aujourd’hui 237 projets de vaccins contre le Covid-19 dans le monde, développés selon des techniques très différentes. Voici comment ils agissent.
Et une fois n'est pas coutume, nous vous recommandons, si vous recherchez des informations plus précises, de consulter 
le suivi des projets de vaccins assuré par nos confrères du New York Times.

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h58

VOS QUESTIONS

Bonjour, L'ARN messager des vaccins utilisant cette technologie peut-il muter avant son injection dans le corps humain, et si oui a t'on une idée de la conséquence d'une telle mutation sur la personne vaccinée ?

-J.C.


Bonjour J.C,

Vous êtes très nombreux aujourd'hui à poser des questions sur les vaccins à ARN messager (ARNm), cette technique récente dont vous avez pu entendre parler avec les annonces concernant les vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech.

Concrètement, l'ARN messager ne peut pas « muter » toute seule. Il s'agit d'une molécule chimiquement plutôt instable, mais qui n'est pas sujette aux mutations spontanées dans un environnement isolé. Une fois injectée, ces brins d'ARNm sont transportés dans un liposome, terme technique désignant une membrane faite de lipides (de graisse), dont le rôle est de conserver l'ARNm en l'état jusqu'à ce qu'elle rencontre une cellule humaine. Une fois entrée dans la cellule, l'ARNm ne pénètre pas dans le noyau de la cellule où se trouvent les chromosomes dépositaires de notre code génétique. Elle est directement « prise en charge » par la cellule, et il n'en reste aucune trace une fois que la protéine virale a été synthétisée par la cellule.

Le risque de modification de l'ADN de nos cellules est considéré comme quasi-nul (le « quasi » étant là pour rappeler que les certitudes absolues sont étrangères à la science). Nous reviendrons très bientôt, dans des articles, sur la sécurité de ces vaccins.

CERCLE APOGÉE[Les 8 conseils de Marius] Hygiène de vie, entraînement : le mode de vie des commandos Marine adapté à votre quotidien

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Les Décodeurs le 04 décembre à 14h50

VOS QUESTIONS

On parle beaucoup d'immunité en évaluant les niveau d'anticorps, mais je lis régulièrement que ce n'est pas le seul mécanisme protecteur (lymphocytes,...).Est ce que les études sur l'efficacité des vaccins prennent en compte ces paramètres et sont ils pertinents ?

-Pwouet


Bonjour Pwouet, 

Comme nous l'expliquons ici, l'efficacité des vaccins est mesurée en comparant la part de personnes malades chez les vaccinés et les non-vaccinés. Parmi les critères observés dans les essais, il y a bien les données sur des formes graves de la maladie. On s'assure donc que les vaccins réduisent le nombre de personnes atteintes par le virus, mais aussi le nombre de personnes gravement touchées, ce qui est au fond le nerf de la guerre.

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h47

VOS QUESTIONS

Pourquoi des techniques classiques comme les virus atténués par exemple ne sont pas utilisé pour le Covid-19 ? Est-ce une question de délai de mise au point ou bien y a t'il une raison techonologique ?

-Ulysse


Bonjour Ulysse,

La technique d'inoculer un virus atténué pour provoquer une réponse immunitaire protectrice est utilisée dans le cadre de la recherche de vaccins contre le Covid-19. Selon
 le recensement du think tank américain Milken Institute, quatre projets de vaccins en développement utilisent cette technique.

Mais si elle n'est plus si utilisée, c'est parce que cette technique comporte un certain nombre de risques, dont le principal est que le virus inoculé ne soit pas suffisamment affaibli et provoque une infection réelle dans l'organisme. Cela peut arriver, spécialement chez des personnes fragiles ou immunodéprimées, dont les défenses peuvent être trop faibles pour faire face au virus, même affaibli. Il existe aussi d'autres risques, rares, mais potentiellement graves, comme celui que les anticorps produits facilitent la reproduction du virus au lieu de le neutraliser. Ces risques font l'objet de travaux de recherche, mais ont progressivement poussé les laboratoires, ces dernières décennies, à délaisser cette technique au profit d'autres, considérées comme plus sûres.

 

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h44

VOS QUESTIONS

Bonjour. Merci pour cet échange. J'ai une question concernant les liens entre immunité collective et vaccin. Le confinement et la distanciation sociale permettent de baisser le % nécessaire de personnes à vacciner pour atteindre une immunité collective ?

-jdlery


Bonjour Jdlery, 

Plus la proportion de la population qui est immunisée est grande, plus la circulation du virus ralentit. Et ce quelle que soit la part acquise par la vaccination ou de manière naturelle (bien que dans les deux cas, cette immunité n'est pas éternelle, encore une fois). Les mesures qui visent à diminuer le nombre de contacts physiques, comme le confinement, contribuent elles aussi à ralentir la diffusion du virus. Mais ce n'est valable que lorsqu'elles sont en vigueur : le fait d'avoir été confiné en automne ne contribuera pas à nous protéger au printemps, si c'est ce que vous suggérez.

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h39

J'ai vu qu'une étude publiée hier conclue que le vaccin de Moderna garantit au moins 3 mois d'immunité. Je comprends qu'il faudra attendre dans la pratique plusieurs mois/années pour confirmer empiriquement l'immunité que donne un vaccin, mais est-ce que les scientifiques ont déjà un avis sur la durée probable de cette immunité, ont-ils émis des hypothèses?

-vladi


Bonjour Vladi,

En effet, 
cette étude parue hier dans le New England Journal of Medicine (NEJM pour les intimes), l'une des plus grandes revues médicales, montre que le vaccin de Moderna a conféré à la modeste cohorte étudiée un bon niveau d'immunité pendant au moins 90 jours. Cependant, comme vous le soulignez, même en étudiant le niveau d'anticorps chez les personnes atteintes du Covid-19 au début de l'année, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur la durée de protection qu'une infection passée ou un vaccin pourra offrir contre ce virus.

Des six précédents coronavirus connus pour infecter les humains (le SARS-CoV-1, le MERS-CoV et quatre autres coronavirus provoquant des infections respiratoires banales), la durée de protection observée se situait entre douze et vingt-quatre mois. Il est donc relativement probable qu'une infection au SARS-CoV-2 puisse conférer une durée de protection similaire. Mais là encore, il est trop tôt pour le dire.


 

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h38

VOS QUESTIONS

Les personnes vaccinées peuvent-elles garder un risque de transmission du Covid 19 ? Même question pour les personnes ayant été malades et ayant des anticorps.

-Claudius

Bonjour Claudius, 

La réponse est oui !

Une personne malade du Covid-19 peut, semble-t-il, le contracter une deuxième fois après plusieurs mois et donc être de nouveau infectieuse pendant quelques jours. Quant aux vaccins, les premiers éléments sur lesquels les différents laboratoires travaillaient portaient sur leur efficacité avec des niveaux de protection souvent élevés (de l'ordre de 90 % dans une premier temps), mais qui n'est déjà pas absolu. On ne sait pas, pour l'heure, dans quelles proportions les personnes vaccinées pourront contaminer leur entourage ou non mais, là encore, la protection n'atteindra vraisemblablement pas les 100 %, loin de là.

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h29

VOS QUESTIONS

Bonjour, j'aimerais savoir quand le vaccin Pasteur sera disponible ??? Merci d'avance

-Paprika


Bonjour Paprika,

 

Le vaccin développé par les chercheurs de l’Institut Pasteur (en coopération avec le laboratoire Merck) en est encore à la première phase des tests cliniques, lancée en août 2020. Ce vaccin utilise le virus de la rougeole atténué pour « livrer » la protéine de spicule du coronavirus, une technique que l’Institut a développé dans le passé pour un candidat-vaccin contre le Chikungunya passé en phase III. Il ne devrait donc pas être prêt rapidement.
 

Sanofi-Pasteur (qui est indépendant de l’Institut Pasteur) développe également ses vaccins via deux technologies :
    • Un vaccin à base de protéines virales (avec adjuvants) dont la technique de culture a été testée et approuvée pour leur vaccin contre la grippe (FluBlok), et qui devrait bientôt passer en phase III après les phases I et II lancées en septembre. Il devrait être disponible à la mi-2021
    • Un vaccin à ARN messager développé avec la firme Translate Bio. Des tests sur les souris et les singes ont montré une bonne réponse immunitaire, et la phase I devrait s’ouvrir ce mois-ci.


 

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h29

VOS QUESTIONS

pourquoi commencer par les personnes les plus fragiles alors qu'on ne connait pas encore précisément les effets secondaires ?

-jbrzo


Bonjour Jbrzo,

Toute campagne de vaccination repose sur une mise en perspective de ses bénéfices et de ses risques. Ici, l'idée est de vacciner d'abord les personnes fragiles car ce sont elles qui ont le plus grand risque de contracter des formes graves de Covid-19. Les données dont les autorités sanitaires disposent pour l'heure leur laissent à penser que les en protéger présente des bénéfices bien supérieurs aux risques liés aux vaccins. En pratique, ils devront faire l'objet d'une surveillance continue.

Les Décodeurs le 04 décembre à 14h25

VOS QUESTIONS

Bonjour, compte tenu qu'on dit que les tests sérologiques (qui contrôlent la présence d'anticorps) ne sont pas fiables pour prédire si l'on est immunisé ou non après une infection guérie, pourquoi les anticorps créés par un vaccin seraient-ils plus efficaces que l'immunité créé "naturellement" ?

-Philippe


Bonjour Philippe, 

Votre question semble mélanger plusieurs sujets. L'efficacité des vaccins est notamment mesurée en comparant la part de personnes malades chez les vaccinés avec celle des vaccinés dans les essais cliniques. Lorsque cette comparaison tourne à l'avantage de la population vaccinée, on en conclut que le vaccin confère une immunité (dont la durée reste sujette à caution).

L'immunité naturelle, quant à elle, n'est pas en cause (même si elle n'est pas éternelle non plus, semble-t-il, concernant le Covid-19), mais elle ne s'acquiert qu'à condition de rencontrer le virus. Or la multiplication du nombre de personnes infectées, indispensables pour atteindre une hypothétique "immunité collective", s'accompagne logiquement d'une multiplication des formes graves de la maladie et des décès.

 

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