Les prochaines années

Clairement, aujourd'hui, la question pour moi n'est pas de savoir comment éviter une période à venir qui semble de plus en plus douloureuse, mais comment s'y préparer au mieux. 

Il ne s'agit plus seulement de réduire notre impact mais d'anticiper sur ce que les prochaines années nous réservent.

Qu'il s'agisse d'un réchauffement de 1,5 degrés, de 2 degrés ou encore pire, les effets seront de toute façon de grande ampleur.

Quant aux débats et conflits entre le GIEC ou d'autres entités scientifiques, (voir les deux articles ci-dessous) ça m'est complètement égal. Je tente toujours d'avoir des articles contradictoires mais la réalité restera la même. Qu'il s'agisse d'un réchauffement d'ordre uniquement naturel ou que l'humanité en soit partiellement responsable, c'est à mes yeux, un débat totalement stérile. Ces débats se concentrent sur les causes mais pas sur les effets. Ca ne change rien aux effets eux-mêmes. 

Par conséquent, il va bien falloir qu'on envisage une dégradation majeure dans nos modes de vie. Et ensuite, il va falloir qu'on s'y prépare. Rapidement. Et c'est là, de nouveau, qu'intervient la notion de "survivalisme" tellement décriée dernièrement. Sans doute qu'il vaudrait mieux parler de "citoyen prévoyant". Même si dans la méthode et dans le fond, c'est la même chose. Il s'agit juste d'anticiper...

 

Dérèglement climatique : faim, pauvreté, maladies... Ce qu'il faut retenir du projet de rapport du Giec

 

Les experts du climat annoncent des "impacts irréversibles" si la hausse des températures est supérieure à 1,5°C, selon un pré-rapport dévoilé par l'AFP et qui n'est toutefois pas destiné à être publié tel quel.

Article rédigé par

franceinfo

France Télévisions

Publié le 23/06/2021 17:16Mis à jour le 23/06/2021 18:11

 Temps de lecture : 7 min.

Les restes d'un poisson mort repose sur les rives asséchées de la Loire, à Montjean-sur-Loire, le 24 juillet 2019. (LOIC VENANCE / AFP)

Les restes d'un poisson mort repose sur les rives asséchées de la Loire, à Montjean-sur-Loire, le 24 juillet 2019. (LOIC VENANCE / AFP)

Il y a urgence. Pénurie d'eau, exode, malnutrition, extinction d'espèces... Un réchauffement climatique durable supérieur au seuil de +1,5 °C aurait des "impacts irréversibles pour les systèmes humains et écologiques", avertit un projet de rapport des experts du climat de l'ONU obtenu en exclusivité par l'AFP mercredi 23 juin. Quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ces impacts vont s'accélérer et devenir douloureusement palpables bien avant 2050, assure le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) dans ce document de 137 pages.

"La vie sur Terre peut se remettre d'un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L'humanité ne le peut pas."

Les experts du Giec 

dans un projet de rapport dévoilé par l'AFP

Voici ce qu'il faut retenir de ce résumé technique, qui n'en est encore qu'au stade de projet. Le texte définitif ne sera officiellement publié qu'en février 2022, après son approbation par consensus par les 195 Etats-membres.

Les villes côtières vont souffrir

Le réchauffement climatique touchera directement et fortement les habitants des villes côtières. En 2050, des centaines de millions d'entre eux, de Bombay (Inde) à Miami (Etats-Unis), et de Dacca (Bangladesh) à Venise (Italie), seront menacés par des submersions plus fréquentes, provoquées par la hausse du niveau de la mer, qui entraînera à son tour des migrations importantes. Environ 10% de la population mondiale et des actifs vivent à moins de 10 m au-dessus du niveau de la mer, notent les experts du Giec. Pour certaines mégalopoles, les conséquences pourraient se faire sentir très vite, du vivant des populations actuelles. 

"Le niveau de la mer continue à monter, les inondations et les vagues-submersion sont de plus en plus fréquentes et intenses, le réchauffement accroît l'acidité de l'océan et intensifie les canicules."

Les experts du Giec 

dans un projet de rapport dévoilé par l'AFP

"La plupart des villes côtières peuvent mourir. Beaucoup d'entre elles seront éliminées par les inondations à long terme. D'ici 2050, on aura une idée plus précise", explique Ben Strauss, de l'organisation Climate Central, interrogé par l'AFP. Mais en dépit de ces sombres prédictions, les villes côtières continuent de grossir, multipliant les victimes potentielles, en particulier en Asie et en Afrique. En Europe, Venise, chef-d'œuvre architectural classé au patrimoine mondial de l'Unesco, est particulièrement vulnérable : plus de 90% des habitations de la cité des Doges sont menacées par les inondations.

Au-delà de +2 °C, la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique de l'Ouest (qui contiennent assez d'eau pour provoquer une hausse du niveau de la mer de 13 m) pourraient d'ailleurs entraîner un point de non retour, selon de récents travaux. C'est pour cela que "chaque fraction d'un degré compte", insiste le Giec.

Enfin, sous l'effet combiné de la dilatation des océans et de la fonte des glaces provoquées par le réchauffement, la hausse du niveau des mers menace également de contaminer à l'eau salée les sols agricoles et d'engloutir des infrastructures stratégiques, comme les ports ou les aéroports.

La faim et la pauvreté vont s'aggraver

Même en limitant la hausse à 2 °C, quelque 130 millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans la pauvreté extrême d'ici à dix ans, et la malnutrition s'accroîtra. Agriculture, élevage, pêche, aquaculture... "Dans tous les systèmes de production alimentaire, les pertes soudaines s'accroissent" à cause des sécheresses, des canicules etc., observe le pré-rapport, en pointant les aléas climatiques comme "principal moteur". La fréquence des mauvaises récoltes augmente déjà régulièrement depuis 50 ans et la multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes touchera de plus en plus la production. L'apport protéinique tiré du riz, du blé, de l'orge ou des pommes de terre devrait ainsi chuter entre 6% et 14% dans les années à venir.

S'ajoutera la pression sur les terres liée à la demande croissante en biocarburants ou à la plantation d'arbres pour séquestrer le carbone. Tous ces facteurs pousseront les prix à la hausse d'environ 30% d'ici 2050. Ce qui placera plus de 180 millions d'habitants ayant de faibles revenus au bord de la malnutrition chronique, un danger très inégalement réparti, l'Afrique et l'Asie du Sud-Est concentrant 80% des personnes menacées. Autre conséquence : plus de 10 millions de cas supplémentaires de malnutrition ou de rachitisme infantile sont attendus en Afrique ou en Asie d'ici 2050.

L'eau douce va manquer

Côté approvisionnement en eau, un peu plus de la moitié de la population mondiale est déjà en situation d'insécurité. Avec l'aggravation de la sécheresse et la multiplications des canicules, le manque d'eau douce deviendra de plus en plus criant dans certaines régions du monde. Près de 75% des approvisionnements en eaux souterraines – principale source d'eau potable pour 2,5 milliards d'humains – pourraient être touchées par le changement climatique d'ici à 2050, alors que la fonte des glaciers a déjà fortement affecté le cycle de l'eau (cours d'eau, mers, évaporation, pluie).

Avec une augmentation de 1,5 °C, dans les villes, 350 millions d'habitants supplémentaires seront exposés aux pénuries d'eau. Ce chiffre passera à 400 millions de personnes supplémentaires si la hausse des températures s'élève à 2 °C. "Les coûts d'adaptation pour l'Afrique devraient augmenter de dizaines de milliards de dollars par an au-delà de +2 °C", relèvent encore les auteurs du projet de rapport. D'après les études citées par le Giec, dans un monde à +1,5 °C, 14% de la population terrestre sera exposée à des canicules sévères au moins tous les cinq ans, en "augmentation significative".

"A +2 °C, 1,7 milliard de personnes supplémentaires seront exposées à de fortes chaleurs, 420 millions à des chaleurs extrêmes et environ 65 millions à des canicules exceptionnelles tous les cinq ans."

 

Les plus touchés seront les habitants des mégalopoles tropicales des pays en développement, en Asie et en Afrique notamment. "Dans ces régions, la population des villes augmente fortement et la menace de canicules mortelles plane", explique Steffen Lohrey de l'université de Berlin, principal auteur de l'étude dont sont extraits les chiffres du Giec.

Les maladies vont se propager

Autre danger, le réchauffement climatique agrandit les territoires propices aux vecteurs de maladies, notamment les moustiques. D'ici à 2050, la moitié des habitants de la planète pourrait être exposée à la dengue, la fièvre jaune ou des virus comme zika. Les ravages du paludisme ou de la maladie de Lyme vont s'amplifier et les décès liés aux diarrhées infantiles devraient augmenter au moins jusqu'au milieu du siècle, malgré le développement socio-économique. Les maladies liées à la qualité de l'air, notamment la pollution à l'ozone, typique des vagues de chaleur, vont aussi "substantiellement augmenter". "Il y aura également des risques accrus de contamination de l'eau ou des aliments" par les toxines maritimes, selon les auteurs du pré-rapport.

De nouvelles espèces seront menacées

Pour certains animaux et certaines variétés de plantes, il est peut-être déjà trop tard : "Même à +1,5 °C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s'adapter", souligne le projet de rapport, en citant les récifs coralliens. Parmi les espèces en sursis figurent les animaux de l'Arctique, territoire qui se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne.

Des solutions peuvent être trouvées

Face à ces problèmes systémiques, il n'existe pas de remède miracle unique. En revanche, une seule action peut avoir des effets positifs en cascade. Par exemple, la conservation et la restauration des mangroves et des forêts sous-marines de varech (des algues), qualifiées de puits de "carbone bleu", accroissent le stockage du carbone, mais protègent aussi contre les submersions, tout en fournissant un habitat à de nombreuses espèces et de la nourriture aux populations côtières. En dépit de ses conclusions alarmantes, le pré-rapport offre ainsi une note d'espoir. En prenant aujourd'hui des mesures fortes, il est possible de freiner l'emballement de la deuxième moitié du siècle. 

"Nous avons besoin d'une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux: individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement."

 

"Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation", plaident encore les auteurs de ce document, dont la teneur définitive ne sera connue que l'an prochain.


 

https://www.climato-realistes.fr/pre-rapport-alarmiste-du-giec-23-juin-2021-comminique-climato-realistes/

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Contre l’opacité de l’AFP et du GIEC

23 juin 2021 / Association des climato-réalistes

Communiqué de l’association des climato-réalistes

Paris, le 23 juin 2021

Plusieurs médias (dont Le PointLibérationLe Monde) se font aujourd’hui 23 juin l’écho d’un « projet de rapport du GIEC » annonçant une « accélération » des « dérèglements » climatiques d’ici 2050. Comme toujours le pire est pour demain, mais nulle possibilité n’est offerte à quiconque d’exercer son esprit critique puisque le texte lui-même du rapport n’est pas rendu public. Seule l’AFP l’a eu en main en exclusivité, et n’en a diffusé que quelques bribes, bien évidemment toutes orientées vers le catastrophisme.

La validation par le GIEC de ce rapport n’étant prévue que pour 2022, il est aujourd’hui impossible de savoir ce qu’il contient, ni sur quoi se fondent les affirmations toujours plus inquiètes sur le «dérèglement» annoncé, ni si celles-ci subsisteront à l’issue du processus de validation. Nous avons donc affaire à un dévoiement du processus d’expertise à des fins de propagande. Ce n’est hélas que le dernier en date d’une longue série sur le climat, où il ne s’agit pas d’informer mais de faire peur et d’orienter l’opinion publique.

L’Association des Climato-Réalistes demande donc au GIEC ou à l’AFP de dévoiler ce projet de rapport en intégralité. S’agissant d’un rapport financé sur fonds publics, il est indécent d’obliger le public à se fier servilement aux extraits sélectionnés dans la presse. Le public doit au contraire pouvoir exercer son droit à l’information et à la critique.

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Les modèles climatiques surestiment le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique

 

21 juin 2021 / Association des climato-réalistes

Une étude publiée le 28 mai 2021 dans la revue Science advances suggère que les modèles climatiques surestiment le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique. L’étude intitulée « Improved estimates of preindustrial biomass burning reduce the magnitude of aerosol climate forcing in the Southern Hemisphere » a été menée par le groupe de modélisation de la chimie atmosphérique de l’université d’Harvard, que co-dirigé Loretta Mickley, l’auteure principale de l’article.

Résumé de l’article

Le feu joue un rôle central dans la formation des écosystèmes terrestres et dans la composition chimique de l’atmosphère influençant ainsi le climat de la Terre. La tendance et l’ampleur de l’activité des incendies au cours des derniers siècles sont controversées, ce qui entrave la compréhension du forçage radiatif des aérosols de l’époque préindustrielle à nos jours. À partir des enregistrements de 14 carottes de glace de l’Antarctique et d’une carotte de glace des Andes centrales nous présentons ici des preuves que l’activité historique des incendies dans l’hémisphère Sud (SH) a dépassé les niveaux actuels. Pour comprendre cette observation, nous utilisons un modèle de feu global montrant que les émissions globales de feu de l’hémisphère Sud pourraient avoir diminué de 30% au cours du 20ème siècle, probablement en raison de l’expansion rapide de l’utilisation des terres pour l’agriculture et l’élevage aux latitudes moyennes à élevées.

Les chercheurs ont déterminé qu’il y avait quatre fois plus de suie dans l’atmosphère de l’hémisphère sud préindustriel qu’on ne le pensait auparavant. Ces résultats signifient que les modèles climatiques peuvent avoir surestimé l’impact des gaz à effet de serre sur le climat. 

L’un des plus grands défis dans la prévision des impacts du changement climatique est de prévoir comment les températures de surface augmenteront en fonction de l’augmentation des gaz à effet de serre. Alors que les gaz à effet de serre emprisonnent la chaleur et réchauffent la surface de la planète, les particules d’aérosol provenant des volcans, des incendies et d’autres formes de combustion ont un effet rafraîchissant car elles bloquent la lumière du soleil ou la couverture nuageuse. 

Comprendre comment ces facteurs interagissent est essentiel pour comprendre les effets du changement climatique. Alors que de nombreux modèles climatiques actuels reposent sur des données quantifiant les niveaux passés de gaz à effet de serre, les données équivalentes pour les aérosols de fumée d’avant la révolution industrielle étaient largement inconnues jusqu’à présent. 

Pour obtenir des données sur les niveaux d’aérosols, les chercheurs ont analysé 14 carottes de glace prélevées dans tout l’Antarctique, indiquant des quantités de fumée provenant d’incendies dans l’hémisphère sud. À l’intérieur de ces noyaux, ils ont mesuré les niveaux de suie, un composant clé de la fumée. Ce faisant, ils ont trouvé des résultats inattendus : 

Les carottes de glace contenaient quatre fois plus de suie que prévu, suggérant un passé beaucoup plus tumultueux qu’on ne le pensait auparavant. Les chercheurs ont ensuite vérifié leurs résultats avec des simulations informatiques prenant en compte ces niveaux de fumée provenant d’incendies de forêt et les pratiques de brûlage des peuples autochtones. 

Les résultats des simulations correspondaient à ceux des carottes de glace. Ils ont également suggéré qu’à mesure que les changements dans l’utilisation des terres ont entraîné une diminution de l’activité des incendies, les émissions de l’industrie ont augmenté. Cela signifie que les niveaux de suie sont restés relativement constants avant le début de l’ère industrielle jusqu’au 20e siècle. 

Les résultats suggèrent que jusqu’à présent, les scientifiques ont pu sous-estimer l’effet de refroidissement des particules de fumée dans le monde préindustriel. Cela signifie inversement que les modèles climatiques ont surestimé l’effet de réchauffement du dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre pour expliquer les augmentations observées des températures de surface. 

Il est clair que le monde se réchauffe, mais la question clé est de savoir à quelle vitesse il se réchauffera alors que les émissions de gaz à effet de serre continueront d’augmenter. Cette recherche nous permet d’affiner nos prévisions pour l’avenir

Loretta Mickley, auteure principale de l’article.

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