Négation des droits des animaux.

 

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Cette fois, les choses sont claires : il ne faut rien attendre de bon des gouvernements parce que la FNSEA (Fédaration Nationale de la Souffrance Etatique Animale) et autres entités de l'agro alimentaire imposent leurs idées.

 

Il ne reste donc qu'une seule et unique solution : le boycott de tout ce qui relève de cette industrie de la maltraitance. Ou alors, il faut se fermer les yeux, se boucher les oreilles et se réjouir de la tranche de viande dans son assiette.   

 

« Sombre nuit pour les animaux »


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Jeudi 19 avril, jusque tard dans la nuit, et le lendemain matin, les députés de la commission des affaires économiques ont débattu et voté les amendements relatifs à l’article 13 du projet de loi issu des États généraux de l’alimentation. Les associations de défense des animaux attendaient des avancées, puisque les questions du contrôle vidéo en abattoir et de l’interdiction de l’élevage en cage des poules pondeuses allaient notamment y être abordées. Ces mesures auraient pu être significatives pour les animaux… Aucune d’entre elles n’a été adoptée.

Des amendements rejetés en bloc

Après avoir renommé cet article 13 « Respect du bien-être animal », la majorité des députés présents, menés par M. Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, ont rejeté méticuleusement, un à un, les amendements concrets qui auraient pu changer les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux. Démarches volontaires des filières et arguments économiques fallacieux ont été systématiquement avancés pour stopper net les avancées possibles. La FNSEA, syndicat majoritaire agricole, et le CNPO, interprofession des producteurs d’œufs, peuvent se vanter de leur pouvoir bien réel sur le gouvernement !

Petit florilège des arguments les plus absurdes entendus pendant les débats : pour M. Stéphane Travert, « s’il est vrai que certaines pratiques particulièrement cruelles devraient disparaître, il vaut mieux faire confiance à la filière pour faire évoluer les choses ». Le ministre ose même dire que « l’élevage en cage des lapins est nécessaire car autrement il y aurait des risques de cannibalisme ». Et M. Thibault Bazin, député républicain, de surenchérir :  « l’INRA a rendu les poules joyeuses en cage » puisqu’elles ont de toute façon « peur de l’extérieur » et ont « plein de copains en bâtiment ». À les entendre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ce qui aurait pu changer pour les animaux

Chaque amendement un peu concret a ainsi été retoqué à coups d’arguments malhonnêtes et parfois mensongers. Et ces votes, qui auraient pu limiter les souffrances des animaux, n’auront finalement abouti à rien.

Le contrôle vidéo en abattoir, promesse de campagne de M. Emmanuel Macron, approuvé par 85 % des Français et déjà voté par l’Assemblée nationale en janvier 2017 sous l’impulsion de M. Olivier Falorni, a été rejeté : les abattoirs feront éventuellement cette démarche volontairement. Comme l’a très justement rappelé M. François Ruffin en séance : « Dans ce texte de loi, il n’y a rien sur cette question, il n’y a rien sur les abattoirs, il n’y a rien pour aider les salariés à souffrir moins à l’intérieur de ces entreprises ». Rien pour les animaux. Les amendements sur l’interdiction de l’étourdissement au CO2, de l’abattage sans étourdissement et bien d’autres destinés à poser des limites à ce qu’endurent les animaux au moment de leur mise à mort ont été rejetés.

 

L’interdiction des cages pour les poules pondeuses a également été écartée alors qu’elle aurait pu mettre un point final aux privations comportementales sévères de 33 millions de poules chaque année, qu’elle répondait à une attente de 90 % des Français et que plus de 100 entreprises se sont déjà engagées à ne plus utiliser les œufs issus de tels élevages. Là aussi, il s’agissait d’un engagement de M. Emmanuel Macron, renié sous la pression de l’interprofession des producteurs d’œufs.

Voir notre dernière enquête en élevage de poules en cage

Quant à la durée des transports d’animaux vivants, elle restera sans limite malgré les arguments percutants de Mme Anne-Laurence Petel, rappelant l’enquête récente de l’ONG Animals Australia démontrant les conditions de transport ignobles des animaux sur un bateau et les changements déjà impulsés par d’autres pays.

D’autres mesures essentielles, comme la castration à vif des porcelets mâles, ont également été balayées d’un revers de main. Il s’agit pourtant d’une mesure de prime importance, qui touche des millions de cochons chaque année, comme nous le rappelle la campagne End Pig Pain d’Eurogroup for Animals, soutenue par L214. Certains pays, comme la Suisse, ont déjà interdit cette pratique particulièrement douloureuse. Qu’attendons-nous pour le faire ?

Après le travail en  commission, la loi sera discutée à partir du 22 mai en séance plénière à l’Assemblée nationale. Mais les résultats semblent joués d’avance, puisque les dés sont pipés.

Nous continuerons

Selon un récent sondage IFOP pour 30 Millions d’Amis, 67 % des Français considèrent que les animaux sont mal défendus par les politiques : ils ont raison. Force est de constater que les responsables politiques ont, encore une fois, préféré défendre les intérêts de certaines filières, quitte à cautionner des pratiques particulièrement cruelles envers les animaux.

Durant ces débats, les députés pouvaient amorcer le changement d’un système effroyable aussi bien pour les animaux, qui souffrent de leurs conditions d’élevage et d’abattage, que pour les humains, en termes de partage des ressources, de conditions de travail, et bien sûr d’environnement. Cette opportunité n’a pas été saisie. À la botte des interprofessions avant tout soucieuses de défendre leurs intérêts privés, enfumant les consommateurs en parlant de « bien-être animal », le gouvernement ne bouge pas le petit doigt pour changer le sort des animaux.

Voir notre site Politique & Animaux

Face à ces débats honteux et irresponsables, nous continuerons nos actions, nous continuerons à montrer l’insupportable réalité vécue chaque jour par des millions d’animaux, derrière les murs des élevages et des abattoirs. En l’absence de véritable considération de la part des responsables politiques, les animaux ne peuvent compter que sur nous. Chaque jour, nous avons la possibilité de refuser de cautionner une industrie qui les considère comme des marchandises, en changeant nos habitudes de consommation mais aussi en rejoignant un mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur, un mouvement qui exige un véritable progrès pour les animaux, un mouvement revendiquant bienveillance et justice.

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