"Nous creusons nos propres tombes"

 Nous creusons surtout celle de nos enfants. 

Il faut imaginer cette situation. 

Donner la vie et en même temps, creuser les tombes des nouveaux arrivants.

Nous en sommes là.

 

 

 

Cop26 à Glasgow . « Nous creusons nos propres tombes » : les dirigeants au pied du mur

 

Les dirigeants du monde entier réunis à Glasgow pour la conférence climat de l’Onu ont été sommés de prendre enfin des mesures concrètes au nom de l’avenir des futures générations.

Ouest-FrancePublié le 01/11/2021 à 21h03

 

Il est temps de dire « Assez » », ​a lancé Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu, qui n’a pas mâché ses mots devant les quelque 120 dirigeants de tous les continents et les milliers de délégués et d’observateurs du sommet.

Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler, forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes », ​a-t-il martelé.

Les principaux dirigeants de la planète ont ensuite répondu, chacun à leur manière, sur la ligne de crête entre engagements et contraintes politiques nationales.

Emmanuel Macron souhaite ambition et solidarité

Rappelant l’objectif commun d’un réchauffement limité à + 1,5 °C, conforme aux Accords de Paris, Emmanuel Macron a estimé que la France, mais plus largement l’Union européenne, le Royaume-Uni, sont aujourd’hui au rendez-vous de ces engagements. Notre défi est maintenant de les mettre en œuvre et je n’en sous-estime ni l’importance ni la difficulté. ​

Bottant en touche, il a estimé que la clé pour les quinze prochains jours ici dans notre Cop, est que les plus gros émetteurs, dont les stratégies nationales ne sont pas conformes à notre objectif des 1,5 °C, rehaussent leur ambition », ​allusion notamment à la Russie et à la Chine.

« Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse »

Hôte de la Cop, le Premier ministre britannique Boris Johnson n’était pas en reste en matière de proclamation. L’humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse. Nous devons agir maintenant », ​a-t-il renchéri, mettant en garde contre la colère incontrôlable ​que provoquerait un échec de cette Cop26, six ans après les Accords de Paris.

Le G20 qui réunissait à Rome, ce week-end, les représentants des pays représentant 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a bien réaffirmé à l’unisson l’objectif de limiter le réchauffement à + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Mais cela n’a convaincu ni les ONG ni Antonio Guterres qui a fait part de ses espoirs déçus ».

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Faire « cause commune »

Les présidents russe et chinois figurent parmi les grands absents à la Cop26. Pékin a formellement déposé ses nouveaux engagements climat qui reprennent sans les renforcer les promesses faites par le président Xi Jinping. Quant à l’Inde, autre gros émetteur, elle s’est fixée comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2070 »,​ a annoncé lundi à Glasgow le Premier ministre indien, Narendra Modi.

Cop26 : l'avenir de la planète se joue-t-il à Glasgow ?

Débattez !

Dans un message vidéo, ce lundi soir, la reine Elizabeth II a exhorté les dirigeants mondiaux à faire « cause commune » pour s’attaquer au changement climatique. « En travaillant côte à côte, nous avons la capacité de résoudre les problèmes les plus insurmontables et de triompher de la plus grande des adversités. »

 

 

 

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