Pourquoi ?

 

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Je fais le quatrième module de ma formation en sophrologie analysante en ce moment et ce que je lis sur les forums de cette Réforme des rythmes scolaires me conforte, malheureusement pour les enfants, dans mes choix. Plus rien ne m'étonne et rien ne s'arrangera, c'est fini.

Quand je vois le travail sur soi que cette formation en sophrologie analysante apporte, tout ce qui est révélé, mis à jour et "guéri", toute cette analyse nécessaire pour pouvoir aller ensuite vers des patients, je me dis cent fois par jour qu'il est absolument inconcevable que ce que j'apprends là ne soit pas obligatoirement fait par les futurs enseignants et ensuite tout au long de leur vie...

Mettre face à des enfants, en mission d'enseignement, d'éducation, d'accompagnement, des adultes qui n'ont pas réglé en eux les traumatismes de leur vie, et nous en avons tous, qui n'ont pas acquis les connaissances pour comprendre les enfants, dans une dimension existentielle et non uniquement cognitive, c'est inévitablement un désastre...

Comme en plus, maintenant, l'Etat fait entrer dans l'enceinte de l'école de nouveaux "adultes" pour les TAP et que la multiplicité des intervenants est là aussi inévitablement déstructurante et anxiogène, on amplifie le désastre, on l'accélère, on renforce le processus...

Pourquoi ? Voilà la question qui me taraude...Et la réponse que je vois prendre forme me révulse au plus haut point...

Pourquoi également, l'État ne cherche-t-il pas à dispenser aux futurs enseignants une réelle formation en développement personnel ?

La réponse est très simple : il est facile de manipuler des individus qui n'ont pas été sollicités dans leur développement personnel et qui ne sont donc toujours pas "adultes" mais "enfants adaptés soumis" à une Autorité légale qui les nourrit, les entretient, les protège...

Pourquoi est-ce à de tels enseignants que sont confiés une part éducative de plus en plus importante ?

La réponse est  très simple : ils seront plus à même de faire en sorte que leurs élèves leur ressemblent puisqu'ils représenteront le modèle normatif créé par le Parent étatique. 

La boucle est fermée. 

Et si certains se rebellent et deviennent délinquants, l'État pourra montrer une autre facette de son rôle de Parent Normatif : il assurera la sécurité des Citoyens. Et ces Citoyens, reconnaissants à l'État de les avoir protégés d'un danger créé pourtant par l'État lui-même, ces Citoyens valideront l'existence même de la famille politique en continuant à les élire.

L'école, aujourd'hui, sert un Projet de société dans lequel l'individu ne doit pas exister. 

 

 

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Commentaires

  • Thierry
    • 1. Thierry Le 22/12/2014
    Désespérant. Et pourtant, s'il faut tomber en bas pour rebondir, et bien, accélérons, accélérons...
  • JM
    • 2. JM Le 22/12/2014
    C'est bien ça... le "système" ne peut qu'amener les personnes à accepter, par manque de courage, de temps, de volonté, de moyens réels ou supposés, de confiance en soi ...ou à se rebeller. Et là,l'Institution et ses bons petits soldats, sûrs de leur légitimité et de leur mission bien calibrée opposent à tout argument une fin de non recevoir à la limite du mépris...renforçant soit la soumission,
    soit la colère, en une boucle infinie. Je pense que l'Ecole a peur des gamins, ces êtres encore spontanés, inattendus, dangereusement expressifs...vite vite mon calibre (!). Combien de Mozart a t-on assassiné dans le huis clos des classes joliment coloriées ?

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