Naturisme et bienveillance (suite)

Je poste ici les échanges qui ont eu lieu sur la page Facebook de la Fédération française de naturisme après qu'un lecteur ait posté mon article précédent. Les réponses ont fusé...

Ce qui en ressort principalement, c'est que je suis une personne intransigeante, suffisante, adepte du jugement, que je manque de tolérance. D'autres ont au contraire reconnu qu'il existe une dissonance entre le fait de se dire "naturiste" et de l'autre de ne pas appliquer cette philosophie à l'égard de la nature, dans son entièreté, c'est à dire de ne pas accepter de subir des injonctions consuméristes, qu'elles soient alimentaires ou autres. On me reproche de pointer du doigt les gens en surpoids même quand ils souffrent de diverses pathologies et de contribuer à ce qu'elles soient rejetées par la société civile. Lecture partielle de mon article...

Je comprends que cela touche et exaspère et cela met en exergue le fait qu'il est délicat de chercher à atteindre la dimension réflexive des individus dès lors qu'ils se sentent agressés. Ce qui n'était aucunement mon intention. Il est clair également que ma façon de m'exprimer ne plaide pas pour la sérénité des lecteurs quand ils se sentent par conséquent agressés. C'est une leçon que je dois retenir. J'ai pourtant bien précisé que je n'adressais ces "reproches" qu'aux personnes étant dans une situation de totale intégrité de leur être. J'ai moi-même souffert d'épisodes douloureux et je sais combien il est difficile de s'en remettre.

En violet, ma réponse.

Bleue et vert, quelques réponses dont j'ai effacé bien entendu le nom de l'auteur. 

 

 

"Bonjour à tous et toutes. Tout d'abord, désolé de n'avoir pas répondu plus tôt mais je travaille en forêt à deux cents mètres de la maison, pour remettre en état ce qui reste d'un bois massacré par des bûcherons. Je récupère tout le bois abandonné pour le chauffage mais surtout je dégage toutes les repousses d'arbres et j'en replante d'autres...C'est long. C'était un endroit magnifique où les chevreuils biches et autres animaux venaient se réfugier. J'essaie de réparer au mieux...

J'ai lu tous vos commentaires et je lirai les autres avec la même attention et je vous en remercie. Ils contribuent à ma réflexion et je suis très heureux de voir que beaucoup de gens souhaitent échanger sur tout ça. J'ai pleinement conscience que le ton de cet article peut choquer et qu'il peut donner de moi une image de suffisance, de prétention, de jugement. Il serait inutile que je cherche à prouver qu'il n'en est rien même si je reconnais que j'aurais pu "adoucir" les propos. J'aurais pu tout autant apporter de multiples informations sur ce problème de "dénaturation" dans le comportement de certains adeptes du naturisme au regard de la surconsommation alimentaire ou de l'impact écologique de la pratique dans le cadre de centres naturistes. Je suis ravi d'apprendre que les centres ont un attachement fort à la préservation de l'environnement dans l'enceinte. Effectivement, je n'ai pas mis les pieds dans un centre depuis plus de vingt ans. Ma perception n'est donc plus d'actualité. Il n'en reste pas moins que des exemples d'atteinte à l'environnement au regard de l'artificialisation des lieux est une réalité. Ce que je cherchais principalement à exprimer dans cet article, trop court évidemment pour que le propos soit clairement étayé, c'est que je pense que le naturisme devrait porter des valeurs universelles de préservation de la planète à travers une exigence de vie totale, entière, réfléchie, lucide et donc bienveillante envers l'ensemble de la création et non seulement envers les individus. Il est évidemment parfaitement honorable et positif que les individus puissent se sentir pleinement acceptés et accueillis sans aucun "jugement" ou rejet ou catégorisé selon leur statut social. Ce que je cherche à expliquer, c'est que cette bienveillance devrait considérablement s'élargir et que les comportements "naturistes" s'enrichiraient et deviendraient bien plus puissants s'ils s'accordaient également avec l'urgence planétaire. J'entends bien que mon propos semble dénué de tolérance mais si je mets dans la balance l'absolue nécessité d'une réflexion au regard de la société de consommation et le manque d'engagement d'une partie de la population qui se veut "naturiste", il arrive un moment où je bascule dans une forme de contestation difficile à entendre. Mais je peux retourner l'argument de ma soi-disant "intolérance" dès lors que l'urgence que je mets en avant est rejetée. Ça n'est sans doute pas la bonne méthode, ça je peux l'entendre sans aucun souci. Disons que ça fait longtemps que j'espère voir dans le mouvement naturiste l'émergence d'une force intellectuelle, philosophique, empirique qui viendrait soutenir et propager un engagement réel dans la défense d'une nature préservée, la nature des corps et des esprits, dans la mesure du possible et la nature de la création toute entière.

Je rappelle que dans cet article, je précise que je ne porte aucun "jugement" sur les personnes dont l'intégrité physique et psychologique, est malheureusement atteinte par les coups du sort multiples que l'on peut rencontrer. J'ai voulu quelque peu témoigner de mon parcours, non pas pour me donner "en exemple" mais juste pour montrer à quel point, il est possible de lutter et de revenir à cet état naturel qui est le garant de notre santé.

Si j'ai écrit cet article, c'est également au regard de nombreuses lectures et témoignages de naturistes et des dissonances cognitives qui apparaissent immanquablement. J'ai également précisé qu'il existe, fort heureusement, des centres dont la philosophie est forte et qu'il existe tout autant des naturistes dont la pratique est nourrie par une réflexion profonde.

Je ne "condamne" aucunement, qui que ce soit. Bien que l'article aurait pu être moins virulent. Je propose uniquement une réflexion sur un état philosophique du naturisme.

«-- Je suis désolé, mais moi ce n'est pas la question des centres qui me chagrinent (maintenant quasiment toutes les structures en France naturistes et textiles ont une politique responsable) C'est pour le reste. Le physique et le mode de vie des gens. Ce qui était vrai au début du naturisme ne l'est pas du tout sur certains points. Depuis la science a progressé et a permis de comprendre certaines choses. Comme le surpoids, si certains (je pense aux ricains) ont une alimentation ahurissante et mortifère, d'autres n'y peuvent absolument rien, merci la génétique. Pour beaucoup ce mode de vie ils le subissent, et ce n'est pas moi qui dira "ils n'ont qu'a se bouger le cul" pour changer et perdre du poids. Certains réussissent, mais tout le monde n'a pas la même niaque pour y arriver..sinon ce monde serait sans fumeur, sans alcoolique et sans personne en surpoids. Le naturisme c'est le respect de soi et des autres donc l'acceptation des autres, même dans ce qu'ils ont de pire. Sinon ? ça sera une foire d'empoigne parce que chacun aura son avis sur la doctrine. A ce rythme apparaîtra de nouveaux naturistes qui déclareront que moi omnivore je ne suis pas vraiment naturiste parce que je fais subir aux animaux des souffrances inhumaine et que je respecte pas les valeurs de ce mouvement. »

« --Et bien je pense que le naturisme se doit d'apporter une doctrine suffisamment stricte pour accepter les gens avec leur différence mais inciter à un mode de vie pas trop permissif. La tolérance ne veut pas dire que chacun fait comme il veut. »

« –- Oui mais...Moi qui ne suis pas devin, je ne peux pas voir juste en regardant un naturiste en surpoids si c'est un épicurien abusif ou un malade ou une personne avec une prédisposition génétique au surpoids. Le naturisme c'est une pléthore de pratique qui font son essence. Ce n'est pas a moi de juger et surtout de préjuger des gens et de leur pratiques. Le naturisme est une philosophie, donc une pensée basée sur des préceptes (nudité, sport etc) pas sur des dogmes qu'ils faut absolument suivre. Je m'excuse de me répéter, mais même si je suis le premier a dire que certains naturistes le sont moins que beaucoup de nudistes...Ce n'est pas a moi ni de les juger et encore moins de les excommunier (puisqu'on se focalise sur la religion). On peut toujours regretter le naturisme de masse qui marie nudité avec surconsommation. C'est ainsi, mais ça n’empêche aucunement d'y aller et d'y vivre comme les pionniers en n'utilisant que les vélos, en faisant du sport et en mangeant sain et local. »

« –- Cela ressemble à un retour aux fondamentaux du naturisme du XXème siècle, un seul oubli mais de taille :"respect de l’autre et tolérance" passent à la trappe ! Finalement je préfère être considéré comme nudiste que comme naturiste, ça doit d’abord être un plaisir avant d’être une contrainte ! »

« – Son analyse sur la tolérance et le respect du corps est à prendre dans le sens où on ne peut pas se dire naturiste si on mange McDo à longueur d'année. L'obésité physiologique est tout autre chose. Pour reprendre ce qu'il dit, je crois que quelque soit sa pratique, il serait bon d'apprendre aux gens à éviter d'ouvrir une boîte de raviolis (dont vous connaissez la composition et l'impact environnemental) pour le repas après avoir passé la journée à se prélasser à poil enduit de crème synthétique. »

« –- Je comprends, et je suis le premier a expliquer que le naturisme ce n'est pas que bronzer nu et le reste du temps polluer, détruire l’environnement etc. Cependant, je ne suis pas le gardien de l'orthodoxie naturiste et lui non plus. Le naturisme a mon sens c'est une philosophie, et comme toute pensée elle évolue au grès des expériences, des personnes et de la vie. Mon naturisme n'est en rien celui des pionniers, ou de beaucoup de ceux ici. Si un jour avec plusieurs personnes nous sentons que le naturisme évolue vers quelque chose de trop superficielle, de trop consumériste.et si on ne peut rien y changer, j’espère que nous prendrons nos responsabilités et construirons ailleurs quelque chose de plus représentatif de notre vision du naturisme. Voila, mais surtout comme je l'ai écrit tantôt. je comprends son conservatisme, mais la ou le bat blesse, c'est qu'il mélange sa vie accidentée et le naturisme. Parce qu’il a subit les affres de la vie et qu'il remonte la pente par conviction et force, il s’exaspère que les autres naturistes puisses vivre leurs vie avec insouciance. Pour finir cette logorrhée (désolé) Il y a des lieux naturistes en France ou l'on peut vivre comme il le désire a lui de délaisser les centres et d'aller vers ces lieux...Mais il n'a aucunement le droit de dicter ce que doivent faire les autres même si je suis d'accord que certains naturistes ne sont naturistes que pour être nus et le reste ils s'en fichent. »

«-- Je trouve dommage qu'il s’éparpille. Parfois son propos est vrai, mais des fois il s'aveugle lui même et se perd. Déjà concernant le nudisme et le naturisme, il n'y a pas si longtemps j'avais un avis tranché sur la question, mais au fil de la vie, des expériences je me rends compte que ce n'est pas si simple que ça. Après je comprends le sens de sa rhétorique, un conservatisme qui veut que le naturisme primaire (bien avant les pionniers) ou la gymnosophie est une doctrine ou le naturiste se contraint a une philosophie de vie, ou l'on vit nu au milieu de la nature et loin du monde moderne, en entretenant son corps par une alimentation saine et avec du sport .Cette philosophie depuis a disparu dans les centres et clubs naturistes pour laisser place à une autre philosophie beaucoup moins contraignante mais qui garde en elle l'essence des pionniers. Là où je ne le rejoins pas, c'est dans l'injonction. Moi qui autant que faire se peut essaye de vivre comme les pionniers, comprends aisément que d'autres ne le désirent pas, c'est ça la liberté. Je n'ai aucunement le droit d'exiger d'eux de ressembler à mon idéal du naturisme, mais je peux avec mes arguments les faire évoluer. Quand je le lis, je me dis (en paraphrasant Fabius) il pose les bonnes questions mais il donne les mauvaises réponses. »

« –- Quand tu as un idéal, et que tu vois qu'il est délaissé par les autres pour quelque chose de plus "négligeable". Et au vue de sa vie et des multiples accidents on comprend qu'il s’énerve en voyant les autres vivres nus de façon "légère" alors que lui il combat, après chaque blessure..il se relève. Je comprends les raisons de sa colère, mais je les cautionne pas. Il doit accepter que les autres puissent vivre nus et heureux sans accidents de la vie qui les touche. C'est assez flagrant dans son texte, plusieurs fois il rappelle qu'il comprend ceux que la vie blesse, mais n'accepte pas ceux qui vivent heureux sans faire d'effort »

« –- Je l'ai dis je comprends la pensée. Mais je ne la partage pas. Faire des efforts est louable et peuvent même être montrés en exemple, mais ils ne doivent pas être un but obligatoire pour les autres. Les religions ont assez démontré que ce genre de pensée, une recherche vers un idéal de "perfection" obligatoire entraîne les pires choses. Le naturisme est, pareillement une pensée qui nous pousse a sublimer notre corps et notre conscience au moyens de la gymnosophie. Mais il n'y a aucune contrainte. Il y a le respect. Et le respect passe aussi par l'acceptation que l'autre ne pense pas comme moi sur certains point ou sur tout. Je l'ai dit je ne peux pas préjuger de quelqu'un si je ne vis pas toute la journée avec lui. »

« –- La question de notre place sur terre et de notre impact sur la faune et la flore, c'est une question d'humanité (dans le sens de généralité) On est (presque) tous conscients que notre mode de vie depuis la révolution industrielle (car depuis, la destruction de notre planète est devenue elle même industrielle) a un impact que nous n'arrivons même pas a imaginer. Mais cet effort qui doit être global doit l’être sans contrainte. Des naturistes s'en fichent ? Conduisent des SUV en ville ? ou jettent leur déchets le long des routes ? Je confirme que c'est des gros c.... Mais ce n'est pas on les virant des lieux naturistes ou de leur faire un procès pour apostasie gymnosophiste qu'ils changeront. L’écologie (non politique) comme le naturisme, c'est le respect de soi, des autres et de la nature et une pédagogie pour faire prendre conscience aux autres de l'absurdité de notre monde et de la bêtise de leur style de vie. Et surtout il faut prendre conscience que le naturisme n'a pas de dogmes. C'est une pensée commune avec des idéaux. C'est une recherche de la "perfection", pas une obligation »

« –- Je n'aime pas le ton "donneur de leçon" de cet article où l'auteur se donne des excuses qu'il n'octroie pas aux autres. »

« –- J'ai lu votre article sur votre blog. Il est clair et vos convictions sont clairement expliquées.Juste un bémol , concernant le rapport à son corps.... Vous insistez beaucoup sur la différence et le regard des autres sur le surpoids et la malbouffe , en vous excusant d'être comme vous êtes.....On accepte les gens comme ils sont et on ne disserte pas sur ce sujet. Les naturistes ne se prennent pas la tête , et nous avons tous des soucis de tous ordres. Ne vous posez pas trop de questions . »

Thierry Ledru il serait bienvenue de vous faire discret...voir invisible.

"Je vais très certainement paraître putassière, intolérante et faisant de la psychologie de comptoir. Je suis ravie que ce type de personnage ne fréquente pas les centres naturistes. Cette personne est avant toute chose grossophobe.

Ayant elle même souffert de son problème de poids à un âge où l'on sait que les gamins sont impitoyables. Cette personne n'a su gérer son traumatisme et donc s'en prend aux personnes ayant de l'embonpoint pour se venger et ce, sous couvert de se prétendre naturiste ! La bonne blague. Les histoires de vies font que certaines personnes, de part des difficultés morales liées au travail, à la vie personnelle, à des chocs psychologiques, la ménopause ou encore une grossesse ont développé un surpoids. Nombre d'entre elles savent, que passé ces périodes compliquées, il n'est pas facile de se débarrasser du surplus pondéral. La société dans laquelle nous vivons joue à un jeu malsain qui consiste à montrer du doigt celles et ceux qui ne rentrent pas dans les critères de l'être parfait. Les gens qui jouent à ce jeu ont elles mêmes un déséquilibre qu'elles ne gèrent pas. Et bien puisque c'est la tolérance et la bienveillance qui sont les maîtres mots de l'article, il faudrait appliquer ces adages.
On dirait un ancien fumeur qui par frustration, crachent sur les fumeurs, ayant omis que fut un temps c' était lui qui dérangeait tout le monde. Et j'ajouterai que je vais et j'irai encore très longtemps en camp de naturisme, car ce sont les seuls endroits où l'indifférence à la différence est appliquée. Ainsi que, les problèmes d'ego se soignent aussi, et poster un tel article pour passer pour une victime, c'est on ne peut vulgaire.

Merci à la FFN pour sa campagne Body Shaming....
Y'a du boulot.

 

Merci  E...d'avoir initié cette file.

Thierry Ledru, Avec plaisir, échanges constructifs

« –- Je ne sais pas si c'est un débat "constructif" au regard de la forme donnée à mon article. Maintenant, j'ai déjà connu cette problématique avec d'autres thèmes : la souffrance animale, l'alimentation carnée, la société de loisirs consumériste, le survivalisme, l'éducation nationale...etc etc...Peut-être faut-il d'ailleurs construire les articles dans une forme "agressive" pour inciter à la réflexion...Peut-être faut-il bousculer pour inciter à sortir chacun de sa "zone de confort"....Il est clair en tout cas qu'en postant ce texte sur la page de la FFN, il ne pouvait en être autrement. Ce qui importe après tout, ça n'est pas ce que les gens pensent de moi, mais le "dérangement" que ça génère, dès lors que ça peut éventuellement amener à une réflexion. 

Je ne dicte rien à personne. J'énonce des faits, une situation, un état des lieux. Je pense que le naturisme a un rôle à jouer dans la prise de conscience d'un mode de vie, justement naturel, afin de corriger ce comportement consumériste qui nous a conduit à un état désastreux de la planète. J'ai été instituteur pendant 37 ans et je vais être grand-père dans quelques mois. J'éprouve une crainte très forte au regard des enfants. Ce monde que nous leur offrons n'est pas celui que nous aurions aimé découvrir à notre arrivée sur Terre. Je pense qu'aujourd'hui, l'état d'urgence au niveau de la biodiversité ne peut plus être occulté et j'ai toujours considéré que le naturisme pouvait porter une conscience très forte de notre rapport à la Terre. Est-ce qu'il est acceptable de "ne pas se prendre la tête", comme je l'ai lu ici dans un commentaire ? Est-ce que le naturisme peut se limiter désormais à une pratique hédoniste ou doit-il promouvoir une éthique responsable à l'échelle de la vie de la planète ? Il y a de la colère en moi, c'est indéniable, je le sais. Il y a surtout une très grande inquiétude. J'ai croisé la vie de plus de mille enfants et j'aurai donc bientôt dans mes bras mon petit-fils ou ma petite-fille. Cette présence de toutes ces vies innocentes a une importance considérable en moi... 

Il se pose un problème majeur au regard de ces échanges. Il faudrait faire preuve de diplomatie, de pédagogie, de patience pour aborder des sujets cruciaux sans prendre le risque de choquer et de voir le propos partiellement entendu.

Alors, comment expliquer le fait que depuis plus de trente ans, les scientifiques de tous bords alertent de façon "pédagogique", avec une infinie patience, les populations et les gouvernants sur les risques grandissants générés par nos comportements et que cela n'a servi à rien ou en tout cas pas de façon suffisante pour stopper cette dégradation planétaire ? Tout le problème est là. Il faudrait donc ne pas se prendre la tête, vivre sereinement, sans se poser de questions, profiter de ce qui est encore offert, quitte à continuer le gaspillage et le pillage des ressources. Je ne suis pas scientifique. Je suis juste un individu lambda, qui n'a aucune légitimité sinon celle de mes propres réflexions. Elles sont emplies de manque, elles ne représentent rien d'autre que mon cheminement. Je ne m'érige pas en prophète, je ne distribue aucun jugement. Mais il arrive un moment où l'inertie de ce monde humain me désespère...

J'ai longtemps espéré que le mouvement naturiste irait dans cette voie d'un engagement puissant, d'une prise de paroles forte, d'une exemplarité aussi importante que possible. Bien entendu que rien ne sera jamais parfait. Bien entendu que la vie se doit aussi d'être accueillie avec bonheur et réjouissance. Mais il doit exister en retour une introspection la plus constante possible. Et les conclusions doivent être suivies de faits précis. 

Je ne porte aucune vérité universelle. Je fais des tas d'erreurs, je ne suis aucunement parfait mais je cherche à ne pas rester figé, je cherche à m'améliorer et pour cela, je ne tiens pas compte uniquement de mon propre état mais également de celui de la planète, en tout cas, dans le domaine qui reste à ma portée. 

 

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